abjuration

abjuration n.f. Action d’abjurer sa foi, de renoncer à une opinion apostasie, reniementMaxipoche 2014 © Larousse 2013ABJURATION (ab-ju-ra-sion) s. f.Action d’abjurer, se dit et de celui qui abjure et de la chose abjurée. L’abjuration de Henri IV. L’abjuration du calvinisme par ce prince. L’abjuration du christianisme par Porphyre. L’abjuration qu’il fit de ses plus chères amitiés. L’abjuration de ses anciens principes lui a fait le plus grand tort. Faire abjuration, se dit d’une cérémonie publique par laquelle on quitte sa religion et on entre dans le sein du catholicisme. Elle fit abjuration au couvent de la Visitation [J. J. ROUSS., Conf. I I] REMARQUEOn a prétendu qu’il ne pouvait y avoir abjuration que dans le sein du christianisme, c’est-à-dire que le mot ne s’employait que pour exprimer l’action de passer d’une secte chrétienne dissidente dans le sein du catholicisme. Cela n’est pas fondé. Abjuration ne comporte rien d’aussi précis ; et on peut dire en parlant d’un juif : l’abjuration du judaïsme. HISTORIQUEXVe s. Abjuration est un serrement que home ou feme prennent, quant ils ont commise felonie, et fui à l’Eglise pour tuition de leurs vies, eslisant plustost perpetuel banissement que à ester à la loi [DU CANGE, abjuratio.] XVIe s. Ce fut là où les jesuites dresserent la forme d’abjuration que nous avons alleguée [D’AUB., Hist. II, 484] ÉTYMOLOGIEAbjuratio, de abjurare, abjurer (voy. ABJURER). Émile Littré’s Dictionnaire de la langue française © 1872-1877abjuration ABJURATION. n. f. Action d’abjurer. Abjuration publique, solennelle. Abjuration de l’hérésie. Recevoir l’abjuration de quelqu’un. Il a fait abjuration de ses erreurs. Cette abjuration de ses anciens principes lui a fait beaucoup d’ennemis. Dictionnaire de L’Académie française 8th Edition © 1932-5abjuration ABJURATION, s. f. [Abjura-cion, tout bref: ti a le son de ci: cion est d’une seule syll. en prose, et de deux en vers, ci-on.] Action par laquelle on renonce à une mauvaise Religion. = Ce mot a un sens tantôt actif, tantôt passif; il se dit et de celui qui abjûre, il a fait son abjuration, et de l’erreur qui est abjurée;l’abjuration de l’hérésie.    Rem. L’emploi du verbe est plus étendu que celui du subst. Abjurer n’est point restreint aux matières de Religion. On dit: « il a abjuré la Poësie. Scarr. Il a abjuré tout sentiment de pudeur et de vertu. Patru. Mais abjuration n’est d’usage que pour exprimer la renonciation solemnelle à une erreur, à une hérésie; et l’on ne diroit pas d’un Poëte, son abjuration de la Poësie, ni d’une femme, son abjuration de la pudeur.