APERTISE (a-pèr-ti-z’) s. f.Preuve d’adresse, de force, de courage. Montant chevaux à poil et faisant autres apertises que jeunes filles n’ont point accoutumé à faire [VOLT., M?urs, 80] HISTORIQUEXIVe s. En chasses de bois se deportoit [Dagobert] assiduelment, en apertisses et en legiereté de cors estoit moult aüsés [, Chr. de St-Denis, dans DU CANGE, apparentia] XVe s. Ces quatre se tinrent vaillamment plus de demie heure et y firent de grandes apperties d’armes [FROISS., II, II, 229] Et là y eut plusieurs belles bacheleries et appertises d’armes faites [ID., I, I, 69] Un homme estoit à Paris qui faisoit plusieurs apertises sur cordes tendues hault en l’air [CHRIST. DE PISAN, Charles V, III. 10] Voyant les peres et les meres prendre grand plaisir à voir leurs enfans jouer et faire souplesses et appertises [LOUIS XI, Nouv. C] XVIe s. Par vous seront faictes apertises d’armes non encore veues de nostre memoire [RAB., Pant. IV, 39] ÉTYMOLOGIEAnc. franç. apert, ouvert, manifeste, d’où apertise, signifiant chose manifeste, et, de là, exploit, prouesse. Émile Littré’s Dictionnaire de la langue française © 1872-1877apertise Apertise, fem. penac. Est dexterité, addresse, prouësse, haut fait militaire, fait d’armes, Egregia facinora militaria, Liu. lib. 23. Ce mot est ainsi prins, parce qu’à celuy qui n’ignore rien d’aucun art, discipline et exercice, rien ne luy en est clos, ains luy est le tout ouvert cogneu et en main: on l’approprie aux faits militaires: mais rien n’empesche que le mesme mot ne se puisse employer és autres Arts, disciplines et exercices.