abjections

abjection n.f. [ lat. abjectio, rejet ] Abaissement moral qui entraîne le mépris des autres : La délation est une abjection ignominie, infamie ; noblesseMaxipoche 2014 © Larousse 2013abjection (ab??ksj??) nom féminin ce qui est abject et méprisable l’abjection de la conduite de qqn Kernerman English Multilingual Dictionary © 2006-2013 K Dictionaries Ltd.ABJECTION (ab-jèk-sion) s. f.1° État abject. Tomber dans l’abjection. Il vécut dans la débauche et l’abjection. L’abjection des sentiments. Pour abaisser notre orgueil et relever notre abjection. On ne remarque chez cette nation [espagnole] aucun de ces tours de phrase qui annoncent l’abjection des pensées [CHATEAUB., Abenc. 165] 2° Terme de dévotion. Humiliation profonde devant Dieu. Une abjection volontaire et une entière abnégation des honneurs. 3° En style de l’Écriture, rebut. L’opprobre des hommes et l’abjection du peuple. SYNONYMEABJECTION, BASSESSE. Signification commune, défaut d’élévation. La nature a placé des êtres dans l’élévation et d’autres dans la bassesse ; mais elle ne place personne dans l’abjection : l’homme s’y jette de son choix ou y est plongé par la dureté d’autrui, GUIZOT., En effet bassesse exprime un état où l’on est, et abjection un état où l’on a été jeté. La bassesse, quoique aussi grande que l’abjection, n’excite pas autant de mépris. Dans la bassesse on est au plus bas degré, dans l’abjection on inspire la répugnance et le dégoût. Dans la bassesse du langage et des sentiments, il y a manque de dignité ; dans l’abjection, il y a quelque chose d’ignominieux qui repousse, LAFAYE. ÉTYMOLOGIEProvenç. abjectio ; ital. abbiezzione ; de abjectione, de abjectus (voy. ABJECT). Émile Littré’s Dictionnaire de la langue française © 1872-1877abjection ABJECTION. n. f. État d’abaissement qui attire le mépris de tous. Vivre dans l’abjection. Il s’est relevé de l’abjection, de l’état d’abjection où il était tombé. Il se dit également de Choses basses et méprisables. L’abjection de ses sentiments et de ses moeurs. L’abjection de sa conduite, de son langage. Il signifie Objet de rebut, dans cette phrase de l’Écriture sainte : L’opprobre des hommes et l’abjection du peuple. ABJECTION, s. f. [Abjèk-cion, bref, 2e. è moy. ti a le son de ci, et cion ne fait qu’une syllabe en prose: il en fait deux en vers;] État de mépris où est une persone. « Il vit dans une grande abjection. ? « Il est tombé dans une telle abjection que, etc. Acad.    ABJECTION, Bassesse, (synon.) Avec le mot état, avec lequel ils se combinent souvent, le 1er. précède, le 2e. suit: état d’ abjection; bassesse d’état. L’abjection se trouve dans l’obscurité où nous nous envelopons de notre propre mouvement; la bassesse dans le peu de naissance, de mérite, de fortune, de condition. « La piété diminuë les amertumes de l’état d’abjection: la stupidité empêche de sentir tous les désagrémens de la bassesse de l’état. GIR. Synon.    Rem. Ce mot a été long-tems rélégué chez les Ascétiques, mais depuis peu de bons Ecrivains l’ont employé, et l’Acad. n’en borne point l’usage. « Ce n’est pas dans la prospérité ni dans l’élévation qu’on a besoin de l’aimer, (la vertu) c’est dans l’abjection et l’infortune. D’Alembert. On voit par cette phrase et celle de l’Acad. citée plus haut, qu’abjection n’est pas toujours ni volontaire, ni une vertu, et que la définition de l’Ab. Girard n’est pas exacte. Sa phrase même le prouve: « La piété diminuë les amertumes de l’état d’abjection.