CORTÉGE (kor-tè-j’) s. m.1° Suite de personnes qui en accompagnent une autre pour lui faire honneur dans une cérémonie. Cortége nombreux. Bacchus entre et sa cour, confus et long cortége…. [LA FONT., Filles de Min.] Réunion de personnes qui marchent en cérémonie. Il s’est trouvé sur le passage du cortége. 2° Par extension, toute suite nombreuse de personnes. Celui-ci vint suivi d’un cortége d’enfants, Voilà le verger plein de gens Pires que le premier [LA FONT., Fabl. IX, 5] Ce cortége nombreux d’amis vendus au crime Sentira comme vous l’équité qui m’anime [VOLT., Catil. I, 5] Le brillant cortége dont il s’était fait suivre se dissipa sur-le-champ, et il arriva à son logis suivi de ses seuls domestiques [ROLLIN, Hist. anc. ?uvres, t. VIII, p. 90, dans POUGENS] Poétiquement.La nuit, guidant son cortége d’étoiles, Sur le monde endormi jette ses sombres voiles [LAMART., Méd. I, 16] 3° Fig. Les infirmités sont le cortége de la vieillesse. L’ordre des vestales se montra à Rome avec un cortége de simulacres et de mystères [DESFONTAINES, Hist. des Vestales.] Les hommes livrés à l’amour-propre et à son triste cortége ne connaissent plus le charme et l’effet de l’imagination [J. J. ROUSS., Dial. II] Tous ces maux sont le premier effet de la propriété et le cortége inséparable de l’inégalité naissante [ID., Inégalité, 2e part.] ÉTYMOLOGIEItal. corteggio ; corteggiare, faire la cour, de corte, cour (voy. COUR). L’ancien français avait cortoier, et le provençal avait cortejar, pour aller à la cour, faire la cour. Émile Littré’s Dictionnaire de la langue française © 1872-1877