PARDONNÉ, ÉE (par-do-né, née) part. passé de pardonner 1° Dont on remet la punition, à quoi on fait grâce. Daignez demander grâce, et tout est pardonné [VOLT., Orphel. V, 1] 2° À qui on a fait grâce, en parlant des personnes, bien que l’on ne dise pas pardonner quelqu’un. Aussitôt qu’elle est pardonnée [J. J. ROUSS., Ém. V] Donnez-moi…. le plaisir de savoir que vos remèdes opèrent, et celui d’apprendre que je suis pardonné [ID., Lett. à du Peyrou, 15 nov. 1766] Corinne, s’écria-t-il en se jetant à ses genoux, je suis pardonné ; je le sens à ce calme innocent et doux qui règne dans mon âme [STAËL, Corinne, VIII, 4] Que sommes-nous, si un tel homme croyait avoir besoin d’être pardonné ? [ID., Fin du morceau sur son père.] S’il arrive à quelqu’un de demander, par civilité, pardon d’une liberté qu’il a prise, d’une inconvenance qui lui est échappée, on lui répond : Vous êtes tout pardonné. PROVERBEPéché caché est à demi pardonné, c’est-à-dire quand le scandale n’est pas joint au péché, le mal est beaucoup moindre. Le péché que l’on cache est demi-pardonné [RÉGNIER, Sat. XII] Émile Littré’s Dictionnaire de la langue française © 1872-1877