abrégé n.m. 1. Forme réduite d’un texte plus long : Les journalistes ont eu un abrégé de son discours digest, résumé2. Ouvrage contenant le résumé d’une science, d’une technique : Un abrégé de grammaire précis, sommaireEn abrégé, en peu de mots ; en employant des abréviations : Voilà, en abrégé, ce qu’elle nous a dit pour résumer ; brièvement, sommairement sous forme d’abréviationMaxipoche 2014 © Larousse 2013ABRÉGÉ (a-bré-jé) s. m.1° Réduction d’un plus grand ouvrage en un plus petit. C’était un abrégé de toute la loi [BOSSUET, Hist. II, 3] Voulez-vous, disait saint Grégoire, pape, un abrégé de la règle de saint Benoît ? considérez sa vie ; et voulez-vous, ajoutait le même pontife, un précis de la vie de saint Benoît, considérez sa règle [BOURD., Pens. t. III, p. 403] 2° Par analogie. Image en raccourci. Le peuple juif est un abrégé symbolique de la race humaine [CHATEAUB., Génie, II, VI, 2] Ce c?ur est l’abrégé de tous les mystères [BOSSUET, Jean, 3] La science du salut, science suréminente, l’abrégé de toutes les sciences [BOURD., Pens. t. III, p. 229] Ce sacrement incompréhensible, ineffable, l’abrégé de toutes les merveilles du Seigneur [ID., ib. p. 386] 3° En abrégé, en peu de paroles. Je ne dis ces choses qu’en abrégé ; elles sont assez expliquées ailleurs [BOSSUET, Relat.] Elle renferme en abrégé toute la doctrine [ID., Thér. 3] La suite de la religion mise en abrégé devant vos yeux [ID., Hist. II, 13] Voilà en abrégé les principes de dénoûment pour les passages des Pères [ID., S. Écrit.] Ce canon contient en abrégé toutes les raisons [ID., Lett. abb. 554] C’est faire en abrégé votre panégyrique [MOL., l’Étourdi, II, 14] 4° En abrégé, par abrégé, par abréviation. Écrivez ce mot en abrégé. 5° Musique. Mécanisme qui dans l’orgue transmet le mouvement des touches du clavier. SYNONYMEABRÉGÉ, SOMMAIRE, ÉPITOMÉ, PRÉCIS, RÉSUMÉ. L’abrégé est un ouvrage, mais la réduction d’un plus grand à un moindre volume. Le sommaire n’est point un ouvrage ; il ne fait simplement qu’indiquer en peu de mots les principales choses contenues dans l’ouvrage ; on le place ordinairement à la tête de chaque chapitre ou division, pour permettre à l’esprit d’embrasser l’ensemble de ce qui va être détaillé. L’épitomé est, ainsi que l’abrégé, un ouvrage, mais plus succinct : ce mot d’ailleurs est purement grec, et n’est employé que pour le titre de certains ouvrages, GUIZOT., Le précis se distingue par sa rigueur ; il signifie un abrégé dans lequel ne se trouve rien de superflu ; l’abrégé est court ; mais le précis est substantiel. Aussi peut-on dire : j’ai fait l’abrégé et le précis de ce livre. Le résumé est un abrégé, non pas séparé de l’ouvrage, mais mis à la fin en guise de conclusion ; c’est, pour la place, l’opposé du sommaire ; c’est encore une sorte d’abrégé destiné seulement à rappeler ce qu’on sait, à revoir rapidement ce dont on a besoin de se ressouvenir, LAFAYE. ÉTYMOLOGIEAbréger. SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIREABRÉGÉ, s. m. Ajoutez : 5° Se disait chez les protestants, sous le régime de l’édit de Nantes, d’un nombre restreint de membres de l’assemblée politique, délégués par elle avec le consentement du roi pour continuer à siéger après sa dissolution et veiller à l’exécution de ses décisions ou des promesses de la cour [ANQUEZ, Hist. des assembl. polit. des réf. de Fr. p. 78, 79, 173] HISTORIQUEXIVe s. Aubris Bernars a baillé son abregié de ses despens contre Aubin Chiffet (1348) [VARIN, Archives administr. de la ville de Reims, t. II, 2e part. p. 1177] Émile Littré’s Dictionnaire de la langue française © 1872-1877abrégé ABRÉGÉ. n. m. Écrit ou discours dans lequel on rend d’une manière succincte ce qui est ou ce qui pourrait être plus développé. Mézeray a fait lui-même un abrégé de sa grande Histoire de France. On a réduit toute cette science en abrégé; on en a fait un abrégé. Indiquez-moi un bon abrégé d’astronomie. Voici l’abrégé de sa vie. Par analogie, L’homme offre un abrégé des merveilles de l’univers. Par extension, il signifie aussi les Points essentiels d’une proposition, d’une réclamation, etc. Donnez-moi un abrégé de votre affaire. EN ABRÉGÉ, loc. adv. Sommairement, en peu de paroles. Contez-moi la chose en abrégé. Il signifie aussi Par abréviation. Écrivez ce mot en abrégé. ABRÉGÉ, ÉE, adj. [2e. et 3e. é fer. long au fém. devant l’e muet. On écrivait autrefois Abbrégé. avec deux b.] Accourci, resserré. L’Acad. ne met pas ce mot. ? La place naturelle de cet adj. est après le subst. qu’il modifie: « Relation abrégée, chemin abrégé pour aller à la gloire. ABRÉGÉ, s. m. [2e. et 3e. é fer. bref.] Raccourci d’un Livre, d’une Histoire, etc. Faire un abrégé de… Mettre par abrégé, en abrégé. En abrégé, adv. En peu de mots, de lignes, de pages.
abrégé
abrégé n.m. 1. Forme réduite d’un texte plus long : Les journalistes ont eu un abrégé de son discours digest, résumé2. Ouvrage contenant le résumé d’une science, d’une technique : Un abrégé de grammaire précis, sommaireEn abrégé, en peu de mots ; en employant des abréviations : Voilà, en abrégé, ce qu’elle nous a dit pour résumer ; brièvement, sommairement sous forme d’abréviationMaxipoche 2014 © Larousse 2013ABRÉGÉ (a-bré-jé) s. m.1° Réduction d’un plus grand ouvrage en un plus petit. C’était un abrégé de toute la loi [BOSSUET, Hist. II, 3] Voulez-vous, disait saint Grégoire, pape, un abrégé de la règle de saint Benoît ? considérez sa vie ; et voulez-vous, ajoutait le même pontife, un précis de la vie de saint Benoît, considérez sa règle [BOURD., Pens. t. III, p. 403] 2° Par analogie. Image en raccourci. Le peuple juif est un abrégé symbolique de la race humaine [CHATEAUB., Génie, II, VI, 2] Ce c?ur est l’abrégé de tous les mystères [BOSSUET, Jean, 3] La science du salut, science suréminente, l’abrégé de toutes les sciences [BOURD., Pens. t. III, p. 229] Ce sacrement incompréhensible, ineffable, l’abrégé de toutes les merveilles du Seigneur [ID., ib. p. 386] 3° En abrégé, en peu de paroles. Je ne dis ces choses qu’en abrégé ; elles sont assez expliquées ailleurs [BOSSUET, Relat.] Elle renferme en abrégé toute la doctrine [ID., Thér. 3] La suite de la religion mise en abrégé devant vos yeux [ID., Hist. II, 13] Voilà en abrégé les principes de dénoûment pour les passages des Pères [ID., S. Écrit.] Ce canon contient en abrégé toutes les raisons [ID., Lett. abb. 554] C’est faire en abrégé votre panégyrique [MOL., l’Étourdi, II, 14] 4° En abrégé, par abrégé, par abréviation. Écrivez ce mot en abrégé. 5° Musique. Mécanisme qui dans l’orgue transmet le mouvement des touches du clavier. SYNONYMEABRÉGÉ, SOMMAIRE, ÉPITOMÉ, PRÉCIS, RÉSUMÉ. L’abrégé est un ouvrage, mais la réduction d’un plus grand à un moindre volume. Le sommaire n’est point un ouvrage ; il ne fait simplement qu’indiquer en peu de mots les principales choses contenues dans l’ouvrage ; on le place ordinairement à la tête de chaque chapitre ou division, pour permettre à l’esprit d’embrasser l’ensemble de ce qui va être détaillé. L’épitomé est, ainsi que l’abrégé, un ouvrage, mais plus succinct : ce mot d’ailleurs est purement grec, et n’est employé que pour le titre de certains ouvrages, GUIZOT., Le précis se distingue par sa rigueur ; il signifie un abrégé dans lequel ne se trouve rien de superflu ; l’abrégé est court ; mais le précis est substantiel. Aussi peut-on dire : j’ai fait l’abrégé et le précis de ce livre. Le résumé est un abrégé, non pas séparé de l’ouvrage, mais mis à la fin en guise de conclusion ; c’est, pour la place, l’opposé du sommaire ; c’est encore une sorte d’abrégé destiné seulement à rappeler ce qu’on sait, à revoir rapidement ce dont on a besoin de se ressouvenir, LAFAYE. ÉTYMOLOGIEAbréger. SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIREABRÉGÉ, s. m. Ajoutez : 5° Se disait chez les protestants, sous le régime de l’édit de Nantes, d’un nombre restreint de membres de l’assemblée politique, délégués par elle avec le consentement du roi pour continuer à siéger après sa dissolution et veiller à l’exécution de ses décisions ou des promesses de la cour [ANQUEZ, Hist. des assembl. polit. des réf. de Fr. p. 78, 79, 173] HISTORIQUEXIVe s. Aubris Bernars a baillé son abregié de ses despens contre Aubin Chiffet (1348) [VARIN, Archives administr. de la ville de Reims, t. II, 2e part. p. 1177] Émile Littré’s Dictionnaire de la langue française © 1872-1877abrégé ABRÉGÉ. n. m. Écrit ou discours dans lequel on rend d’une manière succincte ce qui est ou ce qui pourrait être plus développé. Mézeray a fait lui-même un abrégé de sa grande Histoire de France. On a réduit toute cette science en abrégé; on en a fait un abrégé. Indiquez-moi un bon abrégé d’astronomie. Voici l’abrégé de sa vie. Par analogie, L’homme offre un abrégé des merveilles de l’univers. Par extension, il signifie aussi les Points essentiels d’une proposition, d’une réclamation, etc. Donnez-moi un abrégé de votre affaire. EN ABRÉGÉ, loc. adv. Sommairement, en peu de paroles. Contez-moi la chose en abrégé. Il signifie aussi Par abréviation. Écrivez ce mot en abrégé. ABRÉGÉ, ÉE, adj. [2e. et 3e. é fer. long au fém. devant l’e muet. On écrivait autrefois Abbrégé. avec deux b.] Accourci, resserré. L’Acad. ne met pas ce mot. ? La place naturelle de cet adj. est après le subst. qu’il modifie: « Relation abrégée, chemin abrégé pour aller à la gloire. ABRÉGÉ, s. m. [2e. et 3e. é fer. bref.] Raccourci d’un Livre, d’une Histoire, etc. Faire un abrégé de… Mettre par abrégé, en abrégé. En abrégé, adv. En peu de mots, de lignes, de pages.
abrège
abréger v.t. [ du lat. brevis, bref ] 1. Diminuer la durée de : La maladie a abrégé sa carrière écourter ; prolonger2. Diminuer la longueur d’un texte, d’un récit : Abréger un compte rendu raccourcir ; développer3. Raccourcir un mot par suppression d’une partie des lettres ou des syllabes : On abrège couramment « télévision » en « tél頻.Maxipoche 2014 © Larousse 2013ABRÉGER (a-bré-jé. L’é se prononce è quand il est suivi d’une voyelle muette : j’a-brè-ge) v. a.1° Rendre bref, réduire à une moindre étendue, à une moindre longueur. Abréger le temps. Éclaircir et abréger le discours. Abréger une narration. Voulant abréger son humiliation. C’est un bienfait de Dieu d’avoir abrégé les tentations avec les jours de Madame [BOSSUET, Duch. d’Orl.] On croit qu’il expose les troupes : il les ménage en abrégeant le temps des périls par la vigueur des attaques [ID., L. de Bourbon.] Les plaisirs pris sans modération abrègent plus les jours des hommes que les remèdes ne peuvent les prolonger [FÉN., Tél. XVII] Cours par un prompt trépas abréger ton supplice [RAC., Mithr. II, 6] Mais aussitôt ma main, à moi seule funeste, D’une infidèle vie abrégera le reste [ID., Andr. IV, 1] Je la voyais bientôt, abrégeant son absence, revenir empressée [DUCIS, Oth. I, 5] Le cardinal de Richelieu avait abrégé ses jours par les inquiétudes qui le dévorèrent [VOLT., M?urs, 177] 2° Faire un abrégé. Cet auteur a abrégé lui-même son livre. 3° Faire paraître moins long. La conversation abrége le chemin. 4° Faire brève une syllabe. Quelques personnes abrégent l’o dans rôti, et disent roti. 5° V. n. Chemin qui abrége. 6° Faire court, s’exprimer en peu de mots. En abrégeant. Abrégeons. J’abrége et je poursuis. Pour abréger, la chose s’exécute [LA FONT., Rich.] 7° S’abréger, v. réfl. Devenir plus court. La vie, déjà si courte, s’abrége souvent par les excès de tout genre. HISTORIQUEXIIe s. Ne ne porreit mis cors soffrir Travail ne peine ne labor ; Kar dès or s’abregent mi jor ; Molt me vois mais afebleiant [BENOIT, II, 8223] XIIIe s. Ains voil [je veux] ma parole abregier Por vos oreilles alegier [, la Rose, 19671] Je ne puis souffrir à abregier le plain service qu’on tient de moi [BEAUM., XXVIII, 7] S’aucuns abrege le fief qui est tenu de li [ID., XLV, 25] Se il viaut [veut] son plait abregier [, Ass. de Jerus. I, 237] XIVe s. Ils lui dirent qu’il abregeast ses paroles [, le Menagier, I, 9] XVe s. Temps sans honneur et sans vray jugement, Aage en tristour, qui abrege la vie [E. DESCHAMPS, Temps présent.] Elle [m’amie] m’a dit que je boy trop souvent Et que cela m’abregeroit la vie [BASSEL., 31] N’abregeons point nostre vie Par trop nous atedier [ID., 46] On dit que ses ans il [le buveur] abbrege [ID., 38] Avancezvous, prenez votre robe, abregez-vous [hâtez-vous] ; qu’il ne vous trouve ici, car vous seriez mort et moi aussi [LOUIS XI, Nouv. 34] Pour abreger [bref] [ID., ib. 75] XVIe s. Le ciel m’a esté si benin et si favorable que d’abrevier un long martyre [YVER, 592] Il vouloit bien abreger son chemin et passer par lieux bien habités [AMYOT, Ant. 52] Notaires, c’est à dire ecrivains qui par notes et lettres abregées figurent toute une sentence [ID., Caton d’Ut. 35] ÉTYMOLOGIEProvenç. et espagn. abreviar ; ital. abbreviare ; bas-lat. abbreviare ; de ad, indiquant la direction de l’action, et brevis, bref (voy. BREF). Émile Littré’s Dictionnaire de la langue française © 1872-1877abréger ABRÉGER. v. tr. Rendre plus court. Ses débauches, ses chagrins abrégèrent sa vie. La méthode qu’il a pour enseigner le latin abrège de beaucoup le temps des études. Abréger une narration, un discours. Abréger un délai. Il s’emploie quelquefois absolument. Vous êtes trop long, abrégez. Prenez ce chemin, il abrège. Il signifie encore Faire paraître moins long. La conversation abrège le chemin. Rien n’abrège le temps comme le travail. ABRÉGER, v. a. [Abrégé, 2e. et 3e. é fer. bref.] Rendre plus court. Ordinairement ce verbe n’a que le régime direct: (l’accusatif) abréger une narration. Quelquefois pourtant il a pour 2e. régime le datif: « ses débauches lui abrégerent la vie; ce fut une des causes qui lui abrégerent ses jours. Marsolier. Il devoit retrancher lui, et dire simplement, qui abrégérent ses jours. Car lui et ses dans la même phrase forment un pléonasme, une répétition d’idées. En effet, puisqu’il lui abrégea les jours ou la vie, il est bien clair que ce n’est pas la vie ou les jours d’un aûtre. C’est comme qui dirait, et comme disent certains: j’ai mal à ma jambe, au lieu de, à la jambe. = On dit aussi, avec ce 2e. régime: « vous lui avez abrégé la besogne, par la méthode que vous lui avez aprise, etc. etc. ABRÉGER, neut. sans régime. Pour abréger, je me borne à vous dire, etc. J’abrége pour ne pas lasser votre patience. * Rem. Boileau dit: ? Enfin pour abréger un si plaisant prodige: l’éllipse est un peu trop forte, même en vers. On n’abrége pas un prodige: on ne peut abréger que la narration qu’on en fait. Dict. Grammat.