ARRIÉRER (a-riê-ré. La syllabe rié prend l’accent grave devant une syllabe muette, j’arrière, mais non au futur et au conditionnel : j’arriérerai, j’arriérerais) v. a.1° Retarder. Arriérer un payement. Il faut encore interrompre ici cette matière qui arriérerait trop les autres [SAINT-SIMON, 78, G.] 2° S’arriérer, v. réfl. Rester, demeurer en arrière. Dans une marche longue et rapide beaucoup de soldats s’arriérèrent. 3° Être en retard des payements arrivés à échéance. Ce fermier s’arrière d’année en année. 4° Être en retard, en parlant d’un travail. Cet employé se néglige ; il s’arrière tous les jours. Malgré mes efforts, ma besogne s’arrière. HISTORIQUEXIVe s. Mais pour une aventure qui fu desordenée, Fu celle entreprise defaite et arrierée [, Guesclin. 6569] ÉTYMOLOGIEArrière. SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIREARRIÉRER. – HIST. Ajoutez : XIIIe s. Lors dist à ceaus qui là estoient Cleomadès, pour riens qu’il voient, Ne se lievent ; car ce seroit Grans perils se nus [nul] s’en levoit ; Bien en porroient arrierer [mettre en arrière, empêcher] L’ouvrage dont il veut ouvrer, adenes [, Cleomades, V. 13 505, publié par Van Hasselt, Bruxelles, 1865] Émile Littré’s Dictionnaire de la langue française © 1872-1877arriérer ARRIÉRER. v. a. Retarder. On ne le dit guère que dans cette phrase, Arriérer un payement, Le différer, ne pas le faire à son échéance. Il s’emploie quelquefois avec le pronom personnel, et signifie, Demeurer en arrière. L’infanterie s’arriéra. Il signifie plus ordinairement, Ne pas payer aux échéances convenues. Un fermier qui s’est arriéré. ARRIÉRER, v. n. Demeurer en arière; l’Infanterie ariéra. ? S’ariérer, être ariéré; être en demeure, en arière pour les payemens; ce fermier s’est ariéré; il s’arière toutes les années.