bonnement

bonnement adv. Tout bonnement, tout simplement ; réellement : Ses nausées s’expliquent ; elle est tout bonnement enceinte.Maxipoche 2014 © Larousse 2013BONNEMENT (bo-ne-man) adv.1° De bonne foi, naïvement, avec simplicité. Un honnête homme vous dit une chose bonnement et comme elle est [SÉV., 86] Il nous en a toujours parlé tout bonnement [ID., 576] Le roi causa une heure avec le bon homme d’Andilly aussi plaisamment, aussi bonnement, aussi agréablement qu’il est possible [ID., 85] Il dit bonnement ce qu’il sentait dans le moment [BOSSUET, Oraison, 8] On se pardonne bonnement tous ses défauts de société [FLÉCH., Serm. I, 246] Il avait laissé bonnement à Londres la lettre de compliment [HAMILT., Gramm. 8] D’Anthouard nous assemble et nous dit de quoi il s’agissait [le vote pour faire Napoléon 1er empereur], mais bonnement, sans préambule ni péroraison [P. L. COUR., Lettr. I, 60] 2° Bien, vraiment. En ce sens il ne s’emploie qu’avec la négation. Je ne puis bonnement oublier cette offense. Lorsque je compare Les plaisirs de ce singe à ceux de cet avare, Je ne sais bonnement auquel donner le prix [LA FONT., Fab. XII, 3] HISTORIQUEXIIe s. Ses mains [il] lui croise sur son piz bonement [, Ronc. p. 102] Il s’agenoille soef et bonement [, ib. p. 152] En vers le roi [elle] s’acline bonement [, ib. p. 172] XIIIe s. La dame [il] ot espousée, puis en fit ses delis ; Bonement sont ensemble come amie et amis [AUDEFR. LE BAST., Romancero, p. 35] Si me feront aïde, se Deu plait, bonement [, Sax. XX] XIVe s. Ignorance d’aucunes circonstances que l’en ne peut pas bonnement savoir, excuse et est appellée ignorance invincible [ORESME, Eth. 61] XVe s. Une riviere forte et roide, pleine de cailloux et de grosses pierres, si qu’on ne la pust bonnement en haste passer sans grand meschef [FROISS., I, I, 41] Et si avoient les Escots leurs deux premieres batailles establies sur les deux croupes de montagnes, que l’on entend de la Roche, là où l’on ne peut bonnement monter, ni ramper pour eux assaillir [ID., I, I, 41] XVIe s. La necessité des guerres porte à tous les coups de faire le gast, ce qui ne se peut faire bonnement en nos biens propres [MONT., I, 355] Il entreprit de faire une chose, laquelle n’estoit pas bonnement legitime ny totalement juste [AMYOT, Philop. 27] ÉTYMOLOGIEBonne, et le suffixe ment (voy. MENT) ; provenç. bonamen ; catal. bonament ; espagn. buenamente ; portug. boamente. Émile Littré’s Dictionnaire de la langue française © 1872-1877bonnement BONNEMENT. adv. De bonne foi, naïvement, avec simplicité. Il a dit bonnement ce qu’il en pensait. Je vous l’ai dit tout bonnement. J’y vais tout bonnement, sans y entendre finesse. Quoi! vous croyez bonnement ce qu’un vous a dit? Il est familier. Dictionnaire de L’Académie française 8th Edition © 1932-5bonnement Bonnement, Pourveu que bonnement tu le puisses faire, Quod commode facere possis. BONNEMENT ou BONEMENT, adv. [Boneman: 2e e muet.] 1°. À~ la bonne foi, simplement, naïvement. « Je l’ai dit tout bonnement; j’ y vais tout bonnement, sans y entendre finesse. = 2°. Il signifie quelquefois l’incertitude: « Je ne saurois bonement dire où j’ai puisé cette histoire. En ce sens, il se dit toujours avec la négative, et il n’est que du style familier.

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