crepe

1. crêpe n.f. [ de l’anc. fr. cresp, crépu, lat. crispus ] Galette fine et légère de blé ou de sarrasin, cuite dans une poêle ou sur une plaque : Les crêpes de la Chandeleur.2. crêpe n.m. [ 1. crêpe ] 1. Caoutchouc brut obtenu par coagulation du latex : Des bottes à semelles de crêpe.2. Tissu de soie ou de laine fine à l’aspect granuleux, légèrement gaufré : Une robe en crêpe de Chine. 3. Morceau de crêpe ou de tissu noir qu’on porte sur soi en signe de deuil.Maxipoche 2014 © Larousse 2013CRÊPE1 (krê-p’) s. m.1° Sorte d’étoffe claire, légère et comme frisée, faite de laine fine ou de soie crue et gommée. Crêpe blanc, noir, rose. Robe, voile de crêpe. Crêpe lisse, celui qui n’est pas frisé. Ils feront aussi des crêpes unis et gros crêpes, de la même façon et qualité que ceux qui viennent de Boulogne [, Statuts des marchands de draps d’or, 9 juillet 1667, art. 57] Voiles, crêpes, habits, lugubres ornements [CORN., Cid, IV, 1] Pourquoi flotte à longs plis ce crêpe menaçant ? [V. HUGO, Odes, I, 3] Porter un crêpe, porter en signe de deuil un crêpe noir au chapeau, au bras ou à l’épée. Les tambours étaient couverts de crêpe [SÉV., 211] La plupart des souverains de l’Europe mirent des crêpes funèbres pour pleurer la mort d’un régicide [Cromwell] [CHATEAUB., Stuarts, 281] Mais si d’un long crêpe voilée, Mon amante dans la vallée Venait pleurer quand le jour fuit [MILLEV., Chute des feuilles.] Fig.Ces tristes vers en deuil, d’un long crêpe voilés, Ne voyant que des maux sur la terre où nous sommes [A. CHÉN., Élég. 21] À l’heure où l’âme solitaire S’enveloppe d’un crêpe noir Et n’attend plus rien de la terre [LAMART., Harm. I, 9] 2° Poétiquement. Le crêpe de la nuit, les ombres de la nuit. Dès que l’ombre tranquille Viendra d’un crêpe noir envelopper la ville [BOILEAU, Lutr. I] Fig.Nous jouissons par avance du plaisir de vous avoir ; cette espérance a dissipé un crêpe noir que votre absence avait mis sur ma vie [SÉV., 298] 3° Crêpe de Chine, espèce de châle d’été en soie ordinairement orné de broderies. 4° Terme de coiffeur. Cheveux nattés et frisés par le bout. HISTORIQUEXIIIe s. Tant par estoient [ses cheveux] crespe et blonde [RUTEB., II, 202] Ces cheveux si crespes et si biaux Fist coper sainte Elysabiaus [ID., ib.] XVe s. Homme, femme, tant soit blanc ne poli, Crespe ne blont, fort, appert ne joli [E. DESCH., Profiter de la jeunesse.] XVIe s. Et combien qu’il vist cette dame vefve, avec son crespe noir [MARG., Nouv. XVI] L’on doit mettre dessus de la toile de crespe, à fin que, lorsqu’on les essuye, on ne les touche à nud ; et au travers de la dite toile crespe la sanie sort librement [PARÉ, X, 9] Pour eviter ledit prurit, pourrez couvrir les emplastres de quelque taffetas ou linge delié appelé crespe [ID., XVI, 13] Elle qui tient dessus sa face un voile, Par le travers du crespe l’apperceut [RONS., 640] Là Jason descendit, qui ne faisoit encor Que friser son menton d’un petit crespe d’or [ID., 839] Il estoit de belle taille, ayant les cheveux crespes et espez [AMYOT, Cimon, 9] Dieu, qui en mon Loyre mouilles L’or de tes crespes cheveux [DU BELLAY, II, 37, verso.] Ô front crespe et serein ! [ID., VI, 26, verso] Couvrechief de crespe empesé [, Honneurs de la cour, ms. p. 34, dans LACURNE] ÉTYMOLOGIEProvenç. cresp, crisp ; catal. cresp ; espagn. et ital. crespo ; du latin crispus. Dans l’ancienne langue, crespe est un adjectif signifiant crêpu. CRÊPE2 (krê-p’) s. f.1° Aliment commun dans l’ouest de la France où il est fait avec de la farine de blé noir détrempée, puis cuite en l’étendant par couches minces sur une poêle destinée à cet usage. Crêpe beurrée. Crêpe sèche. 2° Sorte de petite galette faite avec la farine de froment, à laquelle on joint souvent du sucre, des ?ufs et quelque aromate et que l’on fait cuire à la poêle avec un tout petit morceau de beurre ou de graisse. HISTORIQUEXIVe s. Crespes : prenez de la fleur [de farine], et destrempez d’?ufs…. [, Ménagier, II, 5] Pastés de chappons et crespes [, ib. II, 4] Bignet ou crespe [DU CANGE, crespelloe.] ÉTYMOLOGIEcrêpe 1, dite ainsi parce que la cuisson la crêpe pour ainsi dire. Émile Littré’s Dictionnaire de la langue française © 1872-1877crêpe CRÊPE. n. m. Sorte d’étoffe très légère et ordinairement un peu frisée, qui est faite de laine fine ou de soie crue et gommée. Crêpe blanc. Crêpe rose. Crêpe noir. Gros crêpe. Crêpe lisse. Une étoffe de crêpe. Un bandeau de crêpe. Un voile de crêpe. Une robe de crêpe. Crêpe de Chine, Sorte de tissu de soie. CRÊPE se dit absolument du Morceau de crêpe noir que l’on porte en signe de deuil et qui se met ordinairement au chapeau ou au bras. CRêPE, s. m. CRÉPER, v. act. [1re ê ouv. et long au 1er, é fer. et br. au 2d; 2d e muet au 1er, é fer. au 2d. On écrivait anciènement crespe, cresper, crespon; on écrivit ensuite crêpe, crêper, etc. avec un chevron sur l’ê, pour marquer la supression de l’s. Aujourd’hui on ne conserve plus ce chevron ou accent circ. que dans l’ê qui est ouvert et long, comme dans crêpe. Cependant l’Acad. l’a conservé dans crêper, quoique dans crépon, elle ait substitué l’accent aigu, ce qui n’est pas conséquent. Le 1eré de créper n’est pas d’une autre natûre que le 1er de crépir, que l’Acad. marque d’un accent aigu.] Crêpe est une étofe un peu frisée et fort claire, qui est faite de laine fine ou de soie crûe et gommée. « Coîfe, bandeau, voile, ceintûre de crêpe. ? Pris absolument et sans addition, il se dit du crêpe qu’on met au chapeau quand on porte le deuil.    CRÉPER, friser en manière de crêpe: Créper une étofe, des cheveux. Chevelûre crépée, cheveux crépés: « Ses cheveux comencent à se créper.

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