SUR, URE2 (sur, su-r’) adj.1° Qui a un goût acide et aigre. Ce fruit est sur. L’oseille est sure. 2° Eau sure, préparation dans laquelle on met les cuirs pour les amollir. Résidu des eaux mères dont on a tiré le sel. Préparation d’où l’on a tiré l’amidon. HISTORIQUEXIIIe s. Et li lais [le lait] surs…. [, Fabl. édit. BARBAZAN, t. IV, p. 88] La perte de Bertain lui fu sure et amere [, Berte, XCVIII] Ne soiez vers les pauvres ne sure ne amere [, ib. IV] XVe s. Que nul ne puisse renouveller cervoises ne bierres qui soient sures, empirées ou mal brassées. [, Ordonn. févr. 1495] J’ay autres fois ouy dire que dessoubs sure escorche gist le doulz miel [, Perceforest, t. III, f° 39] XVIe s. Les pommes douces donneront du sidre pour la premiere table ; et les aigres, qu’en Normandie on appelle sures, pour la seconde, dont toute la famille sera accommodée [O. DE SERRES, 246] ÉTYMOLOGIEWallon, seur ; du germanique : suéd. sûr, aigre ; allem. sauer ; angl. sour ; comparez le celtique : gaél. et armor. sùr, acide. Émile Littré’s Dictionnaire de la langue française © 1872-1877