aboyer [ abwaje] v.i. [ lat. pop. abbaudiare ] 1. Crier, en parlant du chien. 2. Fam. Crier, hurler, en parlant de qqn : Il ne sait pas nous parler sans aboyer vociférer v.t. ind. (après, contre)1. Pour un chien, poursuivre qqn de ses cris : Leur chien aboie après tous les passants.2. Crier après qqn, l’abreuver d’invectives : Cessez d’aboyer après eux.Aboyer à la lune, crier sans résultat.Maxipoche 2014 © Larousse 2013aboyerParticipe passé: aboyéGérondif: aboyantIndicatif présentPassé simpleImparfaitFuturConditionnel présentSubjonctif imparfaitSubjonctif présentImpératifPlus-que-parfaitFutur antérieurPassé composéConditionnel passé Passé antérieurSubjonctif passéSubjonctif plus-que-parfaitIndicatif présentj’aboietu aboiesil/elle aboienous aboyonsvous aboyezils/elles aboientPassé simplej’aboyaitu aboyasil/elle aboyanous aboyâmesvous aboyâtesils/elles aboyèrentImparfaitj’aboyaistu aboyaisil/elle aboyaitnous aboyionsvous aboyiezils/elles aboyaientFuturj’aboieraitu aboierasil/elle aboieranous aboieronsvous aboierezils/elles aboierontConditionnel présentj’aboieraistu aboieraisil/elle aboieraitnous aboierionsvous aboieriezils/elles aboieraientSubjonctif imparfaitj’aboyassetu aboyassesil/elle aboyâtnous aboyassionsvous aboyassiezils/elles aboyassentSubjonctif présentj’aboietu aboiesil/elle aboienous aboyionsvous aboyiezils/elles aboientImpératifaboie (tu)aboyons (nous)aboyez (vous)Plus-que-parfaitj’avais aboyétu avais aboyéil/elle avait aboyénous avions aboyévous aviez aboyéils/elles avaient aboyéFutur antérieurj’aurai aboyétu auras aboyéil/elle aura aboyénous aurons aboyévous aurez aboyéils/elles auront aboyéPassé composéj’ai aboyétu as aboyéil/elle a aboyénous avons aboyévous avez aboyéils/elles ont aboyéConditionnel passéj’aurais aboyétu aurais aboyéil/elle aurait aboyénous aurions aboyévous auriez aboyéils/elles auraient aboyé Passé antérieurj’eus aboyétu eus aboyéil/elle eut aboyénous eûmes aboyévous eûtes aboyéils/elles eurent aboyéSubjonctif passéj’aie aboyétu aies aboyéil/elle ait aboyénous ayons aboyévous ayez aboyéils/elles aient aboyéSubjonctif plus-que-parfaitj’eusse aboyétu eusses aboyéil/elle eût aboyénous eussions aboyévous eussiez aboyéils/elles eussent aboyéCollins French Verb Tables © HarperCollins Publishers 2011ABOYER (a-bo-ié et a-boi-ié ; la prononciation varie. L’y se change en i quand un e muet suit : il aboie ; il aboiera. Il faut un y et un i pour l’imparfait, nous aboyions, vous aboyiez, et le présent du subjonctif, que nous aboyions, que vous aboyiez. La prononciation abayer était commune au commencement du XVIIe siècle. Ma fortune…. Qui n’abaye et n’aspire après l’or du Pérou [RÉGNIER, Sat. III] Ou toutes ces grandeurs après qui l’on abaye [ID., ib. XVI] ) 1° V. n. Se dit du cri du chien et de quelques autres animaux du même genre ; le renard par exemple. Le chien aboie. Le chien du garde aboie au voleur, après le voleur, contre le voleur. Quoi ! mes chiens même aboient après moi. Quand avons-nous manqué d’aboyer au larron ? [RAC., Plaid. III, 3] Tu étais, Caton, comme un chien qui aboie contre tous les passants [FÉN., t. XIX, p. 285] Quoique toujours, sous son empire, L’usurpateur nous ait chassés, Nous avons laissé, sans mot dire, Aboyer tous les plus pressés [BÉRANGER, Requête.] 2° Fig. Crier contre quelqu’un, invectiver, faire des réclamations. Nous avons de tous côtés des gens qui aboient après nous [MOL., Scap. I, 7] Lorsque je vois ce moderne Sisyphe Nous aboyer, je trouve qu’il fait bien [J. B. ROUSS., liv. I, ép. IX] Jean-Jacques…. En nouveau Diogène aboie à nos beautés [VOLT., Ép. XCIV] Il se mit à aboyer contre Brancas sur le jansénisme [SÉV., 344] 3° Aboyer après, poursuivre ardemment. Aboyer après une place. Cet ambitieux aboie après les grandeurs. 4° V. a. Les chiens aboyaient le renard. La plupart des chiens se contentent de l’aboyer [le hérisson] et ne se soucient pas de le saisir [BUFF., Hérisson] Aboyer quelqu’un, invectiver contre lui. Aboyer une place, la poursuivre avec passion. Dans cette phrase de Diderot : Moi je ne tue pas un chien qui m’aboie [DIDER., Essai sur Cl.] Aboyer peut être transitif direct ou indirect : il aboie moi ou il aboie à moi. 5° S’aboyer, v. réfl. Si vous voyez deux chiens qui s’aboient… [LA BRUY., 12] C’est ou aboyer soi ou aboyer à soi. 6° Proverbes. Tous les chiens qui aboient ne mordent pas, c’est-à-dire tous les gens qui menacent ne sont pas à craindre. Aboyer à la lune, crier inutilement. Jamais bon chien n’aboie à faux, un homme sage ne se fâche pas sans raison. SYNONYMEABOYER, JAPPER. Le premier se dit du cri des gros chiens, le second de celui des petits. Cependant on dit souvent d’un petit chien, il aboie, et d’un gros, il jappe. C’est qu’alors celui-là est en colère, et que celui-ci n’est animé contre aucun objet. HISTORIQUEXIIe s. Comment, Sire, je suis vils come chiens à ceus de Juda, come cil ki est chef des fols ki abaient vers David [, Rois, 129] XIIIe s. A si grand chose, com à l’empire de Constantinople, poés [vous pouvez] croire que mout i en avoit aboans et envians [VILLEH., 109] Par foi, tant en a chien qui nage ; Quand est arrivés, il aboie [, la Rose, 15101] XIVe s. Comme les chiens, quand il oent [entendent] heurter, il abaient tantost sans atendre que il aient conoissance se celui qui heurte est ami ou non [ORESME, Eth. 205] Desormais travailler [il] n’ose, Abayer ne mot sonner ; On lui doit bien pardonner ; Un vieillart peut peu de chose [CH. D’ORLÉANS, Rondeau.] Qui ne peut mordre, si abaye [VILLON, Baill. et Mal.] Aussi l’avocat qui plaidye Les causes, raisons et moyens, Pourvu qu’il ait la main garnye, Sera pour les deux aboyans [COQUILLART, Simple et rusée.] Je te pry, sans plus m’abayer, Que tu penses de me payer [, Patelin] XVIe s. Ces compagnies ne le firent qu’abaier entre Longuive et le faubourg, à l’entrée du quel Mortemar chargea et le mesla [D’AUB., Hist. II, 128] Le chien veut mal à celui à qui il abbaye [AMYOT, Cimon, 33] Il lui fut advis qu’une lyce asprement courroucée abbayoit contre lui, et que parmi son abboi elle jettoit une parole humaine [ID., ib.] Nous nous courrouceons contre les chiens qui nous abayent et contre les asnes qui nous regibbent [ID., Comm. refr. la col. 30] Il delibera de contenter un jeune homme pauvra, son fidele ami, aboyant après les richesses [MONT., II, 317] En certain abbayer du chien le cheval cognoist qu’il y a de la cholere [ID., II, 158] Ce chien se meit à abbayer contre lui tant qu’il put [ID., II, 192] Les autres, en abbayant leur parchemin jour et nuit, et barbotant leur breviaire, vendent leurs coquilles au peuple [CALV., Inst. 708] ÉTYMOLOGIEBerry, abayer ; de ad, à, et baubari, aboyer ; grec ??????? ; allem. bellen. Le simple baier était aussi usité dans l’ancien français. Parce que li quien s’engressent [s’irritent] de baier [BEAUMAN., XXXIX, 46] SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIREABOYER. Ajoutez : – REM. Aboyer à la lune est une locution née de l’observation du chien qui, blessé par l’éclat de la lune, aboie contre elle. Émile Littré’s Dictionnaire de la langue française © 1872-1877aboyer ABOYER. v. intr. Il se dit du Chien qui fait entendre son cri. Un chien qui aboie à la lune, qui aboie aux voleurs. Un chien qui aboie après tous les passants. Prov. et fig., Tous les chiens qui aboient ne mordent pas, Les gens qui menacent ne sont pas toujours redoutables. Prov. et fig., Aboyer à la lune, se dit en parlant d’un Homme qui crie inutilement contre quelqu’un. Il signifie figurément Poursuivre de cris importuns, d’injures; Dire du mal, avec acharnement, d’une personne ou d’une chose. Tous ses créanciers aboient après lui. Certains journaux aboient après ce ministre, après ce décret. ABOYER, v. n. [A-boa-ié, 3e. é fer. tout bref.] Japer. Il ne se dit au propre que d’un chien. ABOYER, Japer. l’Acad. avait dit d’abord que le 2e. ne se dit que du cri des petits chiens. Dans la dern. édit. Elle se contente de dire qu’il se dit de la sorte plus ordinairement. = Japer ne s’emploie qu’au propre: on se sert d’aboyer, et au propre et au figuré. « Pourquoi m’aboies-tu, disait un Avocat à un homme qui l’injuriait? Parce que je vois un voleur, lui répondit-il. Reflex. Je doute qu’aboyer soit actif hôrs peut-être de cette phrase, ce chien aboie les passans. M. d’Ablancourt dans les Dial. de Lucien dit: « Il y a de certaines gens qui aboient tout le monde; et Mde. Dacier. « Les chiens n’osent se jeter sur ces bêtes, et se contentent de les aboyer en reculant. Iliade. ? L’Acad. ne le dit pas même des chiens; elle ne dit que aboyer à la lune, aux voleurs, contre les passans, après tout le monde. Au figuré, aboyer après quelqu’un, c’est crier après lui, le presser, l’importuner: « Tous ses créanciers aboient après cet homme. = Aboyer après quelque chose, la désirer, la poursuivre: « que de gens aboient après cette succession, cette charge, ce bénéfice. En style proverbial, aboyer à la lune, c’ est pester contre des gens puissans, à qui on ne peut faire de mal ? Aboyer le premier, prendre les devans; être le premier à se plaindre, quoiqu’on aie tort.