cĂ´tĂ© [ kote] n.m. [ du lat. costa, cĂ´te ] 1. Partie latĂ©rale extĂ©rieure de la poitrine ou du corps entier chez l’homme et les animaux : Coucher un enfant sur le cĂ´tĂ© flanc2. Partie latĂ©rale de qqch (par opp. au milieu) : Les deux cĂ´tĂ©s de la rue bord, bordure3. Face d’un objet opposĂ©e Ă une autre : Le cĂ´tĂ© extĂ©rieur de la vitre est sale.4. Direction, partie de l’espace considĂ©rĂ©e par rapport aux autres : Elle est partie de l’autre cĂ´tĂ©. Le cĂ´tĂ© espagnol des PyrĂ©nĂ©es versant5. Chacune des lignes qui limitent une figure gĂ©omĂ©trique : Un polygone Ă huit cĂ´tĂ©s.6. Point de vue, aspect sous lequel on considère qqn, qqch : Elle a un cĂ´tĂ© dominateur. Le cĂ´tĂ© rentable de cette opĂ©ration n’a Ă©chappĂ© Ă personne.7. Ligne de parenté : Une tante du cĂ´tĂ© paternel.Ă€ cĂ´tĂ© (de), indique la proximitĂ© dans l’espace : Nous habitons Ă cĂ´té ; la comparaison : Ce battage mĂ©diatique n’est rien Ă cĂ´tĂ© de ce qu’il a subi par rapport Ă Â ; l’extĂ©rioritĂ©, la divergence : ; l’addition, la simultanĂ©ité : De cĂ´tĂ©, obliquement, en biais : Photographier qqn de cĂ´tĂ©.De mon, ton, leur cĂ´tĂ©, en ce qui me, te, les concerne.De tous cĂ´tĂ©s ou de tous les cĂ´tĂ©s ou de tout cĂ´tĂ©, de toutes parts, de partout.Du cĂ´tĂ© de, Ă proximitĂ© de : Habiter du cĂ´tĂ© de la gare.Du cĂ´tĂ© de qqn, qqch, en ce qui concerne qqn, qqch : Du cĂ´tĂ© de son frère, de son travail rien de nouveau.D’un cĂ´tĂ©…, d’un autre cĂ´tĂ©…, d’une part…, d’autre part…ĂŠtre au cĂ´tĂ© ou aux cĂ´tĂ©s de qqn, se tenir près de lui ; fig., lui apporter son aide, son soutien.ĂŠtre du cĂ´tĂ© de qqn, s’ĂŞtre rangĂ© Ă son parti, ralliĂ© Ă sa cause.Les bons cĂ´tĂ©s, les mauvais cĂ´tĂ©s de qqn, ses qualitĂ©s, ses dĂ©fauts.Mettre de cĂ´tĂ©, ranger Ă l’abri : J’ai mis votre parapluie de cĂ´té ; mettre en rĂ©serve : Mettez une part de cĂ´tĂ© pour elle.Mettre de l’argent de cĂ´tĂ©, l’Ă©conomiser.Ne pas savoir de quel cĂ´tĂ© se tourner, hĂ©siter devant un choix, ĂŞtre embarrassĂ©.Point de cĂ´tĂ©, douleur aiguĂ« qui survient sur le cĂ´tĂ© du thorax ou de l’abdomen, quand on court par exemple.Prendre qqch du bon cĂ´tĂ©, n’en retenir que les avantages ; voir l’aspect positif d’une situation.Voir le petit cĂ´tĂ© des choses, ne voir que les mesquineries.Maxipoche 2014 © Larousse 2013CĂ”TÉ (kĂ´-tĂ©) s. m.1° La partie droite ou gauche du corps des animaux, de l’aisselle Ă la hanche, et, par extension, la partie droite ou gauche de tout le corps, y compris le bras, la jambe, etc. Il Ă©tait perclus de tout le cĂ´tĂ© gauche. Se coucher sur le cĂ´tĂ©. Il porte l’Ă©pĂ©e au cĂ´tĂ©. BientĂ´t quatre bandits lui serrant les cĂ´tĂ©s [BOILEAU, Sat. VI] …. Les arbres parlent peu, Dit le bon la Fontaine ; et ce qu’un bois m’inspire, Je veux Ă mes cĂ´tĂ©s trouver Ă qui le dire [DELILLE, Homme des ch. I] Se tenir les cĂ´tĂ©s de rire, rire immodĂ©rĂ©ment. Le roi se tenait les cĂ´tĂ©s de rire [HAMILT., Gramm. 7] Embrasse-moi, dit Matta se tenant les cĂ´tĂ©s [ID., ib. 3] L’hĂ´te et l’hĂ´tesse Ă©clatèrent de rire et se tinrent longtemps les cĂ´tĂ©s [VOLT., Cand. 17] Il est sur le cĂ´tĂ©, il est si malade qu’il ne peut bouger. Fig. ĂŠtre en voie de disgrâce, ĂŞtre abattu. Pauvre esprit, te voilĂ d’abord sur le cĂ´tĂ© [HAMILT., Gramm. 2] Mettre, jeter quelqu’un sur le cĂ´tĂ©, le coucher, le renverser par terre. D’un coup d’Ă©pĂ©e il le jeta sur le cĂ´tĂ©. Mettre quelque chose sur le cĂ´tĂ©, donner Ă cette chose une position inclinĂ©e. Mettre une bouteille sur le cĂ´tĂ©, la vider. ĂŠtre aux cĂ´tĂ©s de quelqu’un, ĂŞtre auprès de sa personne. Moi-mĂŞme, sur son trĂ´ne Ă ses cĂ´tĂ©s assise, Je suis Ă cette loi comme une autre soumise [RAC., Esth. I, 3] Debout Ă ses cĂ´tĂ©s, le jeune Éliacin Comme moi le servait en longs habits de lin [ID., Athal. II, 2] IdomĂ©nĂ©e, qui le croit [TĂ©lĂ©maque] Ă ses cĂ´tĂ©s, s’Ă©tonne de le voir qui court au milieu de la campagne [FÉN., TĂ©l. X] Fig.Mais entendez crier Rome Ă votre cĂ´tĂ©…. [CORN., Cinna, III, 2] Le reste de l’Asie Ă nos cĂ´tĂ©s rangĂ©e [ID., Nicom. II, 3] Le cĂ´tĂ© de l’Ă©pĂ©e, le cĂ´tĂ© gauche du corps, celui oĂą l’on porte l’Ă©pĂ©e. Fig. Mettre quelque chose du cĂ´tĂ© de l’Ă©pĂ©e, faire passer quelque chose du cĂ´tĂ© de l’Ă©pĂ©e, c’est mettre Ă couvert quelque somme, de quelque façon qu’on l’ait gagnĂ©e, bien ou mal. Mais prompt, habile et diligent Ă saisir un certain argent, Somme aux inspecteurs Ă©chappĂ©e, Il a du cĂ´tĂ© de l’Ă©pĂ©e Mis, ce dit-on, quelques deniers [LA FONT., Lettres, XX] Le cĂ´tĂ© du c?ur, le cĂ´tĂ© gauche du corps ; et fig. l’affection. Ce petit gaillard vous plaĂ®t, il est du cĂ´tĂ© du c?ur. Point de cĂ´tĂ©, douleur aiguĂ« qui se fait sentir dans la rĂ©gion des cĂ´tes. Terme de manĂ©ge. Porter un cheval de cĂ´tĂ©, le faire marcher sur deux pistes, dont l’une est marquĂ©e par les Ă©paules, l’autre par les hanches. Terme de cuisine. Haut cĂ´tĂ©, les cĂ´tĂ©s d’un mouton. Terme de marine. Mettre un bâtiment sur le cĂ´tĂ©, l’incliner d’un cĂ´tĂ©, lui faire prendre de la bande. Le mât avait mis le vaisseau sur le cĂ´tĂ© [FÉN., TĂ©l. VI] Mettre un bâtiment sur le cĂ´tĂ©, l’abattre en carène. Le cĂ´tĂ© droit d’une voile, la partie de la chute de cette voile oĂą les tailles sont rĂ©gulières. Faux cĂ´tĂ©, cĂ´tĂ© faible d’un navire, cĂ´tĂ© sur lequel il incline davantage. 2° Partie latĂ©rale. Les cĂ´tĂ©s du chemin. Ce cĂ´tĂ© de la rivière est le moins profond. Les bas cĂ´tĂ©s d’une Ă©glise, les nefs latĂ©rales, qui sont plus Ă©troites et d’ordinaire moins hautes que la nef centrale. Les bas cĂ´tĂ©s du ch?ur…. sont les parties qui ont le plus rĂ©sistĂ© Ă l’effort du temps [CHATEAUB., GĂ©nie, III, V, 5] D’autres temples Ă©taient divisĂ©s en trois nefs par deux rangs de colonnes ; celle du milieu Ă©tait entièrement dĂ©couverte et suffisait pour Ă©clairer les bas cĂ´tĂ©s qui Ă©taient couverts [BARTHÉL., Anach. ch. 12] Les bas cĂ´tĂ©s d’une route, d’un boulevard, d’une promenade, les voies latĂ©rales moins hautes que la chaussĂ©e. 3° CĂ´tĂ© plein, muraille pleine, par opposition Ă arcade. Le petit monument de marbre qui couvre le saint sĂ©pulcre a la forme d’un catafalque, ornĂ© d’arceaux demi-gothiques engagĂ©s dans les cĂ´tĂ©s pleins de ce catafalque [CHATEAUB., Itin. II, 224] 4° Le cĂ´tĂ© droit, le cĂ´tĂ© gauche d’une assemblĂ©e dĂ©libĂ©rante, celui qui est Ă la droite, celui qui est Ă la gauche du prĂ©sident. Le cĂ´tĂ© de l’Ă©pĂ®tre, le cĂ´tĂ© de l’Ă©vangile, le cĂ´tĂ© droit, le cĂ´tĂ© gauche de l’autel. Le cĂ´tĂ© du roi, le cĂ´tĂ© de la reine dĂ©signaient autrefois le cĂ´tĂ© droit, le cĂ´tĂ© gauche du théâtre. Terme d’architecture. Le cĂ´tĂ© droit ou gauche d’un bâtiment doit s’entendre par rapport au bâtiment mĂŞme, c’est-Ă -dire en supposant que le bâtiment a une droite et une gauche par rapport Ă sa façade. 5° Point opposĂ© Ă un autre. Le cĂ´tĂ© espagnol des PyrĂ©nĂ©es. Il est de l’autre cĂ´tĂ© du bois. Mettez-vous de l’autre cĂ´tĂ© de la table. Pourquoi me tuez-vous ? Eh quoi ! ne demeurez-vous pas de l’autre cĂ´tĂ© de l’eau ? Mon ami, si vous demeuriez de ce cĂ´tĂ©, je serais un assassin, cela serait injuste de vous tuer de la sorte ; mais, puisque vous demeurez de l’autre cĂ´tĂ©, je suis un brave et cela est juste [PASC., PensĂ©es, part. I, art. 9] Fig.Tout le tort est de son cĂ´tĂ© [SÉV., 55] Familièrement. De l’autre cĂ´tĂ©, dans la pièce voisine. Passons de l’autre cĂ´tĂ©, s’il vous plaĂ®t, pour causer Ă notre aise. 6° Face, pan d’un objet. Les cĂ´tĂ©s d’une pyramide. On avait sculptĂ© des emblèmes sur les quatre cĂ´tĂ©s du monument. En parlant des Ă©toffes, le cĂ´tĂ© de l’envers, le cĂ´tĂ© de l’endroit. Fig. Aspect sous lequel on envisage les personnes et les choses. Et, comme je vous dis, toute l’habiletĂ© Ne va qu’Ă le savoir tourner du bon cĂ´tĂ© [MOL., Éc. des f. IV, 8] On regarde les gens par leurs mĂ©chants cĂ´tĂ©s [ID., Mis. I, 2] Quand sur une personne on prĂ©tend se rĂ©gler, C’est par les beaux cĂ´tĂ©s qu’il lui faut ressembler [ID., F. sav. I, 1] MĂ©lanchthon avait pris ce bon mot du beau cĂ´tĂ© [BOSSUET, Var. 5] Il prend tout du bon cĂ´tĂ© [ID., Lett. quiĂ©t. 354] La justice prend toujours les choses d’un mauvais cĂ´tĂ© [REGNARD, SĂ©rĂ©nade, 10] Ce qu’on souhaite est vu du bon cĂ´tĂ© ; Ce qu’on possède est vu de l’autre [LA MOTTE, Fabl. II, 17] Ils regardaient l’affaire par cent cĂ´tĂ©s, dont aucun n’Ă©tait dans son vrai jour [VOLT., Babouc.] 7° Ligne qui circonscrit quelque chose. Les trois cĂ´tĂ©s d’un triangle. Si je pense Ă une figure de mille cĂ´tĂ©s et Ă une de neuf cent quatre-vingt-dix-neuf, ce n’est pas par des perceptions que je les distingue, ce n’est que par les noms que je leur ai donnĂ©s [CONDILLAC, Conn. hum. sect. II, ch. 2] Terme de gĂ©omĂ©trie. CĂ´tĂ© d’un angle, une des lignes qui le forment. 8° Dans le sens le plus indĂ©terminĂ©, partie d’une chose, endroit. Attaquer la place du cĂ´tĂ© le plus faible. De quelque cĂ´tĂ© qu’on s’y tourne, on voit toujours la mort en face qui couvre de tĂ©nèbres tous nos plus beaux jours [BOSSUET, Duch. d’Orl.] Fig. Le cĂ´tĂ© faible d’une chose, ce en quoi elle pèche. Le cĂ´tĂ© faible d’une personne, son dĂ©faut habituel, ou ce qu’elle sait le moins, ou sa passion dominante. Fig. De mon cĂ´tĂ©, quant Ă moi, pour ma part. Je vais, de mon cĂ´tĂ©, prendre telle et telle mesure. Je veux voir Ă quel point une femme hardie Saura de son cĂ´tĂ© pousser la perfidie [VOLT., ZaĂŻre, IV, 5] Du cĂ´tĂ© de…. dans les rangs de, parmi. De notre cĂ´tĂ©, il y eut trois morts et dix blessĂ©s. Du cĂ´tĂ© des AthĂ©niens, PĂ©riclès, Nicias, Alcibiade ; de celui des LacĂ©dĂ©moniens, Brasidas, Gylippe, Lysandre s’y distinguèrent d’une manière particulière [ROLLIN, Hist. anc. ?uvres, t. III, p. 24, dans POUGENS] D’un cĂ´tĂ©, d’une part ; d’autre cĂ´tĂ©, d’autre part. Quand d’un cĂ´tĂ© je considère leur puissance et de l’autre ma faiblesse. D’un et d’autre cĂ´tĂ© l’action est si noire [CORN., Rodog. V, 4] D’un et d’autre cĂ´tĂ© je vous vois soulagĂ©e [ID., Cid, V, 5] Il ne leur arrivera pas, comme Ă ceux du caractère opposĂ©, d’ĂŞtre d’un cĂ´tĂ© de grands hommes, et de l’autre des enfants [FONTEN., Boerhaave.] Près du grand L’HĂ´pital montrer le grand Caton, D’un cĂ´tĂ© Condillac et de l’autre Platon [DELILLE, Imagin. VII] De ce cĂ´tĂ©, de cette part. Je n’ai rien Ă craindre de ce cĂ´tĂ©. De cĂ´tĂ© et d’autre, des deux cĂ´tĂ©s. Les parents accoururent de cĂ´tĂ© et d’autre pour accommoder l’affaire [MONTESQ., Lett. pers. 70] 9° Direction. Je vais de votre cĂ´tĂ©. De quel cĂ´tĂ© vient le vent ? Après dĂ®ner, chacun s’en va de son cĂ´tĂ© [SÉV., 82] Votre dessein Ă©tait-il d’aller du cĂ´tĂ© de la ville ? [MOL., Don Juan, III, 4] Fig. Ne savoir de quel cĂ´tĂ© tourner, ne savoir que faire, que devenir. De quel cĂ´tĂ© pencher ? Ă quel parti me rendre ? [CORN., Cinna, III, 3] De tous cĂ´tĂ©s, de partout. La foule accourait de tous cĂ´tĂ©s. De tous cĂ´tĂ©s on allait Ă son secours. Seigneur, de tous cĂ´tĂ©s le peuple vient en foule [CORN., Nic. V, 5] Regarder de quel cĂ´tĂ© vient le vent, observer les conjonctures pour rĂ©gler sa conduite, et, le plus souvent, en mauvaise part, n’avoir d’autres règles de conduite que les circonstances. 10° Parti. C’est le cĂ´tĂ© le plus juste. Caton fut du cĂ´tĂ© de PompĂ©e. Avoir quelqu’un de son cĂ´tĂ©, l’avoir de son parti. Tant que vous n’auriez point les juges de votre cĂ´tĂ© [PASC., Prov. 7] Il me dit qu’il y en avait de ceux de son cĂ´tĂ© qui tenaient…. [ID., ib. 1] Quand la malignitĂ© a la raison de son cĂ´tĂ© [ID., P. div. 99] Ils ne font rien pour mettre le monde de leur cĂ´tĂ© [MASS., Myst. Pent.] Mettons Dieu de notre cĂ´tĂ©, et alors nous serons les plus forts [ID., Car. Motifs.] Mettre les rieurs de son cĂ´tĂ©, faire, dans une discussion, que les assistants rient de la personne avec qui l’on discute. 11° Ligne de parentĂ©. Ils sont parents du cĂ´tĂ© du père. Le cĂ´tĂ© paternel. Le cĂ´tĂ© maternel. ĂŠtre du cĂ´tĂ© gauche, ĂŞtre d’une naissance illĂ©gitime ; locution tirĂ©e de ce que, dans les mariages inĂ©gaux, l’Ă©poux donnait Ă l’Ă©pouse non la main droite mais la main gauche. Se dit aussi d’une personne qui vit en concubinage. Elle l’a Ă©pousĂ© ? oui, du cĂ´tĂ© gauche. 12° Terme de typographie. CĂ´tĂ© de première, la forme oĂą se trouve la première page de la feuille. 13° Du cĂ´tĂ© de, loc. prĂ©p. Vers, en faveur de, quant Ă . Regardez du cĂ´tĂ© du couchant. Placez-vous du cĂ´tĂ© du prĂ©sident. C’est la seule chose qui m’oblige quelquefois de tourner la tĂŞte du cĂ´tĂ© du monde [BALZ., liv. I, lett. 3] On la dĂ©crie du cĂ´tĂ© de la tendresse [VOIT., Lett. 88] Tous mes v?ux sont dĂ©jĂ du cĂ´tĂ© d’Aristie [CORN., Sert. I, 2] Pour lui mettre l’esprit en repos du cĂ´tĂ© de Jouarre [BOSSUET, Lett. Corn. 30] Pour moi, demeurĂ© seul, une juste colère Tourna bientĂ´t mes v?ux du cĂ´tĂ© de son frère [RAC., Baj. I, 1] Je veux que vous n’ayez rien Ă vous reprocher du cĂ´tĂ© de la modĂ©ration [MASS., Car. Pardon.] Du cĂ´tĂ© de la fortune, le revers que vous Ă©prouvez est accablant [MARMONT., Contes mor. École des Pères.] 14° De cĂ´tĂ©, loc. adv. En biais, obliquement. Il faut vous tourner un peu plus de cĂ´tĂ©. Regarder de cĂ´tĂ©, du coin de l’?il. Près du feu, deux amants, pleins d’un tendre dĂ©lire, D’un regard de cĂ´tĂ© se parlent sans rien dire [DELILLE, Trois règnes, I] Fig. Regarder de cĂ´tĂ©, regarder avec dĂ©dain, ressentiment ou embarras. De cĂ´tĂ©, Ă droite ou Ă gauche, pour que l’espace reste libre. Ranger une chose de cĂ´tĂ©. Mettez ce fauteuil de cĂ´tĂ©, il gĂŞne le passage. Se mettre, se ranger de cĂ´tĂ©, quitter le milieu du passage pour faire place Ă quelqu’un ou Ă quelque chose qui s’avance. Je me mis de cĂ´tĂ© pour Ă©viter la voiture. De cĂ´tĂ©, en passant, nĂ©gligemment. Vu que par l’homme en place un mot dit de cĂ´tĂ© D’un faux air de crĂ©dit flatte leur vanitĂ© [DELILLE, Homme des ch. I] Ă€ part, en rĂ©serve. J’ai priĂ© ce marchand de me mettre plusieurs objets de cĂ´tĂ©. Il met tous les ans quelque chose de cĂ´tĂ©, il fait des Ă©conomies. Ă€ l’Ă©cart. Je mets de cĂ´tĂ© toutes les raisons que vous aviez de lui pardonner. Mettre, laisser de cĂ´tĂ©, abandonner, ne pas se servir de. On laissa de cĂ´tĂ© plusieurs officiers de mĂ©rite. 15° Ă€ cĂ´tĂ©, loc. adv. Dans une direction latĂ©rale, oblique. [Le drĂ´le] Prend Ă cĂ´tĂ©, pourvoit Ă ses affaires, Laisse son maĂ®tre, Ă travers champs s’enfuit [LA FONT., Orais.] Tout père frappe Ă cĂ´tĂ© [ID., Fabl. VIII, 20] Fig.Le poĂ«te d’abord parle de son hĂ©ros ; Après en avoir dit ce qu’il pouvait en dire, Il se jette Ă cĂ´tĂ© [ID., ib. I, 14] Donner Ă cĂ´tĂ©, s’Ă©loigner du but, et aussi se mĂ©prendre. Ă€ peu de distance. Serrez-vous, marchez Ă cĂ´tĂ©. Est-ce loin ? non, c’est tout Ă cĂ´tĂ©. Ă€ cĂ´tĂ© de, loc. prĂ©p. Tout auprès, Ă droite ou Ă gauche de. Sa maison est Ă cĂ´tĂ© de la mienne. Se mettre Ă cĂ´tĂ© de quelqu’un. Il marchait Ă cĂ´tĂ© du grand prĂŞtre [RAC., Athal. II, 5] Fig.Peut-ĂŞtre Babylone, honorant ma mĂ©moire, Mettra SĂ©miramis Ă cĂ´tĂ© des grands rois [VOLT., SĂ©miram. II, 7] Passer Ă cĂ´tĂ© d’une difficultĂ©, d’une question, ne pas l’aborder, Ă©viter de la rĂ©soudre. ĂŠtre Ă cĂ´tĂ© de la question, ne pas bien la saisir, s’en Ă©carter. SYNONYMEDE TOUS CĂ”TÉS, DE TOUTES PARTS. Il y a, entre ces deux locutions, la diffĂ©rence qu’il y a entre cĂ´tĂ© et part, c’est-Ă -dire que cĂ´tĂ© exprime plus spĂ©cialement une direction que ne fait part. La foule accourut de tous cĂ´tĂ©s est synonyme, sans nuance bien sensible, de : la foule accourut de toutes parts. Mais on dira : cette forteresse est commandĂ©e de tous cĂ´tĂ©s, mieux que de toutes parts ; car ici il importe de spĂ©cifier les cĂ´tĂ©s, les directions. HISTORIQUEXIe s. Gent [il] ot le cors et les costez ot larges [, Ch. de Rol. X] Ma bonne espĂ©e que ai ceinte au costet [, ib. LXXXII] XIIe s. [Ă ] Gautier [il] en bande les flans et les costez [, Ronc. p. 94] Nu Ă nu du costĂ© son roit espiĂ© [il] lui vire [, Sax. X] Joab sacha l’espĂ©e e ferid Abner enz el costed, si l’ocist felonessement [, Rois, 132] XIIIe s. Et del costet de mi Robin [RAYNOUARD, costat.] Quant on me veut meurdrir delez vostre costĂ© [, Berte, X] Chi vous lairrons ester de Namur qui gist en mauvais costei [, Chr. de Rains, 232] Un quadrangle du quel li uns des costĂ©s soit de trois piĂ©s [, Comput, f° 17] Se [sa] tere esquiet de costĂ© Ă celi qui est mariĂ©s, comme d’oncle ou d’antain, de frere ou de sereur [BEAUMANOIR, XIII, 13] Mout de diverses coustumes sont en parties d’eritages qui vienent en descendant ou par esqueance de costĂ© [ID., XIII, 1] Et avec ce il jureront que il ne prenront, ne ne recevront, par eulz ne par autres, ne or, ne argent, ne benefices par de costĂ© [indirectement], ne autres choses [JOINV., 294] Tu feras cele chose [un dez] de six costez quarrĂ©e, Jeu de dez [JUBINAL, t. II, 230] XVe s. Et dit qu’il se trairoit avant du costĂ© devers Boulogne [FROISS., I, I, 315] Si s’adressa sur Mgr Geffroy de Chargny, et lĂ , en parlant Ă lui, il changea un peu de contenance, car il le regarda sur costĂ© en disant…. [ID., I, I, 329] Trop a souvent le corps las et travaillĂ©, qui continuellement se gist sur ung costĂ© [, Perceforest, t. V, f° 44] Se sont si avant entremeslĂ©es icelles choses d’un costĂ© et d’autre, que grieve chose m’est Ă porter, dont il me desplaist tant que plus ne peut [MONSTREL., liv. II, ch. 89] Ils virent bien que la force n’eust pas estĂ© de leur costĂ© [, Bouciq. I, 32] Et se tenoit droit, la main au costĂ©, qui moult luy avenoit, regardant jouer les autres enfans pour juger de leurs coups [ID., I, 3] Et combien que je n’aye demourĂ© sur le lieu, si fus-je informĂ©, comme les affaires passoient, et le povez bien aisement entendre pour la congnoissance et nourriture que j’avoye eu de l’ung costĂ© et de l’autre [COMM., V, 13] XVIe s. Ayant Ă ses costez ledit seigneur [MONT., I, 127] Du costĂ© de l’occident [ID., I, 238] Il n’auroit devant ny derriere luy, ny Ă costĂ©, rien qui ne lui feist guerre [ID., I, 356] Assis de costĂ© [sur sa mule] comme les femmes [ID., I, 354] Je ne vise pas de ce costĂ© lĂ [ID., IV, 28] Les suyvants d’Alexandre portoient comme lui la teste Ă costĂ© [ID., IV, 32] Il invita Ă disner les principaux parens de sa femme, sans toutefois appeler ceux du costĂ© de lui [DESPER., Contes, VI] Theseus du costĂ© de sa mere estoit issu de Pelops [AMYOT, ThĂ©sĂ©e, 3] Il se tenoit tousjours assis, ayant deux de ses serviteurs Ă ses costez [ID., PĂ©ric. 52] Ainsi l’assault estant donnĂ© de tous costez, et tout en un mesme temps, les gens d’Icetes furent incontinent rompus [ID., Timol. 31] ÉTYMOLOGIEBourguig. coutai ; saintong. et Berry, coĂ»tĂ© ; provenç. costat ; espagn. costado ; ital. costato ; du bas-latin costatum, de costa, cĂ´te. On a dit aussi costel qui vient de costalis, et qui a donnĂ© coteau (voy. ce mot). SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE CĂ”TÉ. Ajoutez : 16° Terme de fortification. Le cĂ´tĂ© extĂ©rieur d’un polygone fortifiĂ©, ligne droite qui rĂ©unit deux angles flanquĂ©s. Émile LittrĂ©’s Dictionnaire de la langue française © 1872-1877cote COTE. n. f. Chacune des marques alphabĂ©tiques ou numĂ©rales dont on se sert pour classer les pièces d’un procès, d’un inventaire, etc. Ces pièces sont sous la cote A, sous la cote B. La cote 3. La cote 4. En termes de Finance et de Bourse, il dĂ©signe le Tableau indicateur du taux des effets publics, du change, etc. Les valeurs admises Ă la cote de la Bourse. En termes de Courses, il se dit du Tableau qui indique les chances probables qu’a chaque cheval de gagner. Il dĂ©signe aussi la Quote-part imposĂ©e Ă chaque contribuable. Cote mobilière. Cote foncière. Cote mal taillĂ©e, ArrĂŞtĂ© de compte en gros, sans Ă©gard Ă ce qui peut appartenir rigoureusement Ă chacun. Vous avez des prĂ©tentions les uns contre les autres ; il faut faire de tout cela une cote mal taillĂ©e. COTE se dit encore de l’Évaluation numĂ©rale qui sert Ă exprimer l’Ă©lĂ©vation au-dessus du niveau de la mer d’un terrain, d’un cours d’eau, d’un point quelconque. Cote d’altitude. La cote 304. Vraies cĂ´tes, Celles d’en haut, qui aboutissent au sternum ; et Fausses cĂ´tes, Celles d’en bas, qui n’aboutissent pas directement au sternum. Fam., On lui compterait les cĂ´tes, se dit d’une Personne ou d’un Animal extrĂŞmement maigre. Fam., Se tenir les cĂ´tes de rire, Rire dĂ©mesurĂ©ment. CĂ”TE Ă€ CĂ”TE, loc. adv. Ă€ cĂ´tĂ© l’un de l’autre. Ils allaient cĂ´te Ă cĂ´te. Ils marchaient, ils Ă©taient cĂ´te Ă cĂ´te. CĂ”TE signifie figurĂ©ment Ligne, extraction. Nous sommes tous de la cĂ´te d’Adam. Il se dit par analogie de Plusieurs choses qui ont quelque ressemblance avec les cĂ´tes des animaux. CĂ´te de melon, de citrouille, etc. Bas Ă cĂ´tes. Velours Ă cĂ´tes. Les cĂ´tes d’un bâtiment, d’un navire, Les pièces qui sont jointes Ă la quille et qui montent jusqu’au plat-bord. La cĂ´te d’une feuille, la grosse nervure du milieu, qui est formĂ©e par le prolongement du pĂ©tiole. Les insectes ont tellement rongĂ© cette feuille qu’il n’en reste plus que la cĂ´te. Il se dit de mĂŞme, en termes d’Architecture, des Saillies qui divisent et ornent la surface concave d’une voĂ»te sphĂ©rique, ou la surface convexe d’un dĂ´me. CĂ´tes de coupole. CĂ´tes de dĂ´me. Il se dit Ă©galement des Listels qui sĂ©parent les cannelures d’une colonne. Il dĂ©signe aussi le Penchant d’une montagne, d’une colline ou la Pente d’une route. CĂ´te fertile. Une cĂ´te très raide. CĂ´te plantĂ©e de vignes, de bois. Le long de la cĂ´te. Sur la cĂ´te. Sur le haut de la cĂ´te. Au bas de la cĂ´te. Gravir une cĂ´te. Ă€ mi-cĂ´te, Vers le milieu du penchant d’une cĂ´te. Une maison bâtie Ă mi-cĂ´te. Il se dit aussi des Rivages de la mer. CĂ´te basse, escarpĂ©e. La cĂ´te est inabordable. La cĂ´te ou les cĂ´tes de France, d’Angleterre, etc. Les cĂ´tes de l’OcĂ©an, de la MĂ©diterranĂ©e, etc. On alluma des feux le long des cĂ´tes. Il se dit quelquefois, par extension, des Approches de la terre, jusqu’Ă une certaine distance au large. CĂ´te pleine d’Ă©cueils, pleine de bancs. CĂ´te dangereuse. L’armĂ©e navale parut sur la cĂ´te, sur nos cĂ´tes. En termes de Marine, Faire cĂ´te, Faire naufrage sur le bord d’une terre. Ce navire a fait cĂ´te avant de pouvoir virer de bord ou Ce navire a Ă©tĂ© jetĂ© Ă la cĂ´te, d’oĂą, figurĂ©ment, dans le langage familier, ĂŠtre Ă la cĂ´te, ĂŠtre perdu, et spĂ©cialement ĂŠtre ruinĂ©. Point de cĂ´tĂ©, Douleur aiguĂ« qui se fait sentir au-dessous des cĂ´tes. Dans une signification plus Ă©tendue, il se prend pour Toute la partie droite ou gauche de l’homme ou de l’animal. Il Ă©tait perdus de tout le cĂ´tĂ© gauche. Il boĂ®te des deux cĂ´tĂ©s. Se coucher sur le cĂ´tĂ©. J’Ă©tais Ă son cĂ´tĂ© Ă ses cĂ´tĂ©s. Il porte l’Ă©pĂ©e au cĂ´tĂ©. Du cĂ´tĂ© de l’Ă©pĂ©e. Il se dit aussi en parlant des Choses, soit des Deux parties opposĂ©es d’un objet, Ă droite et Ă gauche, soit de l’Espace extĂ©rieur Ă cet objet, Ă droite et Ă gauche. Les cĂ´tĂ©s d’une armoire, d’une commode, etc. Un des cĂ´tĂ©s de cette cheminĂ©e est dĂ©moli ; il faut le rĂ©parer. Ce cĂ´tĂ© de la voiture a Ă©tĂ© dĂ©tĂ©riorĂ© par le choc. S’asseoir Ă l’un des cĂ´tĂ©s de la cheminĂ©e. Il y a un massif d’arbres de chaque cĂ´tĂ© de la pelouse. Il y avait des gardes de chaque cĂ´tĂ© de la voiture. De l’autre cĂ´tĂ© des Alpes. De ce cĂ´tĂ© des PyrĂ©nĂ©es. Mettez-vous de l’autre cĂ´tĂ© de la table. En termes de Marine, Les cĂ´tĂ©s d’un vaisseau, d’un navire, Les flancs d’un vaisseau, d’un navire, Ă partir du plat-bord. Le cĂ´tĂ© de tribord, ou Le cĂ´tĂ© droit. Le cĂ´tĂ© de bâbord, ou Le cĂ´tĂ© gauche. Mettre un navire sur le cĂ´tĂ©, pour le carĂ©ner, le radouber, etc. Le navire resta sur le cĂ´tĂ© jusqu’Ă la marĂ©e montante. Le cĂ´tĂ© de l’Ă©pĂ®tre, le cĂ´tĂ© de l’Ă©vangile, Le cĂ´tĂ© droit, le cĂ´tĂ© gauche de l’autel. En termes de Théâtre, CĂ´tĂ© cour, cĂ´tĂ© jardin, La droite et la gauche de la scène par rapport au spectateur. Les bas-cĂ´tĂ©s d’une Ă©glise. Voyez BAS. Dans une AssemblĂ©e dĂ©libĂ©rante, Le cĂ´tĂ© droit, le cĂ´tĂ© gauche, Le cĂ´tĂ© de la salle qui est Ă la droite, qui est Ă la gauche du prĂ©sident. SiĂ©ger au cĂ´tĂ© droit. On dĂ©signe Ă©galement par ces expressions les Membres de l’assemblĂ©e qui siègent Ă l’un ou Ă l’autre de ces cĂ´tĂ©s. On dit plutĂ´t aujourd’hui la droite, la gauche. Il se dit encore des Divers pans, des diffĂ©rentes faces que prĂ©sente un objet. On avait sculptĂ© des emblèmes sur les quatre cĂ´tĂ©s du monument. Les cĂ´tĂ©s d’une pyramide. Les trois cotĂ©s d’un triangle. Les cĂ´tĂ©s d’un carrĂ©, d’un polygone, etc. Ce cĂ´tĂ© de la montagne est plus fertile que celui qui est exposĂ© au vent. Le cĂ´tĂ© intĂ©rieur. Le cĂ´tĂ© extĂ©rieur. Le cĂ´tĂ© de devant. Le cĂ´tĂ© de derrière. Les deux cĂ´tĂ©s d’un tableau, d’une mĂ©daille, etc. Il se dit particulièrement en parlant des Étoffes. Le cĂ´tĂ© de l’envers. Le cĂ´tĂ© de l’endroit. Mettez cette Ă©toffe du beau cĂ´tĂ©, du bon cĂ´tĂ©. Fig., Il se fait toujours voir, il se montre par le beau cĂ´tĂ©. Prendre une chose du bon cĂ´tĂ©, du mauvais cĂ´tĂ©. Il voit tout du bon cĂ´tĂ©. Il regarde tout par le mauvais cĂ´tĂ©. Ce n’est lĂ qu’un cĂ´tĂ© de la question. On a retournĂ© la question de tous les cĂ´tĂ©s. De quelque cĂ´tĂ© que vous considĂ©riez l’affaire, elle vous intĂ©ressera. Il se dit, dans une acception encore plus Ă©tendue, pour Endroit, partie quelconque d’une chose. De ce cĂ´tĂ©-lĂ . De ce cĂ´tĂ©-ci. On y peut entrer par deux cĂ´tĂ©s. L’effroi se rĂ©pand de tous cĂ´tĂ©s, de tout cĂ´tĂ©. Ils arrivaient de tous cĂ´tĂ©s, de deux cĂ´tĂ©s opposĂ©s. Il demeure du cĂ´tĂ© de la porte Saint-Denis. Mettez-vous du cĂ´tĂ© du jour. Fig., Du cĂ´tĂ© des ennemis, il y eut tant d’hommes tuĂ©s ; du nĂ´tre il n’y eut que des blessĂ©s. Faites tout votre possible : j’agirai de mon cĂ´tĂ©. Tout le tort est de votre cĂ´tĂ©. Du cĂ´tĂ© de la fortune, vous n’avez rien Ă dĂ©sirer. D’un cĂ´tĂ©… de l’autre. Fam., De l’autre cĂ´tĂ©, Dans la pièce, dans la chambre voisine. Passons de l’autre cĂ´tĂ©. Mon fils est de l’autre cĂ´tĂ©. Fig. et fam., Regarder, voir de quel cĂ´tĂ© vient le vent, S’amuser Ă regarder dehors sans aucun dessein et comme un homme oisif. Il s’emploie surtout au sens figurĂ© et signifie Observer le cours des Ă©vĂ©nements pour rĂ©gler sa conduite suivant ce que l’on aperçoit. Il ne se prend guère qu’en mauvaise part. Fig. et fam., Ne savoir plus de quel cĂ´tĂ© se tourner, Ne savoir plus que faire, que devenir. Fig., Le cĂ´tĂ© faible d’une chose, Ce qu’elle a de dĂ©fectueux. VoilĂ le cĂ´tĂ© faible de cette institution. Ce système a bien des cĂ´tĂ©s faibles. On dit aussi le cĂ´tĂ© faible d’une personne Le dĂ©faut habituel, la passion dominante d’une personne, ou Ce qu’une personne sait le moins par comparaison Ă ses autres connaissances. Vous l’avez attaquĂ© par son cĂ´tĂ© faible. Je connais, j’ai trouvĂ© son cĂ´tĂ© faible. Il a fait de bonnes Ă©tudes, mais le grec est son cĂ´tĂ© faible. On dit, par extension, L’estomac, la poitrine est chez lui le cĂ´tĂ© faible. On dit aussi Cette personne a pas mal de petits cĂ´tĂ©s, Elle a des petitesses d’esprit, des mesquineries de caractère. Il signifie encore Parti. Je ne suis ni d’un cĂ´tĂ© ni d’un autre. Je serai de votre cotĂ©. Il a les rieurs de son cĂ´tĂ©. Mettre les rieurs de son cĂ´tĂ©. Il signifie Ă©galement Ligne de parentĂ©. Ils sont parents du cĂ´tĂ© du père, du cĂ´tĂ© de la mère. Le cĂ´tĂ© paternel. Le cĂ´tĂ© maternel. ĂŠtre du cĂ´tĂ© gauche, ĂŠtre bâtard. Ă€ CĂ”TÉ, loc. adv. Ă€ une certaine distance du lieu oĂą l’on est ou du but que l’on vise. Marcher Ă cĂ´tĂ©. ĂŠtre Ă cĂ´tĂ©. Le coup passa Ă cĂ´tĂ©. Ă€ CĂ”TÉ DE, loc. prĂ©p. Au cĂ´tĂ© de, auprès. Se mettre Ă cĂ´tĂ© de quelqu’un. Ma maison est Ă cĂ´tĂ© de la sienne. Ă€ cĂ´tĂ© du village, Ă cĂ´tĂ© du but. Il s’emploie dans certaines phrases figurĂ©es pour marquer l’ÉgalitĂ© de mĂ©rite, de naissance, etc. Dans la satire, Boileau a sa place Ă cĂ´tĂ© d’Horace. Mettre un artiste, un Ă©crivain, etc., Ă cĂ´tĂ© d’un autre. Fig., Passer Ă cĂ´tĂ© d’une difficultĂ©, d’une question, Ne pas la rĂ©soudre, l’Ă©luder. ĂŠtre Ă cĂ´tĂ© de la question, ou simplement ĂŠtre Ă cĂ´tĂ©, Ne pas bien saisir la question ou s’en Ă©carter. DE CĂ”TÉ, loc. adv. De biais, de travers, obliquement. Il marche de cĂ´tĂ©. Il va de cĂ´tĂ©. Il faut vous tourner un peu plus de cĂ´tĂ©. Regarder de cĂ´tĂ© signifie figurĂ©ment Regarder avec dĂ©dain, ou ressentiment, ou embarras. Je ne sais ce que je lui ai fait, mais il me regarde de cĂ´tĂ©. Fig., Mettre une chose de cĂ´tĂ©, Mettre une chose en rĂ©serve. C’est un homme d’une grande Ă©conomie et qui met tous les ans quelque chose de cĂ´tĂ©. J’ai priĂ© ce marchand de me mettre plusieurs objets de cĂ´tĂ©. Il signifie encore figurĂ©ment Ne pas parler d’une chose. Je mets de cĂ´tĂ© tous les reproches que j’aurais Ă vous faire. Mettre, laisser une chose, une personne de cĂ´tĂ©, Abandonner, au moins pour un temps, une chose, une personne, nĂ©gliger de s’en occuper. J’ai laissĂ© mon travail de cĂ´tĂ© pour venir ici. Peut-on laisser de cĂ´tĂ© un si bon officier? De cĂ´tĂ© et d’autre, De divers cĂ´tĂ©s. COTE, ou COTTE, s. f. [L’Acad. met le premier, et avertit que l’o est bref.] Marque numĂ©rale, dont on se sert pour mettre en ordre les pièces d’un procès. Ces pièces sont sous la cote A, la cote B, etc. ? Cote mal taillĂ©e; acomodement oĂą chacun des intĂ©ressĂ©s cède quelque chĂ´se de ses prĂ©tentions. CĂ´TE, s. f. [1re lon., 2ee muet.] 1°. Os courbe et plat, qui tient Ă l’Épine du dĂ´s: « Il s’est froissĂ© une cĂ´te: « CĂ´te de boeuf, de cheval, de baleine. = 2°. Par extension, on dit, cĂ´te de melon, de citrouille, etc. « Les cĂ´tes d’un vaisseau, les pièces qui sont jointes Ă la quille. = 3°. Le penchant d’une montagne, d’une colline: CĂ´te rude; cĂ´te agrĂ©able, fertile. Coteau en est le diminutif. = Ă ~ mi-cĂ´te: « Maison bâtie Ă mi-cĂ´te. ? Richelet met Ă demi-cĂ´tes, qui ne vaut rien. = 4°. Rivages de la mer. « CĂ´te pleine d’Ă©cueuils. Les cĂ´tes de France, d’Angleterre, etc.   On dit, proverbialement, que nous sommes tous de la cĂ´te d’Adam; et d’un homme qui s’en fait acroire sur sa noblesse, qu’il se croĂ®t issu de la cĂ´te de St. Louis. ? Serrer les cĂ´tes Ă quelqu’un, le serrer de près, le presser vivement pour l’obliger Ă quelque chĂ´se; lui mesurer les cĂ´tes, le battre Ă coups de bâtons, nerfs de boeuf, etc. Lui rompre les cĂ´tes, le batre Ă outrance. Ces deux derniers sont populaires. ? On lui compterait les cĂ´tes, se dit d’un cheval ou d’un homme extrĂ©mement maigre.   CĂ´te-Ă -cĂ´te, adv. Ă€~ cĂ´tĂ© l’un de l’aĂ»tre.   Je songeois cette nuit que de mal consumĂ©,   CĂ´te-Ă -cĂ´te d’un pauvre on m’avoit inhumĂ©.       Patris. CĂ´TÉ, s. m. [1re lon. 2e Ă© fer.] La partie droite ou gauche de l’animal: le cĂ´tĂ© droit, le cĂ´tĂ© gauche: ĂŞtre couchĂ© sur le cĂ´tĂ©; se mettre les mains sur les cĂ´tĂ©s. Il a, il porte l’Ă©pĂ©e au cĂ´tĂ©; du cĂ´tĂ© de l’Ă©pĂ©e, etc. = Il se dit aussi des chĂ´ses. De ce cĂ´tĂ© lĂ : ataquer une place du cĂ´tĂ© le plus foible. De quel cĂ´tĂ© vient le vent? Tourner une afaire de tous les cĂ´tĂ©s. « L’aveuglement l’entraĂ®nait au bord du prĂ©cipice: la crainte, qui marche Ă cĂ´tĂ© du crime, l’arrĂŞtoit. = CĂ´tĂ©, parti: Le cĂ´tĂ© le plus juste, le bon cĂ´tĂ©: « Tous ceux qui Ă©toient de son cĂ´tĂ©. « De quel cĂ´tĂ© ĂŞtes vous? etc.   À~ cĂ´tĂ©, adv. ou prĂ©p. rĂ©git de. « À~ cĂ´tĂ© de vous, de lui. Il s’emploie aussi adverbialement et sans rĂ©gime. « Être, marcher Ă cĂ´tĂ©, passer Ă cĂ´tĂ©, prendre un peu Ă cĂ´tĂ©. = Doner Ă cĂ´tĂ©, s’Ă©loigner du but.   De cĂ´tĂ©, par cĂ´tĂ©, adv. sans rĂ©gime: « Aler, marcher de cĂ´tĂ©, par cĂ´tĂ©; regarder de cĂ´tĂ©. ? Ils deviènent prĂ©positions, quand on y insère l’article: du cĂ´tĂ© de la place; par le cĂ´tĂ© de l’ Église, de tous les cĂ´tĂ©s de la salle. = Fig. regarder de cĂ´tĂ©; avec dedain, ou avec colère. Mettre une chĂ´se de cĂ´tĂ©, la mettre en rĂ©serve, et en dĂ©rober la conaissance aux aĂ»tres. = Mettre ou laisser de cĂ´tĂ©; c’est aussi, oublier ou omettre: l’Auteur anonyme laisse de cĂ´tĂ© tout ce qui s’apèle doctrine musicale. Journ. de Litt. « Il n’a pas laissĂ© de cĂ´tĂ© ce qui concerne les difĂ©rentes~ espèces d’air fixe. L’Ab. Royou. « Il a mis de cĂ´tĂ© tout ce que cette science renferme de dificultĂ©s. Id. ? Laisser Ă part est plus noble: mettre ou laisser de cĂ´tĂ© est plus familier.   Être sur le cĂ´tĂ©, n’avoir plus le mĂŞme crĂ©dit, ĂŞtre presque disgraciĂ©. Mde. de SĂ©vignĂ© l’emploie au propre et au figurĂ© tout-Ă -la-fois. « Parlons de sa goutte et de sa fièvre (du Chevalier de Grignan)… c’est un grand malheur, qu’un tel homme soit sur le cĂ´tĂ©. ? Ne savoir de quel cĂ´tĂ© se touner, ĂŞtre embarrassĂ© pour vivre, pour rĂ©ussir dans une afaire. ? Voir de quel cĂ´tĂ© vient le vent, examiner en quel Ă©tat sont les afaires, pour prendre son parti. ? ĂŠtre du cĂ´tĂ© gauche, bâtard. ? Se tenir les cĂ´tĂ©s (l’Acad. ajoute, de rire, ce qu’on n’ajoute pas ordinairement), rire Ă gorge dĂ©ployĂ©e. « L’HĂ´te et l’HĂ´tesse Ă©clatèrent de rire, et se tinrent long-temps les cĂ´tĂ©s. Volt. « Elles se tiènent toutes les cĂ´tĂ©s, et font des Ă©clats immodĂ©rĂ©s. Th. d’Éduc.
cotes
coter [ k?te] v.t. [ de cote ] 1. Attribuer une cote Ă un document, une pièce, un livre, etc. : Coter les manuscrits d’une bibliothèque.2. Fixer le cours d’une monnaie, d’une valeur mobilière, d’une marchandise : Une valeur cotĂ©e. Coter une denrĂ©e.3. Porter les cotes des Ă©lĂ©ments reprĂ©sentĂ©s sur une carte, un plan, un dessin : Un croquis cotĂ©. v.i. En parlant d’une monnaie, d’une marchandise, avoir telle cotation : L’or a cotĂ© en baisse.Maxipoche 2014 © Larousse 2013coter (k?te) verbe transitif 1. donner un numĂ©ro Ă qqch coter des documents pour les classer 2. finances donner une valeur Ă qqch coter une action en Bourse 3. marquer les mesures coter une carte gĂ©ographique Kernerman English Multilingual Dictionary © 2006-2013 K Dictionaries Ltd.coterParticipe passĂ©: cotĂ©GĂ©rondif: cotantIndicatif prĂ©sentPassĂ© simpleImparfaitFuturConditionnel prĂ©sentSubjonctif imparfaitSubjonctif prĂ©sentImpĂ©ratifPlus-que-parfaitFutur antĂ©rieurPassĂ© composĂ©Conditionnel passĂ© PassĂ© antĂ©rieurSubjonctif passĂ©Subjonctif plus-que-parfaitIndicatif prĂ©sentje cotetu cotesil/elle cotenous cotonsvous cotezils/elles cotentPassĂ© simpleje cotaitu cotasil/elle cotanous cotâmesvous cotâtesils/elles cotèrentImparfaitje cotaistu cotaisil/elle cotaitnous cotionsvous cotiezils/elles cotaientFuturje coteraitu coterasil/elle coteranous coteronsvous coterezils/elles coterontConditionnel prĂ©sentje coteraistu coteraisil/elle coteraitnous coterionsvous coteriezils/elles coteraientSubjonctif imparfaitje cotassetu cotassesil/elle cotâtnous cotassionsvous cotassiezils/elles cotassentSubjonctif prĂ©sentje cotetu cotesil/elle cotenous cotionsvous cotiezils/elles cotentImpĂ©ratifcote (tu)cotons (nous)cotez (vous)Plus-que-parfaitj’avais cotĂ©tu avais cotĂ©il/elle avait cotĂ©nous avions cotĂ©vous aviez cotĂ©ils/elles avaient cotĂ©Futur antĂ©rieurj’aurai cotĂ©tu auras cotĂ©il/elle aura cotĂ©nous aurons cotĂ©vous aurez cotĂ©ils/elles auront cotĂ©PassĂ© composĂ©j’ai cotĂ©tu as cotĂ©il/elle a cotĂ©nous avons cotĂ©vous avez cotĂ©ils/elles ont cotĂ©Conditionnel passĂ©j’aurais cotĂ©tu aurais cotĂ©il/elle aurait cotĂ©nous aurions cotĂ©vous auriez cotĂ©ils/elles auraient cotĂ© PassĂ© antĂ©rieurj’eus cotĂ©tu eus cotĂ©il/elle eut cotĂ©nous eĂ»mes cotĂ©vous eĂ»tes cotĂ©ils/elles eurent cotĂ©Subjonctif passĂ©j’aie cotĂ©tu aies cotĂ©il/elle ait cotĂ©nous ayons cotĂ©vous ayez cotĂ©ils/elles aient cotĂ©Subjonctif plus-que-parfaitj’eusse cotĂ©tu eusses cotĂ©il/elle eĂ»t cotĂ©nous eussions cotĂ©vous eussiez cotĂ©ils/elles eussent cotĂ©Collins French Verb Tables © HarperCollins Publishers 2011COTER (ko-tĂ©) v. a.1° Indiquer la cote du prix d’une marchandise, du taux d’une valeur. Coter le cours des effets publics, le prix des sucres. 2° Noter. Coter Ă la marge le numĂ©ro d’un article. Si vous aviez cotĂ© les endroits, vous m’auriez soulagĂ© de quelques petits soins [BOSSUET, Lett. abb. 139] Je prĂ©tends en coter seulement les endroits [de l’affaire de la bulle Unigenitus] qui m’ont passĂ© par les mains [SAINT-SIMON, 318, 155] 3° Classer au moyen d’une cote alphabĂ©tique ou numĂ©rique. Coter les pièces d’un procès. 4° Terme d’architecture. Écrire sur un plan, sur une coupe, ou sur une Ă©lĂ©vation gĂ©omĂ©trale, les mesures de chaque partie. Terme d’arpenteur. Noter les niveaux. HISTORIQUEXVe s. S’il estoit en ma puissance vous pouvoir cotter ou le mois ou la semaine ou le jour de mon retour, je vous le cotterois [, L’amant ressuscitĂ©, p. 47, dans LACURNE] XVIe s. On cottoit [attribuait] la perte du courage qu’on avoit veu Ă Monsieur, Ă la naissance de telles enormitez [D’AUB., Hist. II, 439] ÉTYMOLOGIECote ; provenç. quotar ; ital. quotare. Émile LittrĂ©’s Dictionnaire de la langue française © 1872-1877coter COTER. v. tr. Marquer suivant l’ordre des lettres ou des nombres, numĂ©roter. Coter des pièces. Les notaires ont cotĂ© et paraphĂ© ces pièces. Coter un registre par première et dernière. Coter Ă la marge. Coter un chapitre, un article, un verset, etc., Marquer le numĂ©ro d’un chapitre, d’un article, d’un verset, etc. Il signifie aussi Indiquer par un chiffre la hauteur, le niveau, la mesure dans un plan, sur une carte, etc. Il signifie aussi Indiquer le prix, le taux de quelque chose. Coter le prix d’une marchandise, le cours des effets publics, de la rente. Coter la rente, le change, etc. La rente a Ă©tĂ© cotĂ©e Ă tant. Valeur cotĂ©e Ă la Bourse, Qui figure sur la cote officielle de la Bourse. Il signifie par extension Placer quelqu’un au rang qui lui convient d’après son mĂ©rite. Il est bien cotĂ© dans son administration. Il est familier. COTER ou COTTER, v. a. [L’Acad. met le premier.] Marquer suivant l’ordre des lettres ou des nombres. Coter des pièces d’un procès par A, B, etc. ou par 1, 2, 3, etc. Coter un chapitre, un article, un verset; coter Ă la marge, etc.
cotés
coter [ k?te] v.t. [ de cote ] 1. Attribuer une cote Ă un document, une pièce, un livre, etc. : Coter les manuscrits d’une bibliothèque.2. Fixer le cours d’une monnaie, d’une valeur mobilière, d’une marchandise : Une valeur cotĂ©e. Coter une denrĂ©e.3. Porter les cotes des Ă©lĂ©ments reprĂ©sentĂ©s sur une carte, un plan, un dessin : Un croquis cotĂ©. v.i. En parlant d’une monnaie, d’une marchandise, avoir telle cotation : L’or a cotĂ© en baisse.Maxipoche 2014 © Larousse 2013coter (k?te) verbe transitif 1. donner un numĂ©ro Ă qqch coter des documents pour les classer 2. finances donner une valeur Ă qqch coter une action en Bourse 3. marquer les mesures coter une carte gĂ©ographique Kernerman English Multilingual Dictionary © 2006-2013 K Dictionaries Ltd.coterParticipe passĂ©: cotĂ©GĂ©rondif: cotantIndicatif prĂ©sentPassĂ© simpleImparfaitFuturConditionnel prĂ©sentSubjonctif imparfaitSubjonctif prĂ©sentImpĂ©ratifPlus-que-parfaitFutur antĂ©rieurPassĂ© composĂ©Conditionnel passĂ© PassĂ© antĂ©rieurSubjonctif passĂ©Subjonctif plus-que-parfaitIndicatif prĂ©sentje cotetu cotesil/elle cotenous cotonsvous cotezils/elles cotentPassĂ© simpleje cotaitu cotasil/elle cotanous cotâmesvous cotâtesils/elles cotèrentImparfaitje cotaistu cotaisil/elle cotaitnous cotionsvous cotiezils/elles cotaientFuturje coteraitu coterasil/elle coteranous coteronsvous coterezils/elles coterontConditionnel prĂ©sentje coteraistu coteraisil/elle coteraitnous coterionsvous coteriezils/elles coteraientSubjonctif imparfaitje cotassetu cotassesil/elle cotâtnous cotassionsvous cotassiezils/elles cotassentSubjonctif prĂ©sentje cotetu cotesil/elle cotenous cotionsvous cotiezils/elles cotentImpĂ©ratifcote (tu)cotons (nous)cotez (vous)Plus-que-parfaitj’avais cotĂ©tu avais cotĂ©il/elle avait cotĂ©nous avions cotĂ©vous aviez cotĂ©ils/elles avaient cotĂ©Futur antĂ©rieurj’aurai cotĂ©tu auras cotĂ©il/elle aura cotĂ©nous aurons cotĂ©vous aurez cotĂ©ils/elles auront cotĂ©PassĂ© composĂ©j’ai cotĂ©tu as cotĂ©il/elle a cotĂ©nous avons cotĂ©vous avez cotĂ©ils/elles ont cotĂ©Conditionnel passĂ©j’aurais cotĂ©tu aurais cotĂ©il/elle aurait cotĂ©nous aurions cotĂ©vous auriez cotĂ©ils/elles auraient cotĂ© PassĂ© antĂ©rieurj’eus cotĂ©tu eus cotĂ©il/elle eut cotĂ©nous eĂ»mes cotĂ©vous eĂ»tes cotĂ©ils/elles eurent cotĂ©Subjonctif passĂ©j’aie cotĂ©tu aies cotĂ©il/elle ait cotĂ©nous ayons cotĂ©vous ayez cotĂ©ils/elles aient cotĂ©Subjonctif plus-que-parfaitj’eusse cotĂ©tu eusses cotĂ©il/elle eĂ»t cotĂ©nous eussions cotĂ©vous eussiez cotĂ©ils/elles eussent cotĂ©Collins French Verb Tables © HarperCollins Publishers 2011COTER (ko-tĂ©) v. a.1° Indiquer la cote du prix d’une marchandise, du taux d’une valeur. Coter le cours des effets publics, le prix des sucres. 2° Noter. Coter Ă la marge le numĂ©ro d’un article. Si vous aviez cotĂ© les endroits, vous m’auriez soulagĂ© de quelques petits soins [BOSSUET, Lett. abb. 139] Je prĂ©tends en coter seulement les endroits [de l’affaire de la bulle Unigenitus] qui m’ont passĂ© par les mains [SAINT-SIMON, 318, 155] 3° Classer au moyen d’une cote alphabĂ©tique ou numĂ©rique. Coter les pièces d’un procès. 4° Terme d’architecture. Écrire sur un plan, sur une coupe, ou sur une Ă©lĂ©vation gĂ©omĂ©trale, les mesures de chaque partie. Terme d’arpenteur. Noter les niveaux. HISTORIQUEXVe s. S’il estoit en ma puissance vous pouvoir cotter ou le mois ou la semaine ou le jour de mon retour, je vous le cotterois [, L’amant ressuscitĂ©, p. 47, dans LACURNE] XVIe s. On cottoit [attribuait] la perte du courage qu’on avoit veu Ă Monsieur, Ă la naissance de telles enormitez [D’AUB., Hist. II, 439] ÉTYMOLOGIECote ; provenç. quotar ; ital. quotare. Émile LittrĂ©’s Dictionnaire de la langue française © 1872-1877coter COTER. v. tr. Marquer suivant l’ordre des lettres ou des nombres, numĂ©roter. Coter des pièces. Les notaires ont cotĂ© et paraphĂ© ces pièces. Coter un registre par première et dernière. Coter Ă la marge. Coter un chapitre, un article, un verset, etc., Marquer le numĂ©ro d’un chapitre, d’un article, d’un verset, etc. Il signifie aussi Indiquer par un chiffre la hauteur, le niveau, la mesure dans un plan, sur une carte, etc. Il signifie aussi Indiquer le prix, le taux de quelque chose. Coter le prix d’une marchandise, le cours des effets publics, de la rente. Coter la rente, le change, etc. La rente a Ă©tĂ© cotĂ©e Ă tant. Valeur cotĂ©e Ă la Bourse, Qui figure sur la cote officielle de la Bourse. Il signifie par extension Placer quelqu’un au rang qui lui convient d’après son mĂ©rite. Il est bien cotĂ© dans son administration. Il est familier. COTER ou COTTER, v. a. [L’Acad. met le premier.] Marquer suivant l’ordre des lettres ou des nombres. Coter des pièces d’un procès par A, B, etc. ou par 1, 2, 3, etc. Coter un chapitre, un article, un verset; coter Ă la marge, etc.
cĂ´tes
1. cĂ´te [ kot] n.f. [ lat. costa ] 1. Chacun des os qui forment la cage thoracique : L’homme possède douze paires de cĂ´tes.2. Morceau de viande constituĂ© par la partie supĂ©rieure de la cĂ´te et de la vertèbre dorsale qui la supporte, avec les muscles qui les recouvrent : Une cĂ´te de b?uf.3. Sur certains textiles, bande longitudinale en relief : Du velours Ă cĂ´tes.4. Grosse nervure des feuilles de certaines plantes : Les cĂ´tes des blettes carde5. Division naturelle marquĂ©e sur quelques fruits : Des cĂ´tes de melon. Remarque: Ne pas confondre avec cote ou cotte.Caresser ou chatouiller les cĂ´tes Ă qqn, Fam. le frapper.CĂ´te Ă cĂ´te, l’un Ă cĂ´tĂ© de l’autre ; ensemble.CĂ´te de veau, de mouton, de porc, cĂ´telette.CĂ´tes flottantes, les deux dernières cĂ´tes du thorax, qui ne sont pas rattachĂ©es au sternum.On lui voit les cĂ´tes, Fam. cette personne est très maigre.Se tenir les cĂ´tes, Fam. rire sans aucune retenue.2. cĂ´te [ kot] n.f. [ de 1. cĂ´te ] 1. Versant de colline ou d’un relief d’altitude modĂ©rĂ©e ; route, chemin qui suivent une pente : Mettre pied Ă terre au milieu de la cĂ´te montĂ©e, raidillon2. En gĂ©ographie, cuesta.3. Bande de terre qui borde la mer : Une cĂ´te accidentĂ©e littoral, rivageRemarque: Ne pas confondre avec cote ou cotte.La CĂ´te d’Azur ou la CĂ´te, la rĂ©gion du littoral français situĂ©e entre la frontière italienne et Marseille.Maxipoche 2014 © Larousse 2013CĂ”TE (kĂ´-t’) s. f.1° Terme d’anatomie. Os plat et courbĂ©, situĂ© obliquement sur les parties latĂ©rales de la poitrine et articulĂ© en arrière avec les vertèbres, et en avant directement ou indirectement, avec le sternum. Il s’est cassĂ© une cĂ´te. Vraies cĂ´tes, celles d’en haut qui se joignent au sternum. Fausses cĂ´tes, ou cĂ´tes flottantes, celles d’en bas qui n’aboutissent point directement Ă cet os. Il a les cĂ´tes en long, se dit d’un homme bizarre, capricieux, qui ne fait rien comme les autres, et aussi d’un homme paresseux. Familièrement. Rire Ă s’en tenir les cĂ´tes, rire excessivement. Par exagĂ©ration. Rompre les cĂ´tes Ă quelqu’un, le battre Ă outrance. Fig. Cette affaire a une cĂ´te rompue. V. ROMPU. Mesurer les cĂ´tes Ă quelqu’un, le battre Ă coups de bâton, de plat d’Ă©pĂ©e, etc. On dit populairement dans le mĂŞme sens : tricoter les cĂ´tes. On lui compterait les cĂ´tes, se dit d’une personne, d’un animal très maigre. Nous sommes tous de la cĂ´te d’Adam, nous avons tous une mĂŞme origine. Ce marquis indocile, Qui…. Croit que Dieu tout exprès d’une cĂ´te nouvelle A tirĂ© pour lui seul une femme fidèle [BOILEAU, Sat VIII] Et si, durant un jour, notre premier aĂŻeul, Plus riche d’une cĂ´te, avait vĂ©cu tout seul, Je doute, en la demeure alors si fortunĂ©e, S’il n’eĂ»t pas priĂ© Dieu d’abrĂ©ger la journĂ©e [ID., ib. X] Il s’imagine ĂŞtre de la cĂ´te de saint Louis, il se croit issu d’une très noble race. Que voulez-vous donc dire avec votre gentilhommerie ? Est-ce que nous sommes, nous autres, de la cĂ´te de saint Louis ? [MOL., Bourg. gentilh. III, 12] Fig. Serrer les cĂ´tes Ă quelqu’un, le presser vivement, le poursuivre avec chaleur. CĂ´te Ă cĂ´te, loc. adv. Tout Ă cĂ´tĂ© l’un de l’autre. Ils marchaient cĂ´te Ă cĂ´te. TantĂ´t on les eĂ»t vus cĂ´te Ă cĂ´te nager, TantĂ´t courir sur l’onde et tantĂ´t se plonger [LA FONT., Fabl. III, 12] Fig.Sa tendresse voudrait se mĂŞler d’aller cĂ´te Ă cĂ´te de la mienne [SÉV., 343] 2° Terme de vĂ©tĂ©rinaire. CĂ´te arrondie, indice d’une poitrine dĂ©veloppĂ©e ; cĂ´te plate, indice de respiration peu Ă©tendue. 3° Terme de boucherie. CĂ´tes couvertes du b?uf, morceau qui se trouve entre l’aloyau et le paleron, des deux cĂ´tĂ©s de l’Ă©chine. CĂ´tes dĂ©couvertes, celles qui sont situĂ©es sous le paleron. CĂ´tes d’aloyau, les cĂ´tes du b?uf, ayant un peu de filet jusqu’aux cĂ´tes couvertes. Train de cĂ´tes, la partie du b?uf qui contient les cĂ´tes, Ă partir de la troisième pièce de l’aloyau jusqu’Ă l’Ă©paule. Plats de cĂ´tes dĂ©couverts, la partie placĂ©e sous l’Ă©paule et le paleron. Plats de cĂ´tes couverts, la partie infĂ©rieure de l’entre-cĂ´te et des cĂ´tes, près de la poitrine. CĂ´tes de surlonges, la partie qui se trouve sous le collier. La cĂ´te, maniement pair ou double, commun aux deux sexes, qui repose sur les dernières cĂ´tes, particulièrement sur celle qui limite le flanc avec la poitrine. 4° Saillie longitudinale de la surface de beaucoup de tiges et de fruits. Pomme de reinette Ă cĂ´tes. VoilĂ un melon ; il faut qu’elle en mange une petite cĂ´te [SÉV., 569] Nervure mĂ©diane et principale dans un grand nombre de feuilles. Tabac sans cĂ´tes, celui dont on a Ă´tĂ© la nervure avant de le corder. 5° Terme de marine. Les cĂ´tes d’un navire, les pièces qui sont jointes Ă la quille et qui montent jusqu’au plat bord. C’est le synonyme vulgaire de couple. 6° CĂ´te de luth, pièce du corps d’un luth. 7° Terme d’architecture. Listels qui sĂ©parent les cannelures d’une colonne. CĂ´tes de coupe, saillies qui sĂ©parent la douelle d’une voĂ»te sphĂ©rique en parties Ă©gales. Partie en saillie qui dans une croisĂ©e sert Ă recevoir les volets. 8° Fig. Le penchant d’une colline. CĂ´te fertile, bien exposĂ©e, plantĂ©e de vignes. Ă€ mi-cĂ´te, Ă mi-chemin sur le penchant d’une colline. Bâtir Ă mi-cĂ´te. J’approche d’une petite ville, et je suis dĂ©jĂ sur une hauteur d’oĂą je la dĂ©couvre ; elle est situĂ©e Ă mi-cĂ´te ; une rivière baigne ses murs et coule ensuite dans une belle prairie [LA BRUY., V] Fig. ĂŠtre au pied de la cĂ´te, c’est-Ă -dire ĂŞtre Ă bout de ressources, par allusion sans doute Ă un marcheur Ă©puisĂ© qui ne peut plus monter une cĂ´te 9° Terme de marine. Rivage de la mer. Une cĂ´te basse, sablonneuse, escarpĂ©e. Ranger la cĂ´te, aller le long de la cĂ´te. Donner Ă la cĂ´te, Ă©chouer. Le courant portait Ă la cĂ´te. Il lui donna le gouvernement de toute la cĂ´te de la mer [VAUGEL., Q. C. liv. II, ch. 8] Toute la cĂ´te Ă©tait couverte d’hommes, d’armes, de chevaux et de chariots en mouvement [FÉN., TĂ©l. XX] La plupart des peuples des cĂ´tes de l’Afrique sont sauvages et barbares [MONTESQ., Esp. XXI, 2] Les cĂ´tes de cette grande Ă®le [Madagascar] sont gĂ©nĂ©ralement malsaines ; ce malheur tient Ă des causes physiques qu’on pourrait changer [RAYNAL, Hist. phil. IV, 4] Se dit, par extension, des approches de la terre, jusqu’Ă une certaine distance au large. Une cĂ´te pleine d’Ă©cueils. Les pirates qui couraient nos cĂ´tes. La flotte d’ÉnĂ©e Ă©tait sur ces cĂ´tes [FÉN., TĂ©l. I] Le jeune homme rĂ©pondit qu’il avait voulu voir comment les cĂ´tes de France Ă©taient faites, qu’il Ă©tait venu et allait s’en retourner [VOLT., l’IngĂ©nu, 1] Faire cĂ´te, faire naufrage Ă la cĂ´te. CĂ´te de fer, cĂ´te formĂ©e par des rochers escarpĂ©s et perpendiculaires. Gardes-cĂ´tes, voy. GARDE, s. m.Au plur. Les contrĂ©es voisines de la mer. 10° Terme de commerce. CĂ´te de soie, capiton ou fleuret. CĂ´te rouge, cĂ´te blanche, fromages de Hollande. 11° Terme de vannier. Nervures qui sont formĂ©es par l’entrelacement des menus osiers autour des plus gros. HISTORIQUEXIIe s. D’une des costes de l’home voirement…. [, Ronc. p. 152] XIIIe s. Je mengue costes de laitues, porce qu’elles mi font dormir [ALEBRANT, f° 57] On escrit XIII et II continuelment coste Ă coste tout Ă une ligne [, Comput, f° 10] En coste [de] la royne [elle] se va agenouiller [, Berte, X] Jamais ne gerrez [vous ne vous coucherez] Ă ma coste, Quant receĂĽ avez tel oste [, Ren. 507] Quant cil joli valet passoient, Et jes [je les] veoie passer Qui me regardoient en coste, Et jadis furent mi chier hoste [, la Rose, 13055] Et en la fin de son sermon dit ainsi, que il avoit leue la Bible et les livres qui vont en coste la Bible [JOINV., 288] XIVe s. Nouvelle et premiere porĂ©e : ostez les grosses costes comme l’en fait des choulx [, MĂ©nagier, II, 5] XVe s. Le bon et saige, qui ad ce besoin m’avoit conduit jusques au lict, demoura de couste moy estourdy, estonny et comme en litargie [A. CHART., l’EspĂ©rance ou consolation des 3 vertus.] LĂ fit tendre en belle plaine son pavillon, et aussi ses compaignons firent, coste le sien, tendre les leurs [, Bouciq. I, ch. 16] Quant j’apperçoy que veoir [elle] ne me daigne, Fors que de coste et trop estrangement…. [E. DESCH., PoĂ©sies mss. f° 142, dans LACURNE] XVIe s. Quand les Corinthiens eurent achevĂ© de monter celle coste, ilz meirent leurs targes et pavois en terre pour reprendre un peu d’haleine [AMYOT, Timol. 36] Et se feit porter depuis la cour du roy jusques Ă la coste de la mer Mediterrane [ID., PĂ©lop. 56] Ce chien suivit tousjours son maistre, nageant en mer coste Ă coste de sa galere, depuis la coste de terre ferme, jusques en l’isle de Salamine [ID., Caton, 11] Depuis les clavicules jusques Ă l’extremitĂ© des costes tant vrayes que fausses et diaphragme [PARÉ, I, 1] On donne au malade un tronc ou coste d’asphodele ou de ferule Ă mascher [ID., VIII, 2] Les costes de poirĂ©e ou blette seront choisies, grosses et tendres, coupĂ©es de la longueur de demi-pied [O. DE SERRES, 848] Le sieur Cornelio et le comte de Gayas armez et la pique sur le col coste et coste [Ă cĂ´tĂ© l’un de l’autre] [MONTLUC, MĂ©m. t. I, p. 492, dans LACURNE] Chevaux courants de toute leur roideur, accouplez coste Ă coste l’un de l’aultre [MONT., I, 358] ÉTYMOLOGIEBerry et saintong. coĂ»te ; wallon, coise ; provenç. et ital. costa ; espagn. cuesta ; du latin costa, cĂ´te SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE CĂ”TE. 9° Fig. ÉchouĂ© Ă la cĂ´te, qui n’a pas rĂ©ussi dans ses projets. Un gentilhomme français, vieilli plutĂ´t que vieux, usĂ©, dĂ©vastĂ©, ruinĂ©, triste Ă©pave du monde parisien Ă©chouĂ©e Ă la cĂ´te, comme dit l’Ă©nergique expression populaire [ALPH. DAUDET, Journ. offic. 3 mai 1875, p. 3183, 1re col.] HISTORIQUEXIIe s. Ajoutez : Uns tertre avanturous…. Qui estoit grans et lons, plus que je n’en devis ; Grans vaus ot et grans costes, parfundes et soutis [, li Romans d’Alexandre, p. 70] Émile LittrĂ©’s Dictionnaire de la langue française © 1872-1877cote COTE. n. f. Chacune des marques alphabĂ©tiques ou numĂ©rales dont on se sert pour classer les pièces d’un procès, d’un inventaire, etc. Ces pièces sont sous la cote A, sous la cote B. La cote 3. La cote 4. En termes de Finance et de Bourse, il dĂ©signe le Tableau indicateur du taux des effets publics, du change, etc. Les valeurs admises Ă la cote de la Bourse. En termes de Courses, il se dit du Tableau qui indique les chances probables qu’a chaque cheval de gagner. Il dĂ©signe aussi la Quote-part imposĂ©e Ă chaque contribuable. Cote mobilière. Cote foncière. Cote mal taillĂ©e, ArrĂŞtĂ© de compte en gros, sans Ă©gard Ă ce qui peut appartenir rigoureusement Ă chacun. Vous avez des prĂ©tentions les uns contre les autres ; il faut faire de tout cela une cote mal taillĂ©e. COTE se dit encore de l’Évaluation numĂ©rale qui sert Ă exprimer l’Ă©lĂ©vation au-dessus du niveau de la mer d’un terrain, d’un cours d’eau, d’un point quelconque. Cote d’altitude. La cote 304. Vraies cĂ´tes, Celles d’en haut, qui aboutissent au sternum ; et Fausses cĂ´tes, Celles d’en bas, qui n’aboutissent pas directement au sternum. Fam., On lui compterait les cĂ´tes, se dit d’une Personne ou d’un Animal extrĂŞmement maigre. Fam., Se tenir les cĂ´tes de rire, Rire dĂ©mesurĂ©ment. CĂ”TE Ă€ CĂ”TE, loc. adv. Ă€ cĂ´tĂ© l’un de l’autre. Ils allaient cĂ´te Ă cĂ´te. Ils marchaient, ils Ă©taient cĂ´te Ă cĂ´te. CĂ”TE signifie figurĂ©ment Ligne, extraction. Nous sommes tous de la cĂ´te d’Adam. Il se dit par analogie de Plusieurs choses qui ont quelque ressemblance avec les cĂ´tes des animaux. CĂ´te de melon, de citrouille, etc. Bas Ă cĂ´tes. Velours Ă cĂ´tes. Les cĂ´tes d’un bâtiment, d’un navire, Les pièces qui sont jointes Ă la quille et qui montent jusqu’au plat-bord. La cĂ´te d’une feuille, la grosse nervure du milieu, qui est formĂ©e par le prolongement du pĂ©tiole. Les insectes ont tellement rongĂ© cette feuille qu’il n’en reste plus que la cĂ´te. Il se dit de mĂŞme, en termes d’Architecture, des Saillies qui divisent et ornent la surface concave d’une voĂ»te sphĂ©rique, ou la surface convexe d’un dĂ´me. CĂ´tes de coupole. CĂ´tes de dĂ´me. Il se dit Ă©galement des Listels qui sĂ©parent les cannelures d’une colonne. Il dĂ©signe aussi le Penchant d’une montagne, d’une colline ou la Pente d’une route. CĂ´te fertile. Une cĂ´te très raide. CĂ´te plantĂ©e de vignes, de bois. Le long de la cĂ´te. Sur la cĂ´te. Sur le haut de la cĂ´te. Au bas de la cĂ´te. Gravir une cĂ´te. Ă€ mi-cĂ´te, Vers le milieu du penchant d’une cĂ´te. Une maison bâtie Ă mi-cĂ´te. Il se dit aussi des Rivages de la mer. CĂ´te basse, escarpĂ©e. La cĂ´te est inabordable. La cĂ´te ou les cĂ´tes de France, d’Angleterre, etc. Les cĂ´tes de l’OcĂ©an, de la MĂ©diterranĂ©e, etc. On alluma des feux le long des cĂ´tes. Il se dit quelquefois, par extension, des Approches de la terre, jusqu’Ă une certaine distance au large. CĂ´te pleine d’Ă©cueils, pleine de bancs. CĂ´te dangereuse. L’armĂ©e navale parut sur la cĂ´te, sur nos cĂ´tes. En termes de Marine, Faire cĂ´te, Faire naufrage sur le bord d’une terre. Ce navire a fait cĂ´te avant de pouvoir virer de bord ou Ce navire a Ă©tĂ© jetĂ© Ă la cĂ´te, d’oĂą, figurĂ©ment, dans le langage familier, ĂŠtre Ă la cĂ´te, ĂŠtre perdu, et spĂ©cialement ĂŠtre ruinĂ©. Point de cĂ´tĂ©, Douleur aiguĂ« qui se fait sentir au-dessous des cĂ´tes. Dans une signification plus Ă©tendue, il se prend pour Toute la partie droite ou gauche de l’homme ou de l’animal. Il Ă©tait perdus de tout le cĂ´tĂ© gauche. Il boĂ®te des deux cĂ´tĂ©s. Se coucher sur le cĂ´tĂ©. J’Ă©tais Ă son cĂ´tĂ© Ă ses cĂ´tĂ©s. Il porte l’Ă©pĂ©e au cĂ´tĂ©. Du cĂ´tĂ© de l’Ă©pĂ©e. Il se dit aussi en parlant des Choses, soit des Deux parties opposĂ©es d’un objet, Ă droite et Ă gauche, soit de l’Espace extĂ©rieur Ă cet objet, Ă droite et Ă gauche. Les cĂ´tĂ©s d’une armoire, d’une commode, etc. Un des cĂ´tĂ©s de cette cheminĂ©e est dĂ©moli ; il faut le rĂ©parer. Ce cĂ´tĂ© de la voiture a Ă©tĂ© dĂ©tĂ©riorĂ© par le choc. S’asseoir Ă l’un des cĂ´tĂ©s de la cheminĂ©e. Il y a un massif d’arbres de chaque cĂ´tĂ© de la pelouse. Il y avait des gardes de chaque cĂ´tĂ© de la voiture. De l’autre cĂ´tĂ© des Alpes. De ce cĂ´tĂ© des PyrĂ©nĂ©es. Mettez-vous de l’autre cĂ´tĂ© de la table. En termes de Marine, Les cĂ´tĂ©s d’un vaisseau, d’un navire, Les flancs d’un vaisseau, d’un navire, Ă partir du plat-bord. Le cĂ´tĂ© de tribord, ou Le cĂ´tĂ© droit. Le cĂ´tĂ© de bâbord, ou Le cĂ´tĂ© gauche. Mettre un navire sur le cĂ´tĂ©, pour le carĂ©ner, le radouber, etc. Le navire resta sur le cĂ´tĂ© jusqu’Ă la marĂ©e montante. Le cĂ´tĂ© de l’Ă©pĂ®tre, le cĂ´tĂ© de l’Ă©vangile, Le cĂ´tĂ© droit, le cĂ´tĂ© gauche de l’autel. En termes de Théâtre, CĂ´tĂ© cour, cĂ´tĂ© jardin, La droite et la gauche de la scène par rapport au spectateur. Les bas-cĂ´tĂ©s d’une Ă©glise. Voyez BAS. Dans une AssemblĂ©e dĂ©libĂ©rante, Le cĂ´tĂ© droit, le cĂ´tĂ© gauche, Le cĂ´tĂ© de la salle qui est Ă la droite, qui est Ă la gauche du prĂ©sident. SiĂ©ger au cĂ´tĂ© droit. On dĂ©signe Ă©galement par ces expressions les Membres de l’assemblĂ©e qui siègent Ă l’un ou Ă l’autre de ces cĂ´tĂ©s. On dit plutĂ´t aujourd’hui la droite, la gauche. Il se dit encore des Divers pans, des diffĂ©rentes faces que prĂ©sente un objet. On avait sculptĂ© des emblèmes sur les quatre cĂ´tĂ©s du monument. Les cĂ´tĂ©s d’une pyramide. Les trois cotĂ©s d’un triangle. Les cĂ´tĂ©s d’un carrĂ©, d’un polygone, etc. Ce cĂ´tĂ© de la montagne est plus fertile que celui qui est exposĂ© au vent. Le cĂ´tĂ© intĂ©rieur. Le cĂ´tĂ© extĂ©rieur. Le cĂ´tĂ© de devant. Le cĂ´tĂ© de derrière. Les deux cĂ´tĂ©s d’un tableau, d’une mĂ©daille, etc. Il se dit particulièrement en parlant des Étoffes. Le cĂ´tĂ© de l’envers. Le cĂ´tĂ© de l’endroit. Mettez cette Ă©toffe du beau cĂ´tĂ©, du bon cĂ´tĂ©. Fig., Il se fait toujours voir, il se montre par le beau cĂ´tĂ©. Prendre une chose du bon cĂ´tĂ©, du mauvais cĂ´tĂ©. Il voit tout du bon cĂ´tĂ©. Il regarde tout par le mauvais cĂ´tĂ©. Ce n’est lĂ qu’un cĂ´tĂ© de la question. On a retournĂ© la question de tous les cĂ´tĂ©s. De quelque cĂ´tĂ© que vous considĂ©riez l’affaire, elle vous intĂ©ressera. Il se dit, dans une acception encore plus Ă©tendue, pour Endroit, partie quelconque d’une chose. De ce cĂ´tĂ©-lĂ . De ce cĂ´tĂ©-ci. On y peut entrer par deux cĂ´tĂ©s. L’effroi se rĂ©pand de tous cĂ´tĂ©s, de tout cĂ´tĂ©. Ils arrivaient de tous cĂ´tĂ©s, de deux cĂ´tĂ©s opposĂ©s. Il demeure du cĂ´tĂ© de la porte Saint-Denis. Mettez-vous du cĂ´tĂ© du jour. Fig., Du cĂ´tĂ© des ennemis, il y eut tant d’hommes tuĂ©s ; du nĂ´tre il n’y eut que des blessĂ©s. Faites tout votre possible : j’agirai de mon cĂ´tĂ©. Tout le tort est de votre cĂ´tĂ©. Du cĂ´tĂ© de la fortune, vous n’avez rien Ă dĂ©sirer. D’un cĂ´tĂ©… de l’autre. Fam., De l’autre cĂ´tĂ©, Dans la pièce, dans la chambre voisine. Passons de l’autre cĂ´tĂ©. Mon fils est de l’autre cĂ´tĂ©. Fig. et fam., Regarder, voir de quel cĂ´tĂ© vient le vent, S’amuser Ă regarder dehors sans aucun dessein et comme un homme oisif. Il s’emploie surtout au sens figurĂ© et signifie Observer le cours des Ă©vĂ©nements pour rĂ©gler sa conduite suivant ce que l’on aperçoit. Il ne se prend guère qu’en mauvaise part. Fig. et fam., Ne savoir plus de quel cĂ´tĂ© se tourner, Ne savoir plus que faire, que devenir. Fig., Le cĂ´tĂ© faible d’une chose, Ce qu’elle a de dĂ©fectueux. VoilĂ le cĂ´tĂ© faible de cette institution. Ce système a bien des cĂ´tĂ©s faibles. On dit aussi le cĂ´tĂ© faible d’une personne Le dĂ©faut habituel, la passion dominante d’une personne, ou Ce qu’une personne sait le moins par comparaison Ă ses autres connaissances. Vous l’avez attaquĂ© par son cĂ´tĂ© faible. Je connais, j’ai trouvĂ© son cĂ´tĂ© faible. Il a fait de bonnes Ă©tudes, mais le grec est son cĂ´tĂ© faible. On dit, par extension, L’estomac, la poitrine est chez lui le cĂ´tĂ© faible. On dit aussi Cette personne a pas mal de petits cĂ´tĂ©s, Elle a des petitesses d’esprit, des mesquineries de caractère. Il signifie encore Parti. Je ne suis ni d’un cĂ´tĂ© ni d’un autre. Je serai de votre cotĂ©. Il a les rieurs de son cĂ´tĂ©. Mettre les rieurs de son cĂ´tĂ©. Il signifie Ă©galement Ligne de parentĂ©. Ils sont parents du cĂ´tĂ© du père, du cĂ´tĂ© de la mère. Le cĂ´tĂ© paternel. Le cĂ´tĂ© maternel. ĂŠtre du cĂ´tĂ© gauche, ĂŠtre bâtard. Ă€ CĂ”TÉ, loc. adv. Ă€ une certaine distance du lieu oĂą l’on est ou du but que l’on vise. Marcher Ă cĂ´tĂ©. ĂŠtre Ă cĂ´tĂ©. Le coup passa Ă cĂ´tĂ©. Ă€ CĂ”TÉ DE, loc. prĂ©p. Au cĂ´tĂ© de, auprès. Se mettre Ă cĂ´tĂ© de quelqu’un. Ma maison est Ă cĂ´tĂ© de la sienne. Ă€ cĂ´tĂ© du village, Ă cĂ´tĂ© du but. Il s’emploie dans certaines phrases figurĂ©es pour marquer l’ÉgalitĂ© de mĂ©rite, de naissance, etc. Dans la satire, Boileau a sa place Ă cĂ´tĂ© d’Horace. Mettre un artiste, un Ă©crivain, etc., Ă cĂ´tĂ© d’un autre. Fig., Passer Ă cĂ´tĂ© d’une difficultĂ©, d’une question, Ne pas la rĂ©soudre, l’Ă©luder. ĂŠtre Ă cĂ´tĂ© de la question, ou simplement ĂŠtre Ă cĂ´tĂ©, Ne pas bien saisir la question ou s’en Ă©carter. DE CĂ”TÉ, loc. adv. De biais, de travers, obliquement. Il marche de cĂ´tĂ©. Il va de cĂ´tĂ©. Il faut vous tourner un peu plus de cĂ´tĂ©. Regarder de cĂ´tĂ© signifie figurĂ©ment Regarder avec dĂ©dain, ou ressentiment, ou embarras. Je ne sais ce que je lui ai fait, mais il me regarde de cĂ´tĂ©. Fig., Mettre une chose de cĂ´tĂ©, Mettre une chose en rĂ©serve. C’est un homme d’une grande Ă©conomie et qui met tous les ans quelque chose de cĂ´tĂ©. J’ai priĂ© ce marchand de me mettre plusieurs objets de cĂ´tĂ©. Il signifie encore figurĂ©ment Ne pas parler d’une chose. Je mets de cĂ´tĂ© tous les reproches que j’aurais Ă vous faire. Mettre, laisser une chose, une personne de cĂ´tĂ©, Abandonner, au moins pour un temps, une chose, une personne, nĂ©gliger de s’en occuper. J’ai laissĂ© mon travail de cĂ´tĂ© pour venir ici. Peut-on laisser de cĂ´tĂ© un si bon officier? De cĂ´tĂ© et d’autre, De divers cĂ´tĂ©s. COTE, ou COTTE, s. f. [L’Acad. met le premier, et avertit que l’o est bref.] Marque numĂ©rale, dont on se sert pour mettre en ordre les pièces d’un procès. Ces pièces sont sous la cote A, la cote B, etc. ? Cote mal taillĂ©e; acomodement oĂą chacun des intĂ©ressĂ©s cède quelque chĂ´se de ses prĂ©tentions. CĂ´TE, s. f. [1re lon., 2ee muet.] 1°. Os courbe et plat, qui tient Ă l’Épine du dĂ´s: « Il s’est froissĂ© une cĂ´te: « CĂ´te de boeuf, de cheval, de baleine. = 2°. Par extension, on dit, cĂ´te de melon, de citrouille, etc. « Les cĂ´tes d’un vaisseau, les pièces qui sont jointes Ă la quille. = 3°. Le penchant d’une montagne, d’une colline: CĂ´te rude; cĂ´te agrĂ©able, fertile. Coteau en est le diminutif. = Ă ~ mi-cĂ´te: « Maison bâtie Ă mi-cĂ´te. ? Richelet met Ă demi-cĂ´tes, qui ne vaut rien. = 4°. Rivages de la mer. « CĂ´te pleine d’Ă©cueuils. Les cĂ´tes de France, d’Angleterre, etc.   On dit, proverbialement, que nous sommes tous de la cĂ´te d’Adam; et d’un homme qui s’en fait acroire sur sa noblesse, qu’il se croĂ®t issu de la cĂ´te de St. Louis. ? Serrer les cĂ´tes Ă quelqu’un, le serrer de près, le presser vivement pour l’obliger Ă quelque chĂ´se; lui mesurer les cĂ´tes, le battre Ă coups de bâtons, nerfs de boeuf, etc. Lui rompre les cĂ´tes, le batre Ă outrance. Ces deux derniers sont populaires. ? On lui compterait les cĂ´tes, se dit d’un cheval ou d’un homme extrĂ©mement maigre.   CĂ´te-Ă -cĂ´te, adv. Ă€~ cĂ´tĂ© l’un de l’aĂ»tre.   Je songeois cette nuit que de mal consumĂ©,   CĂ´te-Ă -cĂ´te d’un pauvre on m’avoit inhumĂ©.       Patris. CĂ´TÉ, s. m. [1re lon. 2e Ă© fer.] La partie droite ou gauche de l’animal: le cĂ´tĂ© droit, le cĂ´tĂ© gauche: ĂŞtre couchĂ© sur le cĂ´tĂ©; se mettre les mains sur les cĂ´tĂ©s. Il a, il porte l’Ă©pĂ©e au cĂ´tĂ©; du cĂ´tĂ© de l’Ă©pĂ©e, etc. = Il se dit aussi des chĂ´ses. De ce cĂ´tĂ© lĂ : ataquer une place du cĂ´tĂ© le plus foible. De quel cĂ´tĂ© vient le vent? Tourner une afaire de tous les cĂ´tĂ©s. « L’aveuglement l’entraĂ®nait au bord du prĂ©cipice: la crainte, qui marche Ă cĂ´tĂ© du crime, l’arrĂŞtoit. = CĂ´tĂ©, parti: Le cĂ´tĂ© le plus juste, le bon cĂ´tĂ©: « Tous ceux qui Ă©toient de son cĂ´tĂ©. « De quel cĂ´tĂ© ĂŞtes vous? etc.   À~ cĂ´tĂ©, adv. ou prĂ©p. rĂ©git de. « À~ cĂ´tĂ© de vous, de lui. Il s’emploie aussi adverbialement et sans rĂ©gime. « Être, marcher Ă cĂ´tĂ©, passer Ă cĂ´tĂ©, prendre un peu Ă cĂ´tĂ©. = Doner Ă cĂ´tĂ©, s’Ă©loigner du but.   De cĂ´tĂ©, par cĂ´tĂ©, adv. sans rĂ©gime: « Aler, marcher de cĂ´tĂ©, par cĂ´tĂ©; regarder de cĂ´tĂ©. ? Ils deviènent prĂ©positions, quand on y insère l’article: du cĂ´tĂ© de la place; par le cĂ´tĂ© de l’ Église, de tous les cĂ´tĂ©s de la salle. = Fig. regarder de cĂ´tĂ©; avec dedain, ou avec colère. Mettre une chĂ´se de cĂ´tĂ©, la mettre en rĂ©serve, et en dĂ©rober la conaissance aux aĂ»tres. = Mettre ou laisser de cĂ´tĂ©; c’est aussi, oublier ou omettre: l’Auteur anonyme laisse de cĂ´tĂ© tout ce qui s’apèle doctrine musicale. Journ. de Litt. « Il n’a pas laissĂ© de cĂ´tĂ© ce qui concerne les difĂ©rentes~ espèces d’air fixe. L’Ab. Royou. « Il a mis de cĂ´tĂ© tout ce que cette science renferme de dificultĂ©s. Id. ? Laisser Ă part est plus noble: mettre ou laisser de cĂ´tĂ© est plus familier.   Être sur le cĂ´tĂ©, n’avoir plus le mĂŞme crĂ©dit, ĂŞtre presque disgraciĂ©. Mde. de SĂ©vignĂ© l’emploie au propre et au figurĂ© tout-Ă -la-fois. « Parlons de sa goutte et de sa fièvre (du Chevalier de Grignan)… c’est un grand malheur, qu’un tel homme soit sur le cĂ´tĂ©. ? Ne savoir de quel cĂ´tĂ© se touner, ĂŞtre embarrassĂ© pour vivre, pour rĂ©ussir dans une afaire. ? Voir de quel cĂ´tĂ© vient le vent, examiner en quel Ă©tat sont les afaires, pour prendre son parti. ? ĂŠtre du cĂ´tĂ© gauche, bâtard. ? Se tenir les cĂ´tĂ©s (l’Acad. ajoute, de rire, ce qu’on n’ajoute pas ordinairement), rire Ă gorge dĂ©ployĂ©e. « L’HĂ´te et l’HĂ´tesse Ă©clatèrent de rire, et se tinrent long-temps les cĂ´tĂ©s. Volt. « Elles se tiènent toutes les cĂ´tĂ©s, et font des Ă©clats immodĂ©rĂ©s. Th. d’Éduc.