crépin

CRÉPIN (SAINT-) (sin-kré-pin) s. m.1° Nom de tous les outils et de toutes les marchandises qui servent au métier de cordonnier, excepté les cuirs. Nom du sac dans lequel tout cela est renfermé. Fig. Perdre tout son saint-crépin, perdre tout ce qu’on possède. Ce même jour les ennemis Traînèrent canons plus de six, Dont ils firent battre en ruine Le château de M. de Luyne, Lesigny, qui le lendemain Fut pris et tout son saint-crépin [SAINT-JULIEN, Le courrier burlesque et la guerre de Paris (la Fronde)] 2° Être dans la prison de Saint-Crépin, avoir des chaussures trop étroites et qui font mal. 3° S. f. La St-Crépin, fête de St Crépin qui est le 23 octobre. St-Crépin, la mort aux mouches [, Annuaire de la Soc. de l’Hist. de France, 1847] ÉTYMOLOGIESaint Crépin, saint sous le patronage duquel était la confrérie des cordonniers, en latin Crispinus, diminutif de Crispus (voy. CRÊPE). Émile Littré’s Dictionnaire de la langue française © 1872-1877crépin CRÉPIN. n. m. Nom de toutes les marchandises et de tous les outils qui servent à la cordonnerie, à l’exception des cuirs. Magasin de cuirs et crépins. Par extension, il se dit du Sac dans lequel les cordonniers portent leurs outils et qu’on appelle aussi saint-crépin. Pop., Perdre son saint-crépin, porter tout son saint-crépin, Perdre, porter tout ce qu’on a. CRÉPIN (Saint.) Il ne se dit que dans cette phrâse bâsse et populaire: « Perdre, ou porter son saint crépin, c. à. d. tout ce qu’on a. Cette façon de parler vient, dit-on, de ce que les Cordoniers en courant, le pays, portent ou portaient leurs outils dans un sac qu’ils apèlent un Saint-Crépin.