caquet n.m. [ onomat. ] 1. Cri, gloussement de la poule qui va pondre ou qui a pondu.2. Vieilli Bavardage indiscret : Les caquets d’une commère caquetageRabattre le caquet à ou de qqn, le faire taire ; le remettre à sa place.Maxipoche 2014 © Larousse 2013caquet (kak?) nom masculin faire taire qqn Ma remarque lui a rabaissé le caquet. Kernerman English Multilingual Dictionary © 2006-2013 K Dictionaries Ltd.CAQUET (ka-kè ; le t ne se lie pas dans la conversation ; au pluriel l’s se lie : des ka-kè-z insipides ; caquets rime avec traits, procès, jamais, paix) s. m.1° Au propre, le cri de la poule qui pond. 2° Fig. Babil haut et bruyant, et aussi babil de jactance. C’est un ignorant, un poltron, qui n’a que du caquet…. Si j’eusse étudié…. Une cornette au col, debout dans un parquet, à tort et à travers je vendrais mon caquet [d’avocat] [RÉGNIER, Sat. IV] Enfin, comme en caquet ce vieux sexe fourmille [ID., Sat. XII] Étourdi du caquet, je feignais de le croire [ID., Sat. X] Quel caquet est le vôtre ! [MOL., Tart. II, 4] Vous avez le caquet bien affilé [ID., Bourg. g. III, 3] Il me divertit avec sa voix, et tu m’étourdis avec ton caquet [ID., Princ. d’Él. 2e intermède, scène 1] L’ourse va trouver sa voisine la corneille, qui faisait un grand bruit par son caquet sous un arbre [FÉN., XIX, 43] Le grand caquet vient de la prétention à l’esprit [J. J. ROUSS., Ém. IV] Je devrais me contraindre Jusques à m’éclaircir de ce que je dois craindre, à pousser jusqu’au bout son caquet indiscret [MOL., Éc. des F. I, 7] Enfin, mon étourdi n’aura pas lieu d’en rire ; Par son trop de caquet il a ce qu’il lui faut [ID., ib. III, 3] J’ai bien peur que ceci n’approche fort de leur style [des mauvais poëtes] et que vous n’y reconnaissiez plutôt le caquet importun des pies que l’agréable facilité des muses [RAC., Lett. II, à La Fontaine.] …. Vous voulez que je trouve parfait Un petit suffisant qui n’a que du caquet [GRESSET, le Méchant, IV, 6] Avoir du caquet, se montrer parleur et fier. M. de Grignan a bien du caquet [SÉV., 110] Rabattre le caquet, rabaisser le caquet, faire tomber la jactance. Un lion en passant rabattit leur caquet [LA FONT., Fabl. III, 10] Je vous assure que cela rabaisse le caquet [SÉV., 5] Caquet bon bec, personne bavarde et médisante. C’est le nom de la pie dans La Fontaine. Caquet bon bec [la pie] alors de jaser au plus dru, Fabl. XII, 11. On assure que cette expression est de la création de La Fontaine. 3° Au plur. Propos futiles ou malins. Provoquer, redouter, faire taire les caquets. À tous les sots caquets n’ayons donc nul égard [MOL., Tart. I, 1] Mille caquets divers s’y font en moins de rien [ID., ib.] Une petite ville, d’où l’on a banni les caquets [LA BRUY., 5] Croyez-moi, beautés monarchiques, Le mot vertu dans vos caquets, Ressemble aux grands noms historiques, Que devant vous crie un laquais [BÉRANG., Vertu de L.] 4° Le caquet de l’accouchée, conversation des femmes qui visitent une nouvelle accouchée. HISTORIQUEXVe s. Puis, sans faire plus long quaquet, Les voulut tout incontinent Remettre dedans le baquet [VILLON, 1re Repue. Comment ils eurent des trippes] XVIe s. Et fay que devant mon prince Desormais plus ne me pince Le caquet des envieux [RONSARD, Odes, V, 5] Cecy surpasse toute bassesse de c?ur, en personnes de tel reng, d’avoir voulu tirer quelque principale gloire du caquet et de la parlerie [de ce qu’on dirait d’eux] [MONT., I, 287] Par où il bridoit les occultes caquets des mocqueurs, et esmoussoit la pointe de ce reproche [ID., III, 48] Je lui abas son cacquet [PALSGR., p. 414] Si vous pouviez, ô heureux perroquet, Ma volonté et mon affection Bien declarer par vostre bon cacquet ! Si vous pouviez dire ma passion ! [, Vers de don Carlos, fils de Philippe II, dans Élisabeth de Valois, par Me WALKER-FREER] Adieu les plaisirs des champs ; Plus à l’abri de l’ombrage Des oyselets aux doux chants On n’oit le caquet ramage [BAÏF, ?uvres, p. 75, dans LACURNE] ÉTYMOLOGIEVoy. Caqueter. Émile Littré’s Dictionnaire de la langue française © 1872-1877caquet CAQUET. n. m. Gloussement particulier de la poule quand elle va pondre. Figurément, il signifie Babil indiscret. Caquet importun. Avoir bien du caquet. Avoir trop de caquet. Elle a le caquet bien affilé. Il est familier. Fig. et fam., Rabattre ou rabaisser le caquet de quelqu’un, Confondre par ses raisons ou faire taire par autorité une personne qui parle mal à propos ou insolemment. Fam., Caquet bon bec, Nom que l’on donne à la pie, parce que cet oiseau apprend facilement à parler. On le dit aussi, figurément, d’une Femme bavarde et médisante. Caquet, Loquacitas, voyez Babil. Cecy luy a bien rabaissé son caquet, Haec res, vel Haec vox eum perculit, Haec res hominem fregit, L’a fait parler plus bas. CAQUET, s. m. CAQUETER, v. n. [Kakè, kaketé, 2e è moy. au 1er e muet au 2d, dont la 3e é fer. Devant la syll. fém. cet e m. se change en moy. Il caquète et il caquètera.] Caquet, babil; caqueter babiller. Avoir du caquet, le caquet bien afilé: « Il ou elle n’a que du caquet; il aime à caqueter; elle ne fait que caqueter. On dit, figurément (st. famil.) Rabatre le caquet ou rabaisser le caquet à quelqu’un, le faire taire, rabattre son orgueil, sa pétulance. ? « Les Femmes, dit Gui Patin, sont fort dévotes à Saint Trotet et à Saint Caquet. Richelet. Cela est burlesque. CAQUETS au plur. Propos futiles. « Il y a une chôse qu’on n’a pas vûe sous le Ciel, qu’on ne verra jamais. C’est une petite ville d’où l’on a banni les caquets, le mensonge et la médisance. La Bruy. ? Caquets est en italique: preûve que c’était un mot hazardé dans ce nombre pluriel. Aujourd’hui il est reçu sans dificulté.