admiration

admiration n.f. 1. Sentiment éprouvé devant qqch, le beau, le bien : Avoir de l’admiration pour le courage de qqn mépris extase, ravissement2. Vieilli Objet d’admiration : Ce poète fut l’admiration des adolescents de son époque.Maxipoche 2014 © Larousse 2013ADMIRATION (a-dmi-ra-sion ; en poésie, de cinq syllabes) s. f.1° Sentiment excité par ce qui est beau, merveilleux, sublime. Ravi d’admiration. Exciter des transports d’admiration. Souvenez-vous de l’admiration que la princesse donnait à toute la cour [BOSSUET, Duch. d’Orl.] Princesse, le digne objet de l’admiration de deux grands royaumes [ID., Reine d’Angl.] Seize années d’une prospérité accomplie qui coulèrent sans interruption avec l’admiration de toute la terre [ID., ib.] Ils n’étaient pas moins en admiration de leur rétablissement fait contre toute apparence, dans le temps et par celui qui leur avait été marqué [ID., Hist. II, 5] L’innocence des généraux faisait l’admiration des peuples [ID., Hist. III, 6] Vous serez en admiration de ces conseils de la Providence [ID., Hist. III, 1] Toute la cour fut dans l’admiration de la magnificence de ce présent [HAM., Gramm. 7] Un parc qui faisait l’admiration de tout le pays [SÉV., 406] Ils paraissaient pleins d’admiration pour Protésilas [FÉN., Tél. XI] L’admiration de sa bonté [de Dieu] [FLÉCH., III, 340] C’est à nous de répondre à l’admiration Que Rome en expirant conserve à notre nom [VOLT., Mort de César, II, 4] Qu’à l’univers surpris cette grande action Soit un objet d’horreur ou d’admiration [ID., ib. III, 2] Je hais les admirations fondées sur des contes [ST-ÉVREM., II, 3] 2° L’objet même qu’on admire. On tient à ses vieilles admirations. Il devient l’admiration de la superbe Ninive [MASS., Péch.] HISTORIQUEXIVe s. Il ne fait pas grans admiracions ; car il ne repute chose grande…. [ORESME, Eth. 124] et pour ce que il cuide que l’en face de luy grande admiration et grant loenge [ID., ib. 117] XVe s. On en feroit un livre [des punitions de Dieu sur les princes] et de grande admiration [COMM., VIII, 17] Quand il vit ceste couronne, il fit une grande admiration, feignant que rien n’en sust [L. XI, Nouv. 60] XVIe s. Il a bien appris à dire toutes les admirations comme Jesus, le plus du monde, oh, oh, il y a de l’excès, c’est pour en mourir [D’AUB., Confes. II, 1] ÉTYMOLOGIEProvenç. admiracio ; espagn. admiracion ; ital. admirazione ; de admiratio, de admirari, admirer (voy. ADMIRER). Émile Littré’s Dictionnaire de la langue française © 1872-1877admiration ADMIRATION. n. f. Sentiment de celui qui admire. Quand il voit un beau tableau, il est en admiration. Je suis dans l’admiration de ses vertus, de ses talents. Avoir de l’admiration. Être saisi d’admiration. Causer de l’admiration. S’attirer l’admiration de tout le monde. Mouvement d’admiration. Transport d’admiration. C’est un sujet d’admiration. C’est une chose digne d’admiration. Il se dit aussi de l’Objet même qu’on admire. On tient à ses vieilles admirations. Admiration, Admirabilitas, Admiratio. Qui est digne d’admiration, Mirus, Mirandus, Admirandus, Suspiciendus. Chose digne d’admiration, Miraculum. Estre en admiration, Obtinere admirationem, Affici admiratione. Estre cause d’admiration, Esse miraculo. Avoir quelqu’un en grande admiration et estime, Aliquem mirari, stupere, suspicere. ADMIRATION, s. f. [Admira-cion, et en vers ci-on, tout bref. Voy. ADMIRABLE.] Sentiment de celui qui admire, qui regarde une chôse comme merveilleûse en son genre. Doner, causer de l’admiration, avoir de l’admiration: être saisi d’admiration pour, etc.    * On n’emploie admiration qu’au singulier, et l’on ne doit point imiter Brebeuf, qui dit à l’Arch. de Rouën: « qu’il a souhaité ardemment de montrer ses admirations à toute la France. Ep. dédic. de la Pharsale. ? Le singulier même n’irait guère bien dans cette occasion. En parlant à un Grand, on ne lui parlerait pas plus aujourd’hui d’ admiration que d’estime Voy. ESTIME.    2°. D’ailleurs, ADMIRATION ne se dit guère seul et sans régime, sans acompagnement. On dit, il est vrai, que les prodiges excitent l’admiration, que rien n’atire plus l’admiration de tout le monde que la vertu; que l’admiration, comme la flaterie, gâte et corrompt le coeur, et qu’elle nuit aux talens, etc. mais alors on parle de l’admiration en général. Quand on veut exprimer ce sentiment dans un sujet particulier, on lui fait régir la prép. pour. « L’ admiration qu’on a pour les actions glorieuses, est souvent acompagnée d’un secret déplaisir de n’en pouvoir faire autant. Costar.    3°. ADMIRATION se dit aussi de la chôse, et sur-tout de la persone admirée, et alors il a le sens passif: « Ce Prince a été l’admiration de son siècle: « St. Chrisostôme a été l’honeur de son siècle et l’admiration de la postérité. C’est une syncope: l’on dit l’admiration, pour l’objet de l’admiration, comme on dit, la terreur de, pour l’objet de la terreur de, etc. Voy. TERREUR.    * 4°. On dit être en admiration, mais sans régime. « M. G… est par-tout en admiration de la pureté de nos moeurs actuelles. J. J. Rousseau. Ce régime est inusité. ? L’Acad. dit sans régime: « Quand il voit un beau tableau, il est en admiration. ? Bossuet avait dit avant Rousseau: « Ils n’étaient pas moins en admiration de leur rétablissement fait contre toute aparence.