aboierai

aboyer [ abwaje] v.i. [ lat. pop. abbaudiare ] 1. Crier, en parlant du chien. 2. Fam. Crier, hurler, en parlant de qqn : Il ne sait pas nous parler sans aboyer vociférer v.t. ind. (après, contre)1. Pour un chien, poursuivre qqn de ses cris : Leur chien aboie après tous les passants.2. Crier après qqn, l’abreuver d’invectives : Cessez d’aboyer après eux.Aboyer à la lune, crier sans résultat.Maxipoche 2014 © Larousse 2013aboyerParticipe passé: aboyéGérondif: aboyantIndicatif présentPassé simpleImparfaitFuturConditionnel présentSubjonctif imparfaitSubjonctif présentImpératifPlus-que-parfaitFutur antérieurPassé composéConditionnel passé Passé antérieurSubjonctif passéSubjonctif plus-que-parfaitIndicatif présentj’aboietu aboiesil/elle aboienous aboyonsvous aboyezils/elles aboientPassé simplej’aboyaitu aboyasil/elle aboyanous aboyâmesvous aboyâtesils/elles aboyèrentImparfaitj’aboyaistu aboyaisil/elle aboyaitnous aboyionsvous aboyiezils/elles aboyaientFuturj’aboieraitu aboierasil/elle aboieranous aboieronsvous aboierezils/elles aboierontConditionnel présentj’aboieraistu aboieraisil/elle aboieraitnous aboierionsvous aboieriezils/elles aboieraientSubjonctif imparfaitj’aboyassetu aboyassesil/elle aboyâtnous aboyassionsvous aboyassiezils/elles aboyassentSubjonctif présentj’aboietu aboiesil/elle aboienous aboyionsvous aboyiezils/elles aboientImpératifaboie (tu)aboyons (nous)aboyez (vous)Plus-que-parfaitj’avais aboyétu avais aboyéil/elle avait aboyénous avions aboyévous aviez aboyéils/elles avaient aboyéFutur antérieurj’aurai aboyétu auras aboyéil/elle aura aboyénous aurons aboyévous aurez aboyéils/elles auront aboyéPassé composéj’ai aboyétu as aboyéil/elle a aboyénous avons aboyévous avez aboyéils/elles ont aboyéConditionnel passéj’aurais aboyétu aurais aboyéil/elle aurait aboyénous aurions aboyévous auriez aboyéils/elles auraient aboyé Passé antérieurj’eus aboyétu eus aboyéil/elle eut aboyénous eûmes aboyévous eûtes aboyéils/elles eurent aboyéSubjonctif passéj’aie aboyétu aies aboyéil/elle ait aboyénous ayons aboyévous ayez aboyéils/elles aient aboyéSubjonctif plus-que-parfaitj’eusse aboyétu eusses aboyéil/elle eût aboyénous eussions aboyévous eussiez aboyéils/elles eussent aboyéCollins French Verb Tables © HarperCollins Publishers 2011ABOYER (a-bo-ié et a-boi-ié ; la prononciation varie. L’y se change en i quand un e muet suit : il aboie ; il aboiera. Il faut un y et un i pour l’imparfait, nous aboyions, vous aboyiez, et le présent du subjonctif, que nous aboyions, que vous aboyiez. La prononciation abayer était commune au commencement du XVIIe siècle. Ma fortune…. Qui n’abaye et n’aspire après l’or du Pérou [RÉGNIER, Sat. III] Ou toutes ces grandeurs après qui l’on abaye [ID., ib. XVI] ) 1° V. n. Se dit du cri du chien et de quelques autres animaux du même genre ; le renard par exemple. Le chien aboie. Le chien du garde aboie au voleur, après le voleur, contre le voleur. Quoi ! mes chiens même aboient après moi. Quand avons-nous manqué d’aboyer au larron ? [RAC., Plaid. III, 3] Tu étais, Caton, comme un chien qui aboie contre tous les passants [FÉN., t. XIX, p. 285] Quoique toujours, sous son empire, L’usurpateur nous ait chassés, Nous avons laissé, sans mot dire, Aboyer tous les plus pressés [BÉRANGER, Requête.] 2° Fig. Crier contre quelqu’un, invectiver, faire des réclamations. Nous avons de tous côtés des gens qui aboient après nous [MOL., Scap. I, 7] Lorsque je vois ce moderne Sisyphe Nous aboyer, je trouve qu’il fait bien [J. B. ROUSS., liv. I, ép. IX] Jean-Jacques…. En nouveau Diogène aboie à nos beautés [VOLT., Ép. XCIV] Il se mit à aboyer contre Brancas sur le jansénisme [SÉV., 344] 3° Aboyer après, poursuivre ardemment. Aboyer après une place. Cet ambitieux aboie après les grandeurs. 4° V. a. Les chiens aboyaient le renard. La plupart des chiens se contentent de l’aboyer [le hérisson] et ne se soucient pas de le saisir [BUFF., Hérisson] Aboyer quelqu’un, invectiver contre lui. Aboyer une place, la poursuivre avec passion. Dans cette phrase de Diderot : Moi je ne tue pas un chien qui m’aboie [DIDER., Essai sur Cl.] Aboyer peut être transitif direct ou indirect : il aboie moi ou il aboie à moi. 5° S’aboyer, v. réfl. Si vous voyez deux chiens qui s’aboient… [LA BRUY., 12] C’est ou aboyer soi ou aboyer à soi. 6° Proverbes. Tous les chiens qui aboient ne mordent pas, c’est-à-dire tous les gens qui menacent ne sont pas à craindre. Aboyer à la lune, crier inutilement. Jamais bon chien n’aboie à faux, un homme sage ne se fâche pas sans raison. SYNONYMEABOYER, JAPPER. Le premier se dit du cri des gros chiens, le second de celui des petits. Cependant on dit souvent d’un petit chien, il aboie, et d’un gros, il jappe. C’est qu’alors celui-là est en colère, et que celui-ci n’est animé contre aucun objet. HISTORIQUEXIIe s. Comment, Sire, je suis vils come chiens à ceus de Juda, come cil ki est chef des fols ki abaient vers David [, Rois, 129] XIIIe s. A si grand chose, com à l’empire de Constantinople, poés [vous pouvez] croire que mout i en avoit aboans et envians [VILLEH., 109] Par foi, tant en a chien qui nage ; Quand est arrivés, il aboie [, la Rose, 15101] XIVe s. Comme les chiens, quand il oent [entendent] heurter, il abaient tantost sans atendre que il aient conoissance se celui qui heurte est ami ou non [ORESME, Eth. 205] Desormais travailler [il] n’ose, Abayer ne mot sonner ; On lui doit bien pardonner ; Un vieillart peut peu de chose [CH. D’ORLÉANS, Rondeau.] Qui ne peut mordre, si abaye [VILLON, Baill. et Mal.] Aussi l’avocat qui plaidye Les causes, raisons et moyens, Pourvu qu’il ait la main garnye, Sera pour les deux aboyans [COQUILLART, Simple et rusée.] Je te pry, sans plus m’abayer, Que tu penses de me payer [, Patelin] XVIe s. Ces compagnies ne le firent qu’abaier entre Longuive et le faubourg, à l’entrée du quel Mortemar chargea et le mesla [D’AUB., Hist. II, 128] Le chien veut mal à celui à qui il abbaye [AMYOT, Cimon, 33] Il lui fut advis qu’une lyce asprement courroucée abbayoit contre lui, et que parmi son abboi elle jettoit une parole humaine [ID., ib.] Nous nous courrouceons contre les chiens qui nous abayent et contre les asnes qui nous regibbent [ID., Comm. refr. la col. 30] Il delibera de contenter un jeune homme pauvra, son fidele ami, aboyant après les richesses [MONT., II, 317] En certain abbayer du chien le cheval cognoist qu’il y a de la cholere [ID., II, 158] Ce chien se meit à abbayer contre lui tant qu’il put [ID., II, 192] Les autres, en abbayant leur parchemin jour et nuit, et barbotant leur breviaire, vendent leurs coquilles au peuple [CALV., Inst. 708] ÉTYMOLOGIEBerry, abayer ; de ad, à, et baubari, aboyer ; grec ??????? ; allem. bellen. Le simple baier était aussi usité dans l’ancien français. Parce que li quien s’engressent [s’irritent] de baier [BEAUMAN., XXXIX, 46] SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIREABOYER. Ajoutez : – REM. Aboyer à la lune est une locution née de l’observation du chien qui, blessé par l’éclat de la lune, aboie contre elle. Émile Littré’s Dictionnaire de la langue française © 1872-1877aboyer ABOYER. v. intr. Il se dit du Chien qui fait entendre son cri. Un chien qui aboie à la lune, qui aboie aux voleurs. Un chien qui aboie après tous les passants. Prov. et fig., Tous les chiens qui aboient ne mordent pas, Les gens qui menacent ne sont pas toujours redoutables. Prov. et fig., Aboyer à la lune, se dit en parlant d’un Homme qui crie inutilement contre quelqu’un. Il signifie figurément Poursuivre de cris importuns, d’injures; Dire du mal, avec acharnement, d’une personne ou d’une chose. Tous ses créanciers aboient après lui. Certains journaux aboient après ce ministre, après ce décret. ABOYER, v. n. [A-boa-ié, 3e. é fer. tout bref.] Japer. Il ne se dit au propre que d’un chien.    ABOYER, Japer. l’Acad. avait dit d’abord que le 2e. ne se dit que du cri des petits chiens. Dans la dern. édit. Elle se contente de dire qu’il se dit de la sorte plus ordinairement. = Japer ne s’emploie qu’au propre: on se sert d’aboyer, et au propre et au figuré. « Pourquoi m’aboies-tu, disait un Avocat à un homme qui l’injuriait? Parce que je vois un voleur, lui répondit-il. Reflex.    Je doute qu’aboyer soit actif hôrs peut-être de cette phrase, ce chien aboie les passans. M. d’Ablancourt dans les Dial. de Lucien dit: « Il y a de certaines gens qui aboient tout le monde; et Mde. Dacier. « Les chiens n’osent se jeter sur ces bêtes, et se contentent de les aboyer en reculant. Iliade. ? L’Acad. ne le dit pas même des chiens; elle ne dit que aboyer à la lune, aux voleurs, contre les passans, après tout le monde.    Au figuré, aboyer après quelqu’un, c’est crier après lui, le presser, l’importuner: « Tous ses créanciers aboient après cet homme. = Aboyer après quelque chose, la désirer, la poursuivre: « que de gens aboient après cette succession, cette charge, ce bénéfice.    En style proverbial, aboyer à la lune, c’ est pester contre des gens puissans, à qui on ne peut faire de mal ? Aboyer le premier, prendre les devans; être le premier à se plaindre, quoiqu’on aie tort.

aboiera

aboyer [ abwaje] v.i. [ lat. pop. abbaudiare ] 1. Crier, en parlant du chien. 2. Fam. Crier, hurler, en parlant de qqn : Il ne sait pas nous parler sans aboyer vociférer v.t. ind. (après, contre)1. Pour un chien, poursuivre qqn de ses cris : Leur chien aboie après tous les passants.2. Crier après qqn, l’abreuver d’invectives : Cessez d’aboyer après eux.Aboyer à la lune, crier sans résultat.Maxipoche 2014 © Larousse 2013aboyerParticipe passé: aboyéGérondif: aboyantIndicatif présentPassé simpleImparfaitFuturConditionnel présentSubjonctif imparfaitSubjonctif présentImpératifPlus-que-parfaitFutur antérieurPassé composéConditionnel passé Passé antérieurSubjonctif passéSubjonctif plus-que-parfaitIndicatif présentj’aboietu aboiesil/elle aboienous aboyonsvous aboyezils/elles aboientPassé simplej’aboyaitu aboyasil/elle aboyanous aboyâmesvous aboyâtesils/elles aboyèrentImparfaitj’aboyaistu aboyaisil/elle aboyaitnous aboyionsvous aboyiezils/elles aboyaientFuturj’aboieraitu aboierasil/elle aboieranous aboieronsvous aboierezils/elles aboierontConditionnel présentj’aboieraistu aboieraisil/elle aboieraitnous aboierionsvous aboieriezils/elles aboieraientSubjonctif imparfaitj’aboyassetu aboyassesil/elle aboyâtnous aboyassionsvous aboyassiezils/elles aboyassentSubjonctif présentj’aboietu aboiesil/elle aboienous aboyionsvous aboyiezils/elles aboientImpératifaboie (tu)aboyons (nous)aboyez (vous)Plus-que-parfaitj’avais aboyétu avais aboyéil/elle avait aboyénous avions aboyévous aviez aboyéils/elles avaient aboyéFutur antérieurj’aurai aboyétu auras aboyéil/elle aura aboyénous aurons aboyévous aurez aboyéils/elles auront aboyéPassé composéj’ai aboyétu as aboyéil/elle a aboyénous avons aboyévous avez aboyéils/elles ont aboyéConditionnel passéj’aurais aboyétu aurais aboyéil/elle aurait aboyénous aurions aboyévous auriez aboyéils/elles auraient aboyé Passé antérieurj’eus aboyétu eus aboyéil/elle eut aboyénous eûmes aboyévous eûtes aboyéils/elles eurent aboyéSubjonctif passéj’aie aboyétu aies aboyéil/elle ait aboyénous ayons aboyévous ayez aboyéils/elles aient aboyéSubjonctif plus-que-parfaitj’eusse aboyétu eusses aboyéil/elle eût aboyénous eussions aboyévous eussiez aboyéils/elles eussent aboyéCollins French Verb Tables © HarperCollins Publishers 2011ABOYER (a-bo-ié et a-boi-ié ; la prononciation varie. L’y se change en i quand un e muet suit : il aboie ; il aboiera. Il faut un y et un i pour l’imparfait, nous aboyions, vous aboyiez, et le présent du subjonctif, que nous aboyions, que vous aboyiez. La prononciation abayer était commune au commencement du XVIIe siècle. Ma fortune…. Qui n’abaye et n’aspire après l’or du Pérou [RÉGNIER, Sat. III] Ou toutes ces grandeurs après qui l’on abaye [ID., ib. XVI] ) 1° V. n. Se dit du cri du chien et de quelques autres animaux du même genre ; le renard par exemple. Le chien aboie. Le chien du garde aboie au voleur, après le voleur, contre le voleur. Quoi ! mes chiens même aboient après moi. Quand avons-nous manqué d’aboyer au larron ? [RAC., Plaid. III, 3] Tu étais, Caton, comme un chien qui aboie contre tous les passants [FÉN., t. XIX, p. 285] Quoique toujours, sous son empire, L’usurpateur nous ait chassés, Nous avons laissé, sans mot dire, Aboyer tous les plus pressés [BÉRANGER, Requête.] 2° Fig. Crier contre quelqu’un, invectiver, faire des réclamations. Nous avons de tous côtés des gens qui aboient après nous [MOL., Scap. I, 7] Lorsque je vois ce moderne Sisyphe Nous aboyer, je trouve qu’il fait bien [J. B. ROUSS., liv. I, ép. IX] Jean-Jacques…. En nouveau Diogène aboie à nos beautés [VOLT., Ép. XCIV] Il se mit à aboyer contre Brancas sur le jansénisme [SÉV., 344] 3° Aboyer après, poursuivre ardemment. Aboyer après une place. Cet ambitieux aboie après les grandeurs. 4° V. a. Les chiens aboyaient le renard. La plupart des chiens se contentent de l’aboyer [le hérisson] et ne se soucient pas de le saisir [BUFF., Hérisson] Aboyer quelqu’un, invectiver contre lui. Aboyer une place, la poursuivre avec passion. Dans cette phrase de Diderot : Moi je ne tue pas un chien qui m’aboie [DIDER., Essai sur Cl.] Aboyer peut être transitif direct ou indirect : il aboie moi ou il aboie à moi. 5° S’aboyer, v. réfl. Si vous voyez deux chiens qui s’aboient… [LA BRUY., 12] C’est ou aboyer soi ou aboyer à soi. 6° Proverbes. Tous les chiens qui aboient ne mordent pas, c’est-à-dire tous les gens qui menacent ne sont pas à craindre. Aboyer à la lune, crier inutilement. Jamais bon chien n’aboie à faux, un homme sage ne se fâche pas sans raison. SYNONYMEABOYER, JAPPER. Le premier se dit du cri des gros chiens, le second de celui des petits. Cependant on dit souvent d’un petit chien, il aboie, et d’un gros, il jappe. C’est qu’alors celui-là est en colère, et que celui-ci n’est animé contre aucun objet. HISTORIQUEXIIe s. Comment, Sire, je suis vils come chiens à ceus de Juda, come cil ki est chef des fols ki abaient vers David [, Rois, 129] XIIIe s. A si grand chose, com à l’empire de Constantinople, poés [vous pouvez] croire que mout i en avoit aboans et envians [VILLEH., 109] Par foi, tant en a chien qui nage ; Quand est arrivés, il aboie [, la Rose, 15101] XIVe s. Comme les chiens, quand il oent [entendent] heurter, il abaient tantost sans atendre que il aient conoissance se celui qui heurte est ami ou non [ORESME, Eth. 205] Desormais travailler [il] n’ose, Abayer ne mot sonner ; On lui doit bien pardonner ; Un vieillart peut peu de chose [CH. D’ORLÉANS, Rondeau.] Qui ne peut mordre, si abaye [VILLON, Baill. et Mal.] Aussi l’avocat qui plaidye Les causes, raisons et moyens, Pourvu qu’il ait la main garnye, Sera pour les deux aboyans [COQUILLART, Simple et rusée.] Je te pry, sans plus m’abayer, Que tu penses de me payer [, Patelin] XVIe s. Ces compagnies ne le firent qu’abaier entre Longuive et le faubourg, à l’entrée du quel Mortemar chargea et le mesla [D’AUB., Hist. II, 128] Le chien veut mal à celui à qui il abbaye [AMYOT, Cimon, 33] Il lui fut advis qu’une lyce asprement courroucée abbayoit contre lui, et que parmi son abboi elle jettoit une parole humaine [ID., ib.] Nous nous courrouceons contre les chiens qui nous abayent et contre les asnes qui nous regibbent [ID., Comm. refr. la col. 30] Il delibera de contenter un jeune homme pauvra, son fidele ami, aboyant après les richesses [MONT., II, 317] En certain abbayer du chien le cheval cognoist qu’il y a de la cholere [ID., II, 158] Ce chien se meit à abbayer contre lui tant qu’il put [ID., II, 192] Les autres, en abbayant leur parchemin jour et nuit, et barbotant leur breviaire, vendent leurs coquilles au peuple [CALV., Inst. 708] ÉTYMOLOGIEBerry, abayer ; de ad, à, et baubari, aboyer ; grec ??????? ; allem. bellen. Le simple baier était aussi usité dans l’ancien français. Parce que li quien s’engressent [s’irritent] de baier [BEAUMAN., XXXIX, 46] SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIREABOYER. Ajoutez : – REM. Aboyer à la lune est une locution née de l’observation du chien qui, blessé par l’éclat de la lune, aboie contre elle. Émile Littré’s Dictionnaire de la langue française © 1872-1877aboyer ABOYER. v. intr. Il se dit du Chien qui fait entendre son cri. Un chien qui aboie à la lune, qui aboie aux voleurs. Un chien qui aboie après tous les passants. Prov. et fig., Tous les chiens qui aboient ne mordent pas, Les gens qui menacent ne sont pas toujours redoutables. Prov. et fig., Aboyer à la lune, se dit en parlant d’un Homme qui crie inutilement contre quelqu’un. Il signifie figurément Poursuivre de cris importuns, d’injures; Dire du mal, avec acharnement, d’une personne ou d’une chose. Tous ses créanciers aboient après lui. Certains journaux aboient après ce ministre, après ce décret. ABOYER, v. n. [A-boa-ié, 3e. é fer. tout bref.] Japer. Il ne se dit au propre que d’un chien.    ABOYER, Japer. l’Acad. avait dit d’abord que le 2e. ne se dit que du cri des petits chiens. Dans la dern. édit. Elle se contente de dire qu’il se dit de la sorte plus ordinairement. = Japer ne s’emploie qu’au propre: on se sert d’aboyer, et au propre et au figuré. « Pourquoi m’aboies-tu, disait un Avocat à un homme qui l’injuriait? Parce que je vois un voleur, lui répondit-il. Reflex.    Je doute qu’aboyer soit actif hôrs peut-être de cette phrase, ce chien aboie les passans. M. d’Ablancourt dans les Dial. de Lucien dit: « Il y a de certaines gens qui aboient tout le monde; et Mde. Dacier. « Les chiens n’osent se jeter sur ces bêtes, et se contentent de les aboyer en reculant. Iliade. ? L’Acad. ne le dit pas même des chiens; elle ne dit que aboyer à la lune, aux voleurs, contre les passans, après tout le monde.    Au figuré, aboyer après quelqu’un, c’est crier après lui, le presser, l’importuner: « Tous ses créanciers aboient après cet homme. = Aboyer après quelque chose, la désirer, la poursuivre: « que de gens aboient après cette succession, cette charge, ce bénéfice.    En style proverbial, aboyer à la lune, c’ est pester contre des gens puissans, à qui on ne peut faire de mal ? Aboyer le premier, prendre les devans; être le premier à se plaindre, quoiqu’on aie tort.

aboient

aboyer [ abwaje] v.i. [ lat. pop. abbaudiare ] 1. Crier, en parlant du chien. 2. Fam. Crier, hurler, en parlant de qqn : Il ne sait pas nous parler sans aboyer vociférer v.t. ind. (après, contre)1. Pour un chien, poursuivre qqn de ses cris : Leur chien aboie après tous les passants.2. Crier après qqn, l’abreuver d’invectives : Cessez d’aboyer après eux.Aboyer à la lune, crier sans résultat.Maxipoche 2014 © Larousse 2013aboyerParticipe passé: aboyéGérondif: aboyantIndicatif présentPassé simpleImparfaitFuturConditionnel présentSubjonctif imparfaitSubjonctif présentImpératifPlus-que-parfaitFutur antérieurPassé composéConditionnel passé Passé antérieurSubjonctif passéSubjonctif plus-que-parfaitIndicatif présentj’aboietu aboiesil/elle aboienous aboyonsvous aboyezils/elles aboientPassé simplej’aboyaitu aboyasil/elle aboyanous aboyâmesvous aboyâtesils/elles aboyèrentImparfaitj’aboyaistu aboyaisil/elle aboyaitnous aboyionsvous aboyiezils/elles aboyaientFuturj’aboieraitu aboierasil/elle aboieranous aboieronsvous aboierezils/elles aboierontConditionnel présentj’aboieraistu aboieraisil/elle aboieraitnous aboierionsvous aboieriezils/elles aboieraientSubjonctif imparfaitj’aboyassetu aboyassesil/elle aboyâtnous aboyassionsvous aboyassiezils/elles aboyassentSubjonctif présentj’aboietu aboiesil/elle aboienous aboyionsvous aboyiezils/elles aboientImpératifaboie (tu)aboyons (nous)aboyez (vous)Plus-que-parfaitj’avais aboyétu avais aboyéil/elle avait aboyénous avions aboyévous aviez aboyéils/elles avaient aboyéFutur antérieurj’aurai aboyétu auras aboyéil/elle aura aboyénous aurons aboyévous aurez aboyéils/elles auront aboyéPassé composéj’ai aboyétu as aboyéil/elle a aboyénous avons aboyévous avez aboyéils/elles ont aboyéConditionnel passéj’aurais aboyétu aurais aboyéil/elle aurait aboyénous aurions aboyévous auriez aboyéils/elles auraient aboyé Passé antérieurj’eus aboyétu eus aboyéil/elle eut aboyénous eûmes aboyévous eûtes aboyéils/elles eurent aboyéSubjonctif passéj’aie aboyétu aies aboyéil/elle ait aboyénous ayons aboyévous ayez aboyéils/elles aient aboyéSubjonctif plus-que-parfaitj’eusse aboyétu eusses aboyéil/elle eût aboyénous eussions aboyévous eussiez aboyéils/elles eussent aboyéCollins French Verb Tables © HarperCollins Publishers 2011ABOYER (a-bo-ié et a-boi-ié ; la prononciation varie. L’y se change en i quand un e muet suit : il aboie ; il aboiera. Il faut un y et un i pour l’imparfait, nous aboyions, vous aboyiez, et le présent du subjonctif, que nous aboyions, que vous aboyiez. La prononciation abayer était commune au commencement du XVIIe siècle. Ma fortune…. Qui n’abaye et n’aspire après l’or du Pérou [RÉGNIER, Sat. III] Ou toutes ces grandeurs après qui l’on abaye [ID., ib. XVI] ) 1° V. n. Se dit du cri du chien et de quelques autres animaux du même genre ; le renard par exemple. Le chien aboie. Le chien du garde aboie au voleur, après le voleur, contre le voleur. Quoi ! mes chiens même aboient après moi. Quand avons-nous manqué d’aboyer au larron ? [RAC., Plaid. III, 3] Tu étais, Caton, comme un chien qui aboie contre tous les passants [FÉN., t. XIX, p. 285] Quoique toujours, sous son empire, L’usurpateur nous ait chassés, Nous avons laissé, sans mot dire, Aboyer tous les plus pressés [BÉRANGER, Requête.] 2° Fig. Crier contre quelqu’un, invectiver, faire des réclamations. Nous avons de tous côtés des gens qui aboient après nous [MOL., Scap. I, 7] Lorsque je vois ce moderne Sisyphe Nous aboyer, je trouve qu’il fait bien [J. B. ROUSS., liv. I, ép. IX] Jean-Jacques…. En nouveau Diogène aboie à nos beautés [VOLT., Ép. XCIV] Il se mit à aboyer contre Brancas sur le jansénisme [SÉV., 344] 3° Aboyer après, poursuivre ardemment. Aboyer après une place. Cet ambitieux aboie après les grandeurs. 4° V. a. Les chiens aboyaient le renard. La plupart des chiens se contentent de l’aboyer [le hérisson] et ne se soucient pas de le saisir [BUFF., Hérisson] Aboyer quelqu’un, invectiver contre lui. Aboyer une place, la poursuivre avec passion. Dans cette phrase de Diderot : Moi je ne tue pas un chien qui m’aboie [DIDER., Essai sur Cl.] Aboyer peut être transitif direct ou indirect : il aboie moi ou il aboie à moi. 5° S’aboyer, v. réfl. Si vous voyez deux chiens qui s’aboient… [LA BRUY., 12] C’est ou aboyer soi ou aboyer à soi. 6° Proverbes. Tous les chiens qui aboient ne mordent pas, c’est-à-dire tous les gens qui menacent ne sont pas à craindre. Aboyer à la lune, crier inutilement. Jamais bon chien n’aboie à faux, un homme sage ne se fâche pas sans raison. SYNONYMEABOYER, JAPPER. Le premier se dit du cri des gros chiens, le second de celui des petits. Cependant on dit souvent d’un petit chien, il aboie, et d’un gros, il jappe. C’est qu’alors celui-là est en colère, et que celui-ci n’est animé contre aucun objet. HISTORIQUEXIIe s. Comment, Sire, je suis vils come chiens à ceus de Juda, come cil ki est chef des fols ki abaient vers David [, Rois, 129] XIIIe s. A si grand chose, com à l’empire de Constantinople, poés [vous pouvez] croire que mout i en avoit aboans et envians [VILLEH., 109] Par foi, tant en a chien qui nage ; Quand est arrivés, il aboie [, la Rose, 15101] XIVe s. Comme les chiens, quand il oent [entendent] heurter, il abaient tantost sans atendre que il aient conoissance se celui qui heurte est ami ou non [ORESME, Eth. 205] Desormais travailler [il] n’ose, Abayer ne mot sonner ; On lui doit bien pardonner ; Un vieillart peut peu de chose [CH. D’ORLÉANS, Rondeau.] Qui ne peut mordre, si abaye [VILLON, Baill. et Mal.] Aussi l’avocat qui plaidye Les causes, raisons et moyens, Pourvu qu’il ait la main garnye, Sera pour les deux aboyans [COQUILLART, Simple et rusée.] Je te pry, sans plus m’abayer, Que tu penses de me payer [, Patelin] XVIe s. Ces compagnies ne le firent qu’abaier entre Longuive et le faubourg, à l’entrée du quel Mortemar chargea et le mesla [D’AUB., Hist. II, 128] Le chien veut mal à celui à qui il abbaye [AMYOT, Cimon, 33] Il lui fut advis qu’une lyce asprement courroucée abbayoit contre lui, et que parmi son abboi elle jettoit une parole humaine [ID., ib.] Nous nous courrouceons contre les chiens qui nous abayent et contre les asnes qui nous regibbent [ID., Comm. refr. la col. 30] Il delibera de contenter un jeune homme pauvra, son fidele ami, aboyant après les richesses [MONT., II, 317] En certain abbayer du chien le cheval cognoist qu’il y a de la cholere [ID., II, 158] Ce chien se meit à abbayer contre lui tant qu’il put [ID., II, 192] Les autres, en abbayant leur parchemin jour et nuit, et barbotant leur breviaire, vendent leurs coquilles au peuple [CALV., Inst. 708] ÉTYMOLOGIEBerry, abayer ; de ad, à, et baubari, aboyer ; grec ??????? ; allem. bellen. Le simple baier était aussi usité dans l’ancien français. Parce que li quien s’engressent [s’irritent] de baier [BEAUMAN., XXXIX, 46] SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIREABOYER. Ajoutez : – REM. Aboyer à la lune est une locution née de l’observation du chien qui, blessé par l’éclat de la lune, aboie contre elle. Émile Littré’s Dictionnaire de la langue française © 1872-1877aboyer ABOYER. v. intr. Il se dit du Chien qui fait entendre son cri. Un chien qui aboie à la lune, qui aboie aux voleurs. Un chien qui aboie après tous les passants. Prov. et fig., Tous les chiens qui aboient ne mordent pas, Les gens qui menacent ne sont pas toujours redoutables. Prov. et fig., Aboyer à la lune, se dit en parlant d’un Homme qui crie inutilement contre quelqu’un. Il signifie figurément Poursuivre de cris importuns, d’injures; Dire du mal, avec acharnement, d’une personne ou d’une chose. Tous ses créanciers aboient après lui. Certains journaux aboient après ce ministre, après ce décret. ABOYER, v. n. [A-boa-ié, 3e. é fer. tout bref.] Japer. Il ne se dit au propre que d’un chien.    ABOYER, Japer. l’Acad. avait dit d’abord que le 2e. ne se dit que du cri des petits chiens. Dans la dern. édit. Elle se contente de dire qu’il se dit de la sorte plus ordinairement. = Japer ne s’emploie qu’au propre: on se sert d’aboyer, et au propre et au figuré. « Pourquoi m’aboies-tu, disait un Avocat à un homme qui l’injuriait? Parce que je vois un voleur, lui répondit-il. Reflex.    Je doute qu’aboyer soit actif hôrs peut-être de cette phrase, ce chien aboie les passans. M. d’Ablancourt dans les Dial. de Lucien dit: « Il y a de certaines gens qui aboient tout le monde; et Mde. Dacier. « Les chiens n’osent se jeter sur ces bêtes, et se contentent de les aboyer en reculant. Iliade. ? L’Acad. ne le dit pas même des chiens; elle ne dit que aboyer à la lune, aux voleurs, contre les passans, après tout le monde.    Au figuré, aboyer après quelqu’un, c’est crier après lui, le presser, l’importuner: « Tous ses créanciers aboient après cet homme. = Aboyer après quelque chose, la désirer, la poursuivre: « que de gens aboient après cette succession, cette charge, ce bénéfice.    En style proverbial, aboyer à la lune, c’ est pester contre des gens puissans, à qui on ne peut faire de mal ? Aboyer le premier, prendre les devans; être le premier à se plaindre, quoiqu’on aie tort.

aboiement ou aboîment

ABOIEMENT ou ABOÎMENT (a-boi-man) s. m.1° Cri du chien. Les aboiements redoublés des chiens de garde réveillèrent les habitants de la maison. 2° Au fig. Les aboiements de l’Envie. REMARQUECe mot était anciennement de quatre syllabes, a-boi-ye-man ; et quelques personnes ont conservé cette prononciation. L’usage tend à contracter les mots de cette nature. On a demandé à l’Académie de se prononcer entre les deux orthographes ; il n’est peut-être pas nécessaire absolument qu’elle le fasse ; mais il serait nécessaire qu’elle fût conséquente et que tous les mots de cette catégorie fussent traités de même, autant que faire se peut. ÉTYMOLOGIEAboyer. Émile Littré’s Dictionnaire de la langue française © 1872-1877

aboi

aboi n.m. [ de aboyer ] À la chasse, cri du chien courant devant le gibier arrêté.abois n.m. pl. Être aux abois, être dans une situation désespérée.Maxipoche 2014 © Larousse 2013ABOI (a-boi) s. m.1° Cri du chien. L’aboi des différentes espèces de chiens. Dans la rage, l’aboi du chien est modifié d’une façon caractéristique. Leur maître les rompit, Bien que de leurs abois ils perçassent les nues [LA FONT., Fab. XII, 23] Trois pasteurs, enfants de cette terre, Le suivaient, accourus aux abois turbulents Des molosses… [A. CHÉN., 23] 2° S. m. plur. Moment où le cerf, serré par les chiens qui aboient après lui, est à l’extrémité. Le cerf est aux abois. Il tient les abois. Son frère ayant couru mainte haute aventure, Mis maint cerf aux abois, maint sanglier abattu [LA FONT., Fab. VIII, 24] 3° Fig. Dernière extrémité. Ils sont aux abois. Les assiégés étaient réduits aux derniers abois. Mais pardonne aux abois d’une vieille amitié, Qui ne peut expirer sans me faire pitié [CORN., Cinna, III, 2] [Il] nous surprend, nous assiége, et fait un tel effort, Que, la ville aux abois, on lui parle d’accord [ID., Rod. I, 6] Unissons ma vengeance à votre politique Pour sauver des abois toute la république [ID., Sert. I, 3] Ah ! quel âpre tourment ! quels douloureux abois ! [ID., Méd. v, 5] Ah ! je m’en souviendrai jusqu’aux derniers abois [la mort] [ID., Théod. I, 2] En cet heureux moment rappelés des abois, [ils] Rendent grâces au Ciel d’une commune voix [ID., ?d. v, 11] Et ces esprits légers, approchant des abois, Pourraient bien se dédire une seconde fois [ID., Nic. IV, 2] J’en laissai deux sans vie et mis l’autre aux abois [ID., ?d. I, 6] De sa haine aux abois la fierté se redouble [ID., Soph. v, 8] D’effroyables remords, mégères éternelles, Invisibles bourreaux des âmes criminelles, Vous persécuteront jusqu’aux derniers abois [ROTROU, Antig. v, 5] Sans languir si longtemps aux abois [RÉGNIER, Dial.] Une nymphe fuyante Qui, réduite aux abois…. [ID., Ép. I] Où l’on voit tous les jours l’innocence aux abois [BOILEAU, Sat. I] Dès que j’y veux rêver, ma veine est aux abois [ID., ib. VII] Cette idée est capable de me réduire aux abois [MOL., 1er interm. de la Princ.] Louis XIV réduisant l’hérésie aux derniers abois [LA FONT., Disc. à l’Acad.] Il semblait, à me voir, que je fusse aux abois [ID., Épît. XXII, 19] Réduire un esprit aux abois [ID., Je vous prends sans verd, 3] Nous sommes réduits aux abois [BOSSUET, Pent. I] Philisbourg est aux abois en huit jours [ID., L. de Bourb.] L’idolâtrie qui semblait aux abois [ID., Hist. II, 12] 4° Tenir quelqu’un en aboi, le repaître de vaines espérances. REMARQUEVoltaire, sur le vers de Nicomède cité plus haut, remarque que l’expression des abois, qui par elle-même n’est pas noble, n’est plus d’usage aujourd’hui. Néanmoins cette expression est restée, à juste titre, dans l’usage, et elle n’a rien qui l’empêche d’entrer dans le meilleur style. Seulement, on en use moins librement qu’au XVIIe siècle, et on peut voir plus haut quelques emplois qu’en fait Corneille et qui paraissent un peu surannés. SYNONYMEABOI, ABOIEMENT. Aboi se dit particulièrement de la qualité naturelle du cri du chien. Ce chien a un aboi perçant. Aboiement se dit plutôt des cris mêmes : de longs aboiements, des aboiements continuels. On dit : Faites cesser les aboiements de ce chien, et non pas : Faites cesser son aboi ou ses abois, LAVEAUX. HISTORIQUEXIIIe s. Il n’a garde d’aba de chien [RUTEB., 253] Renart li commença à rire, Si lui a jeté un abai ; Certes, fait-il, je me gabai ; Ce fis je pour vous peor [peur] faire [, Ren. 1785] XVe s. Quand il eut esté bien reprouvé et rigolé de ses compagnons, et, comme un sanglier, mis aux abois de tous costés [LOUIS XI, Nouv. 19] XVIe s. Las ! quantes fois par rochers et par bois, Les chiens courans l’ont tenu aux abbois [MAROT, IV, 82] Avoir pour son exercice Force oiseaux et force abbois [DU BELL., III, 87, recto.] Et finirent leur vie, chantans jusques aux derniers abois un cantique [D’AUB., Hist. I, 67] L’authorité duquel doit bien rabattre tous les abois de ce chien mastin [CALV., Inst. 321] Par leur importunité, comme par aboi, ils arrachent… [ID., ib. 875] L’empereur avoit deja rendu les abbois [cédé] et fait toutes submissions proposées par le duc Maurice [CARL., IV, 25] L’autre pressant le cerf d’abois, Devient satyre des bocages [RONS., 882] Car tant seulement mangeoit pour refrener les abois de l’estomac [RABEL., Garg. I, 23] Rendre les abbois [n’en pouvoir plus] a bonne grâce en ce passage de BELLEAU : Aussitost que ces advocas Nous ont empietez une fois, Ils nous font rendre les abbois [H. EST., Précell. p. 90] ÉTYMOLOGIEVoy. ABOYER. Émile Littré’s Dictionnaire de la langue française © 1872-1877aboi ABOI. n. m. Cri du chien. L’aboi de ce chien est fort importun. En ce sens, il est moins usité qu’ABOIEMENT. ABOIS, au pluriel, désigne les Cris de la meute qui entoure la bête, et, par extension, la Situation de la bête entourée par la meute. Le cerf est aux abois. Fig., Être aux abois, se dit d’une Personne qui a épuisé toutes les ressources, qui est réduite à la dernière extrémité. À bout de ressources, il est aux abois. On dit aussi Cette place, cette citadelle est aux abois, Elle ne peut plus se défendre. Sa vertu est aux abois, Elle est bien près de succomber. ABOI, ABOIEMENT, s. m. [Aboa, aboa-man, bref, en y a le son d’an. On pourrait écrire aboiment sans e.] L’un et l’autre expriment le cri du chien.

abnégations

abnégation n.f. [ lat. abnegatio, renoncement ] Action de faire taire ses sentiments, de renoncer à ses intérêts au profit d’autrui : Faire preuve d’abnégation dévouement, sacrifice ; égoïsmeMaxipoche 2014 © Larousse 2013abnégation (abnegasj??) nom féminin sacrifice de soi, fait de renoncer à ses propres intérêts travailler avec abnégation Kernerman English Multilingual Dictionary © 2006-2013 K Dictionaries Ltd.ABNÉGATION (ab-né-ga-sion) s. f.Renoncement. Faire abnégation de ses intérêts. Agir avec abnégation. L’abnégation est un sacrifice. Avec une parfaite abnégation de ses désirs [BOSSUET, Lettr. abb. CL.] Est-il un plus beau sacrifice ? est-il une abnégation de soi-même et une mortification plus parfaite ? [BOURD., Pens. t. III, p. 153] Le grand avantage de la vie religieuse, c’est l’abnégation chrétienne, c’est la mortification des sens, c’est la croix [ID., ib. t. II, p. 362] La pratique de cette abnégation évangélique en quoi consiste le vrai christianisme et par conséquent le salut [ID., ib. t. I, p. 88] C’est une qualité dans les individus que l’abnégation de soi-même [STAËL, Allem. I, 2] HISTORIQUEXVIe s. La justice de Dieu git en abnegation de nous mesmes et obeissance de sa volonté [CALV., Inst. 191] A tous autres de la dite religion, d’en venir faire abnegation dans six mois [D’AUB., Hist. II, 483] ÉTYMOLOGIEAbnegatio, de ab, indiquant séparation, et de negare, nier (voy. NIER). Émile Littré’s Dictionnaire de la langue française © 1872-1877abnégation ABNÉGATION. n. f. Renoncement, sacrifice. Je fais abnégation de mon intérêt propre, de ma volonté. Je fais ici abnégation de tout sentiment personnel. En termes de Théologie, il se dit du Détachement de tout ce qui n’a point rapport à Dieu. Pour s’attacher uniquement à Dieu il fait abnégation de ce que l’homme a de plus cher. ABNÉGATION, s. f. [Abnéga-cion, et en vers, ci-on: tout bref: 2e. é fer.] Terme de dévotion: l’abnégation de soi même, le renoncement à soi-même et le détachement de tout ce qui n’est pas Dieu. ? Il ne se dit qu’en cette phrase. = M. Elie de Beaumont l’emploie dans un Mémoire dans le sens de renoncement: « Par cette abnégation honteuse du plus beau de ses privilèges. Ce mot me paroît dans cette occasion heureusement employé.