arriéré

arriéré, e adj. 1. Péjor. Qui est en retard sur son époque : Mes grands-parents ont parfois des idées arriérées démodé, rétrograde ; moderne2. Péjor. Qui n’a que fort peu été touché par le progrès : Région arriérée.3. Se dit d’une somme demeurée impayée : Une mensualité arriérée. adj. et n. Vieilli. Atteint d’arriération mentale.arriéré n.m. Somme qui n’a pas été payée à la date convenue : Rembourser un arriéré.Maxipoche 2014 © Larousse 2013arrière ARRIÈRE. adv. de lieu. Loin, bien loin. Il n’est guère usité en ce sens que dans certaines phrases elliptiques par lesquelles on enjoint de se retirer, de s’éloigner, et qui marquent l’horreur ou le mépris. Arrière Satan. Arrière les médisants. En termes de Marine, Vent arrière, Vent qui souffle de la poupe. Aller vent arrière. Avoir vent arrière. Il s’emploie aussi comme nom masculin, pour désigner la Partie postérieure d’une chose. L’arrière d’une voiture. L’arrière d’un navire, La moitié de la longueur d’un bâtiment, depuis le grand mât jusqu’à la poupe. Les gens de l’arrière, Tous ceux, tant militaires que civils, qui, dans une guerre, ne prennent point part aux opérations. ARRIÈRE se joint à certains noms comme adverbe ou comme préposition. Arrière- boutique. Arrière-grand-père. EN ARRIÈRE, loc. adv. Vers le lieu ou vers le côté qui est derrière. Aller en arrière. Retourner en arrière. Faire un pas en arrière. Se porter en arrière. Votre coiffure est trop en arrière. Penchez-vous un peu en arrière. Il est resté bien loin en arrière. Fig. et fam., Cette affaire ne va ni en avant ni en arrière, Elle est toujours dans le même état. Fam., Il me loue en face et me déchire en arrière, Il me déchire quand je suis absent. Figurément, il signifie En retard. Vous êtes bien en arrière, et je crains que votre tâche ne soit pas achevée à temps. Ce fermier est toujours en arrière pour ses paiements. Il est en arrière de trois termes pour son loyer. EN ARRIÈRE DE, loc. prép. Un corps placé en arrière d’un autre. En arrière de la ligne de bataille. Être en arrière de son temps. Cet écolier est très en arrière de ses camarades. Arriere, adverb. local. penac. Et signifie derriere, Retro, comme, si vous disiez a retro, ce que l’Espagnol exprime, disant Arredrar, pour mettre en arriere et reculer quelque chose. Ainsi l’on dit par imperatif supprimé, Arriere, quand on commande à quelqu’un, ou à une trouppe, ou à des chevaux de harnois de reculer, Retrocede, Retrocedite. On dit aussi par metaphore Arriere pour derechef, Iterum, Denuo, et ce par indignation, comme quand quelqu’un repete et inculque ce qu’il a dit qui n’a gueres aggreé à celuy qui l’escoute, il luy est dit, Arriere, Denuo molestus mihi es, Iterum te mihi grauem esse minime poenitet. Parce que qui redit une chose, il semble reculer à ce dont sa voix est partie. On dit aussi par translation, Il est demeuré en arriere, de celuy qui doit, et n’a payé à jour nommé (dont vient le mot Arrerage) Ce qui ne s’entend seulement des contables reliquateurs, ains des particuliers detteurs aussi. Arriere se prend aussi pour, en second lieu, outre, d’avantage, comme, Il m’a dit cela, et m’a dit arriere cecy. Illud mihi narrauit, sed et praeterea aut postea hoc mihi retulit. En laquelle signification il est composé avec ces mots, Ban, fief, censive, faix, boutique. Arriere-ban, arriere-fief, arriere-censive, arriere-faix, arriere-boutique, Et arriere-fils, pour fils de mon fils. Arriere-nepveu, fils de mon nepveu, etc. Arriere de nous, Procul a nobis. Fort arriere, Penitus. Mettre arriere, Posthabere. J’ay mis toutes choses arriere, Omnes posthabui mihi res. Soient mis arriere de nous, Procul a nobis absint. Je suis marry que tu as esté si long temps arriere de nous, Te abfuisse tandiu a nobis doleo. Garder pour l’arriere saison, Inueterare. En arriere, Retrouersum, Macrob. lib. 1. c. 16. comme, Aller en arriere, Retrouersum cedere, Retrorsum, et peut estre prins pour mot simple, et pour composé. Aller en arriere, Retroire, Retrogradi. Faire l’arriere garde, Agmen cogere. B. ex Liuio. Qui est arrieré des autres, reculé et loingtain, Sepositus. ARRIèRE, adv. [Ariè-re, r forte, 2e lon. è moy.] En demeure. Il ne se dit qu’avec en. Être en arrière de; n’avoir pas payé au terme telle somme. « Ce Fermier est en arière de trois quartiers. ? Rester en arière, ne pas avancer. * Marivaux dit: rester arrière. « Vous marchez toutes deux d’un pas égal, (dans le chemin de la vertu) et aucune de vous ne reste arrière. ? Trouver quelqu’un en arière, c. à. d. mal disposé à faire ce qu’on souhaite. « Vous ne me trouverez jamais en arrière, lorsqu’il s’agira de louer Descartes. Paulian.    ARRIèRE est employé par le peuple comme adv. de lieu. « Voilà une porte toute arière ouverte qu’elle peut l’être. ? Cette expression est tout-à-fait basse et populaire. Trév.    ARRIèRE, interjection, est vieux. Loin de moi. Arière de moi, Satan; vade retrô Satana.    Arrière, vain respect du devoir et des Lois.        Breb.   Arrière, ceux dont la bouche   Soufle le froid et le chaud.       La Font. On dit figurément d’une afaire, qu’elle ne va ni en avant, ni en arière, pour dire, qu’elle est toujours dans le même état. On peut le dire d’un malade, d’un écolier, qui ne fait point de progrès, etc.    ARRIèRE, s. m. L’arière d’un vaisseau, la poupe.    ARRIèRE, préposition inséparable, qui entre dans la composition de plusieurs mots. Il est du même genre que le mot avec lequel il est combiné: ainsi arière-corps, ariêre-fief sont masculins, Arière-cour, arière-main sont fém. ? Dans ces mots composés, arière est indéclinable. On doit dire par exemple arière neveux, et non pas arrières neveux, avec une s à la fin d’arière, comme on le trouve dans une édition de Telemaque, et dans les Annales de M. Linguet.    Quand on sait le sens du mot, avec lequel arière est composé, on devine aisément celui de cette composition. Quand on sait ou qu’on peut savoir en les cherchant à leur place, ce que c’est qu’une boutique, un choeur, une cour, neveu, petit-fils, grand-Père, grand’mère, on sait bientôt ce que c’est qu’arière-boutique, arière-choeur, arière-cour, arière-neveu, arière-petit-fils, etc. ? Nous remarquerons seulement qu’ arière-grand-père et arière-grand’mère sont peu usités, et qu’il vaut mieux dire, bisaïeul, bisaïeule.    Ainsi le ban étoit la convocation de ceux qui tenaient des fiefs, pour servir à la guerre; l’arière-ban, la convocation des Gentilshommes, qui n’avaient point de fiefs. L’arière fief est un fief mouvant d’un autre fief. ? L’arière-vassal, relève d’un Seigneur vassal d’un autre Seigneur. ? L’arière main est un coup du revers de la main. ? Arière-saison, la fin de l’automne.    En général, arière est oposé à avant. Ainsi, l’on dit en Architecture, avant corps, de ce qui avance sur le nu des autres parties d’un mur, et arière corps, de ce qui est plus enfoncé. ARRIÉRÉ, ÉE, adj. [2e et 3e é fer. long au 2d, a-rié-ré, ré-e. 1ere r forte.] Qui n’a pas tout payé. ? Qui n’a pas fini l’ouvrage. Il régit la prép. de. « Il est ariéré de trois mille livres, des deux tiers de l’ouvrage.

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