deçà adv. Deçà delà, Vx par-ci, par-là, de côté et d’autre.En deçà, en arrière par rapport à un lieu : Elle n’a pu franchir le barrage, elle est bloquée en deçà ; à un niveau inférieur : Le plafond de versements n’est pas atteint, vous êtes bien en deçà au-dessous ; au-delàen deçà de loc. prép. 1. De ce côté-ci de : En deçà de l’autoroute.2. À un niveau inférieur à : C’est en deçà de ce que nous espérions au-dessous de ; au-delà deMaxipoche 2014 © Larousse 2013deçà (??d?sad?) préposition 1. au-dessous de Les résultats sont en deçà de nos attentes. 2. de ce côté-ci de Nous habitons en deçà de la forêt. Kernerman English Multilingual Dictionary © 2006-2013 K Dictionaries Ltd.DEÇÀ (de-sa) loc. prép.1° De ce côté-ci, par opposition à delà, qui signifie de ce côté-là. Deçà et delà la rivière, les habitudes et le langage diffèrent beaucoup. La Provence est deçà les Alpes. Loc. adverb. Être assis jambe deçà, jambe delà, une jambe d’un côté, une jambe de l’autre, à califourchon. 2° Deçà et delà, loc. adv. De côté et d’autre. Peuples qui erraient deçà et delà sur des chariots [BOSSUET, Hist. II, 7] Des chiens courants l’aboyante famille Deçà delà parmi le chaume brille [PERRAULT, Griselidis.] 3° De deçà, par deçà, loc. prép. De ce côté-ci. De deçà, par deçà la montagne. De deçà, par deçà, loc. adv. Rester de deçà. Venez par deçà. Il n’y a point de conquête delà le Rhin ni delà le Danube qui vous dût pleinement satisfaire, et toute l’Allemagne ne vaut pas un faubourg de deçà [VOIT., Lett. 67] Excellents ministres des hautes puissances étrangères, ne vous fiez point trop à vos amis de deçà [P. L. COUR., Lett. x.] 4° En deçà de, loc. prép. De ce côté-ci de. Il demeure en deçà du pont. Fig.Accoutumez votre fille à se réjouir en deçà du péché, et à mettre son plaisir loin des divertissements contagieux [FÉN., t. XVII, p. 126] En deçà, loc. adv. Être situé en deçà. REMARQUEAu deçà dans le sens de : au delà : S’il ne la dépeint belle et sage Au deçà de la vérité, [MALH., III, 3] ….Qu’on passe deux fois Au deçà du rivage blême [ID., VI, 17] Au deçà ne s’emploie plus en ce sens, et avec raison ; car c’est pécher contre le sens propre de çà. HISTORIQUEXIIe s. Quant il vous a deçà les pors [portes, passages] laissez [, Ronc. p. 89] XIIIe s. Il n’ [y] a si bele femme deçà ne delà mer [, Berte, III] Car s’ele ne fust morte, deçà [elle] fust retournée [, ib. CIV] XIVe s. Et l’une partie de l’ame le trait de sà et l’autre de là [ORESME, Eth. 268] Des anemis avés par dechà par delà : Se en aquerés plus, grant folie sera [, Baud. de Seb. x, 1010] XVe s. Lors cuiderent bien les cardinaux estre tous morts, et s’enfuirent pour sauver leurs vies l’un deçà, l’autre delà [FROISS., II, II, 20] Et qu’il y avoit plusieurs gens en Angleterre qui desiroient la guerre par deçà [contre la France] [COMM., IV, 7] Si ceulx-ci qui vindrent faire l’allyance du roy de Portugal de par deçà [ID., V, 7] XVIe s. Les abeilles pillotent deçà delà les fleurs [MONT., I, 162] St Hilaire, estant en Syrie, fut adverti que sa fille, qu’il avoit laissée par deçà avecques sa mere…. [ID., I, 251] Ceulx ci sont, par maniere de dire, au deçà des accidents ; les aultres au delà [ID., I, 388] Dedans toutes ces provinces, qui sont au deçà de Constantinople, qui toutes ensemble sont aujourd’hui appellées la Romanie, il y a beaucoup plus de chrestiens que de Turcs [LANOUE, 436] Nos petites armées de par deçà [de nos pays] [ID., 442] ÉTYMOLOGIEDe, et çà ; bourguig deçai. Émile Littré’s Dictionnaire de la langue française © 1872-1877deçà DEÇÀ. adv. de lieu. De ce côté-ci. Il s’oppose à Delà. Aller deçà, delà sans savoir que devenir. Jambe deçà, jambe delà. À califourchon. EN DEÇÀ DE, loc. prép. De ce côté-ci de. Il s’oppose à Au-delà de. Il demeure en deçà du pont. Vérité en deçà des Pyrénées, erreur au-delà. Elliptiquement. Il est situé en deçà, un peu plus en deçà. Rester en deçà, Ne pas faire, ne pas dire tout ce qu’il faudrait dire ou faire. Decà le Rhein, Citra Rhenum. Deçà Euphrates, Cis Euphratem. Deçà les mons, Gallia citerior. Deçà delà, Hinc illinc. Deçà et delà, Hac atque illac, Huc atque illuc intueri. Par deçà, par delà, Vltra citraque peruolare. DEÇA, adv. [1re e muet: l’a doit porter un accent grâve.] Deçà et delà sont deux prépositions de lieu, dont la 1re marque le lieu qui est proche de la persone qui parle, ou qui est de son côté; et le second, un lieu qui est plus éloigné ou qui est de l’autre côté. Ainsi, à Paris on dit, les Provinces deçà la Loire, et l’on désigne par là les Provinces septentrionales qui sont les plus près de Paris, et les Provinces delà la Loire, les Provinces méridionales. Voy. Rem. n°. 2°. au mot Cuiller. Deçà et delà s’unissent à de, au, par, en. De deçà le Rhone, au deçà de la Loire, au delà des monts, en deçà du fleuve, par delà la Seine, etc. On dit aussi, sans régime, deçà, delà, de côté et d’aûtre. ? Rem. que deçà aime mieux s’associer avec en et de, et delà avec par et au. * Bossuet emploie deça et delà dans une ocasion ou ça et là sont les termes propres. « Des Docteurs répandus de çà et de là, sans aucune succession manifeste et légitime. Observons à ce propôs, que deçà et delà expriment le lieu d’une manière définie, et çà et là d’une manière vague et indéterminée. « Ils erroient çà et là On dit, figurément, être en deçà d’une chôse: n’y pas ateindre. « On sent par là combien le systême des matérialistes est en deçà de toute probabilité. Catéch. Philos.