abolitionnistes

abolitionniste adj. et n. Qui relève de l’abolitionnisme ; qui en est partisan : Une loi abolitionniste. Une manifestation des abolitionnistes.Maxipoche 2014 © Larousse 2013ABOLITIONNISTE (a-bo-li-sio-ni-st’) s. m.Se dit, aux États-Unis, des partisans de l’abolition de l’esclavage. Émile Littré’s Dictionnaire de la langue française © 1872-1877

abolitionniste

abolitionniste adj. et n. Qui relève de l’abolitionnisme ; qui en est partisan : Une loi abolitionniste. Une manifestation des abolitionnistes.Maxipoche 2014 © Larousse 2013ABOLITIONNISTE (a-bo-li-sio-ni-st’) s. m.Se dit, aux États-Unis, des partisans de l’abolition de l’esclavage. Émile Littré’s Dictionnaire de la langue française © 1872-1877

abolition

abolition n.f. Action d’abolir ; annulation : L’abolition de la peine de mort abrogation, suppressionMaxipoche 2014 © Larousse 2013ABOLITION (a-bo-li-sion) s. f.1° Action d’abolir. La paralysie est l’abolition du mouvement et de la sensibilité. L’abolition de l’ordre des Templiers. Y at-il rien de si grand que ce qu’il [Louis XIV] faisait pour détruire l’hérésie ? Et comptez-vous pour rien l’abolition des duels ? dit d’un air content un autre homme… ? [MONTESQ., Lettr. pers. LIX.] 2° En termes de droit ancien, le pardon que le prince accordait d’autorité absolue pour un crime. Abolition d’un crime et abolition d’une peine. Obtenir une abolition. Lettres d’abolition. Le duc de Bourgogne [l’assassin du duc d’Orléans] daigna prendre des lettres d’abolition [VOLT., M?urs, 79] …. ou l’autre qui poursuit des abolitions [RÉGNIER, Sat. v.] Son père [le cardinal de Bouillon] tint deux fois de son souverain la dignité de duc et pair, après avoir pensé renverser l’État, après avoir vécu d’abolitions [SAINT-SIMON, 279, 31] 3° Dans un sens qui n’est plus de la langue du droit, effacement, remise. C’est par là que Magdeleine, cette fameuse pécheresse et cette pénitente aussi célèbre, obtint l’entière abolition de tous les déréglements de sa vie, et qu’elle parvint à un degré si éminent de sainteté [BOURD., Pens. t. II, p. 165] SYNONYMEOn a cherché une différence entre abolissement et abolition ; mais il est impossible d’en trouver une qui soit fondée, si ce n’est que seul abolition se dit pour la remise d’un crime, d’une peine. HISTORIQUEXVIe s. Ces gens-là trop ceremonieux n’ont pas voulu prendre sur leurs consciences l’abolition de tant de meurtres et ravissements [D’AUB., Fæn. III, 17] Il monstre quelle est l’abolition de la loi, et aussi quel est l’usage d’icelle [CALV., Inst. 1056] Et se firent plusieurs autres traittés, et mesme de l’abolition de la pragmatique sanction [M. DU BELLAY, 21] Au different que le peuple eut avec les nobles touchant l’abolition des debtes [AMYOT, Alc. et Cor. comp. 5] Il se fit decerner abolition generale de tout le passé, et pour l’advenir licence de faire mourir qui bon lui semblerait [ID., Sylla, 68] ÉTYMOLOGIEProvenç. abolitio ; espagn. abolicion ; ital. abolizione ; de abolitio (voy. ABOLIR). Émile Littré’s Dictionnaire de la langue française © 1872-1877abolition ABOLITION. n. f. Action d’abolir. L’entière abolition de l’ordre des Templiers. Abolition de l’esclavage. L’Assemblée nationale décréta l’abolition des droits féodaux. Par extension, L’abolition des fonctions du cerveau. Abolition de la volonté. Il s’est dit aussi du Pardon que le Prince accordait d’autorité absolue pour un crime qui, par les ordonnances, n’était pas rémissible. Lettres d’abolition. Abolition générale. Le Parlement a entériné son abolition. Abolition, f. C’est effacement, aneantissement de quelque chose. ¶ Abolition aussi est une espece de lettres de grace d’un prince souverain d’aucun forfait ou crime capital perpetré par une commune de pays, ville, bourg ou village de ses subjets. Car aucuns veulent mettre en avant cette difference, entre lettres de grace, et lettres d’abolition, c’est que lettres de grace soient dites quand à un, ou deux, ou trois, ou tel autre nombre de particuliers, se chargeans de tel delict, remission en est faite par ledit prince: et lettres d’abolition quand toute une commune se charge de tel forfait, dont nul n’est particulierement et designamment attaint, grace en est faite par ledit prince. Autres ne veulent restraindre si court ce terme d’abolition en fait de Chancelerie. Mais abolition en terme de droit se prend tout autrement et pour la grace faite par le souverain, soit par les juges presidiaux à un accusateur criminel de se desister de son accusation sans encourir la peine de l’arrest. Turpillian. Bailler lettres d’abolition comme fait le Roy, Crimen vel nomina reorum abolere. Facinus concepta formula condonare. Abolition de creances et vieilles scedules, Generale abolition de debtes passées, Tabulae nouae, nominum litura, abrasio, inductio. Abolition de comptes, Alogistia, vel Alogia, B. ABOLITION, s. f. [Aboli-cion, et en vers ci-on, tout bref.] Anéantissement, extinction. Voy. ABOLISSEMENT.    ABOLITION, ABROGATION, (synon.) Le 1er. se dit plutôt des coutumes, et l’autre des lois. Le non-usage suffit pour l’abolition, mais il faut un acte positif pour l’abrogation. GIR. Synon.

abolitif, ive

ABOLITIF, IVE (a-bo-li-tif, ti-v’) adj.Qui a le pouvoir d’abolir. Remplacement militaire : désertion du remplaçant ; loi abolitive du remplacement ; obligation de l’assuré [, Gazette des Trib. 1er-2 juin 1874, sommaire] ÉTYMOLOGIEVoy. ABOLITION. Émile Littré’s Dictionnaire de la langue française © 1872-1877

abolîtes

abolir v.t. [ lat. abolere, détruire ] Faire cesser la validité d’un acte juridique, d’un usage, d’une pratique ; annuler, abroger : Abolir l’esclavage supprimer ; instituer, promulguerMaxipoche 2014 © Larousse 2013abolirParticipe passé: aboliGérondif: abolissantIndicatif présentPassé simpleImparfaitFuturConditionnel présentSubjonctif imparfaitSubjonctif présentImpératifPlus-que-parfaitFutur antérieurPassé composéConditionnel passé Passé antérieurSubjonctif passéSubjonctif plus-que-parfaitIndicatif présentj’abolistu abolisil/elle abolitnous abolissonsvous abolissezils/elles abolissentPassé simplej’abolistu abolisil/elle abolitnous abolîmesvous abolîtesils/elles abolirentImparfaitj’abolissaistu abolissaisil/elle abolissaitnous abolissionsvous abolissiezils/elles abolissaientFuturj’aboliraitu abolirasil/elle aboliranous abolironsvous abolirezils/elles abolirontConditionnel présentj’aboliraistu aboliraisil/elle aboliraitnous abolirionsvous aboliriezils/elles aboliraientSubjonctif imparfaitj’abolissetu abolissesil/elle abolîtnous abolissionsvous abolissiezils/elles abolissentSubjonctif présentj’abolissetu abolissesil/elle abolissenous abolissionsvous abolissiezils/elles abolissentImpératifabolis (tu)abolissons (nous)abolissez (vous)Plus-que-parfaitj’avais abolitu avais aboliil/elle avait abolinous avions abolivous aviez aboliils/elles avaient aboliFutur antérieurj’aurai abolitu auras aboliil/elle aura abolinous aurons abolivous aurez aboliils/elles auront aboliPassé composéj’ai abolitu as aboliil/elle a abolinous avons abolivous avez aboliils/elles ont aboliConditionnel passéj’aurais abolitu aurais aboliil/elle aurait abolinous aurions abolivous auriez aboliils/elles auraient aboli Passé antérieurj’eus abolitu eus aboliil/elle eut abolinous eûmes abolivous eûtes aboliils/elles eurent aboliSubjonctif passéj’aie abolitu aies aboliil/elle ait abolinous ayons abolivous ayez aboliils/elles aient aboliSubjonctif plus-que-parfaitj’eusse abolitu eusses aboliil/elle eût abolinous eussions abolivous eussiez aboliils/elles eussent aboliCollins French Verb Tables © HarperCollins Publishers 2011ABOLIR (a-bo-lir) v. a.1° Mettre à néant. Abolir une loi. Les actes de ce gouvernement furent abolis. Des sectes ont voulu abolir le mariage. Les parlements furent abolis par l’Assemblée constituante. Dans les républiques anciennes, on abolissait quelquefois en partie les dettes pour soulager la plèbe obérée. En vain l’hérésie lui a-t-elle refusé ce culte suprême, et, par une audace insoutenable, a-t-elle entrepris de l’abolir [BOURD., Pens. t. III, p. 262] Pour en abolir la mémoire [BOSSUET, Hist. I, 10] L’idolâtrie allait abolir la loi de Dieu [ID., ib. II, 109] On verra de David l’héritier détestable Abolir tes honneurs, profaner tes autels [RAC., Ath. v, 6] Et veulent aujourd’hui qu’un même coup mortel Abolisse ton nom, ton peuple et ton autel [ID., Esth. I, 4] Une mode a à peine détruit une autre mode, qu’elle est abolie par une plus nouvelle, qui cède elle-même à celle qui la suit et qui ne sera pas la dernière [LABRUY., 13] Il abolit la dignité de patriarche, quoique assez dépendante de lui, et par là se trouva plus maître de son église [FONTENELLE, Czar Pierre.] J’abolis les faux dieux [VOLT., Mah. II, 5] Tu juras toi-même D’abolir pour jamais l’autorité suprême [ID., M. de Cés. I, 3] 2° Terme d’ancien droit criminel. Abolir une créance, en interdire les poursuites. Mes services…. Pour le faire abolir [mon crime] sont plus que suffisants [CORN., Cid, II, 1] 3° S’abolir, être aboli. Cet usage s’est aboli peu à peu. Une maison de confusion où les plus anciennes pratiques s’abolissent [BOURD., Pens. t. II, p. 386] [Liberté] Tes purs adorateurs, étrangers sur la terre, Voyant dans ces excès ton saint nom s’abolir, Ne le prononcent plus [LAMART., Méd. II, 20] Tout crime s’abolit au bout d’un certain nombre d’années [, Acad.] SYNONYMEABOLIR, ABROGER. Idée commune, mettre hors d’usage. Abolir est plus général que abroger ; tout ce qui met hors d’usage abolit, mais tout ce qui abolit n’abroge pas. La désuétude, l’oubli, l’indifférence abolissent une loi, mais ne l’abrogent pas ; pour qu’elle soit abrogée, il faut un acte solennel et régulier de la puissance publique. C’est pour cela qu’une loi seule, un édit, un règlement sont abrogés ; tandis qu’une coutume, une tradition, en usage sont abolis. HISTORIQUEXVIe s. Jésus dit qu’il n’est point venu pour abolir la loy, mais pour l’accomplir [CALV., Inst. 267] L’Église est establie gardienne de la verité de Dieu, afin qu’elle ne s’abolisse point en ce monde [ID., ib. 820] Les pierres moyennant lesquelles Deucalion et Pyrrha restituoient le genre humain aboly par le deluge [RAB., Pant. III, 8] Le temps me peut abolir avant eage, Et mon malheur me garder de vous voir Beaucoup de jours [ST-GELAIS, 174] Voilà comment Timoleon alloit coupant et arrachant les tyrannies de la Sicile et y abolissant toutes guerres [AMYOT, Tim. 46] Onques puis le peuple n’en voulut user [de l’ostracisme] et en abolit l’usage entierement [ID., Arist. 18] Ils conspirerent ensemble de ruiner et abolir à Athenes l’autorité du peuple [ID., ib. 32] ÉTYMOLOGIEProvenç. et espagn, abolir ; ital. abolere ; de ab, indiquant diminution, et de olescere, croître, par conséquent faire décroître. La comparaison d’abolere avec adolescere, inolescere, exolescere, montre un radical commun ol, qui signifie croître. Les langues néo-latines ont changé abolere en aboliscere, d’où la conjugaison de ce mot en italien, abolisco, etc. Émile Littré’s Dictionnaire de la langue française © 1872-1877abolir ABOLIR. v. tr. Mettre hors d’usage, réduire à néant. Les nouvelles coutumes ont aboli les anciennes. Cette loi fut abolie en fait, sans être formellement révoquée. Cette loi trop sévère, cette coutume bizarre s’est abolie d’elle-même. Le culte des faux dieux fut aboli. Plus d’une fois les Romains firent des lois pour abolir les dettes. Abolir la mémoire du passé. Abolir le passé. Un usage aboli. En termes d’ancien Droit criminel, Abolir un crime, En arrêter ou en interdire la poursuite judiciaire par un acte d’autorité souveraine. Tout crime s’abolit au bout d’un certain nombre d’années. Abolir, Signifie proprement oster, effacer, et mettre du tout à neant quelque chose, comme si on disoit apo tou holou ékballéin, Ex vniuerso tollere. Mais on en use pour mettre hors d’usage quelque chose, Abolere, Abrogare, Antiquare, Conuellere, Exterminare, Inducere, Interuertere, Obliterare, Resignare, Delere. S’abolir et aller hors d’usage, Obsolescere, In desuetudinem abire. Abolir ce qui est fait selon les loix, Quod factum est legibus rescindere. Abolir les loix, Leges perimere, abrogare, antiquare, Pessundare et obterere. Abolir le bruit du peuple Romain, Nomen populi Romani delere. Abolir la memoire d’une chose, Memoriam rei alicuius obruere. Oster et abolir ce que aucun a fait, Sustollere atque irrita facere quae quis gessit, Antiquare. Abolir du tout quelque magistrat, Magistratum tollere ac solo aequare. Abolir une escriture par petis points qu’on met au dessous de chaque lettre en la maniere des anciens, Expungere. Abolir une partie d’une loy par une nouvelle, Derogare. Abolir un magistrat, Imminuere magistratum, B. ex Plin. iuniore, abrogare, tollere e republ. Aboli, m. C’est mis hors d’usage, Abolitus, Obsoletus, Antiquatus, passiuae significationis. Abolie, f. C’est mise hors d’usage, effacée du tout. ABOLIR, v. a. [Aboli, bref] Annuller, mettre hors d’usage. L’Acad. le dit des loix, des coutumes; mais il paroit qu’abroger se dit plutôt des premières, et abolir des autres. ? On le dit aussi des crimes, mais seulement au Palais et en style de Chancellerie. = Il s’emploie avec le pron. pers. S’abolir:  » cette coutume s’est abolie d’elle-même. « Tout crime s’abolit au bout d’un certain nombre d’années. Acad.

abolît

abolir v.t. [ lat. abolere, détruire ] Faire cesser la validité d’un acte juridique, d’un usage, d’une pratique ; annuler, abroger : Abolir l’esclavage supprimer ; instituer, promulguerMaxipoche 2014 © Larousse 2013abolirParticipe passé: aboliGérondif: abolissantIndicatif présentPassé simpleImparfaitFuturConditionnel présentSubjonctif imparfaitSubjonctif présentImpératifPlus-que-parfaitFutur antérieurPassé composéConditionnel passé Passé antérieurSubjonctif passéSubjonctif plus-que-parfaitIndicatif présentj’abolistu abolisil/elle abolitnous abolissonsvous abolissezils/elles abolissentPassé simplej’abolistu abolisil/elle abolitnous abolîmesvous abolîtesils/elles abolirentImparfaitj’abolissaistu abolissaisil/elle abolissaitnous abolissionsvous abolissiezils/elles abolissaientFuturj’aboliraitu abolirasil/elle aboliranous abolironsvous abolirezils/elles abolirontConditionnel présentj’aboliraistu aboliraisil/elle aboliraitnous abolirionsvous aboliriezils/elles aboliraientSubjonctif imparfaitj’abolissetu abolissesil/elle abolîtnous abolissionsvous abolissiezils/elles abolissentSubjonctif présentj’abolissetu abolissesil/elle abolissenous abolissionsvous abolissiezils/elles abolissentImpératifabolis (tu)abolissons (nous)abolissez (vous)Plus-que-parfaitj’avais abolitu avais aboliil/elle avait abolinous avions abolivous aviez aboliils/elles avaient aboliFutur antérieurj’aurai abolitu auras aboliil/elle aura abolinous aurons abolivous aurez aboliils/elles auront aboliPassé composéj’ai abolitu as aboliil/elle a abolinous avons abolivous avez aboliils/elles ont aboliConditionnel passéj’aurais abolitu aurais aboliil/elle aurait abolinous aurions abolivous auriez aboliils/elles auraient aboli Passé antérieurj’eus abolitu eus aboliil/elle eut abolinous eûmes abolivous eûtes aboliils/elles eurent aboliSubjonctif passéj’aie abolitu aies aboliil/elle ait abolinous ayons abolivous ayez aboliils/elles aient aboliSubjonctif plus-que-parfaitj’eusse abolitu eusses aboliil/elle eût abolinous eussions abolivous eussiez aboliils/elles eussent aboliCollins French Verb Tables © HarperCollins Publishers 2011ABOLIR (a-bo-lir) v. a.1° Mettre à néant. Abolir une loi. Les actes de ce gouvernement furent abolis. Des sectes ont voulu abolir le mariage. Les parlements furent abolis par l’Assemblée constituante. Dans les républiques anciennes, on abolissait quelquefois en partie les dettes pour soulager la plèbe obérée. En vain l’hérésie lui a-t-elle refusé ce culte suprême, et, par une audace insoutenable, a-t-elle entrepris de l’abolir [BOURD., Pens. t. III, p. 262] Pour en abolir la mémoire [BOSSUET, Hist. I, 10] L’idolâtrie allait abolir la loi de Dieu [ID., ib. II, 109] On verra de David l’héritier détestable Abolir tes honneurs, profaner tes autels [RAC., Ath. v, 6] Et veulent aujourd’hui qu’un même coup mortel Abolisse ton nom, ton peuple et ton autel [ID., Esth. I, 4] Une mode a à peine détruit une autre mode, qu’elle est abolie par une plus nouvelle, qui cède elle-même à celle qui la suit et qui ne sera pas la dernière [LABRUY., 13] Il abolit la dignité de patriarche, quoique assez dépendante de lui, et par là se trouva plus maître de son église [FONTENELLE, Czar Pierre.] J’abolis les faux dieux [VOLT., Mah. II, 5] Tu juras toi-même D’abolir pour jamais l’autorité suprême [ID., M. de Cés. I, 3] 2° Terme d’ancien droit criminel. Abolir une créance, en interdire les poursuites. Mes services…. Pour le faire abolir [mon crime] sont plus que suffisants [CORN., Cid, II, 1] 3° S’abolir, être aboli. Cet usage s’est aboli peu à peu. Une maison de confusion où les plus anciennes pratiques s’abolissent [BOURD., Pens. t. II, p. 386] [Liberté] Tes purs adorateurs, étrangers sur la terre, Voyant dans ces excès ton saint nom s’abolir, Ne le prononcent plus [LAMART., Méd. II, 20] Tout crime s’abolit au bout d’un certain nombre d’années [, Acad.] SYNONYMEABOLIR, ABROGER. Idée commune, mettre hors d’usage. Abolir est plus général que abroger ; tout ce qui met hors d’usage abolit, mais tout ce qui abolit n’abroge pas. La désuétude, l’oubli, l’indifférence abolissent une loi, mais ne l’abrogent pas ; pour qu’elle soit abrogée, il faut un acte solennel et régulier de la puissance publique. C’est pour cela qu’une loi seule, un édit, un règlement sont abrogés ; tandis qu’une coutume, une tradition, en usage sont abolis. HISTORIQUEXVIe s. Jésus dit qu’il n’est point venu pour abolir la loy, mais pour l’accomplir [CALV., Inst. 267] L’Église est establie gardienne de la verité de Dieu, afin qu’elle ne s’abolisse point en ce monde [ID., ib. 820] Les pierres moyennant lesquelles Deucalion et Pyrrha restituoient le genre humain aboly par le deluge [RAB., Pant. III, 8] Le temps me peut abolir avant eage, Et mon malheur me garder de vous voir Beaucoup de jours [ST-GELAIS, 174] Voilà comment Timoleon alloit coupant et arrachant les tyrannies de la Sicile et y abolissant toutes guerres [AMYOT, Tim. 46] Onques puis le peuple n’en voulut user [de l’ostracisme] et en abolit l’usage entierement [ID., Arist. 18] Ils conspirerent ensemble de ruiner et abolir à Athenes l’autorité du peuple [ID., ib. 32] ÉTYMOLOGIEProvenç. et espagn, abolir ; ital. abolere ; de ab, indiquant diminution, et de olescere, croître, par conséquent faire décroître. La comparaison d’abolere avec adolescere, inolescere, exolescere, montre un radical commun ol, qui signifie croître. Les langues néo-latines ont changé abolere en aboliscere, d’où la conjugaison de ce mot en italien, abolisco, etc. Émile Littré’s Dictionnaire de la langue française © 1872-1877abolir ABOLIR. v. tr. Mettre hors d’usage, réduire à néant. Les nouvelles coutumes ont aboli les anciennes. Cette loi fut abolie en fait, sans être formellement révoquée. Cette loi trop sévère, cette coutume bizarre s’est abolie d’elle-même. Le culte des faux dieux fut aboli. Plus d’une fois les Romains firent des lois pour abolir les dettes. Abolir la mémoire du passé. Abolir le passé. Un usage aboli. En termes d’ancien Droit criminel, Abolir un crime, En arrêter ou en interdire la poursuite judiciaire par un acte d’autorité souveraine. Tout crime s’abolit au bout d’un certain nombre d’années. Abolir, Signifie proprement oster, effacer, et mettre du tout à neant quelque chose, comme si on disoit apo tou holou ékballéin, Ex vniuerso tollere. Mais on en use pour mettre hors d’usage quelque chose, Abolere, Abrogare, Antiquare, Conuellere, Exterminare, Inducere, Interuertere, Obliterare, Resignare, Delere. S’abolir et aller hors d’usage, Obsolescere, In desuetudinem abire. Abolir ce qui est fait selon les loix, Quod factum est legibus rescindere. Abolir les loix, Leges perimere, abrogare, antiquare, Pessundare et obterere. Abolir le bruit du peuple Romain, Nomen populi Romani delere. Abolir la memoire d’une chose, Memoriam rei alicuius obruere. Oster et abolir ce que aucun a fait, Sustollere atque irrita facere quae quis gessit, Antiquare. Abolir du tout quelque magistrat, Magistratum tollere ac solo aequare. Abolir une escriture par petis points qu’on met au dessous de chaque lettre en la maniere des anciens, Expungere. Abolir une partie d’une loy par une nouvelle, Derogare. Abolir un magistrat, Imminuere magistratum, B. ex Plin. iuniore, abrogare, tollere e republ. Aboli, m. C’est mis hors d’usage, Abolitus, Obsoletus, Antiquatus, passiuae significationis. Abolie, f. C’est mise hors d’usage, effacée du tout. ABOLIR, v. a. [Aboli, bref] Annuller, mettre hors d’usage. L’Acad. le dit des loix, des coutumes; mais il paroit qu’abroger se dit plutôt des premières, et abolir des autres. ? On le dit aussi des crimes, mais seulement au Palais et en style de Chancellerie. = Il s’emploie avec le pron. pers. S’abolir:  » cette coutume s’est abolie d’elle-même. « Tout crime s’abolit au bout d’un certain nombre d’années. Acad.

abolit

abolir v.t. [ lat. abolere, détruire ] Faire cesser la validité d’un acte juridique, d’un usage, d’une pratique ; annuler, abroger : Abolir l’esclavage supprimer ; instituer, promulguerMaxipoche 2014 © Larousse 2013abolirParticipe passé: aboliGérondif: abolissantIndicatif présentPassé simpleImparfaitFuturConditionnel présentSubjonctif imparfaitSubjonctif présentImpératifPlus-que-parfaitFutur antérieurPassé composéConditionnel passé Passé antérieurSubjonctif passéSubjonctif plus-que-parfaitIndicatif présentj’abolistu abolisil/elle abolitnous abolissonsvous abolissezils/elles abolissentPassé simplej’abolistu abolisil/elle abolitnous abolîmesvous abolîtesils/elles abolirentImparfaitj’abolissaistu abolissaisil/elle abolissaitnous abolissionsvous abolissiezils/elles abolissaientFuturj’aboliraitu abolirasil/elle aboliranous abolironsvous abolirezils/elles abolirontConditionnel présentj’aboliraistu aboliraisil/elle aboliraitnous abolirionsvous aboliriezils/elles aboliraientSubjonctif imparfaitj’abolissetu abolissesil/elle abolîtnous abolissionsvous abolissiezils/elles abolissentSubjonctif présentj’abolissetu abolissesil/elle abolissenous abolissionsvous abolissiezils/elles abolissentImpératifabolis (tu)abolissons (nous)abolissez (vous)Plus-que-parfaitj’avais abolitu avais aboliil/elle avait abolinous avions abolivous aviez aboliils/elles avaient aboliFutur antérieurj’aurai abolitu auras aboliil/elle aura abolinous aurons abolivous aurez aboliils/elles auront aboliPassé composéj’ai abolitu as aboliil/elle a abolinous avons abolivous avez aboliils/elles ont aboliConditionnel passéj’aurais abolitu aurais aboliil/elle aurait abolinous aurions abolivous auriez aboliils/elles auraient aboli Passé antérieurj’eus abolitu eus aboliil/elle eut abolinous eûmes abolivous eûtes aboliils/elles eurent aboliSubjonctif passéj’aie abolitu aies aboliil/elle ait abolinous ayons abolivous ayez aboliils/elles aient aboliSubjonctif plus-que-parfaitj’eusse abolitu eusses aboliil/elle eût abolinous eussions abolivous eussiez aboliils/elles eussent aboliCollins French Verb Tables © HarperCollins Publishers 2011ABOLIR (a-bo-lir) v. a.1° Mettre à néant. Abolir une loi. Les actes de ce gouvernement furent abolis. Des sectes ont voulu abolir le mariage. Les parlements furent abolis par l’Assemblée constituante. Dans les républiques anciennes, on abolissait quelquefois en partie les dettes pour soulager la plèbe obérée. En vain l’hérésie lui a-t-elle refusé ce culte suprême, et, par une audace insoutenable, a-t-elle entrepris de l’abolir [BOURD., Pens. t. III, p. 262] Pour en abolir la mémoire [BOSSUET, Hist. I, 10] L’idolâtrie allait abolir la loi de Dieu [ID., ib. II, 109] On verra de David l’héritier détestable Abolir tes honneurs, profaner tes autels [RAC., Ath. v, 6] Et veulent aujourd’hui qu’un même coup mortel Abolisse ton nom, ton peuple et ton autel [ID., Esth. I, 4] Une mode a à peine détruit une autre mode, qu’elle est abolie par une plus nouvelle, qui cède elle-même à celle qui la suit et qui ne sera pas la dernière [LABRUY., 13] Il abolit la dignité de patriarche, quoique assez dépendante de lui, et par là se trouva plus maître de son église [FONTENELLE, Czar Pierre.] J’abolis les faux dieux [VOLT., Mah. II, 5] Tu juras toi-même D’abolir pour jamais l’autorité suprême [ID., M. de Cés. I, 3] 2° Terme d’ancien droit criminel. Abolir une créance, en interdire les poursuites. Mes services…. Pour le faire abolir [mon crime] sont plus que suffisants [CORN., Cid, II, 1] 3° S’abolir, être aboli. Cet usage s’est aboli peu à peu. Une maison de confusion où les plus anciennes pratiques s’abolissent [BOURD., Pens. t. II, p. 386] [Liberté] Tes purs adorateurs, étrangers sur la terre, Voyant dans ces excès ton saint nom s’abolir, Ne le prononcent plus [LAMART., Méd. II, 20] Tout crime s’abolit au bout d’un certain nombre d’années [, Acad.] SYNONYMEABOLIR, ABROGER. Idée commune, mettre hors d’usage. Abolir est plus général que abroger ; tout ce qui met hors d’usage abolit, mais tout ce qui abolit n’abroge pas. La désuétude, l’oubli, l’indifférence abolissent une loi, mais ne l’abrogent pas ; pour qu’elle soit abrogée, il faut un acte solennel et régulier de la puissance publique. C’est pour cela qu’une loi seule, un édit, un règlement sont abrogés ; tandis qu’une coutume, une tradition, en usage sont abolis. HISTORIQUEXVIe s. Jésus dit qu’il n’est point venu pour abolir la loy, mais pour l’accomplir [CALV., Inst. 267] L’Église est establie gardienne de la verité de Dieu, afin qu’elle ne s’abolisse point en ce monde [ID., ib. 820] Les pierres moyennant lesquelles Deucalion et Pyrrha restituoient le genre humain aboly par le deluge [RAB., Pant. III, 8] Le temps me peut abolir avant eage, Et mon malheur me garder de vous voir Beaucoup de jours [ST-GELAIS, 174] Voilà comment Timoleon alloit coupant et arrachant les tyrannies de la Sicile et y abolissant toutes guerres [AMYOT, Tim. 46] Onques puis le peuple n’en voulut user [de l’ostracisme] et en abolit l’usage entierement [ID., Arist. 18] Ils conspirerent ensemble de ruiner et abolir à Athenes l’autorité du peuple [ID., ib. 32] ÉTYMOLOGIEProvenç. et espagn, abolir ; ital. abolere ; de ab, indiquant diminution, et de olescere, croître, par conséquent faire décroître. La comparaison d’abolere avec adolescere, inolescere, exolescere, montre un radical commun ol, qui signifie croître. Les langues néo-latines ont changé abolere en aboliscere, d’où la conjugaison de ce mot en italien, abolisco, etc. Émile Littré’s Dictionnaire de la langue française © 1872-1877abolir ABOLIR. v. tr. Mettre hors d’usage, réduire à néant. Les nouvelles coutumes ont aboli les anciennes. Cette loi fut abolie en fait, sans être formellement révoquée. Cette loi trop sévère, cette coutume bizarre s’est abolie d’elle-même. Le culte des faux dieux fut aboli. Plus d’une fois les Romains firent des lois pour abolir les dettes. Abolir la mémoire du passé. Abolir le passé. Un usage aboli. En termes d’ancien Droit criminel, Abolir un crime, En arrêter ou en interdire la poursuite judiciaire par un acte d’autorité souveraine. Tout crime s’abolit au bout d’un certain nombre d’années. Abolir, Signifie proprement oster, effacer, et mettre du tout à neant quelque chose, comme si on disoit apo tou holou ékballéin, Ex vniuerso tollere. Mais on en use pour mettre hors d’usage quelque chose, Abolere, Abrogare, Antiquare, Conuellere, Exterminare, Inducere, Interuertere, Obliterare, Resignare, Delere. S’abolir et aller hors d’usage, Obsolescere, In desuetudinem abire. Abolir ce qui est fait selon les loix, Quod factum est legibus rescindere. Abolir les loix, Leges perimere, abrogare, antiquare, Pessundare et obterere. Abolir le bruit du peuple Romain, Nomen populi Romani delere. Abolir la memoire d’une chose, Memoriam rei alicuius obruere. Oster et abolir ce que aucun a fait, Sustollere atque irrita facere quae quis gessit, Antiquare. Abolir du tout quelque magistrat, Magistratum tollere ac solo aequare. Abolir une escriture par petis points qu’on met au dessous de chaque lettre en la maniere des anciens, Expungere. Abolir une partie d’une loy par une nouvelle, Derogare. Abolir un magistrat, Imminuere magistratum, B. ex Plin. iuniore, abrogare, tollere e republ. Aboli, m. C’est mis hors d’usage, Abolitus, Obsoletus, Antiquatus, passiuae significationis. Abolie, f. C’est mise hors d’usage, effacée du tout. ABOLIR, v. a. [Aboli, bref] Annuller, mettre hors d’usage. L’Acad. le dit des loix, des coutumes; mais il paroit qu’abroger se dit plutôt des premières, et abolir des autres. ? On le dit aussi des crimes, mais seulement au Palais et en style de Chancellerie. = Il s’emploie avec le pron. pers. S’abolir:  » cette coutume s’est abolie d’elle-même. « Tout crime s’abolit au bout d’un certain nombre d’années. Acad.

abolissons

abolir v.t. [ lat. abolere, détruire ] Faire cesser la validité d’un acte juridique, d’un usage, d’une pratique ; annuler, abroger : Abolir l’esclavage supprimer ; instituer, promulguerMaxipoche 2014 © Larousse 2013abolirParticipe passé: aboliGérondif: abolissantIndicatif présentPassé simpleImparfaitFuturConditionnel présentSubjonctif imparfaitSubjonctif présentImpératifPlus-que-parfaitFutur antérieurPassé composéConditionnel passé Passé antérieurSubjonctif passéSubjonctif plus-que-parfaitIndicatif présentj’abolistu abolisil/elle abolitnous abolissonsvous abolissezils/elles abolissentPassé simplej’abolistu abolisil/elle abolitnous abolîmesvous abolîtesils/elles abolirentImparfaitj’abolissaistu abolissaisil/elle abolissaitnous abolissionsvous abolissiezils/elles abolissaientFuturj’aboliraitu abolirasil/elle aboliranous abolironsvous abolirezils/elles abolirontConditionnel présentj’aboliraistu aboliraisil/elle aboliraitnous abolirionsvous aboliriezils/elles aboliraientSubjonctif imparfaitj’abolissetu abolissesil/elle abolîtnous abolissionsvous abolissiezils/elles abolissentSubjonctif présentj’abolissetu abolissesil/elle abolissenous abolissionsvous abolissiezils/elles abolissentImpératifabolis (tu)abolissons (nous)abolissez (vous)Plus-que-parfaitj’avais abolitu avais aboliil/elle avait abolinous avions abolivous aviez aboliils/elles avaient aboliFutur antérieurj’aurai abolitu auras aboliil/elle aura abolinous aurons abolivous aurez aboliils/elles auront aboliPassé composéj’ai abolitu as aboliil/elle a abolinous avons abolivous avez aboliils/elles ont aboliConditionnel passéj’aurais abolitu aurais aboliil/elle aurait abolinous aurions abolivous auriez aboliils/elles auraient aboli Passé antérieurj’eus abolitu eus aboliil/elle eut abolinous eûmes abolivous eûtes aboliils/elles eurent aboliSubjonctif passéj’aie abolitu aies aboliil/elle ait abolinous ayons abolivous ayez aboliils/elles aient aboliSubjonctif plus-que-parfaitj’eusse abolitu eusses aboliil/elle eût abolinous eussions abolivous eussiez aboliils/elles eussent aboliCollins French Verb Tables © HarperCollins Publishers 2011ABOLIR (a-bo-lir) v. a.1° Mettre à néant. Abolir une loi. Les actes de ce gouvernement furent abolis. Des sectes ont voulu abolir le mariage. Les parlements furent abolis par l’Assemblée constituante. Dans les républiques anciennes, on abolissait quelquefois en partie les dettes pour soulager la plèbe obérée. En vain l’hérésie lui a-t-elle refusé ce culte suprême, et, par une audace insoutenable, a-t-elle entrepris de l’abolir [BOURD., Pens. t. III, p. 262] Pour en abolir la mémoire [BOSSUET, Hist. I, 10] L’idolâtrie allait abolir la loi de Dieu [ID., ib. II, 109] On verra de David l’héritier détestable Abolir tes honneurs, profaner tes autels [RAC., Ath. v, 6] Et veulent aujourd’hui qu’un même coup mortel Abolisse ton nom, ton peuple et ton autel [ID., Esth. I, 4] Une mode a à peine détruit une autre mode, qu’elle est abolie par une plus nouvelle, qui cède elle-même à celle qui la suit et qui ne sera pas la dernière [LABRUY., 13] Il abolit la dignité de patriarche, quoique assez dépendante de lui, et par là se trouva plus maître de son église [FONTENELLE, Czar Pierre.] J’abolis les faux dieux [VOLT., Mah. II, 5] Tu juras toi-même D’abolir pour jamais l’autorité suprême [ID., M. de Cés. I, 3] 2° Terme d’ancien droit criminel. Abolir une créance, en interdire les poursuites. Mes services…. Pour le faire abolir [mon crime] sont plus que suffisants [CORN., Cid, II, 1] 3° S’abolir, être aboli. Cet usage s’est aboli peu à peu. Une maison de confusion où les plus anciennes pratiques s’abolissent [BOURD., Pens. t. II, p. 386] [Liberté] Tes purs adorateurs, étrangers sur la terre, Voyant dans ces excès ton saint nom s’abolir, Ne le prononcent plus [LAMART., Méd. II, 20] Tout crime s’abolit au bout d’un certain nombre d’années [, Acad.] SYNONYMEABOLIR, ABROGER. Idée commune, mettre hors d’usage. Abolir est plus général que abroger ; tout ce qui met hors d’usage abolit, mais tout ce qui abolit n’abroge pas. La désuétude, l’oubli, l’indifférence abolissent une loi, mais ne l’abrogent pas ; pour qu’elle soit abrogée, il faut un acte solennel et régulier de la puissance publique. C’est pour cela qu’une loi seule, un édit, un règlement sont abrogés ; tandis qu’une coutume, une tradition, en usage sont abolis. HISTORIQUEXVIe s. Jésus dit qu’il n’est point venu pour abolir la loy, mais pour l’accomplir [CALV., Inst. 267] L’Église est establie gardienne de la verité de Dieu, afin qu’elle ne s’abolisse point en ce monde [ID., ib. 820] Les pierres moyennant lesquelles Deucalion et Pyrrha restituoient le genre humain aboly par le deluge [RAB., Pant. III, 8] Le temps me peut abolir avant eage, Et mon malheur me garder de vous voir Beaucoup de jours [ST-GELAIS, 174] Voilà comment Timoleon alloit coupant et arrachant les tyrannies de la Sicile et y abolissant toutes guerres [AMYOT, Tim. 46] Onques puis le peuple n’en voulut user [de l’ostracisme] et en abolit l’usage entierement [ID., Arist. 18] Ils conspirerent ensemble de ruiner et abolir à Athenes l’autorité du peuple [ID., ib. 32] ÉTYMOLOGIEProvenç. et espagn, abolir ; ital. abolere ; de ab, indiquant diminution, et de olescere, croître, par conséquent faire décroître. La comparaison d’abolere avec adolescere, inolescere, exolescere, montre un radical commun ol, qui signifie croître. Les langues néo-latines ont changé abolere en aboliscere, d’où la conjugaison de ce mot en italien, abolisco, etc. Émile Littré’s Dictionnaire de la langue française © 1872-1877abolir ABOLIR. v. tr. Mettre hors d’usage, réduire à néant. Les nouvelles coutumes ont aboli les anciennes. Cette loi fut abolie en fait, sans être formellement révoquée. Cette loi trop sévère, cette coutume bizarre s’est abolie d’elle-même. Le culte des faux dieux fut aboli. Plus d’une fois les Romains firent des lois pour abolir les dettes. Abolir la mémoire du passé. Abolir le passé. Un usage aboli. En termes d’ancien Droit criminel, Abolir un crime, En arrêter ou en interdire la poursuite judiciaire par un acte d’autorité souveraine. Tout crime s’abolit au bout d’un certain nombre d’années. Abolir, Signifie proprement oster, effacer, et mettre du tout à neant quelque chose, comme si on disoit apo tou holou ékballéin, Ex vniuerso tollere. Mais on en use pour mettre hors d’usage quelque chose, Abolere, Abrogare, Antiquare, Conuellere, Exterminare, Inducere, Interuertere, Obliterare, Resignare, Delere. S’abolir et aller hors d’usage, Obsolescere, In desuetudinem abire. Abolir ce qui est fait selon les loix, Quod factum est legibus rescindere. Abolir les loix, Leges perimere, abrogare, antiquare, Pessundare et obterere. Abolir le bruit du peuple Romain, Nomen populi Romani delere. Abolir la memoire d’une chose, Memoriam rei alicuius obruere. Oster et abolir ce que aucun a fait, Sustollere atque irrita facere quae quis gessit, Antiquare. Abolir du tout quelque magistrat, Magistratum tollere ac solo aequare. Abolir une escriture par petis points qu’on met au dessous de chaque lettre en la maniere des anciens, Expungere. Abolir une partie d’une loy par une nouvelle, Derogare. Abolir un magistrat, Imminuere magistratum, B. ex Plin. iuniore, abrogare, tollere e republ. Aboli, m. C’est mis hors d’usage, Abolitus, Obsoletus, Antiquatus, passiuae significationis. Abolie, f. C’est mise hors d’usage, effacée du tout. ABOLIR, v. a. [Aboli, bref] Annuller, mettre hors d’usage. L’Acad. le dit des loix, des coutumes; mais il paroit qu’abroger se dit plutôt des premières, et abolir des autres. ? On le dit aussi des crimes, mais seulement au Palais et en style de Chancellerie. = Il s’emploie avec le pron. pers. S’abolir:  » cette coutume s’est abolie d’elle-même. « Tout crime s’abolit au bout d’un certain nombre d’années. Acad.