abréger v.t. [ du lat. brevis, bref ] 1. Diminuer la durée de : La maladie a abrégé sa carrière écourter ; prolonger2. Diminuer la longueur d’un texte, d’un récit : Abréger un compte rendu raccourcir ; développer3. Raccourcir un mot par suppression d’une partie des lettres ou des syllabes : On abrège couramment « télévision » en « tél頻.Maxipoche 2014 © Larousse 2013ABRÉGER (a-bré-jé. L’é se prononce è quand il est suivi d’une voyelle muette : j’a-brè-ge) v. a.1° Rendre bref, réduire à une moindre étendue, à une moindre longueur. Abréger le temps. Éclaircir et abréger le discours. Abréger une narration. Voulant abréger son humiliation. C’est un bienfait de Dieu d’avoir abrégé les tentations avec les jours de Madame [BOSSUET, Duch. d’Orl.] On croit qu’il expose les troupes : il les ménage en abrégeant le temps des périls par la vigueur des attaques [ID., L. de Bourbon.] Les plaisirs pris sans modération abrègent plus les jours des hommes que les remèdes ne peuvent les prolonger [FÉN., Tél. XVII] Cours par un prompt trépas abréger ton supplice [RAC., Mithr. II, 6] Mais aussitôt ma main, à moi seule funeste, D’une infidèle vie abrégera le reste [ID., Andr. IV, 1] Je la voyais bientôt, abrégeant son absence, revenir empressée [DUCIS, Oth. I, 5] Le cardinal de Richelieu avait abrégé ses jours par les inquiétudes qui le dévorèrent [VOLT., M?urs, 177] 2° Faire un abrégé. Cet auteur a abrégé lui-même son livre. 3° Faire paraître moins long. La conversation abrége le chemin. 4° Faire brève une syllabe. Quelques personnes abrégent l’o dans rôti, et disent roti. 5° V. n. Chemin qui abrége. 6° Faire court, s’exprimer en peu de mots. En abrégeant. Abrégeons. J’abrége et je poursuis. Pour abréger, la chose s’exécute [LA FONT., Rich.] 7° S’abréger, v. réfl. Devenir plus court. La vie, déjà si courte, s’abrége souvent par les excès de tout genre. HISTORIQUEXIIe s. Ne ne porreit mis cors soffrir Travail ne peine ne labor ; Kar dès or s’abregent mi jor ; Molt me vois mais afebleiant [BENOIT, II, 8223] XIIIe s. Ains voil [je veux] ma parole abregier Por vos oreilles alegier [, la Rose, 19671] Je ne puis souffrir à abregier le plain service qu’on tient de moi [BEAUM., XXVIII, 7] S’aucuns abrege le fief qui est tenu de li [ID., XLV, 25] Se il viaut [veut] son plait abregier [, Ass. de Jerus. I, 237] XIVe s. Ils lui dirent qu’il abregeast ses paroles [, le Menagier, I, 9] XVe s. Temps sans honneur et sans vray jugement, Aage en tristour, qui abrege la vie [E. DESCHAMPS, Temps présent.] Elle [m’amie] m’a dit que je boy trop souvent Et que cela m’abregeroit la vie [BASSEL., 31] N’abregeons point nostre vie Par trop nous atedier [ID., 46] On dit que ses ans il [le buveur] abbrege [ID., 38] Avancezvous, prenez votre robe, abregez-vous [hâtez-vous] ; qu’il ne vous trouve ici, car vous seriez mort et moi aussi [LOUIS XI, Nouv. 34] Pour abreger [bref] [ID., ib. 75] XVIe s. Le ciel m’a esté si benin et si favorable que d’abrevier un long martyre [YVER, 592] Il vouloit bien abreger son chemin et passer par lieux bien habités [AMYOT, Ant. 52] Notaires, c’est à dire ecrivains qui par notes et lettres abregées figurent toute une sentence [ID., Caton d’Ut. 35] ÉTYMOLOGIEProvenç. et espagn. abreviar ; ital. abbreviare ; bas-lat. abbreviare ; de ad, indiquant la direction de l’action, et brevis, bref (voy. BREF). Émile Littré’s Dictionnaire de la langue française © 1872-1877abréger ABRÉGER. v. tr. Rendre plus court. Ses débauches, ses chagrins abrégèrent sa vie. La méthode qu’il a pour enseigner le latin abrège de beaucoup le temps des études. Abréger une narration, un discours. Abréger un délai. Il s’emploie quelquefois absolument. Vous êtes trop long, abrégez. Prenez ce chemin, il abrège. Il signifie encore Faire paraître moins long. La conversation abrège le chemin. Rien n’abrège le temps comme le travail. ABRÉGER, v. a. [Abrégé, 2e. et 3e. é fer. bref.] Rendre plus court. Ordinairement ce verbe n’a que le régime direct: (l’accusatif) abréger une narration. Quelquefois pourtant il a pour 2e. régime le datif: « ses débauches lui abrégerent la vie; ce fut une des causes qui lui abrégerent ses jours. Marsolier. Il devoit retrancher lui, et dire simplement, qui abrégérent ses jours. Car lui et ses dans la même phrase forment un pléonasme, une répétition d’idées. En effet, puisqu’il lui abrégea les jours ou la vie, il est bien clair que ce n’est pas la vie ou les jours d’un aûtre. C’est comme qui dirait, et comme disent certains: j’ai mal à ma jambe, au lieu de, à la jambe. = On dit aussi, avec ce 2e. régime: « vous lui avez abrégé la besogne, par la méthode que vous lui avez aprise, etc. etc. ABRÉGER, neut. sans régime. Pour abréger, je me borne à vous dire, etc. J’abrége pour ne pas lasser votre patience. * Rem. Boileau dit: ? Enfin pour abréger un si plaisant prodige: l’éllipse est un peu trop forte, même en vers. On n’abrége pas un prodige: on ne peut abréger que la narration qu’on en fait. Dict. Grammat.
affiner
affiner v.t. [ de 2. fin ] 1. Rendre plus pur en éliminant les impuretés, les éléments étrangers : Affiner du verre épurer, purifier2. Rendre plus fin ; faire paraître plus fin : Coiffure qui affine le visage.3. Rendre plus précis ou plus subtil : Affiner une analyse peaufiner cultiver, éduquer4. En parlant du fromage, lui faire achever sa maturation.s’affiner v.pr. 1. Devenir plus fin : Sa taille s’est affinée. Il s’est affiné à leur contact il est devenu plus raffiné2. En parlant d’un fromage, achever sa maturation.Maxipoche 2014 © Larousse 2013affinerParticipe passé: affinéGérondif: affinantIndicatif présentPassé simpleImparfaitFuturConditionnel présentSubjonctif imparfaitSubjonctif présentImpératifPlus-que-parfaitFutur antérieurPassé composéConditionnel passé Passé antérieurSubjonctif passéSubjonctif plus-que-parfaitIndicatif présentj’affinetu affinesil/elle affinenous affinonsvous affinezils/elles affinentPassé simplej’affinaitu affinasil/elle affinanous affinâmesvous affinâtesils/elles affinèrentImparfaitj’affinaistu affinaisil/elle affinaitnous affinionsvous affiniezils/elles affinaientFuturj’affineraitu affinerasil/elle affineranous affineronsvous affinerezils/elles affinerontConditionnel présentj’affineraistu affineraisil/elle affineraitnous affinerionsvous affineriezils/elles affineraientSubjonctif imparfaitj’affinassetu affinassesil/elle affinâtnous affinassionsvous affinassiezils/elles affinassentSubjonctif présentj’affinetu affinesil/elle affinenous affinionsvous affiniezils/elles affinentImpératifaffine (tu)affinons (nous)affinez (vous)Plus-que-parfaitj’avais affinétu avais affinéil/elle avait affinénous avions affinévous aviez affinéils/elles avaient affinéFutur antérieurj’aurai affinétu auras affinéil/elle aura affinénous aurons affinévous aurez affinéils/elles auront affinéPassé composéj’ai affinétu as affinéil/elle a affinénous avons affinévous avez affinéils/elles ont affinéConditionnel passéj’aurais affinétu aurais affinéil/elle aurait affinénous aurions affinévous auriez affinéils/elles auraient affiné Passé antérieurj’eus affinétu eus affinéil/elle eut affinénous eûmes affinévous eûtes affinéils/elles eurent affinéSubjonctif passéj’aie affinétu aies affinéil/elle ait affinénous ayons affinévous ayez affinéils/elles aient affinéSubjonctif plus-que-parfaitj’eusse affinétu eusses affinéil/elle eût affinénous eussions affinévous eussiez affinéils/elles eussent affinéCollins French Verb Tables © HarperCollins Publishers 2011AFFINER (a-fi-né) v. a.1° Purifier. Affiner l’or, l’argent. 2° Rendre plus délié. Affiner du chanvre. 3° Donner un goût plus fin. Le temps, la cave affine le fromage. 4° Fig. en ce sens. C’est s’affiner le goût, de connaître et de voir [RÉGNIER, Sat. III] 5° Tromper. Maître Mitis Pour la seconde fois les trompe et les affine [LA FONT., Fab. III, 18] 6° Dans l’industrie, faire la pointe des clous, en les passant sur la meule. Réduire le ciment en poudre très fine. Renforcer le carton. Chauffer le verre à un tel degré qu’il n’y ait plus de bulle sur le bain. 7° En termes de marine, devenir beau, en parlant du temps. 8° S’affiner, v. réfl. L’or s’affine, devient plus pur. Ce fromage s’affinera, prendra un goût plus fin. 9° Fig. L’esprit s’affine par la conversation. REMARQUELe Dictionnaire de l’Académie donne affiner du sucre, affiner du salpêtre ; ce qui est la vraie locution : mais on dit aujourd’hui abusivement, de préférence, raffiner en cet emploi. HISTORIQUEXIIIe s. Quar il est près de mie nuit, Et à tele eure fu il nez Li purs, li fins, li afinez [RUTEB., II, 220] XIVe s. ….de plomb il n’est nulle mine Es pays ou l’en en affine Que pour vray le grain fin n’y soit [, Trait. d’Alch. 324] XVe s. Car il [l’or] endure et froit et chault, Ne de gros feu il ne lui chault, Mais tant plus s’amende et affine, Et bien affiné define, Tant est parfaict en sa nature [, L’alch. à Nat. 451] XVIe s. Deux millions d’or affiné à 24 karatz [RAB., Garg. I, 50] Le dyable ne m’affineroyt [tromperait] pas, car je suis de la lignée de Zopire [ID., Pant. II, 24] Ce sont quelques fines gens, je dy fins à dorer, fins comme une dague de plomb, fins non affinez, mais affinans, passez par estamine fine [ID., ib. V, 27] Je voy maint ?il où s’embrase et affine Le traict d’amour, qui tousjours est en queste, Faisant des c?urs gracieuse rapine [ST-GEL., 203] Il prend à gentillesse, quand il le veoid affiner son compaignon par quelque malicieuse desloyauté et tromperie [MONT., I, 107] L’amitié ne prend accroissance qu’en la jouissance, l’ame s’affinant par l’usage [ID., I, 209] Les sangliers affinent leurs deffenses [ID., II, 164] Pitheus luy persuada, ou bien par quelque ruse l’affina [AMYOT, Thésée, 4 ; Lyc. 13 ; Agésil. 57] Les Lacedoemoniens dissimulant le malcontentement qu’ilz avoient de se veoir ainsi affinez par luy, le renvoyerent sain et sauf [ID., Thém. 37] Cela procede de faulte d’avoir le jugement affiné et le discours espuré par raisons de philosophie [ID., Aratus, 12] ÉTYMOLOGIEBourguign. efeignai ; provenç. et espagn. afinar ; ital. affinare ; de à et fin, adjectif. Émile Littré’s Dictionnaire de la langue française © 1872-1877affiner AFFINER. v. tr. Purifier par un moyen quelconque. Affiner l’or et l’argent. Affiner du fer, de l’étain. L’or s’affine en passant à la coupelle. Affiner le lin, le chanvre, Le rendre plus fin, plus délié. Il signifie aussi figurément Rendre plus fin, plus délié. L’instruction affine l’esprit. L’esprit s’affine par la conversation. Ses manières se sont affinées. Il se dit aussi des Personnes. Cet homme, cette femme s’est affinée, Il a pris, elle a pris les usages, les manières, le langage du monde. Affiner les fins, Configere cornicum oculos. Affiner un trompeur, Circumuentorem circumuenire, Sycophantae sycophantari, Contra cretizantem cretizare. Affiner aucun metal, Igni excoquere vitium metalli, Expurgare metallum.
adhesif
adhésif, ive adj. Se dit de qqch qui peut coller à une surface ; adhérent : Pansement, papier adhésif collantadhésif n.m. 1. Substance synthétique capable de fixer deux surfaces entre elles ; colle.2. Ruban, papier adhésif.Maxipoche 2014 © Larousse 2013adhésif ADHÉSIF, IVE. adj. Qui adhère. Or adhésif. Dictionnaire de L’Académie française 8th Edition © 1932-5
abreuverions
abreuver v.t. [ lat. pop. abbiberare, du class. bibere, boire ] 1. Faire boire un animal domestique.2. Sout. Mouiller abondamment : Cette averse a abreuvé le sol imbiber, imprégnerAbreuver qqn de coups, d’injures, le battre, l’injurier copieusement : Ses adversaires l’ont abreuvé de quolibets accablers’abreuver v.pr. 1. Boire, en parlant d’un animal.2. Fig.(de) En parlant d’une personne, se délecter de qqch : Un tyran qui s’abreuve de la souffrance de ses victimes se repaîtreMaxipoche 2014 © Larousse 2013abreuver (ab??ve) verbe transitif figuré donner beaucoup de qqch à qqn Il m’a abreuvé de conseils inutiles. Kernerman English Multilingual Dictionary © 2006-2013 K Dictionaries Ltd.abreuverParticipe passé: abreuvéGérondif: abreuvantIndicatif présentPassé simpleImparfaitFuturConditionnel présentSubjonctif imparfaitSubjonctif présentImpératifPlus-que-parfaitFutur antérieurPassé composéConditionnel passé Passé antérieurSubjonctif passéSubjonctif plus-que-parfaitIndicatif présentj’abreuvetu abreuvesil/elle abreuvenous abreuvonsvous abreuvezils/elles abreuventPassé simplej’abreuvaitu abreuvasil/elle abreuvanous abreuvâmesvous abreuvâtesils/elles abreuvèrentImparfaitj’abreuvaistu abreuvaisil/elle abreuvaitnous abreuvionsvous abreuviezils/elles abreuvaientFuturj’abreuveraitu abreuverasil/elle abreuveranous abreuveronsvous abreuverezils/elles abreuverontConditionnel présentj’abreuveraistu abreuveraisil/elle abreuveraitnous abreuverionsvous abreuveriezils/elles abreuveraientSubjonctif imparfaitj’abreuvassetu abreuvassesil/elle abreuvâtnous abreuvassionsvous abreuvassiezils/elles abreuvassentSubjonctif présentj’abreuvetu abreuvesil/elle abreuvenous abreuvionsvous abreuviezils/elles abreuventImpératifabreuve (tu)abreuvons (nous)abreuvez (vous)Plus-que-parfaitj’avais abreuvétu avais abreuvéil/elle avait abreuvénous avions abreuvévous aviez abreuvéils/elles avaient abreuvéFutur antérieurj’aurai abreuvétu auras abreuvéil/elle aura abreuvénous aurons abreuvévous aurez abreuvéils/elles auront abreuvéPassé composéj’ai abreuvétu as abreuvéil/elle a abreuvénous avons abreuvévous avez abreuvéils/elles ont abreuvéConditionnel passéj’aurais abreuvétu aurais abreuvéil/elle aurait abreuvénous aurions abreuvévous auriez abreuvéils/elles auraient abreuvé Passé antérieurj’eus abreuvétu eus abreuvéil/elle eut abreuvénous eûmes abreuvévous eûtes abreuvéils/elles eurent abreuvéSubjonctif passéj’aie abreuvétu aies abreuvéil/elle ait abreuvénous ayons abreuvévous ayez abreuvéils/elles aient abreuvéSubjonctif plus-que-parfaitj’eusse abreuvétu eusses abreuvéil/elle eût abreuvénous eussions abreuvévous eussiez abreuvéils/elles eussent abreuvéCollins French Verb Tables © HarperCollins Publishers 2011ABREUVER (a-breu-vé) v. a.1° Faire boire des animaux. Rivière où l’on a coutume d’abreuver les bestiaux. Les puits qu’ils avaient creusés pour abreuver leurs troupeaux. On mena abreuver nos chevaux [SÉV., 155] 2° Faire boire abondamment quelqu’un. Il abreuva largement la compagnie. On l’abreuvait pour lui faire perdre la raison et s’emparer de lui. Le cruel d’une main semblait m’ouvrir le flanc, Et de l’autre à longs traits m’abreuver de mon sang [CRÉB., Atrée, II, 2] 3° Mouiller, pénétrer d’eau, arroser. La terre est abreuvée. Ces prairies ont besoin d’être abreuvées. Le sol est abreuvé d’eau. Les cèdres qu’abreuve la rosée du ciel. Une grande abondance d’humeurs abreuve cette plaie ; il faut la dessécher. 4° Fig. Remplir, saturer. Abreuver quelqu’un d’outrages. On abreuve les alliés de dégoûts. Tout le fiel…. Dont un amant fut jamais abreuvé [MALH., v, 27] Tout le fiel dont on vous abreuva [BOURD., Pens. t. III, p. 362] On dit aussi, dans un sens opposé, l’abreuver de joie. 5° En termes d’art, mettre sur un fond poreux une couche d’huile, d’encollage, de couleur ou de vernis pour en boucher les pores et en rendre la surface unie. Terme de tonnelier. Abreuver des tonneaux, les emplir d’eau pour s’assurer s’ils ne fuient point. En termes de marine, abreuver un vaisseau, y faire entrer de l’eau, avant de le lancer, pour voir s’il n’y a pas une voie d’eau. 6° S’abreuver, v. réfl. Les chevaux s’abreuvent ici. Après s’être abreuvé de vin S’abreuver largement. Les puits où vont le soir s’abreuver nos troupeaux [DUCIS, Abuf. I, 5] 7° Être humecté. La terre s’abreuve des pluies fécondantes. Le sol de la Grèce devait s’abreuver de sang. La javeline s’abreuve de leur sang. 8° Fig. S’abreuver de larmes. Il s’abreuva du sang de la république. Néron s’abreuva de sang. Il s’abreuve aux sources les plus pures de la science. De son mortel poison tout courut s’abreuver [BOILEAU, Sat. XI] HISTORIQUEXIIIe s. Chascuns des vins se fit plus digne Par sa bonté, par sa puissance, D’abevrer bien le roi de France [, Bat. des vins, Fabl. de Barb. 2e éd. t. II, p. 154] Li prudomme cui estoit cele fontaine, la fit aler por tout son champ pour lou abeuvrer [, L. de just. 27] Qu’il ne l’abeivre [la bête achetée] ne face abevrer la matinée, et après rendre la, se elle ne lui siet [, Ass. de Jér. I, 213] En un lit tout seul [elle] les coucoit [couchait les deux enfants], Andeux [tous deux] paissoit et abevroit [, Fl. et Bl. 195] Et pour bien faire en ceste poine, Au souverain bien [la sagesse] la [l’âme] ramoine, Dont jonesse la dessevroit, Qui de vanités l’abevroit [, la Rose, 4558] Et qu’il devra estre abevrés, Dès ains neïs qu’il soit sevrés…. [, ib. 10665] Tous les en aboivre à ses mains, Mès les uns plus, les autres mains [moins] [, ib. 6849] Je euz fain, vous me saoulastes, Et si euz soif, vous m’abruvastes [J. DE MEUNG, Tr. 1418] XIVe s. Et si n’ara chascuns, tant qu’il porra durer, Qu’un soel pain de fourment tous les jours à disner, Et un lot d’iawe aussi pour son corpz abuvrer [, Baud. de Seb. IX, 568] XVe s. Le duc de Bretagne suivit l’opinion du roi de France moult legerement, car il estoit, du temps passé, si abeuvré de l’information de son cousin le duc de Flandre, pour la rebellion de l’Eglise, que son c?ur ne s’inclina onques à croire Clement pape [FROISS., III, IV, 36] XVIe s. Puis en passant au milieu de la plaine, De grans ruisseaux de sang s’abrevera [MAROT, IV, 322] Quand les plis de leurs hoquetons furent abbreuvés d’eau, ils les chargerent encore plus [AMYOT, Timol. 38] Les Romains sortiz pour aller au fourrage ou pour abbreuver leurs chevaulx [ID., Ant. 50] Chascun en ayant esté abbruvé cent fois [d’un récit] [MONT., I, 35] Les premiers discours, de quoi on lui doibt abruver l’entendement…. [MONT., I, 172] Toutes leurs idoles s’abruvent de sang humain [ID., I, 229] Son esponge estoit abruvée de diverses peintures [ID., I, 254] La sotte imagination dont leur maistre des sentences les a abbruvez leur a perverti l’entendement [CALV., Inst. 1128] Quand on viendroit abreuver la mule sus laquelle montoit sa femme… [DES PÉRIERS, Cont. 92] Encor que tout fust conduit secretement au possible, si est-ce que chacun en fut abreuvé [informé] [YVER, 562] Fol est qui se met en enqueste ; car le plus souvent qui mieux abreuve [ses témoins], mieux preuve [LOYSEL, 770] ÉTYMOLOGIEWall. abuvrer, abovrer ; picard, abruvrer ; provenç. abeurar ; espagn. abrevar ; ital. abbeverare ; bas-lat. abeverare, abebrare ; de ad, indiquant la direction de l’action, et bibere, boire (voy. BOIRE). L’ancien français est abeuvrer, sauf de rares exceptions, plus près de l’étymologie ; c’est au XVIe s. que l’r s’est déplacée définitivement et qu’on a dit abreuver. Émile Littré’s Dictionnaire de la langue française © 1872-1877abreuver ABREUVER. v. tr. Faire boire. Dans ce sens, il ne se dit proprement qu’en parlant des bêtes, et particulièrement des chevaux. Abreuvez ces chevaux. C’est dans cette mare que les bestiaux du village s’abreuvent. Il se dit aussi en parlant des Personnes, et ordinairement par plaisanterie. Vous nous avez bien abreuvés. J’ai abreuvé toute la troupe. Il s’abreuve d’excellent vin. Fig., La pluie a bien abreuvé les terres, Elle les a bien pénétrées, bien humectées. On dit aussi Ces prairies, ces plantes ont besoin d’être abreuvées, Il faut qu’on les arrose. Fig., Abreuver quelqu’un de chagrins, de dégoûts. Abreuver de douleurs, d’ennuis, d’humiliations, d’amertume. S’abreuver de larmes. S’abreuver de fiel. Un homme abreuvé de fiel et de haine. Abreuver des tonneaux, des cuves, Les remplir d’eau pour en faire gonfler le bois afin qu’ils ne coulent point. En termes d’Arts, il signifie Mettre sur un fond poreux une couche d’huile, d’encollage, de couleur ou de vernis, pour en boucher les pores et en rendre la surface unie. ABREUVER, v. a. [A-breu-vé; 3e. é fer. eu n’est qu’une syllabe; tout bref: on écrivait autrefois abbreuver, avec deux b.] Dans le sens de faire boire, on ne le dit que des bêtes. ? Il se dit plus ordinairement de l’effet de la pluie, quand elle pénètre la terre. * Rem. La Touche prétend qu’on écrit et qu’on prononce abruver: il se trompe. Il se plaint que l’Académie ne distingue point l’usage de ce mot au figuré; & cite pour exemple cette phrase: tout le monde est abreuvé, ou, comme il écrit, abruvé de cette nouvelle; mais il remarque avec raison, que cela n’est que du style familier. Dans la dern. Édit. de son Dictionaire, l’Académie a inséré cette phrase. ? Abreuver est même actif en ce sens et avec ce régime: on dit abreuver une persone d’une nouvelle, d’une opinion. S’ABREUVER est beau au figuré: « Elle ne se repaît que de ses maux; elle ne s’abreuve que de ses larmes. Jer. Dél. ? * Rouss. substîtuë dans à de, mal-à-propos, à ce que je crois. Abreuvez-vous dans le sang de vos frères. C’est le régime de se baigner. On dit, s’abreuver de, et se baigner dans.
délieront
délier v.t.1. Détacher ce qui est lié : Délier un bouquet défaire ; lier2. Sout. Libérer d’une obligation : Je l’ai délié de sa promesse dégager, délivrer, releverDélier la langue de qqn, le faire parler.Maxipoche 2014 © Larousse 2013délier (delje) verbe transitif 1. détacher ce qui est noué ou lié délier des rubansdes liensdes cordons 2. figuré libérer qqn d’un devoir, d’une responsabilité délier qqn de sa promesse Kernerman English Multilingual Dictionary © 2006-2013 K Dictionaries Ltd.DÉLIER (dé-li-é) , je déliais, nous déliions, vous déliiez ; que je délie, que nous déliions, que vous déliiez v. a.1° Détacher ce qui lie, défaire ce qui est lié. Délier un paquet. La bourse déliant, je mis pièce sur table [RÉGNIER, Sat. X] Sans bourse délier, sans rien payer. Les ayant condamnées [ces familles] à l’amende du triple, les ayant ruinées en frais, et fait mettre en prison les pères de famille, il [le contrôleur] avait acheté leurs possessions sans bourse délier [VOLT., l’H. aux 40 écus, Audience du contrôleur général] Fig.Un désir qui ne délie jamais nos chaînes [MASS., Panég. St J. Bapt.] Délier la langue rendre la parole, permettre de parler. Voici le jour qui rompt mon silence et qui délie ma langue [D’ABLANC., Disc. de Cicéron pour Marcellus, dans RICHELET] Délier sa langue, prendre la parole. Les flatteurs, les fourbes, les calomniateurs, ceux qui ne délient leur langue que pour le mensonge et l’intérêt [LA BRUY., XII] 2° Dénouer. Délier des cordons, des rubans, une corde. Pendant mon sommeil, si ta main De mes jours déliait la trame, Céleste moitié de mon âme, J’irais m’éveiller dans ton sein [LAMART., Méd. I, 9] Fig. N’être pas digne de délier le cordon des souliers de quelqu’un, lui être infiniment inférieur. Cette locution provient de l’Écriture : Je ne suis pas digne de délier le cordon de ses souliers, en me prosternant devant lui [SACI, Bible, Év. St Marc, I, 7] 3° Rendre libre d’un engagement. On l’a délié de toute obligation. Ce prince, en abdiquant, délia ses sujets de leur serment de fidélité. Terme de théologie. Absoudre. Tout ce que vous délierez sur la terre sera aussi délié dans les cieux [SACI, Bible, Év. St Matthieu XVI, 19] Les ministres n’osent plus vous délier qu’après de longues épreuves [MASS., Car. Rech.] Dans cette acception, délier s’emploie presque toujours absolument. L’Église a le pouvoir de lier et de délier. 4° Se délier, v. réfl. Défaire ses liens. Qu’on me l’attache bien, de peur qu’il se délie [TRISTAN, M. de Chrispe, V, 10] Fig. Se dégager. Ils semblent même appréhender de pouvoir se délier un jour et de devenir libres [LA BRUY., XII] êtes-vous lié avec une femme ? ne cherchez point à vous délier ; n’êtes-vous point lié avec une femme ? ne cherchez point de femme [SACI, Bible, St Paul, 1re Ép. aux Cor. VII, 27] Terme de marine. Se délier, éprouver, en parlant d’un navire, en ses pièces principales, quelque dérangement. HISTORIQUEXIIe s. Ours et liparz [il] voioit touz desliez [, Ronc. p. 112] À prince terrien ne volt ainc Deus baillier Les clefs del ciel, qu’il poent lier et deslier, Mais as ordenez fait sa poesté traitier [, Th. le mart. 91] Mult fuissent à pecher li pluisur deslié, Quant autrement ne fussent destraint par le clergié [, ib. 59] XIIIe s. La deslie Morans, qui en ot grant pitié [, Berte, XX] Mes cist mauvesement deslient Le neu de ceste question [, la Rose, 17484] Quant deslié fu, sans plus dire, Son col [il] met enz et sache et tire Le chien par la cuisse…. [, Ren. 17548] Et Renart, qui, en mainte guise, Engingne la gent et deçoit, Deslié l’a, si le conjoit [, ib. 5300] Nostre sires deslie les enliez [, Psautier, f° 176] XVIe s. Nature nous a mis au monde libres et desliez [MONT., IV, 103] ÉTYMOLOGIEDé…. préfixe, et lier ; picard, déloyer ; provenç. desliar ; anc. catal. desliguar ; espagn. desliar, desligar ; ital. slegare. SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE DÉLIER. Ajoutez : 5° Ôter l’enchaînement. Il serait plus à propos qu’il se plaignît dans sa maison où le met l’Espagnol ; mais, en ce cas, il faudrait délier les scènes comme il a fait [CORN., Cid, Exam.] Émile Littré’s Dictionnaire de la langue française © 1872-1877délier DÉLIER. v. tr. Dégager de ce qui lie. Délier une gerbe. Délier un fagot. Ce paquet s’est délié. Il se prend aussi pour Dénouer. Délier des cordons, des rubans. Délier les cordons de sa bourse, Donner de l’argent. Il ne délie pas volontiers les cordons de sa bourse. Par ellipse, Sans bourse délier, Sans avoir rien à débourser. Fig. et fam., Ils ne sont pas dignes de délier les cordons de ses souliers. Voyez CORDON. Fig., Délier la langue, Donner occasion de parler. Cette circonstance lui délia enfin la langue et lui permit de s’expliquer. Il signifie au figuré Dégager d’une obligation, d’un serment, etc. On l’a délié de toute obligation. Délier quelqu’un d’un serment. On l’a délié de ses voeux. Il se dit particulièrement, en termes de Théologie, pour Dégager des fautes, des péchés; et alors il s’emploie presque toujours absolument. L’Église a reçu de JÉSUS-CHRIST le pouvoir de lier et de délier. Delier, et menuyser, Tenuare, Attenuare, Extenuare. DÉLIER, v. a. [Déli-é; 1re et dern. é fer. devant l’e muet, l’ i est long; il délîe: Au futur et au conditionel, je délierai, je délierais, l’e est tellement muet, qu’on ne le fait pas sentir: on pron. déliré, délirè, en 3 syllabes.] Détacher, séparer ce qui lie quelque chôse. On le dit, et du lien, et de la chôse liée. Délier des rubans, une corde, une atache; délier un paquet, une gerbe, un fagot. ? Figurément, absoûdre. « L’Église a le pouvoir de lier et de délier.
bruyere
bruyère [ bryj?r ou br?ij?r] n.f. Plante à fleurs violettes ou roses poussant sur les sols siliceux.Terre de bruyère, terre formée par la décomposition des feuilles de bruyère.Maxipoche 2014 © Larousse 2013BRUYÈRE (bru-iê-r’ ; plusieurs disent brui-iê-r’) s. f.1° Terme de botanique. Genre nombreux de la famille des éricacées. Les bruyères sont des arbrisseaux communs dans les montagnes et sur les terres incultes. Les bruyères ont un feuillage toujours vert. 2° Lieux, landes où croît la bruyère. Ombre vaine et semblable à la vapeur légère Qu’on voit au gré des vents errer sur la bruyère [DUCIS, Oscar, I, 2] 3° Terre de bruyère, espèce de terre formée par la décomposition des bruyères dans la couche superficielle du sol, et employée par les jardiniers à la culture de plusieurs plantes délicates. Plantes de bruyère, plantes qui ne viennent que dans la terre de bruyère. 4° Coq de bruyère, oiseau qui vit dans les bruyères et qui appartient au genre tétras. Le dîner vient ; la délicate chère, L’oiseau du Phase et le coq de bruyère, De vingt ragoûts l’apprêt délicieux Charment le nez, le palais et les yeux [VOLT., Puc. I] HISTORIQUEXIIe s. Qui tute lur larreit en bandun la riviere, De porcs et de berbiz voidreient [videraient] la bruiere [, Th. le mart. 164] XIIIe s. Nient plus qu’en prés fleuris semble gaste bruiere [, Berte, XI] Mout [nous] sommes en bel pré mis de pauvre bruiere [, ib. CXXX] Lor anemis estoient près d’aus [d’eux], dejouste une bruiere [H. DE VALENC., VI] Par un matin d’un vendredi Issi Renart de sa tesniere, Si s’eslessa par la bruiere [, Ren. 13000] XVIe s. Les premiers mettoient pied à terre dans la bruere et menoient leurs chevaux par la bride [D’AUB., Hist. II, 291] ÉTYMOLOGIEBerry, bruere, breu, bru, bruée, beruée, beruère ; picard, brevière ; catal. bruguera ; ital. brughiera ; milanais, brug ; génois, brügo ; bas-lat. brugaria ; du celtique : kymri, brwg, buisson ; bas-bret. bruk, brug, brugen ; gaél. fraoch. SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE BRUYÈRE. Ajoutez : 5° Nom donné à la litière, de quelque végétal qu’on emploie le feuillage, que l’on dispose pour les vers à soie, lorsqu’ils se disposent à former les cocons. 6° Racines de bruyère, souches avec lesquelles on fait des pipes. Quand les racines de bruyère peuvent être utilisées pour la confection des pipes, on obtient ainsi un certain rendement qui favorise les débroussaillements [, Enquête sur les incendies des forêts, 1869, p. 78] Émile Littré’s Dictionnaire de la langue française © 1872-1877bruyère BRUYÈRE. n. f. Plante ligneuse dont le feuillage est toujours vert et qui croît dans des terrains incultes et sablonneux. Fagot de bruyères. Balai de bruyères. Une lande couverte de bruyères. Bruyères du Cap. Il se dit aussi des Lieux où croît la bruyère. Au sortir de là on trouve une grande bruyère, de grandes bruyères. Terre de bruyère, Terre légère, mélange de sable et de débris de bruyères décomposées. Plantes de bruyère, Plantes exotiques ou indigènes qui ne peuvent bien venir que dans la terre de bruyère. Coq de bruyère, Espèce de coq sauvage qui vit dans les bruyères et qui est appelé aussi TÉTRAS. BRUYèRE, s. f. [2e è moy. et lon. 3e e muet.] 1°. Petit arbuste qui croît dans des terres incultes. Fagot de bruyère. 2°. Le lieu où croissent ces arbustes. « Nous marchâmes long-temps dans de tristes bruyères.
écourtait
écourter v.t. [ de 1. court ] 1. Diminuer la durée ou la longueur de qqch : Mes vacances ont été écourtées abréger, réduire ; allonger, prolonger2. Réduire un ouvrage, un texte : Ils ont écourté la scène du monologue tronquerMaxipoche 2014 © Larousse 2013ÉCOURTER (é-kour-té) v. a.1° Couper trop court. Écourter un manteau. 2° Couper la queue, les oreilles, en parlant des animaux. Écourter un cheval, un chien. 3° Fig. Abréger trop, en parlant d’un ouvrage d’esprit. L’auteur a écourté cette scène de sa comédie. Il se dit aussi d’autre chose que les ouvrages d’esprit. Nous avons écourté notre voyage. 4° S’écourter, v. réfl. Être trop abrégé. Une scène si importante n’aurait pas dû s’écourter. HISTORIQUEXIIe s. La couele e l’estamine out dessuz cel [sous cela] li ber, Mais de pans e de manches les out fait escurter ; Car ne voleit al siecle sa vie demustrer [, Th. le mart. 156] Mais le jur de Noel, quant il out sermoné, De saint iglise aveit Robert del Broc sevré [séparé], Qui, l’autre jur devant, li out fait tel vilté, Qu’il li out sun sumier [cheval] de la coue [queue] escurté [, ib. 131] ÉTYMOLOGIEWallon, chorter ; provenç. escortar ; ital. scortare ; du latin excurtare, de ex, et curtus, court. À côté d’escourter, il y avait dans l’ancienne langue escourcier, escourcer, verbe très usité ; catal. escursar ; espagn. escorsar, qui, au fond étant le même que écourter, représente pourtant une forme un peu différente : bas-lat. ex-curtiare. Émile Littré’s Dictionnaire de la langue française © 1872-1877écourter ÉCOURTER. v. tr. Couper trop court. Écourter des cheveux. Écourter un manteau, une jupe. Écourter un chien, un cheval, Leur couper la queue et les oreilles. Il se dit figurément en parlant des Ouvrages de l’esprit où l’on ne met pas ou dont on retranche les développements nécessaires. Il fallait abréger cette scène, mais vous l’avez écourtée. Ce cinquième acte est écourté. Il a par trop écourté son exposé, ses conclusions. ÉCOURTER, v. a. [É-cour-té; 1re et dern. é fer.] Rogner, couper trop court. « Écourter des cheveux, un manteau, une jupe. « Cet habit est bien écourté. = Écourter un chien, un cheval; leur couper la queue et les oreilles. ? Cet homme est écourté: on lui a coupé les cheveux fort courts.
chanoinesse
chanoinesse n.f. [ de chanoine ] Religieuse de certaines communautés.Maxipoche 2014 © Larousse 2013CHANOINESSE (cha-noi-nè-s’) s. f.Nom donné principalement aux religieuses. Titre fort ancien de filles vivant en communauté sous une espèce de règle, mais sans aucun engagement et ayant pour principale fonction de chanter l’office divin comme les chanoines. Celle qui possède une prébende, c’est-à-dire un revenu attaché à une chanoinie, dans un chapitre de filles. Chanoinesse de Saint-Augustin, religieuse qui suit la règle de Saint-Augustin et qui est habillée de serge blanche, avec un surplis de toile fine sur sa robe, un voile noir sur la tête, et une aumusse sur le bras. On appelle ces chanoinesses madame. HISTORIQUEXVIe s. En icelle ville y a un beau convent de canoniesses genti-femmes, lesquelles ne font aucun v?u de religion, et se peuvent marier [M. DU BELLAY, 535] ÉTYMOLOGIEChanoine. Émile Littré’s Dictionnaire de la langue française © 1872-1877chanoinesse CHANOINESSE. n. f. Celle qui possédait une prébende dans un chapitre de femmes. Un chapitre de chanoinesses. Il se dit aujourd’hui d’un Titre honorifique conféré à des laïques par des communautés étrangères. Dictionnaire de L’Académie française 8th Edition © 1932-5
surpayé, ée
SURPAYÉ, ÉE (sur-pè-ié, iée) part. passé de surpayer Marchandises surpayées. Émile Littré’s Dictionnaire de la langue française © 1872-1877
surpayé
surpayer [ syrpeje] v.t.Payer au-delà de ce qui est habituel, en plus ; acheter trop cher : Cette entreprise surpaie ses employés sous-payerMaxipoche 2014 © Larousse 2013surpayer (sy?peje) verbe transitif sous-payer payer plus que nécessaire, acheter trop cher surpayer ses employés surpayer un tableau Kernerman English Multilingual Dictionary © 2006-2013 K Dictionaries Ltd.surpayerParticipe passé: surpayéGérondif: surpayantIndicatif présentPassé simpleImparfaitFuturConditionnel présentSubjonctif imparfaitSubjonctif présentImpératifPlus-que-parfaitFutur antérieurPassé composéConditionnel passé Passé antérieurSubjonctif passéSubjonctif plus-que-parfaitIndicatif présentje surpaieje surpayetu surpaiestu surpayesil/elle surpaieil/elle surpayenous surpayonsvous surpayezils/elles surpaientils/elles surpayentPassé simpleje surpayaitu surpayasil/elle surpayanous surpayâmesvous surpayâtesils/elles surpayèrentImparfaitje surpayaistu surpayaisil/elle surpayaitnous surpayionsvous surpayiezils/elles surpayaientFuturje surpaieraitu surpaierasil/elle surpaieranous surpaieronsvous surpaierezils/elles surpaierontje surpayeraitu surpayerasil/elle surpayeranous surpayeronsvous surpayerezils/elles surpayerontConditionnel présentje surpayeraistu surpayeraisil/elle surpayeraitnous surpayerionsvous surpayeriezils/elles surpayeraientje surpaieraistu surpaieraisil/elle surpaieraitnous surpaierionsvous surpaieriezils/elles surpaieraientSubjonctif imparfaitje surpayassetu surpayassesil/elle surpayâtnous surpayassionsvous surpayassiezils/elles surpayassentSubjonctif présentje surpaieje surpayetu surpaiestu surpayesil/elle surpaieil/elle surpayenous surpayionsvous surpayiezils/elles surpaientils/elles surpayentImpératifsurpaie (tu)surpaye (nous)surpayons (vous)surpayez (ils/elles)Plus-que-parfaitj’avais surpayétu avais surpayéil/elle avait surpayénous avions surpayévous aviez surpayéils/elles avaient surpayéFutur antérieurj’aurai surpayétu auras surpayéil/elle aura surpayénous aurons surpayévous aurez surpayéils/elles auront surpayéPassé composéj’ai surpayétu as surpayéil/elle a surpayénous avons surpayévous avez surpayéils/elles ont surpayéConditionnel passéj’aurais surpayétu aurais surpayéil/elle aurait surpayénous aurions surpayévous auriez surpayéils/elles auraient surpayé Passé antérieurj’eus surpayétu eus surpayéil/elle eut surpayénous eûmes surpayévous eûtes surpayéils/elles eurent surpayéSubjonctif passéj’aie surpayétu aies surpayéil/elle ait surpayénous ayons surpayévous ayez surpayéils/elles aient surpayéSubjonctif plus-que-parfaitj’eusse surpayétu eusses surpayéil/elle eût surpayénous eussions surpayévous eussiez surpayéils/elles eussent surpayéCollins French Verb Tables © HarperCollins Publishers 2011SURPAYER (sur-pè-ié) v. a.Il se conjugue comme payer. 1° Payer au delà de la juste valeur. Surpayer une étoffe. Trop de bienfaits irritent : nous voulons avoir de quoi surpayer la dette [PASC., Pens. I, 1, édit. HAVET.] Lorsqu’il voit un homme qui se plaît…. à surpayer les services, il le plaint de cette illusion [VAUVENARGUES, la Libéralité.] 2° En parlant des personnes, leur payer plus qu’il n’est dû. Je vous ai surpayé. HISTORIQUEXVIe s. Nous avons estrangement surpayé…. [au regard des animaux] cette capacité de juger et cognoistre, si nous l’avons achetée au prix de ce nombre infiny de passions…. [MONT., II, 105] Nous sommes surpayez selon justice, quand la recompense eguale nostre service ; car n’en debvons nous rien à nos princes d’obligation naturelle ? [ID., IV, 10] ÉTYMOLOGIESur 1, et payer. Émile Littré’s Dictionnaire de la langue française © 1872-1877surpayer SURPAYER. v. tr. Payer au-delà de la juste valeur. Cette étoffe ne vaut pas davantage, c’est la surpayer que d’en donner tant. Il se dit aussi en parlant des Personnes et signifie Leur payer au-delà de ce qui leur est dû. Je ne vous donnerai rien en plus, le vous ai surpayé. Il est peu usité dans les deux sens. SURPAYER, v. act. [Surpé-ïé: 2e et 3e é fer. Voy. PAYER.] Payer au-delà de la juste valeur. Il régit ordinairement les chôses, et quelquefois les persones. « Vous avez surpayé cette étofe, ce bijou, ce meuble. « Je vous ai surpayé: vous êtes surpayé. ? L’Académie remarque que ce mot n’est pas d’un grand usage.