supposa

supposer v.t. [ du lat. supponere, mettre sous ] 1. Poser par hypothèse une chose comme établie : Supposons qu’il soit d’accord imaginer, présumer dénote, indique2. Exiger logiquement, nécessairement l’existence de : Accepter ce poste suppose de déménager impliquer3. Juger probable, vraisemblable que : Je suppose qu’elle ne va plus tarder à arriver conjecturer [sout.], croireÀ supposer que (+ subj.), en admettant que ; si l’on envisage que : À supposer que cette expérience réussisse, qu’aurez-vous démontré ?Maxipoche 2014 © Larousse 2013supposerParticipe passé: supposéGérondif: supposantIndicatif présentPassé simpleImparfaitFuturConditionnel présentSubjonctif imparfaitSubjonctif présentImpératifPlus-que-parfaitFutur antérieurPassé composéConditionnel passé Passé antérieurSubjonctif passéSubjonctif plus-que-parfaitIndicatif présentje supposetu supposesil/elle supposenous supposonsvous supposezils/elles supposentPassé simpleje supposaitu supposasil/elle supposanous supposâmesvous supposâtesils/elles supposèrentImparfaitje supposaistu supposaisil/elle supposaitnous supposionsvous supposiezils/elles supposaientFuturje supposeraitu supposerasil/elle supposeranous supposeronsvous supposerezils/elles supposerontConditionnel présentje supposeraistu supposeraisil/elle supposeraitnous supposerionsvous supposeriezils/elles supposeraientSubjonctif imparfaitje supposassetu supposassesil/elle supposâtnous supposassionsvous supposassiezils/elles supposassentSubjonctif présentje supposetu supposesil/elle supposenous supposionsvous supposiezils/elles supposentImpératifsuppose (tu)supposons (nous)supposez (vous)Plus-que-parfaitj’avais supposétu avais supposéil/elle avait supposénous avions supposévous aviez supposéils/elles avaient supposéFutur antérieurj’aurai supposétu auras supposéil/elle aura supposénous aurons supposévous aurez supposéils/elles auront supposéPassé composéj’ai supposétu as supposéil/elle a supposénous avons supposévous avez supposéils/elles ont supposéConditionnel passéj’aurais supposétu aurais supposéil/elle aurait supposénous aurions supposévous auriez supposéils/elles auraient supposé Passé antérieurj’eus supposétu eus supposéil/elle eut supposénous eûmes supposévous eûtes supposéils/elles eurent supposéSubjonctif passéj’aie supposétu aies supposéil/elle ait supposénous ayons supposévous ayez supposéils/elles aient supposéSubjonctif plus-que-parfaitj’eusse supposétu eusses supposéil/elle eût supposénous eussions supposévous eussiez supposéils/elles eussent supposéCollins French Verb Tables © HarperCollins Publishers 2011SUPPOSER (su-pô-zé) v. a.1° Poser une chose comme établie, comme admise, pour en tirer une conséquence. L’abbé de Molières suppose une portion de matière au centre de chacun de ces globes, ce que le père Malebranche n’a pas supposé [MAIRAN, Éloges, Molières.] L’auteur suppose tout et ne prouve rien [VOLT., Lett. de Lisle de Sales, 25 nov. 1770] Quand on suppose dans les définitions ce qu’on se propose de prouver, il n’est pas bien difficile de faire des démonstrations [CONDIL., Trait. des syst. 10] Supposer que, avec le subjonctif. Supposons toutefois qu’encor fidèle et pure, Sa vertu de ce choc revienne sans blessure [BOILEAU, Sat. x] Supposer que, avec l’indicatif. Supposons que l’esprit de l’homme est comme un miroir où les images de tous les corps voisins viennent s’imprimer [FÉN., Exist. I, 53] Absolument. En mathématique, on suppose ; en physique, on pose et on établit [BUFF., Hist. nat. 1er disc.] 2° Former une conjecture, présumer. Vous me supposez un crédit que je n’ai pas. Qu’avez-vous dit, madame, et que supposez-vous Pour la faire douter du sort de son époux ? [CORN., Perthar. I, 4] Qui désigné-je à votre avis Par ce rat si peu secourable ? Un moine ? non, mais un dervis ; Je suppose qu’un moine est toujours charitable [LA FONT., Fabl. VII, 3] Supposant tout cela vrai, était-ce là l’occasion de le dire ? [J. J. ROUSS., 9e prom.] Supposez-la sensible, et tout est expliqué [LANOUE, Coq. corrig. III, 1] Lorsque je supposai tous les domestiques profondément endormis, je pris une lanterne sourde…. [GENLIS, V?ux témér. t. I, p. 200, dans POUGENS] Supposer de, avec l’infinitif. Elle [l’âme] est aussi ardente que jamais dans cette recherche [de quelque chose de ferme], et suppose d’avoir les forces nécessaires pour cette conquête [PASC., Vrai bien, 3, édit. FAUGÈRE] 3° Alléguer ou produire pour vrai ce qui est faux. Ses ennemis lui supposaient des projets coupables. L’ingrat Maximin doit seul être accusé Du forfait qu’à Licine il avait supposé [TH. CORN., Maxim. v, 1] Mithridate, dans la lettre qu’il écrivit à Arsace, roi des Parthes, accuse les Romains d’avoir supposé un faux testament d’Attale, pour frustrer Aristonic, fils d’Eumène, du royaume de son père [ROLLIN, Hist. anc. ?uvr. t. IX, p. 357] Mme Oronte : Un galant homme doit-il supposer des lettres ? – Valère : Supposer ? moi, madame ? [LESAGE, Crispin riv. de son maître, sc. 21] Il [Voltaire] prétend dans ses notes [sur la pièce du Triumvirat] que la conspiration de Cinna n’a jamais existé, que cette aventure est supposée par Sénèque, et qu’il l’inventa pour en faire un sujet de déclamation [VOLT., Lett. d’Argental, 12 mai 1766] Supposer à quelqu’un une pièce, la lui attribuer faussement (emploi vieilli). Les ennemis qu’il avait à la cour, tramant sa ruine par le moyen de quelques lettres qu’ils lui supposèrent, donnèrent de violents soupçons à l’empereur qu’il formait une conspiration contre lui [MÉZER., Hist. de Fr. av. Clovis, III, 4] Les jésuites qui, pour se donner la liberté de le déchirer [un écrit], sans paraître toutefois offenser nos personnes, disent qu’ils ne le considèrent pas comme venant de nous, mais comme une pièce qu’on nous suppose [PASC., 2e factum pour les curés de Paris] On doute justement si tous les écrits qui portent le nom d’Hippocrate sont en effet de lui ; plus justement encore quels sont ceux qu’on lui a supposés [PELLISSON, Mém. pour les gens de lettres, II] Supposer quelque chose à quelqu’un, le lui dire mensongèrement (emploi vieilli). Honteux qu’un homme seul eût triomphé de trois, Qu’il en eût tué deux et mis l’autre aux abois, Phorbas nous supposa ce qu’il nous en fit croire, Et parla de brigands…. [CORN., ?d. III, 2] Il faisait tout ce qu’il pouvait pour retarder l’exécution de cette alliance, jusques à faire intervenir même don Ignigo de Cardenas, ambassadeur d’Espagne, qui supposa à la reine que le roi son maître en désirait le retardement [RICHELIEU, Mém. liv. VI, 1615, dans GODEFROY, Lex. de Corn.] Supposer un enfant, vouloir le faire reconnaître pour fils ou fille de ceux dont il n’est pas né. Il [le mari de Mme de Coligny] la menace qu’on dira.. . qu’elle a supposé son enfant [SÉV., 23 fév. 1681] 4° Il se dit d’une chose qui exige que quelque autre chose soit ou ait été. La faveur des princes n’exclut pas le mérite, mais elle ne le suppose pas non plus [LA BRUY., XII] Six cent mille hommes en état de porter les armes supposent une multitude d’environ deux millions, en comptant les vieillards, les femmes et les enfants [VOLT., Dict. phil. Moïse.] Pierre des Vignes, tant accusé d’avoir fait le prétendu livre des trois imposteurs, ou du moins d’avoir eu des sentiments que le titre du livre suppose [ID., Ann Emp. Frédéric II, 1220] Cela suppose bien de la subtilité dans le renard, bien de la stupidité dans l’outarde, et peut-être encore plus de crédulité dans l’écrivain [BUFF., Ois. t. III, p. 48] Tout ce raisonnement suppose que l’image qui se trace dans l’?il à la vue d’un globe, n’est qu’un cercle plat…. [CONDIL., Conn. hum. sect. 6] 5° Terme de chasse, se dit du vieux cerf qui, chassé, essaye d’en substituer un autre. L’animal chargé d’ans, vieux cerf et de dix cors, En suppose un plus jeune et l’oblige par force à présenter aux chiens une nouvelle amorce [LA FONT., Fabl. x, 1] 6° Se supposer, v. réfl. Imaginer qu’on est…. Je me supposerai dans le Lycée ayant les Platon et les Xénophon pour juges [J. J. ROUSS., Orig.] 7° Il se dit des choses qui exigent réciproquement qu’elles soient ou qu’elles aient été. Inquiétudes d’esprit, inégalité d’humeur, inconstance de c?ur, incertitude de conduite : tous vices de l’âme, mais différents, et qui, avec tout le rapport qui paraît entre eux, ne se supposent pas toujours l’un l’autre dans un même sujet [LA BRUY., XI] HISTORIQUEXIIIe s. Et cil font vilenie qui le piour [le pire] y glosent, Et qui pour les acteurs [auteurs] le plus sain n’y supposent [J. DE MEUNG, Test. 74] XIVe s. Souposées les choses qui sont à suposer [H. DE MONDEVILLE, f° 38] Or supposons li rois ait envers toi mespris, à tort t’ait assailli com fel et d’ire espris…. [, Girart de Ross. v. 2199] Il n’est nul qui elisist vivre sans amis, supposé que il eust tous les autres biens [ORESME, Éth. 228] Elettion proprement dite suppose deliberaction faite par raison et suppose liberté et prudence [ID., ib. 63] XVIe s. La femme de Philippus l’avoit pris [un enfant] d’une cousturiere natifve d’Argos, incontinent qu’il fut né, et se l’avoit supposé [AMYOT, P. Aem. 13] Quand se vint à la cacheter et y apposer son seau, il supposa dextrement celle qu’il avoit escrite en derriere, et la lui bailla [ID., Lysand. 37] Ils attiltrerent un messager qui apporta des lettres fausses et supposées à Sertorius [ID., Sertor. 39] Il avoit cherché les moyens de se faire supposer à la gloire et aux triomphes des royaumes de Pont et d’Armenie [ID., Pomp. 47] [Les flatteurs] hommes faulx et supposez [ID., Comment élever les enfants, 39] ÉTYMOLOGIEVerbe fait du lat. sub, sous, et du franç. poser, à l’imitation du lat. supponere, qu’ont les autres langues romanes : provenç. supponer ; espagn. suponer ; portug. suppor ; ital. sopporre. SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE SUPPOSER. Ajoutez : 8° Substituer. Elle [l’Iphigénie en Tauride] n’est fondée que sur cette feinte que Diane enleva Iphigénie du sacrifice en une nuée, et supposa une biche en la place [CORN, Rodog. Avertiss.] Émile Littré’s Dictionnaire de la langue française © 1872-1877supposer SUPPOSER. v. tr. Poser une chose pour établie, l’admettre par hypothèse, afin d’en tirer ensuite quelque induction. Vous commencez par supposer ce qui est en question. Supposons que ce fait soit vrai, supposons cela vrai, quelle conséquence en voulez-vous tirer? Vous supposez une chose impossible, une chose qui ne peut jamais arriver. En supposant qu’il y consente. Il signifie aussi Former une conjecture, présumer en bien ou en mal. Je suppose qu’il sera bientôt las de ce genre de vie. Vous le supposez donc bien lâche, bien intéressé. Vous me supposez un crédit, un mérite, des talents que je n’ai pas. Ses ennemis lui supposèrent des projets coupables. Pourquoi supposer ce qui n’est pas? Supposer un enfant, Vouloir le faire passer, le faire reconnaître pour fils ou fille de ceux dont il n’est pas né. On supposa un enfant pour frustrer les héritiers collatéraux. SUPPOSER se dit en outre d’une Chose qui demande, qui exige que quelque autre chose soit ou ait été. La justification suppose une accusation. Dans le syllogisme, une conclusion suppose deux prémisses. Le participe SUPPOSÉ s’emploie comme adjectif et signifie Qui est faux, controuvé, fabriqué frauduleusement. Se présenter sous un nom supposé. Un testament supposé. Cela supposé, Dans cette supposition. On dit aussi Supposé que, Dans la supposition que. On dit encore : Supposé tel événement. Supposé votre consentement. Supposer, et mettre dessoubs, Supponere, Subiicere. Supposer faux testamens, Testamenta subiicere. Supposé, Tantost est un participe masculin, Et signifie un qui est mis au lieu et place deuë d’un autre, Subdititius, suppositus, summissus. Selon cela on dit un enfant supposé, Partus extraneus subdititius. Supposé aussi est un ablatif absolut, comme, J’ay acquis prescription sur tel heritage supposé que je ne feray apparoir de tiltre, Praedium vsucepi dato quod de titulo non constet, vel etiam si de acquisitione non doceam. Une personne supposée, Persona adumbrata. B. Cela supposé et non confessé, Soit ainsi sans le confesser, Verum esto (quod tamen ita a me positum velim, ne fraudi sit confessio.) Budaeus. SUPPOSER, ou SUPOSER, v. act. et n. SUPOSITION, s. fém. [Supozé, zi-cion: 3e. é fer. au premier. Devant l’e muet l’o est long: il supôse, supôsera, etc.] Suposer, c’est, 1°. mettre en avant une chôse comme établie, comme reçûe, pour en tirer quelque induction: « Suposer une chôse impossible: vous suposez ce qui est en question. = Neut. il régit que et le subjonctif: « Je veux bien suposer que cela soit, quelle conséquence en tirerez-vous? = 2°. Alléguer comme vrai ce qui est faux. « Il supôse un fait, un texte qui n’a jamais existé, etc. = 3°. Produire en Justice une pièce faûsse. « Suposer un testament, un contrat. = Suposer un enfant, le faire reconaitre pour fils ou pour fille de ceux dont il n’est pas né.    SUPOSÉ, participe, s’emploie comme les ablatifs absolus. « Cela suposé, ou la chôse étant suposée, comme vous le dites, je prétends que, etc. = Remarquez que quand ce participe est devant les noms, il devient préposition, et il est indéclinable: « Suposé ces principes: suposé le furieux penchant qu’ont les hommes d’abuser de leur liberté, il est souvent avantageux de s’en priver. Marsolier. ? Mais quand suposé~ marche aprês, il suit le genre et le nombre du nom. « Ces principes suposés, il s’ensuit, etc. Wailly.    Suposé que, conjonction, régit le subjonctif. « Suposé qu’il y consente, quel fruit en retirerez-vous?    SUPOSITION, a tous les sens du verbe. Action de suposer. « Dans la suposition que vous faites, il faudrait que, etc. « Partons de la suposition qu’on peut avoir une fièvre intermittente et n’être jamais sans fièvre. Voullonne. = Fausse allégation: ce que vous dites est une pûre suposition. = Production d’une pièce faûsse. « La suposition d’un contrat, d’un testament. = Suposition de part (partûs). Voy. Suposer un enfant, n°. 4°.

supports

support n.m. 1. Ce sur quoi repose ou appuie qqch : Poser un vase sur son support piédestal, socle2. Élément matériel sur lequel sont présentés ou stockés des contenus éditoriaux, des informations : Un dictionnaire présenté sur support papier. La disquette, le disque dur, la bande magnétique ou le disque optique sont des supports électroniques.Support publicitaire, média, quel qu’il soit (presse, télévision, affichage), considéré dans son utilisation pour la publicité.Maxipoche 2014 © Larousse 2013SUPPORT (su-por ; le t ne se lie pas ; au pluriel l’s ne se lie pas : des su-por insuffisants ; cependant quelques-uns la lient : des su-por-z insuffisants) s. m.1° Ce qui soutient une chose, l’objet sur lequel elle pose. Encore, assure-t-on, si l’histoire en est crue, Qu’en un de ses supports le temps l’avait rompue [une table] [LA FONT., Phil. et Baucis.] Voyez ces énormes trophées qu’on a placés sous les chevaux de la terrasse des Tuileries ; quelle contradiction entre ces animaux ailés qui s’en vont à toutes jambes, et ces supports immobiles qui restent ! [DIDER., Observ. sur la sculpt. ?uv. t. XV, p. 311, dans POUGENS] Plus une porcelaine est tendre au feu et susceptible de vitrification, plus elle a besoin de support [RAYNAL, Hist. phil. v, 27] Fig.Les figures sont les supports des abstractions [J. J. ROUSS., Ém. III] 2° Dans l’artillerie, support de pointage, pièce sur laquelle on prend appui avec des leviers, dans les affûts de place et de côte, pour soulever la culasse quand on pointe la pièce. Le support de pointage du mortier de 15 centimètres est la pièce sur laquelle repose le coin qui sert à pointer ce mortier. Support de vis de pointage : dans les affûts en fonte, c’est la pièce dans laquelle est encastré l’écrou de la vis de pointage. On a encore le support de timon, dans l’avant-train de campagne ; le support de perche mobile, dans le chariot de batterie ; le support de rond, dans le triquebale ; le support de demi-rond, dans le haquet. Dans les ponts militaires, corps de support, engins employés pour supporter le tablier du pont au-dessus de l’eau. Supports fixes, ce sont les chevalets, les pilotis ; supports flottants, bateaux, radeaux. Supports tournants : on nomme ainsi, dans les bateaux, des pièces en fer, mobiles autour d’une charnière, sur lesquelles on peut placer des madriers qui servent de siéges aux soldats qu’on veut transporter. 3° Fig. Ce qui soutient comme fait le support pour ce qu’il a sur lui. Priam, qui vit ses fils abattus par Achille, Dénué de support…. [MALH., VI, 18] Sans support, sans amis, sans retraite, sans bien [CORN., Médée, I, 5] Puisque tu [cassette] m’es enlevée, j’ai perdu mon support, ma consolation, ma joie, tout est fini pour moi, et je n’ai plus que faire au monde [MOL., l’Av. IV, 7] La gloire du nom romain ne laissait pas d’être un grand support au peuple affligé [BOSSUET, Hist. I, 9] Ce n’est pas des hommes qu’il est ennemi, mais de la méchanceté des uns et du support que cette méchanceté trouve dans les autres [J. J. ROUSS., Lett. à d’Alemb.] 4° Action de supporter, c’est-à-dire patience, indulgence (sens vieilli). La vertu imparfaite succombe dans le support des imperfections d’autrui [FÉN., Dial. 18] Si quelqu’un nous venait aujourd’hui débiter les rêveries de cet ancien, M. Jurieu ne se croirait obligé à aucun support [BAYLE, Art. Arnobe, note c.] 5° S. m. pl.Terme de blason. Figures d’anges, d’hommes ou d’animaux qu’on représente aux deux côtés de l’écu d’armes, comme le supportant. REMARQUEAu sens du blason, Ménage dit que, de son temps, on prononçait suppôts, quoiqu’on écrivît supports. On trouve écrit suppôt dans la Bruyère, XIV : Quelle est la roture un peu heureuse et établie à qui il manque des armes et, dans ces armes, une pièce honorable, des suppôts, un cimier, une devise et peut-être le cri de guerre ? Mettez en regard de cette ancienne prononciation ces vers de Marot : Les destinées de trop ferme propos M’ont tost osté mon plus plaisant suppost [appui], v, 355. HISTORIQUEXVIe s. ….à fin qu’estans destituez de tout support et aide, nous demeurions leurs esclaves ou leur proye [LANOUE, 607] Sans avoir autre support ny autre appuy ne moyen, que une langue librement parlante pour la raison et pour la justice [AMYOT, Arist. et Cat. 2] Le premier Amurath, pour aigrir la punition contre ses subject, qui avaient donné support à la parricide rebellion de son fils [MONT., III, 249] ÉTYMOLOGIEVoy. SUPPORTER. Émile Littré’s Dictionnaire de la langue française © 1872-1877support SUPPORT. n. m. Ce qui soutient une chose, ce sur quoi elle pose. Ce pilier est le support de toute la voûte. La tige de cette plante a besoin de support, d’un support. Il signifie, au figuré, Aide, appui, soutien, protection. Je n’ai d’autre support au monde que son amitié. Il a vieilli, on dit plutôt en ce sens Soutien. En termes de Blason, il se dit des Figures d’animaux stylisés qui soutiennent un son; en ce sens, il n’est guère d’usage qu’au pluriel. Avoir deux lions pour supports dans ses armes. Support qu’on fait à aucun, Fauor, Suffragatio. Avoir du support, Avoir des amis, Amicitiis propinquitatibusque subleuari ac sustentari. Bud. Support et appuy d’une race, Columen familiae. Support et appuy de quelque chose, Adminiculum. SUPPORT, ou SUPORT, s. m. SUPORTABLE, adj. SUPORTABLEMENT, adverb. SUPORTER, v. act. [Supor, table, table-man, té: 3e é fermé au dern, 4e e muet au 2d et au 3e.] Suport est, 1°. ce qui soutient: ce pilier est le suport de la voûte. = 2°. Fig. Ce qui aide, apuye, protège. Il est le suport de sa famille. « Vous serez le suport de ma vieillesse. Voy. APPUI. = 3°. L’action de tolérer, de soufrir avec patience les défauts des aûtres, les torts, les injûres. « Le suport mutuel est le lien de la société. « La Loi chrétiène est la seule qui ait ordoné le suport~ des injûres. ? L’Acad.~ ne le met pas en ce sens. = 4°. Dans les~ Armoiries, on apèle suports les figûres d’Anges, d’hommes ou d’animaux qui soutiènent l’écusson. * Du tems de Ménage, on prononçait supot, quoiqu’on écrivît supports. Aujourd’hui on écrit et l’on prononce l’r: suports.    SUPORTER, c’est 1°. Porter, soutenir. « Il n’y a qu’un seul pilier qui suporte toute la voûte. = 2°. Soufrir, endurer. « Il suporte sans peine le froid, le chaud: il suporte son mal avec patience: c’est un homme qui ne peut rien suporter. = 3°. Tolérer avec charité. « Suporter les défauts, l’humeur, etc. de ceux avec qui l’on vit.    SUPORTABLE, qu’on peut suporter: « Douleur suportable. « L’humeur de cet homme n’est pas suportable. « Cette expression n’est pas des plus élégantes; mais elle~ est suportable. = Qu’on peut tolérer, excuser. « Cela n’ est pas suportable dans un homme de cette profession. ? En ce sens, il se dit toujours avec la négative.    Rem. Dans le premier sens, quelques Auteurs lui ont fait régir le datif: « Les ofenses sont suportables à un homme sage. Malleb. « Il ne trouve pas une seule situation qui lui soit suportable. Mde. Dacier, Iliade~. ? Ce régime est inusité.    SUPORTABLEMENT~, d’une manière suportable. « Cela est écrit suportablement. = Cet adverbe est peu d’usage, selon moi: L’Acad. le met sans remarque.

supportrice

supporter v.t. [ du lat. supportare, porter ] 1. Maintenir par-dessous pour empêcher de tomber : Des poutres qui supportent un plancher 1. porter, soutenir2. Subir avec patience, courage ce qui est pénible : Supporter une épreuve endurer3. Tolérer la présence, l’attitude de qqn : Elle ment tout le temps, personne ne peut plus la supporter accepter4. Prendre en charge : Supporter les frais d’une intervention chirurgicale endosser5. Résister à une épreuve, à une action physique : Elle supporte mal le froid tolérer6. (Emploi critiqué) Soutenir, encourager un concurrent, une équipe.7. En Afrique, subvenir aux besoins de qqn, l’avoir à sa charge.se supporter v.pr. 1. S’accepter soi-même : Il ne se supporte plus avec sa moustache.2. Se tolérer mutuellement : Ils se sont séparés parce qu’ils ne se supportaient plus.Maxipoche 2014 © Larousse 2013supporterParticipe passé: supportéGérondif: supportantIndicatif présentPassé simpleImparfaitFuturConditionnel présentSubjonctif imparfaitSubjonctif présentImpératifPlus-que-parfaitFutur antérieurPassé composéConditionnel passé Passé antérieurSubjonctif passéSubjonctif plus-que-parfaitIndicatif présentje supportetu supportesil/elle supportenous supportonsvous supportezils/elles supportentPassé simpleje supportaitu supportasil/elle supportanous supportâmesvous supportâtesils/elles supportèrentImparfaitje supportaistu supportaisil/elle supportaitnous supportionsvous supportiezils/elles supportaientFuturje supporteraitu supporterasil/elle supporteranous supporteronsvous supporterezils/elles supporterontConditionnel présentje supporteraistu supporteraisil/elle supporteraitnous supporterionsvous supporteriezils/elles supporteraientSubjonctif imparfaitje supportassetu supportassesil/elle supportâtnous supportassionsvous supportassiezils/elles supportassentSubjonctif présentje supportetu supportesil/elle supportenous supportionsvous supportiezils/elles supportentImpératifsupporte (tu)supportons (nous)supportez (vous)Plus-que-parfaitj’avais supportétu avais supportéil/elle avait supporténous avions supportévous aviez supportéils/elles avaient supportéFutur antérieurj’aurai supportétu auras supportéil/elle aura supporténous aurons supportévous aurez supportéils/elles auront supportéPassé composéj’ai supportétu as supportéil/elle a supporténous avons supportévous avez supportéils/elles ont supportéConditionnel passéj’aurais supportétu aurais supportéil/elle aurait supporténous aurions supportévous auriez supportéils/elles auraient supporté Passé antérieurj’eus supportétu eus supportéil/elle eut supporténous eûmes supportévous eûtes supportéils/elles eurent supportéSubjonctif passéj’aie supportétu aies supportéil/elle ait supporténous ayons supportévous ayez supportéils/elles aient supportéSubjonctif plus-que-parfaitj’eusse supportétu eusses supportéil/elle eût supporténous eussions supportévous eussiez supportéils/elles eussent supportéCollins French Verb Tables © HarperCollins Publishers 2011SUPPORTER (su-por-té) v. a.1° Porter, en étant dessous. Un seul pilier supporte toute la voûte. La première [pièce de bois] qui pesait 188 livres, a supporté, pendant 46 minutes, une charge de 11 475 livres [BUFF., Hist. nat. Introd. ?uvr. t. VIII, p. 235] 2° Fig. Souffrir, endurer. Ceux qui sont échappés du naufrage disent un éternel adieu à la mer ; et, comme disait un ancien, ils n’en peuvent même supporter la vue [BOSSUET, Reine d’Anglet.] La faiblesse du corps de sainte Thérèse pouvait à peine supporter la joie de son âme [FLÉCH., Panég. Ste Thérèse.] [M. de Montausier] supportant lui-même avec constance toutes les fatigues et toutes les contraintes que lui imposaient… la raison et l’ordre [ID., Duc de Mont.] Supportons la vie qui n’est pas grand’chose ; ne craignons pas la mort qui n’est rien du tout [VOLT., Lett. Mme du Deffant, 9 mai 1764] L’âme supporte des fatigues que le corps ne soutient pas [ID., Lett. d’Argental, 3 févr. 1778] Vous ne supportez rien ; n’apprendrez-vous jamais L’art de dissimuler et de souffrir en paix Les contrariétés dont la vie est semée ? [LACHAUSSÉE, Mélanide, I, 2] Qui ne sait pas supporter un peu de souffrance doit s’attendre à beaucoup souffrir [J. J. ROUSS., Ém. IV] Après un long exil, le bonheur doit venir ; Supportez le présent, espérez l’a venir [DELILLE, Parad. perdu, XI] 3° Avoir de la patience pour une personne ou une chose. Il y a de la charité à supporter les défauts de son prochain. Je suis un homme simple, dépourvu de science et plein de faiblesse comme les autres ; c’est beaucoup si vous me supportez [VOLT., Socr. I, 3] On supporte si aisément dans une société les gens insupportables [BARTHÉL., Anach. ch. 61] Absolument. Comment il faut supporter d’autrui [CORN., Imit. I, 16, éd. 1658] Se faire supporter, obtenir d’être supporté. Lucile aime mieux user sa vie à se faire supporter de quelques grands, que d’être réduit à vivre familièrement avec ses égaux [LA BRUY., IX.] 4° Ne pas trouver trop mauvais. Il y a des situations d’esprit favorables à la lecture des ouvrages qui n’ont point d’ordre : quelquefois, par exemple, je lis Montaigne avec beaucoup de plaisir ; d’autres fois, j’avoue que je ne puis le supporter [CONDIL., Conn. hum. II, II, 4] 5° Ne pas supporter, avec que et le subjonctif, s’irriter de ce que. Neptune, quoique favorable aux Phéniciens, ne pouvait supporter plus longtemps que Télémaque eût échappé à la tempête qui l’avait jeté contre les rochers de l’île de Calypso [FÉN., Tél. IX] 6° Fig. Être assez fort pour s’accommoder à. Après cela, faut-il s’étonner si Archestrate disait que la Grèce entière n’était pas assez puissante pour supporter deux Alcibiades ? [FÉN., Dial. des morts anc. (Alcibiade, Mercure et Caron).] Interrogé [Solon] s’il avait donné aux Athéniens les meilleures de toutes les lois, il répondit les meilleures qu’ils pouvaient supporter [BARTHÉL., Anach. Introd. part. II, sect. 1] 7° Prendre le parti de, soutenir. Nous ne sommes pas gens à la supporter dans de mauvaises actions [MOL., G. Dand. I, 4] Celui-ci est un grand faux monnayeur et qui supporte certains corsaires [TALLEMANT, Histor. t. III, p. 430, 1re éd.] 8° Résister à. Ce navire ne supporterait pas la mer. Les hommes, les animaux et les plantes peuvent supporter pendant quelque temps la rigueur de ce froid extrême, qui est de 60 degrés au-dessous de la congélation ; pourraient-ils également supporter une chaleur qui serait de 60 degrés au-dessus ? [BUFF., Théor. terr. part. hypoth. ?uvr. t. IX, p. 369] 9° Être assujetti à. Le gouvernement a voulu rester l’arbitre des frais de douane que les soieries et les cafés destinés pur l’État seraient obligés de supporter [RAYNAL, Hist. phil. v, 4] 10° Se supporter, v. réfl. Se souffrir patiemment les uns les autres. Les hommes doivent se supporter les uns les autres. 11° Avoir pour soi-même de l’indulgence. Comment nous pouvons-nous supporter nous-mêmes, en croyant de si grands mystères et les déshonorant tout ensemble par un mépris si outrageux ! [BOSSUET, Panég. Ste Catherine, 1] Cette âme, qui s’est tant aimée et tant cherchée, ne se peut plus supporter aussitôt qu’elle est seule avec elle-même [ID., la Vallière.] HISTORIQUEXVe s. Jaquemart d’Artevelle, qui les supportoit [soutenait] et honoroit de toutes manieres [FROISS., I, I, 67] ….si doit l’un l’autre mocquer, Mais doit l’un l’autre supporter [E. DESCH., Miroir de mariage, p. 102] XVIe s. …. Qui te fust consoleur Pour surporter maintenant ta douleur ? [MAROT, IV, 31] Supporterons-nous telles insolences ? [LANOUE, 607] Eux ne pouvans suporter la mer [D’AUB., Hist. II, 274] Il y a des duels qui sont très justes, à savoir quand le roy les concede, ou pour maintenir l’honneur d’une femme de bien oppressée, ou pour supporter l’orfelin contre le meurtrier mjuste du pere [ID., Faen. I, 9] Ceulx qui favorisent et supportent mes plus grands et mortels ennemis [CARLOIX, VIII, 20] Lucullus pressa le plus qu’il peut le siege, se persuadant que jamais Tigranes ne supporteroit qu’elle [sa capitale] fust prise [AMYOT, Lucull. 48] Ce qui est grief à supporter est après doux à raconter [LEROUX DE LINCY, Prov. t. II, p. 260] ÉTYMOLOGIEWallon, supoirté ; provenç. supportar, sotzportar ; espagn. suportar ; portug. soportar ; ital. sopportare ; du lat. supportare, de sub, sous, et portare, porter SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE SUPPORTER. Ajoutez : 12° Supporter quelque chose de quelqu’un, ne pas s’en irriter. C’est une patience qui ne se trouve qu’en un homme de bien de supporter si longtemps que… [MALH., Lexique, éd. L. Lalanne.] Absolument. Supporter de quelqu’un, être patient avec lui (cet emploi est inusité ; voyez-en un exemple de Corneille à SUPPORTER, n° 4). Il est raisonnable de lui aider et supporter de lui [MALH., Lexique.] Que veut dire qu’un homme qui vous avait tant d’obligations n’ait pu supporter de vous ? [ID., ib.] Émile Littré’s Dictionnaire de la langue française © 1872-1877supporter SUPPORTER. v. tr. Porter, soutenir. Ces piliers, ces colonnes supportent toute la voûte. Il signifie figurément Porter, avoir à charge. Il supporte toute la dépense. Il en supportera les conséquences. Il signifie aussi Souffrir, endurer. Il supporte le froid, la chaleur. Il a la vue si faible qu’il ne saurait supporter l’éclat de la lumière. Il supporte son mal patiemment. Il ne peut rien supporter. Ce livre n’est que du fatras, je n’en puis supporter la lecture. C’est un fat, je n’ai jamais pu le supporter. Il signifie encore Souffrir avec patience. Il y a de la charité à supporter les défauts, les infirmités de son prochain. Je ne saurais supporter une telle insolence. Les hommes doivent se supporter les uns les autres. Il signifie aussi Être à l’épreuve de. Ces plantes peuvent supporter un grand froid. Cet ouvrage ne supporte pas l’examen, la critique. Supporter, endurer, Sufferre, Ferre, Perferre. Supporter et favoriser, Subleuare aliquem. B. ex Cic. Trop supporté et favorisé, Nimium gratiosus. B. Gens supportez et favorisez en justice, Homines in iure gratiosi, et comitate praediti prolixa et benigna. B. ¶ Supporter le courroux d’aucun, Permittere iracundiae alicuius. Supporter la despense, Sumptum sustinere, vel tolerare. Supporte moy, Fer me.

supporteur

supporteur, trice n. [ angl. supporter, de to support, soutenir ] Personne qui soutient et encourage un concurrent ou une équipe. Remarque: Au masculin, on écrit aussi supporter [ syp?rt?r] ou [ syp?rt?r]. Maxipoche 2014 © Larousse 2013SUPPORTEUR (su-por-teur) s. m.Appareil destiné à soutenir l’abdomen dont les parois sont distendues ou relâchées accidentellement. Émile Littré’s Dictionnaire de la langue française © 1872-1877

supporter

supporter v.t. [ du lat. supportare, porter ] 1. Maintenir par-dessous pour empêcher de tomber : Des poutres qui supportent un plancher 1. porter, soutenir2. Subir avec patience, courage ce qui est pénible : Supporter une épreuve endurer3. Tolérer la présence, l’attitude de qqn : Elle ment tout le temps, personne ne peut plus la supporter accepter4. Prendre en charge : Supporter les frais d’une intervention chirurgicale endosser5. Résister à une épreuve, à une action physique : Elle supporte mal le froid tolérer6. (Emploi critiqué) Soutenir, encourager un concurrent, une équipe.7. En Afrique, subvenir aux besoins de qqn, l’avoir à sa charge.se supporter v.pr. 1. S’accepter soi-même : Il ne se supporte plus avec sa moustache.2. Se tolérer mutuellement : Ils se sont séparés parce qu’ils ne se supportaient plus.Maxipoche 2014 © Larousse 2013supporterParticipe passé: supportéGérondif: supportantIndicatif présentPassé simpleImparfaitFuturConditionnel présentSubjonctif imparfaitSubjonctif présentImpératifPlus-que-parfaitFutur antérieurPassé composéConditionnel passé Passé antérieurSubjonctif passéSubjonctif plus-que-parfaitIndicatif présentje supportetu supportesil/elle supportenous supportonsvous supportezils/elles supportentPassé simpleje supportaitu supportasil/elle supportanous supportâmesvous supportâtesils/elles supportèrentImparfaitje supportaistu supportaisil/elle supportaitnous supportionsvous supportiezils/elles supportaientFuturje supporteraitu supporterasil/elle supporteranous supporteronsvous supporterezils/elles supporterontConditionnel présentje supporteraistu supporteraisil/elle supporteraitnous supporterionsvous supporteriezils/elles supporteraientSubjonctif imparfaitje supportassetu supportassesil/elle supportâtnous supportassionsvous supportassiezils/elles supportassentSubjonctif présentje supportetu supportesil/elle supportenous supportionsvous supportiezils/elles supportentImpératifsupporte (tu)supportons (nous)supportez (vous)Plus-que-parfaitj’avais supportétu avais supportéil/elle avait supporténous avions supportévous aviez supportéils/elles avaient supportéFutur antérieurj’aurai supportétu auras supportéil/elle aura supporténous aurons supportévous aurez supportéils/elles auront supportéPassé composéj’ai supportétu as supportéil/elle a supporténous avons supportévous avez supportéils/elles ont supportéConditionnel passéj’aurais supportétu aurais supportéil/elle aurait supporténous aurions supportévous auriez supportéils/elles auraient supporté Passé antérieurj’eus supportétu eus supportéil/elle eut supporténous eûmes supportévous eûtes supportéils/elles eurent supportéSubjonctif passéj’aie supportétu aies supportéil/elle ait supporténous ayons supportévous ayez supportéils/elles aient supportéSubjonctif plus-que-parfaitj’eusse supportétu eusses supportéil/elle eût supporténous eussions supportévous eussiez supportéils/elles eussent supportéCollins French Verb Tables © HarperCollins Publishers 2011SUPPORTER (su-por-té) v. a.1° Porter, en étant dessous. Un seul pilier supporte toute la voûte. La première [pièce de bois] qui pesait 188 livres, a supporté, pendant 46 minutes, une charge de 11 475 livres [BUFF., Hist. nat. Introd. ?uvr. t. VIII, p. 235] 2° Fig. Souffrir, endurer. Ceux qui sont échappés du naufrage disent un éternel adieu à la mer ; et, comme disait un ancien, ils n’en peuvent même supporter la vue [BOSSUET, Reine d’Anglet.] La faiblesse du corps de sainte Thérèse pouvait à peine supporter la joie de son âme [FLÉCH., Panég. Ste Thérèse.] [M. de Montausier] supportant lui-même avec constance toutes les fatigues et toutes les contraintes que lui imposaient… la raison et l’ordre [ID., Duc de Mont.] Supportons la vie qui n’est pas grand’chose ; ne craignons pas la mort qui n’est rien du tout [VOLT., Lett. Mme du Deffant, 9 mai 1764] L’âme supporte des fatigues que le corps ne soutient pas [ID., Lett. d’Argental, 3 févr. 1778] Vous ne supportez rien ; n’apprendrez-vous jamais L’art de dissimuler et de souffrir en paix Les contrariétés dont la vie est semée ? [LACHAUSSÉE, Mélanide, I, 2] Qui ne sait pas supporter un peu de souffrance doit s’attendre à beaucoup souffrir [J. J. ROUSS., Ém. IV] Après un long exil, le bonheur doit venir ; Supportez le présent, espérez l’a venir [DELILLE, Parad. perdu, XI] 3° Avoir de la patience pour une personne ou une chose. Il y a de la charité à supporter les défauts de son prochain. Je suis un homme simple, dépourvu de science et plein de faiblesse comme les autres ; c’est beaucoup si vous me supportez [VOLT., Socr. I, 3] On supporte si aisément dans une société les gens insupportables [BARTHÉL., Anach. ch. 61] Absolument. Comment il faut supporter d’autrui [CORN., Imit. I, 16, éd. 1658] Se faire supporter, obtenir d’être supporté. Lucile aime mieux user sa vie à se faire supporter de quelques grands, que d’être réduit à vivre familièrement avec ses égaux [LA BRUY., IX.] 4° Ne pas trouver trop mauvais. Il y a des situations d’esprit favorables à la lecture des ouvrages qui n’ont point d’ordre : quelquefois, par exemple, je lis Montaigne avec beaucoup de plaisir ; d’autres fois, j’avoue que je ne puis le supporter [CONDIL., Conn. hum. II, II, 4] 5° Ne pas supporter, avec que et le subjonctif, s’irriter de ce que. Neptune, quoique favorable aux Phéniciens, ne pouvait supporter plus longtemps que Télémaque eût échappé à la tempête qui l’avait jeté contre les rochers de l’île de Calypso [FÉN., Tél. IX] 6° Fig. Être assez fort pour s’accommoder à. Après cela, faut-il s’étonner si Archestrate disait que la Grèce entière n’était pas assez puissante pour supporter deux Alcibiades ? [FÉN., Dial. des morts anc. (Alcibiade, Mercure et Caron).] Interrogé [Solon] s’il avait donné aux Athéniens les meilleures de toutes les lois, il répondit les meilleures qu’ils pouvaient supporter [BARTHÉL., Anach. Introd. part. II, sect. 1] 7° Prendre le parti de, soutenir. Nous ne sommes pas gens à la supporter dans de mauvaises actions [MOL., G. Dand. I, 4] Celui-ci est un grand faux monnayeur et qui supporte certains corsaires [TALLEMANT, Histor. t. III, p. 430, 1re éd.] 8° Résister à. Ce navire ne supporterait pas la mer. Les hommes, les animaux et les plantes peuvent supporter pendant quelque temps la rigueur de ce froid extrême, qui est de 60 degrés au-dessous de la congélation ; pourraient-ils également supporter une chaleur qui serait de 60 degrés au-dessus ? [BUFF., Théor. terr. part. hypoth. ?uvr. t. IX, p. 369] 9° Être assujetti à. Le gouvernement a voulu rester l’arbitre des frais de douane que les soieries et les cafés destinés pur l’État seraient obligés de supporter [RAYNAL, Hist. phil. v, 4] 10° Se supporter, v. réfl. Se souffrir patiemment les uns les autres. Les hommes doivent se supporter les uns les autres. 11° Avoir pour soi-même de l’indulgence. Comment nous pouvons-nous supporter nous-mêmes, en croyant de si grands mystères et les déshonorant tout ensemble par un mépris si outrageux ! [BOSSUET, Panég. Ste Catherine, 1] Cette âme, qui s’est tant aimée et tant cherchée, ne se peut plus supporter aussitôt qu’elle est seule avec elle-même [ID., la Vallière.] HISTORIQUEXVe s. Jaquemart d’Artevelle, qui les supportoit [soutenait] et honoroit de toutes manieres [FROISS., I, I, 67] ….si doit l’un l’autre mocquer, Mais doit l’un l’autre supporter [E. DESCH., Miroir de mariage, p. 102] XVIe s. …. Qui te fust consoleur Pour surporter maintenant ta douleur ? [MAROT, IV, 31] Supporterons-nous telles insolences ? [LANOUE, 607] Eux ne pouvans suporter la mer [D’AUB., Hist. II, 274] Il y a des duels qui sont très justes, à savoir quand le roy les concede, ou pour maintenir l’honneur d’une femme de bien oppressée, ou pour supporter l’orfelin contre le meurtrier mjuste du pere [ID., Faen. I, 9] Ceulx qui favorisent et supportent mes plus grands et mortels ennemis [CARLOIX, VIII, 20] Lucullus pressa le plus qu’il peut le siege, se persuadant que jamais Tigranes ne supporteroit qu’elle [sa capitale] fust prise [AMYOT, Lucull. 48] Ce qui est grief à supporter est après doux à raconter [LEROUX DE LINCY, Prov. t. II, p. 260] ÉTYMOLOGIEWallon, supoirté ; provenç. supportar, sotzportar ; espagn. suportar ; portug. soportar ; ital. sopportare ; du lat. supportare, de sub, sous, et portare, porter SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE SUPPORTER. Ajoutez : 12° Supporter quelque chose de quelqu’un, ne pas s’en irriter. C’est une patience qui ne se trouve qu’en un homme de bien de supporter si longtemps que… [MALH., Lexique, éd. L. Lalanne.] Absolument. Supporter de quelqu’un, être patient avec lui (cet emploi est inusité ; voyez-en un exemple de Corneille à SUPPORTER, n° 4). Il est raisonnable de lui aider et supporter de lui [MALH., Lexique.] Que veut dire qu’un homme qui vous avait tant d’obligations n’ait pu supporter de vous ? [ID., ib.] Émile Littré’s Dictionnaire de la langue française © 1872-1877supporter SUPPORTER. v. tr. Porter, soutenir. Ces piliers, ces colonnes supportent toute la voûte. Il signifie figurément Porter, avoir à charge. Il supporte toute la dépense. Il en supportera les conséquences. Il signifie aussi Souffrir, endurer. Il supporte le froid, la chaleur. Il a la vue si faible qu’il ne saurait supporter l’éclat de la lumière. Il supporte son mal patiemment. Il ne peut rien supporter. Ce livre n’est que du fatras, je n’en puis supporter la lecture. C’est un fat, je n’ai jamais pu le supporter. Il signifie encore Souffrir avec patience. Il y a de la charité à supporter les défauts, les infirmités de son prochain. Je ne saurais supporter une telle insolence. Les hommes doivent se supporter les uns les autres. Il signifie aussi Être à l’épreuve de. Ces plantes peuvent supporter un grand froid. Cet ouvrage ne supporte pas l’examen, la critique. Supporter, endurer, Sufferre, Ferre, Perferre. Supporter et favoriser, Subleuare aliquem. B. ex Cic. Trop supporté et favorisé, Nimium gratiosus. B. Gens supportez et favorisez en justice, Homines in iure gratiosi, et comitate praediti prolixa et benigna. B. ¶ Supporter le courroux d’aucun, Permittere iracundiae alicuius. Supporter la despense, Sumptum sustinere, vel tolerare. Supporte moy, Fer me.

supportables

supportable adj. Que l’on peut endurer, excuser : Une chaleur supportable tolérable ; insupportable acceptable, admissible ; inacceptable, inadmissibleMaxipoche 2014 © Larousse 2013SUPPORTABLE (su-por-ta-bl’) adj.1° Qu’on peut supporter, souffrir. Ma perte est supportable et mon mal est léger [CORN., Rodog. II, 2] Cette raison au moins en mon mal me conforte Que, s’il n’est supportable, il faudra qu’il m’emporte [ROTR., Antig. III, 4] Je supportai les grossièretés de son mari tant qu’elles furent supportables [J. J. ROUSS., Confess. VIII] 2° Qu’on peut tolérer, excuser. Cela n’est pas supportable à un homme de son âge, dans un homme de son âge. S’il fût allé vers Chimène dans la résolution de mourir en sa présence, de quelque sorte que ce pût être, nous croyons que non-seulement ces deux scènes seraient fort belles pour tout ce qu’elles contiennent de pathétique ; mais encore ce qui manque à la conduite serait sinon fort régulier, au moins fort supportable [, Acad. Sentim. Cid] Ce sont toutes bagatelles que j’ai la plupart composées dans ma plus tendre jeunesse, mais que j’ai un peu rajustées pour les rendre plus supportables au lecteur [BOILEAU, 6e préf.] 3° Qui n’est pas trop mauvais, en parlant des personnes ou des choses. Il ne se présente pas un acteur supportable, pas une actrice qui soit bonne à autre chose qu’à faire des enfants [VOLT., Lett. Chabanon, 12 fév. 1768] HISTORIQUEXVIe s. Celles [lois] qui semblent les plus supportables ne laissent point d’opprimer tyranniquement les consciences [CALV., Instit. 944] Honneur et credit avoir, Rend le labour agreable Et la peine supportable [AMYOT, De la tranquillité d’âme, 9] ÉTYMOLOGIESupporter. Émile Littré’s Dictionnaire de la langue française © 1872-1877supportable SUPPORTABLE. adj. des deux genres. Qui est tolérable, qu’on peut supporter, Je sens de la douleur, mais c’est une douleur supportable. Le froid qu’il fait est supportable. L’humeur de cet homme n’est pas supportable. Ce reproche, cette injure, ce traitement n’est pas supportable. Il signifie aussi Qui est excusable, qu’on peut tolérer, admettre. D’un jeune homme à un vieillard, un tel procédé n’est pas supportable. Cela n’est pas supportable pour un homme de son âge. Supportable, digne d’estre supporté.

supportablement

SUPPORTABLEMENT (su-por-ta-ble-man) adv.D’une manière supportable, tolérable. Cela est écrit supportablement. ÉTYMOLOGIESupportable, et le suffixe ment. Émile Littré’s Dictionnaire de la langue française © 1872-1877supportablement SUPPORTABLEMENT. adv. D’une manière supportable, tolérable. Cela est écrit supportablement. Il est peu usité.