abeille ABEILLE. n. f. Insecte hyménoptère qui vit en essaim et qui produit la cire et le miel. Abeilles sauvages, domestiques. Mère abeille ou Abeille mère. Abeille ouvrière. Essaim d’abeilles. Ruche d’abeilles. Dictionnaire de L’Académie française 8th Edition © 1932-5abeille Abeille, f. penac. Est une espece de beste volatile du genre des Insectes, fort legere, d’aigre picquon, car de la picqueure de son aiguillon la chair s’en enleve tout autour, le propre de laquelle est faire le miel et la cire, pour laquelle raison nous l’appelons aussi mousche à miel. Apes, Lequel nom Latin luy est donné par ce qu’elle naist sans pieds. Mais ce mot François vient du Latin diminutif, Apicula, quoy qu’il ne soit diminutif en nostre langue, et ce par syncope de la voyelle v. mutation de c. en l, et de la muette p en sa moyenne b, duquel adoucissement des muettes dures en leurs moyennes, les François et Espagnols usent communément quand ils tirent leurs mots du Latin. Et par ce que cy apres cette ditte mutation et adoucissement seront marquez en mainte diction, afin qu’il ne le faille repeter ailleurs; il convient noter que c, p, et t, sont de prolation roide, aspre et forte: mais g, b, et d, leurs moyennes sont de prolation molle et douce, laquelle nous et les Espagnols suyvons presque ordinairement és mots extraits du Latin, ce que l’Italien ne fait pas, car prenant d’iceluy Latin, il retient lesdittes muettes de fort et rude son. ABEILLE, s. f. [Abè-glie, mouillez les deux ll à l’italienne, 2e. è moy. et bref; 3e. e muet.] Mouche à miel: « essaim d’abeilles, ruche d’abeilles.
abeilles
abeille n.f. [ prov. abelha, lat. apicula, dimin. de apis ] Insecte social que l’on élève dans une ruche pour récolter le miel et la cire qu’il produit : Un essaim d’abeilles.Maxipoche 2014 © Larousse 2013ABEILLE (a-bè-ll’ ; ll mouillées) s. f.Insecte qui produit le miel et la cire, et qui appartient au genre des insectes hyménoptères. Un essaim d’abeilles se compose d’une femelle, de mâles et de neutres ou ouvrières ; les femelles et les neutres sont armés d’un aiguillon long d’environ deux lignes. L’aiguillon de l’abeille reste presque toujours dans la piqûre, si l’insecte a été chassé brusquement. L’abeille recueille le miel dans les fleurs. Comme on voit les frelons, troupe lâche et stérile, Aller piller le miel que l’abeille distille [BOILEAU, Sat. I] Les lieux où croît l’encens, où murmure l’abeille [DUCIS, Abuf. I, 5] Je suis chose légère et semblable aux abeilles, A qui le bon Platon compare nos merveilles [LA FONT., Ép. à Huet.] Et semblable à l’abeille en nos jardins éclose, De différentes fleurs j’assemble et je compose Le miel que je produis [J. B. ROUSS., Ode au C. de Luc.] Le ruisseau n’apprend pas à couler dans sa pente, L’aigle à fendre les airs d’une aile indépendante, L’abeille à composer son miel [LAMART., Nouv. méd. V] Et que mes doux regards soient suspendus au tien, Comme l’abeille avide aux feuilles de la rose [ID., ib. X] La reine des abeilles. Autrefois on croyait que c’était un roi. Jusqu’au son de sa voix [de Louis XIV] et à l’adresse et à la grâce naturelle et majestueuse de toute sa personne le faisaient distinguer jusqu’à sa mort comme le roi des abeilles [SAINT-SIMON, 406, 68] Le manteau impérial et les armoiries de Napoléon étaient semées d’abeilles d’or. Aussi a-t-on dit quelquefois les abeilles pour l’Empire. Constellation australe qu’on nomme aussi Mouche indienne. HISTORIQUEXIIIe s. Et se il trovent aucun emblant ées (abeilles) en la forest, cil qui i seront trové feront au seigneur soixante sols d’amende [DU CANGE, apicularii] Il m’avironnerent aussi comme es [, Psautier, f. 143] XVe s. Le suppliant et Colin trouverent une bezanne [ruche] d’abeulles, la levèrent et en prirent tout le couppeau et le miel de dedans [DU CANGE, besana.] Une multitude d’avilles, ce sont mouches qui font la cire et le miel [ID., avillarium.] XVIe s. Les ruches sont pleines quand les abeilles chassent opiniastrement de leurs ruches les freslons ou abeillauds [OL. DE SERRES, 447] Les abeilles ou avettes, les guespes, les freslons [PARÉ, 23, 34] Ainsi qu’au mois d’avril, on voit de fleur en fleur, De jardin en jardin, l’ingénieuse abeille Voleter et piller une moisson vermeille [RONS., Sonn. à des Caurres.] ÉTYMOLOGIEBerry, avette ; picard, ès, eps ; provenç. abelha ; espagn. abeja ; ital. ape. L’ital. ape, l’anc. franç. ée, le picard ès, eps viennent de apis ; le berry vient d’un diminutif en ette, apette ou avette ; le français, le provenç. et l’espagn. d’un diminutif apicula. Dès les premiers temps du bas-latin, on trouve une tendance à substituer le b au p du mot primitif ; par ex. De furtis abium, Lex Sal. LASPEYRES, p. 26. Émile Littré’s Dictionnaire de la langue française © 1872-1877abeille ABEILLE. n. f. Insecte hyménoptère qui vit en essaim et qui produit la cire et le miel. Abeilles sauvages, domestiques. Mère abeille ou Abeille mère. Abeille ouvrière. Essaim d’abeilles. Ruche d’abeilles. Dictionnaire de L’Académie française 8th Edition © 1932-5abeille Abeille, f. penac. Est une espece de beste volatile du genre des Insectes, fort legere, d’aigre picquon, car de la picqueure de son aiguillon la chair s’en enleve tout autour, le propre de laquelle est faire le miel et la cire, pour laquelle raison nous l’appelons aussi mousche à miel. Apes, Lequel nom Latin luy est donné par ce qu’elle naist sans pieds. Mais ce mot François vient du Latin diminutif, Apicula, quoy qu’il ne soit diminutif en nostre langue, et ce par syncope de la voyelle v. mutation de c. en l, et de la muette p en sa moyenne b, duquel adoucissement des muettes dures en leurs moyennes, les François et Espagnols usent communément quand ils tirent leurs mots du Latin. Et par ce que cy apres cette ditte mutation et adoucissement seront marquez en mainte diction, afin qu’il ne le faille repeter ailleurs; il convient noter que c, p, et t, sont de prolation roide, aspre et forte: mais g, b, et d, leurs moyennes sont de prolation molle et douce, laquelle nous et les Espagnols suyvons presque ordinairement és mots extraits du Latin, ce que l’Italien ne fait pas, car prenant d’iceluy Latin, il retient lesdittes muettes de fort et rude son. ABEILLE, s. f. [Abè-glie, mouillez les deux ll à l’italienne, 2e. è moy. et bref; 3e. e muet.] Mouche à miel: « essaim d’abeilles, ruche d’abeilles.