ABCÉDER (ab-sé-dé ; cé devient grave quand la syllabe qui suit est muette : abcède ; non au fut. et au condit. : abcédera, abcéderait) v. n.Terme de chirurgie. Se terminer par un abcès. Cette tumeur est dure ; elle n’abcédera pas. La tumeur abcédant, la peau se décolla. Ce verbe se conjugue avec être ou avoir. La tumeur est abcédée, en parlant d’un état durant déjà depuis quelque temps. Elle a abcédé, pour exprimer l’action même de s’ouvrir. REMARQUEOn trouve quelquefois dans des livres de médecine s’abcéder, comme si abcéder était un verbe réfléchi. C’est une faute, abcéder est un verbe neutre, et on ne peut pas plus dire s’abcéder que se procéder. ÉTYMOLOGIEAbcedere, de ab signifiant sortie, et cedere, aller, se porter (voy. CÉDER). Émile Littré’s Dictionnaire de la langue française © 1872-1877abcéder ABCÉDER. v. n. T. de Chirur. Se terminer par abcès. Cette tumeur abcédera. ABCÉDER, v. n. [Abcédé, tout bref, 2e. et 3e. é fer.] (Chirurgie) se tourner en Abcès: « cette tumeur abcèdera. ? Dans l’Anc. Trev. on lit abcèder.
abcédai
ABCÉDER (ab-sé-dé ; cé devient grave quand la syllabe qui suit est muette : abcède ; non au fut. et au condit. : abcédera, abcéderait) v. n.Terme de chirurgie. Se terminer par un abcès. Cette tumeur est dure ; elle n’abcédera pas. La tumeur abcédant, la peau se décolla. Ce verbe se conjugue avec être ou avoir. La tumeur est abcédée, en parlant d’un état durant déjà depuis quelque temps. Elle a abcédé, pour exprimer l’action même de s’ouvrir. REMARQUEOn trouve quelquefois dans des livres de médecine s’abcéder, comme si abcéder était un verbe réfléchi. C’est une faute, abcéder est un verbe neutre, et on ne peut pas plus dire s’abcéder que se procéder. ÉTYMOLOGIEAbcedere, de ab signifiant sortie, et cedere, aller, se porter (voy. CÉDER). Émile Littré’s Dictionnaire de la langue française © 1872-1877abcéder ABCÉDER. v. n. T. de Chirur. Se terminer par abcès. Cette tumeur abcédera. ABCÉDER, v. n. [Abcédé, tout bref, 2e. et 3e. é fer.] (Chirurgie) se tourner en Abcès: « cette tumeur abcèdera. ? Dans l’Anc. Trev. on lit abcèder.
abcéda
ABCÉDER (ab-sé-dé ; cé devient grave quand la syllabe qui suit est muette : abcède ; non au fut. et au condit. : abcédera, abcéderait) v. n.Terme de chirurgie. Se terminer par un abcès. Cette tumeur est dure ; elle n’abcédera pas. La tumeur abcédant, la peau se décolla. Ce verbe se conjugue avec être ou avoir. La tumeur est abcédée, en parlant d’un état durant déjà depuis quelque temps. Elle a abcédé, pour exprimer l’action même de s’ouvrir. REMARQUEOn trouve quelquefois dans des livres de médecine s’abcéder, comme si abcéder était un verbe réfléchi. C’est une faute, abcéder est un verbe neutre, et on ne peut pas plus dire s’abcéder que se procéder. ÉTYMOLOGIEAbcedere, de ab signifiant sortie, et cedere, aller, se porter (voy. CÉDER). Émile Littré’s Dictionnaire de la langue française © 1872-1877abcéder ABCÉDER. v. n. T. de Chirur. Se terminer par abcès. Cette tumeur abcédera. ABCÉDER, v. n. [Abcédé, tout bref, 2e. et 3e. é fer.] (Chirurgie) se tourner en Abcès: « cette tumeur abcèdera. ? Dans l’Anc. Trev. on lit abcèder.
abcd
ABCD (a-bé-sé-dé) s. m.Se dit quelquefois pour ABC. Émile Littré’s Dictionnaire de la langue française © 1872-1877
ABC
abc [ abese] n.m. inv. Premiers éléments, base d’un art, d’une science ; rudiments : N’en être encore qu’à l’abc b.a.-baC’est l’abc du métier, c’est la première chose à savoir, c’est élémentaire.Maxipoche 2014 © Larousse 2013ABCAntony Berny CyclisteABCArme Blindée CavalerieABCAtomique, Biologique, ChimiqueABCAudacieux, Brave, ConfiantFarlex Acronyms and Abbreviations. © 2012 Farlex, Inc. All Rights ReservedABC (a-bé-sé) s. m.L’Académie écrit A B C en séparant les lettres ; d’autres écrivent ABC en les joignant ; d’autres A, B, C, avec des virgules. 1° Petit livre contenant l’alphabet et la combinaison des lettres pour apprendre à lire aux enfants. Cet ABC est commode. 2° Fig. Le commencement, le rudiment d’un art, d’une science. C’est le fondement et l’ABC de toute notre morale [PASC., Prov. 5] L’enchanteresse Nérie Fleurissait lors, et Circé Au prix d’elle en diablerie N’eût été qu’à l’Abc [LA FONT., Coupe ench.] Loc. Par Abc, par toutes les lettres de l’alphabet. Il l’a maudit par Abc, il lui a donné toutes les malédictions du monde. Prov. Renvoyer quelqu’un à l’Abc, le traiter d’ignorant. Remettre quelqu’un à l’Abc, le remettre aux éléments. HISTORIQUEXIIIe s. Il vos apenra l’abc [, F. et Contes, IV, p. 436] Lor novoz [neveux] sont avant chanoine, Qu’il aient apris l’abecé [, ib. I, p. 305] XIVe s. Pour ceste science plus clerement entendre, je veul exposer aucuns mos selon l’ordre l’a b c [ORESME, Éth. 334] XVe s. Nous avons tenu à l’escole le dit Henri dès ce qu’il fust mis à l’abeçoy [DU CANGE, abecedarium.] XVIe s. Rendre nos soldats autres qu’eux mesmes, les remettre à l’abc de leurs pas et paroles [D’AUB., Hist. II, 486] Émile Littré’s Dictionnaire de la langue française © 1872-1877
ABBL
ABBLArmée Belge Belgisch LegerFarlex Acronyms and Abbreviations. © 2012 Farlex, Inc. All Rights Reserved
abbesses
abbesse n.f. Supérieure d’une abbaye.Maxipoche 2014 © Larousse 2013ABBESSE (a-bè-s’) s. f.Supérieure d’un monastère de filles et ayant droit de porter la crosse. Nommer, élire une abbesse. HISTORIQUEXIIIe s. Pierres Abailart reconfesse Que suer Heloïs, l’abeesse Du Paraclet, qui fut s’amie, Acorder ne se vouloit mie Por riens, qu’il la preïst à femme [, la Rose, 8800] ÉTYMOLOGIEProvenç. abbadessa ; espagn. abadesa ; ital. abbadessa ; de abbatissa, de abbas (voy. ABBÉ). Émile Littré’s Dictionnaire de la langue française © 1872-1877abbesse ABBESSE. n. f. Supérieure d’un monastère de femmes. Abbesse triennale. Abbesse perpétuelle. Nommer, élire, bénir une abbesse. Abbesse crossée, Celle qui avait le droit de porter la crosse. Abbesse, f. penac. Antistes, vel Antistita, B. ABBESSE, s. f. [Abèce, 2e. è moy. et bref, 3e. e muet. Voy. Abaisse] Supérieure d’une Abbaye.
abbesse
abbesse n.f. Supérieure d’une abbaye.Maxipoche 2014 © Larousse 2013ABBESSE (a-bè-s’) s. f.Supérieure d’un monastère de filles et ayant droit de porter la crosse. Nommer, élire une abbesse. HISTORIQUEXIIIe s. Pierres Abailart reconfesse Que suer Heloïs, l’abeesse Du Paraclet, qui fut s’amie, Acorder ne se vouloit mie Por riens, qu’il la preïst à femme [, la Rose, 8800] ÉTYMOLOGIEProvenç. abbadessa ; espagn. abadesa ; ital. abbadessa ; de abbatissa, de abbas (voy. ABBÉ). Émile Littré’s Dictionnaire de la langue française © 1872-1877abbesse ABBESSE. n. f. Supérieure d’un monastère de femmes. Abbesse triennale. Abbesse perpétuelle. Nommer, élire, bénir une abbesse. Abbesse crossée, Celle qui avait le droit de porter la crosse. Abbesse, f. penac. Antistes, vel Antistita, B. ABBESSE, s. f. [Abèce, 2e. è moy. et bref, 3e. e muet. Voy. Abaisse] Supérieure d’une Abbaye.
abbés
abbé n.m. [ lat. ecclés. abbas, de l’araméen abba, père ] 1. Supérieur d’une abbaye.2. Prêtre séculier.3. En Afrique, prêtre d’origine africaine (par opp. à père).Maxipoche 2014 © Larousse 2013ABBÉ (a-bé) s. m.1° Celui qui gouverne ou possède une abbaye. Abbé crossé et mitré. Élire un abbé. Abbé régulier, abbé qui était religieux lui-même et portait l’habit de son ordre. Abbé en second, prieur d’un monastère. Abbé des abbés, titre de l’abbé du Mont-Cassin, parce que tous les moines de l’Occident avaient reçu leur règle de cette abbaye. Abbé cardinal, titre honorifique accordé par le pape, particulièrement aux abbés en chef, lorsque des abbayes qui avaient été réunies se séparaient. Prov. Pour un moine on ne laisse pas de faire un abbé, c’est-à-dire que l’absence d’un homme n’empêche pas un projet de s’exécuter. Nous l’attendrons comme les moines font l’abbé, c’est-à-dire, s’il ne vient pas à l’heure fixée, nous ne l’attendrons pas. Le moine répond comme l’abbé chante, c’est-à-dire les inférieurs se conforment aux habitudes de leurs supérieurs. Jouer à l’abbé, jeu où l’on est obligé de faire tout ce que fait celui qui a été désigné pour chef et qu’on nomme abbé. Se promettre la vigne de l’abbé, se promettre une vie de délices. 2° Tout homme qui porte un habit ecclésiastique. Un jeune abbé. Un abbé de cour. Qui peut concevoir que certains abbés, à qui il ne manque rien de l’ajustement, de la mollesse et de la vanité des sexes et des conditions, qui entrent auprès des femmes en concurrence avec le marquis et le financier, et qui l’emportent sur tous les deux, qu’eux-mêmes soient, originairement et dans l’étymologie de leur nom, les pères et les chefs de saints moines et d’humbles solitaires, et qu’ils en devraient être l’exemple ? [LA BRUY., 14] HISTORIQUEXIe s. Assez i a evesques et abéz [, Ch. de Rol. 209] XIIe s. Donc enveia li bers au comte dous [deux] abéz, Qu’il lui doinse [donne] conduit…. [, Th. le Mart. 51] Quatorze rois i ot à heure de souper, Evesques et abbés, que je ne sai nomer [, Sax. 13] XIIIe s. Là trova il moult grant gent et maint abbés et maint barons et maint autres homes du païs de Bourgogne [VILLEH., 28] La justice laie les doit penre [prendre] et rendre à lor abbés [BEAUMANOIR, LVI, 1] Quant evesque et abbé reviendront de signer [faire le signe de la croix] [, Berte, 11] Lors fu li abes molt dolent, Pleins fu de maltalent e d’ire [, Grégoire le Grand, p. 44] XVIe s. Plusieurs allans le chemin de Paris voyoient chapeaux et manteaux par terre qu’on ne daignoit amasser, les prenoient pour fils venant de St-Mathurin ou pour gens qui jouoient à l’abbé de Maugouverne [D’AUB., Hist. I, 134] ÉTYMOLOGIEProvenç. abbat ; espagn. abad ; portug. abbade ; ital. abbate ; de abbatem, au nominatif abbas, du syrien aba qui signifie père. Dans l’ancien français au nominatif singulier li abe [e muet], venant de ábbas avec l’accent sur la première syllabe ; le abé, li abé, les abés [e fermé] au régime singulier, au nominatif pluriel et au régime pluriel, venant de abbátem, abbátes, avec l’accent sur la seconde syllabe. SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIREABBÉ. Ajoutez : 3° Nom donné autrefois aux chefs de certaines confréries d’artisans dans le Midi. Le local de la confrérie se nommait abbaye, nom qui est encore usité en Suisse, notamment à Berne. Émile Littré’s Dictionnaire de la langue française © 1872-1877abbé ABBÉ. n. m. Celui qui porte le costume ecclésiastique et remplit ou se prépare à remplir les fonctions sacerdotales. Nous avons rencontré plusieurs abbés. Allez parler à Monsieur l’abbé. Les abbés du catéchisme de Saint-Sulpice sont généralement de jeunes séminaristes. Il s’est dit de Celui qui dirigeait une abbaye. Abbé de l’ordre de Saint-Benoît. Abbé régulier. Abbé crossé et mitré. Élire un abbé. Bénir un abbé. Prov. et fig., Nous l’attendrons comme les moines font l’abbé, S’il n’arrive pas à l’heure du dîner, nous nous mettrons à table sans lui. Prov. et fig., Le moine répond comme l’abbé chante, Ordinairement les inférieurs prennent quelque chose du ton, des habitudes de leurs supérieurs. Il se disait aussi de Tout homme qui portait l’habit ecclésiastique, sans remplir les fonctions sacerdotales. Un jeune abbé. Un petit abbé. Un abbé de cour. Abbé, m. acut. Abbas Abbatis, Erasm. Est celuy qui est chef en une Abbaye de Moines, selon ce on dit l’Abbé de S. Denys. S. Dionysij coenobiarcha, antistes, Bud. et vient de Abba diction Syriaque, qui vaut autant que Pere. L’Abbé mange en convent, Hetaeriarcha victitat cum sodalibus. ABBÉ, s. m. [Abé, bref, 2e. é fermé] celui qui possède une Abbaye. Ce mot a fourni quelques proverbes à la Langue. ? Pour un moine on ne laisse pas de faire un Abbé; quoiqu’un homme manque à une assemblée ou à une partie, où on l’attendait, on ne laisse pas d’ aller en avant. ? Et quand quelqu’un n’arrive pas au temps prescrit pour un repas, on l’attend, dit-on, comme les Moines font (attendent) l’Abbé. c. à. d. on ne laisse pas de se mettre à table. ? Le Moine répond, comme l’Abbé chante: les inférieurs se moulent sur leurs supérieurs. Abbé de sainte espérance, qui n’a point encore de bénéfices. ABBÉ, se dit aussi de tout homme, qui porte l’habit écclésiastique, quoiqu’il n’ait point d’Abaye. Rem. Depuis quelque tems, plus que jamais, on dit, l’ Abbé tout court, même en adressant la parole. C’est le ton d’une grande supériorité, ou familiarité, ou fatuité: « Qu’est-ce que c’est, l’Abbé: contez-moi cela? Th. d’Educ. « J’ai quelques ordres à doner: l’ Abbé, atendez-moi ici. Ibid.
abbé
abbé n.m. [ lat. ecclés. abbas, de l’araméen abba, père ] 1. Supérieur d’une abbaye.2. Prêtre séculier.3. En Afrique, prêtre d’origine africaine (par opp. à père).Maxipoche 2014 © Larousse 2013ABBÉ (a-bé) s. m.1° Celui qui gouverne ou possède une abbaye. Abbé crossé et mitré. Élire un abbé. Abbé régulier, abbé qui était religieux lui-même et portait l’habit de son ordre. Abbé en second, prieur d’un monastère. Abbé des abbés, titre de l’abbé du Mont-Cassin, parce que tous les moines de l’Occident avaient reçu leur règle de cette abbaye. Abbé cardinal, titre honorifique accordé par le pape, particulièrement aux abbés en chef, lorsque des abbayes qui avaient été réunies se séparaient. Prov. Pour un moine on ne laisse pas de faire un abbé, c’est-à-dire que l’absence d’un homme n’empêche pas un projet de s’exécuter. Nous l’attendrons comme les moines font l’abbé, c’est-à-dire, s’il ne vient pas à l’heure fixée, nous ne l’attendrons pas. Le moine répond comme l’abbé chante, c’est-à-dire les inférieurs se conforment aux habitudes de leurs supérieurs. Jouer à l’abbé, jeu où l’on est obligé de faire tout ce que fait celui qui a été désigné pour chef et qu’on nomme abbé. Se promettre la vigne de l’abbé, se promettre une vie de délices. 2° Tout homme qui porte un habit ecclésiastique. Un jeune abbé. Un abbé de cour. Qui peut concevoir que certains abbés, à qui il ne manque rien de l’ajustement, de la mollesse et de la vanité des sexes et des conditions, qui entrent auprès des femmes en concurrence avec le marquis et le financier, et qui l’emportent sur tous les deux, qu’eux-mêmes soient, originairement et dans l’étymologie de leur nom, les pères et les chefs de saints moines et d’humbles solitaires, et qu’ils en devraient être l’exemple ? [LA BRUY., 14] HISTORIQUEXIe s. Assez i a evesques et abéz [, Ch. de Rol. 209] XIIe s. Donc enveia li bers au comte dous [deux] abéz, Qu’il lui doinse [donne] conduit…. [, Th. le Mart. 51] Quatorze rois i ot à heure de souper, Evesques et abbés, que je ne sai nomer [, Sax. 13] XIIIe s. Là trova il moult grant gent et maint abbés et maint barons et maint autres homes du païs de Bourgogne [VILLEH., 28] La justice laie les doit penre [prendre] et rendre à lor abbés [BEAUMANOIR, LVI, 1] Quant evesque et abbé reviendront de signer [faire le signe de la croix] [, Berte, 11] Lors fu li abes molt dolent, Pleins fu de maltalent e d’ire [, Grégoire le Grand, p. 44] XVIe s. Plusieurs allans le chemin de Paris voyoient chapeaux et manteaux par terre qu’on ne daignoit amasser, les prenoient pour fils venant de St-Mathurin ou pour gens qui jouoient à l’abbé de Maugouverne [D’AUB., Hist. I, 134] ÉTYMOLOGIEProvenç. abbat ; espagn. abad ; portug. abbade ; ital. abbate ; de abbatem, au nominatif abbas, du syrien aba qui signifie père. Dans l’ancien français au nominatif singulier li abe [e muet], venant de ábbas avec l’accent sur la première syllabe ; le abé, li abé, les abés [e fermé] au régime singulier, au nominatif pluriel et au régime pluriel, venant de abbátem, abbátes, avec l’accent sur la seconde syllabe. SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIREABBÉ. Ajoutez : 3° Nom donné autrefois aux chefs de certaines confréries d’artisans dans le Midi. Le local de la confrérie se nommait abbaye, nom qui est encore usité en Suisse, notamment à Berne. Émile Littré’s Dictionnaire de la langue française © 1872-1877abbé ABBÉ. n. m. Celui qui porte le costume ecclésiastique et remplit ou se prépare à remplir les fonctions sacerdotales. Nous avons rencontré plusieurs abbés. Allez parler à Monsieur l’abbé. Les abbés du catéchisme de Saint-Sulpice sont généralement de jeunes séminaristes. Il s’est dit de Celui qui dirigeait une abbaye. Abbé de l’ordre de Saint-Benoît. Abbé régulier. Abbé crossé et mitré. Élire un abbé. Bénir un abbé. Prov. et fig., Nous l’attendrons comme les moines font l’abbé, S’il n’arrive pas à l’heure du dîner, nous nous mettrons à table sans lui. Prov. et fig., Le moine répond comme l’abbé chante, Ordinairement les inférieurs prennent quelque chose du ton, des habitudes de leurs supérieurs. Il se disait aussi de Tout homme qui portait l’habit ecclésiastique, sans remplir les fonctions sacerdotales. Un jeune abbé. Un petit abbé. Un abbé de cour. Abbé, m. acut. Abbas Abbatis, Erasm. Est celuy qui est chef en une Abbaye de Moines, selon ce on dit l’Abbé de S. Denys. S. Dionysij coenobiarcha, antistes, Bud. et vient de Abba diction Syriaque, qui vaut autant que Pere. L’Abbé mange en convent, Hetaeriarcha victitat cum sodalibus. ABBÉ, s. m. [Abé, bref, 2e. é fermé] celui qui possède une Abbaye. Ce mot a fourni quelques proverbes à la Langue. ? Pour un moine on ne laisse pas de faire un Abbé; quoiqu’un homme manque à une assemblée ou à une partie, où on l’attendait, on ne laisse pas d’ aller en avant. ? Et quand quelqu’un n’arrive pas au temps prescrit pour un repas, on l’attend, dit-on, comme les Moines font (attendent) l’Abbé. c. à. d. on ne laisse pas de se mettre à table. ? Le Moine répond, comme l’Abbé chante: les inférieurs se moulent sur leurs supérieurs. Abbé de sainte espérance, qui n’a point encore de bénéfices. ABBÉ, se dit aussi de tout homme, qui porte l’habit écclésiastique, quoiqu’il n’ait point d’Abaye. Rem. Depuis quelque tems, plus que jamais, on dit, l’ Abbé tout court, même en adressant la parole. C’est le ton d’une grande supériorité, ou familiarité, ou fatuité: « Qu’est-ce que c’est, l’Abbé: contez-moi cela? Th. d’Educ. « J’ai quelques ordres à doner: l’ Abbé, atendez-moi ici. Ibid.