absorber [ aps?rbe] v.t. [ lat. absorbere, avaler ] 1. Faire pénétrer ou laisser pénétrer par imprégnation : La terre absorbe l’eau boire, s’imbiber de ; rejeter2. Prendre, consommer un aliment, un liquide : Elle n’a rien absorbé depuis hier avaler, ingérer, ingurgiter ; régurgiter, rendre3. Faire disparaître en neutralisant ou en utilisant : Une entreprise qui en absorbe une autre intégrer engloutir4. Occuper la pensée, le temps de qqn : Cette recherche nous absorbe totalement accaparers’absorber v.pr. (dans)Être occupé entièrement par : S’absorber dans la rédaction d’un texte s’abîmer [litt.], se plongerMaxipoche 2014 © Larousse 2013absorberParticipe passé: absorbéGérondif: absorbantIndicatif présentPassé simpleImparfaitFuturConditionnel présentSubjonctif imparfaitSubjonctif présentImpératifPlus-que-parfaitFutur antérieurPassé composéConditionnel passé Passé antérieurSubjonctif passéSubjonctif plus-que-parfaitIndicatif présentj’absorbetu absorbesil/elle absorbenous absorbonsvous absorbezils/elles absorbentPassé simplej’absorbaitu absorbasil/elle absorbanous absorbâmesvous absorbâtesils/elles absorbèrentImparfaitj’absorbaistu absorbaisil/elle absorbaitnous absorbionsvous absorbiezils/elles absorbaientFuturj’absorberaitu absorberasil/elle absorberanous absorberonsvous absorberezils/elles absorberontConditionnel présentj’absorberaistu absorberaisil/elle absorberaitnous absorberionsvous absorberiezils/elles absorberaientSubjonctif imparfaitj’absorbassetu absorbassesil/elle absorbâtnous absorbassionsvous absorbassiezils/elles absorbassentSubjonctif présentj’absorbetu absorbesil/elle absorbenous absorbionsvous absorbiezils/elles absorbentImpératifabsorbe (tu)absorbons (nous)absorbez (vous)Plus-que-parfaitj’avais absorbétu avais absorbéil/elle avait absorbénous avions absorbévous aviez absorbéils/elles avaient absorbéFutur antérieurj’aurai absorbétu auras absorbéil/elle aura absorbénous aurons absorbévous aurez absorbéils/elles auront absorbéPassé composéj’ai absorbétu as absorbéil/elle a absorbénous avons absorbévous avez absorbéils/elles ont absorbéConditionnel passéj’aurais absorbétu aurais absorbéil/elle aurait absorbénous aurions absorbévous auriez absorbéils/elles auraient absorbé Passé antérieurj’eus absorbétu eus absorbéil/elle eut absorbénous eûmes absorbévous eûtes absorbéils/elles eurent absorbéSubjonctif passéj’aie absorbétu aies absorbéil/elle ait absorbénous ayons absorbévous ayez absorbéils/elles aient absorbéSubjonctif plus-que-parfaitj’eusse absorbétu eusses absorbéil/elle eût absorbénous eussions absorbévous eussiez absorbéils/elles eussent absorbéCollins French Verb Tables © HarperCollins Publishers 2011ABSORBER (ab-sor-bé, ou, suivant la prononciation réelle, ap-sor-bé) v. a.1° Faire entrer en soi. Ce que la terre absorbe. Tu avais absorbé tant de vin. L’éponge absorbe l’eau. Le sang absorbe l’oxygène de l’air atmosphérique. Jusqu’à ce que l’olive ait absorbé le sel. Le mercure est absorbé dans l’estomac. Le poison une fois absorbé manifeste ses effets. Il conçoit que les comètes sont des taches du soleil…. elles s’élèvent jusqu’à une certaine distance et retombent ensuite dans le soleil qui les absorbe de nouveau et les dissout [FONTEN., Hartsoëker] Seigneur…. Entends du haut du ciel le cri de mes besoins ; Et, comme le soleil aspire la rosée, Dans ton sein à jamais absorbe ma pensée [LAMART., Médit. XVI] 2° Faire disparaître, épuiser, consumer. Le noir absorbe la lumière. Les procès ont absorbé son patrimoine. Les intérêts absorbent le capital. La Chine et l’Inde absorbent une grande partie du numéraire de l’Occident. Les impôts ont absorbé leur fortune. Un faible cri absorbé dans la clameur de la multitude. Mon temps est absorbé par mille affaires de détail. Enfin les riches, en reculant peu à peu les bornes de leurs terres, avaient absorbé et confondu la plupart des terres communes [VERTOT, Rév. III, 227] La grande affaire a absorbé la petite [BOSSUET, Lettr. 81] L’image de la chair du péché a été absorbée par la gloire [PASC., édit. Cous.] Une vicissitude d’affaires qui absorbe toute leur vie [MASS., Temps.] 3° Appliquer l’esprit, occuper entièrement. Absorber l’attention. Cette affaire l’absorbe tout entier. Pensées qui absorbent. Ceux qu’absorbe le soin du salut de l’État. Le spectacle absorbait tellement les spectateurs…. Cette récompense nous absorbe tout à fait en Dieu [BOSSUET, Or. 10] Qu’un plus sublime objet absorbe ma pensée [C. DELAV., Par. II, 3] 4° S’absorber, v. réfl. Être absorbé. L’oxygène s’absorbe dans le poumon. Le Rhin s’absorbe dans les sables. Il s’absorbe dans sa douleur. S’absorber dans l’étude des mathématiques. SYNONYMEABSORBER, ENGLOUTIR. Idée commune, disparition de la chose qui est absorbée ou engloutie. Mais absorber indique une action successive, et engloutir, une action faite d’un seul coup. On absorbe peu à peu ; on engloutit à la fois. Un fleuve s’engloutit dans un abîme, il s’absorbe dans les sables. Un patrimoine est englouti dans une fausse spéculation ; il est absorbé par les procès. Au figuré, la synonymie cesse. On est absorbé dans ses peines, dans sa douleur, mais non englouti. HISTORIQUEXIIIe s. Deables le puist asorber, Quand il nous fet tant de mal traire [, Ren. 5892] De ce me merveil sans doutence, Quant la mer, qui est nete et pure, Souffroit son pechié et s’ordure, Et qu’enfers ne l’asorbissoit [RUTEB., II, 111] XIVe s. Pour ce que li sire lui fist Les deux ieus asorbir au chef [DU CANGE, absorbere] Si que les dicts engins [de pêche] assorboient si touz petis poissons flevoins [de fleuve] et autres, que se pourveance n’eust esté faicte… [, Ord. de Philippe le Long, Bibl. des Ch. 3e série, t. IV, p. 54] Cette delettation est aussi comme evanouie et absorbée [ORESME, Eth. 89] La delettation qu’il a en sa vertu asorbe et annichile toute tristesse [ID., ib. 90] XVe s. Que l’en [on] y dist grandement estre adommagié et assorbi [diminué] [DU CANGE, ib.] ÉTYMOLOGIEAbsorbere, de ab, indiquant séparation, et sorbere, avaler. SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIREABSORBER. – HIST. XIIIe s. Ajoutez : E la clarté, ke de vus vint Absorba tant mes oilz et tint… [, Édouard le Confesseur, V. 2119] Émile Littré’s Dictionnaire de la langue française © 1872-1877absorber ABSORBER. v. tr. Faire pénétrer en soi, s’assimiler. Les sables, les terres sèches et légères absorbent les eaux de la pluie en un moment. Absorber de la nourriture. Les pluies s’absorbent dans les sables. Il se dit dans un sens analogue en parlant des Couleurs, des sons, des odeurs, des saveurs. Le noir absorbe la lumière. Une voix faible est absorbée dans un grand choeur de musique. L’odeur de la tubéreuse absorbe l’odeur de la plupart des autres fleurs. Il se dit aussi des Corps qui ont la faculté de pomper les fluides placés à leur portée. Les branches gourmandes absorbent la nourriture destinée au reste de l’arbre. Les fluides sont absorbés par les vaisseaux lymphatiques. La membrane muqueuse du poumon absorbe l’oxygène de l’air, dans l’acte de la respiration. L’éponge absorbe l’eau. ABSORBER, au figuré, signifie Consumer entièrement, et, en ce sens, il se dit principalement en parlant des biens, des richesses, de l’argent. Les procès ont absorbé tout son bien. Les frais ont absorbé la meilleure partie de la succession. Tout passe et s’absorbe dans l’éternité. Cette lecture absorbera trop de temps. Il signifie aussi Attirer à soi en entier. Cet orateur avait tellement absorbé l’attention qu’il n’y en eut plus pour les autres. Cette scène absorbe tout l’intérêt de la pièce. Ses nouvelles fonctions l’absorbent tout entier. Le participe passé ABSORBÉ, ÉE, se dit d’une Personne profondément appliquée à quelque chose. Il est entièrement absorbé dans l’étude des mathématiques. Il était absorbé dans ses réflexions. Être tout absorbé en Dieu, Être dans une méditation continuelle des choses de Dieu. Absolument, Il est tout absorbé. ABSORBER, v. a. [Absorbé; 3e. é fer. tout bref.] Engloutir, au propre; au figuré, consumer entièrement: « Les sables absorbent les eaux: « les procès ont absorbé tout son bien. ? Et ainsi s’absorber: les pluies s’absorbent dans les sâbles. « Tout son bien s’est absorbé dans les procès. ÊTRE ABSORBÉ régit dans au sens figuré; et par au sens propre: « il est absorbé en Dieu, dans l’étude, dans la méditation. « Les pluies sont absorbées par les sables; les acides sont absorbé par les alcalis.