alois

aloi n.m. [ de l’anc. v. aloyer, faire un alliage ] Vx Proportion de métal précieux qui entre dans un alliage titreDe bon, de mauvais aloi, de bonne ou de mauvaise qualité ; qui suscite ou non l’estime : Une plaisanterie de mauvais aloi. Un succès de bon aloi.Maxipoche 2014 © Larousse 2013ALOI (a-loi) s. m.1° Titre légal de l’or et de l’argent. De l’or, de l’argent de bon, de mauvais aloi. Or de bas aloi, or qui n’est pas au titre. Je suis un sou de bon aloi ; Mais en secret argentez-moi, Et me voilà fausse monnaie [BÉRANG., Refus.] 2° Par extension.Le marchand voit s’il est de bon aloi [le cuvier] [LA FONT., Cuv.] Cette marchandise est de trop bon aloi [CORN., le Ment. I, 1] Forte femelle et d’assez bon aloi [LA FONT., Troq.] 3° Fig. Vers de mauvais aloi. Style de bas aloi, médiocre en son genre. Sa tendresse n’est pas d’un bon aloi [SÉV., 110] Il faut avoir un peu de ce bon aloi que nous regrettons [ID., 532] HISTORIQUEXIIIe s. Tous les mestres et li vallet doivent ouvrer de boine ?uvre et de loial et de boin aloy selonc ce qui a esté acoustumé en la ville de Paris [, Liv. des mét. 56] XVIe s. Ô Dieu, ton parler d’efficace Sonne plus cler que fin alloy [MAROT, IV, 340] Leurs ames, du plus bas aloy, rapportent faussement le fruict de la science [MONT., I, 149] Il y avoit une grande quantité de pieces antiques de monnoie, les unes d’argent, les autres d’aloi [alliage], desquelles il ne savoit la valeur [DESPER., Contes, XX] Il meit en avant (encores que les deputez de l’empereur fussent contents de prendre les escus marchans et ayans cours) qu’on meist les dits escus au marc et à l’aloy [titre] [M. DU BELL., 159] Celui qui dignement voudra chanter ta grace, Ta vertu, tes honneurs, il faudra qu’il se fasse Argentier general ou tresorier d’un roy, Ayant tousjours les doigts jaunes de ton aloy [or] [RONS., 910] ÉTYMOLOGIEBas-lat. alleium, aleium, alaium. Ménage suppose un mot latin adlex qu’on aura pu dire de même qu’exlex, comme qui dirait selon la loi :  » Du Haillan, ajoute-t-il, dans son traité de l’Estat de France : Les monnoyes de France sont altérées et de mauvaise loy ; la corruption du langage dit alloy, mais il faut dire loy, pource que la monoye est la loy du peuple. Dans les anciennes ordonnances touchant les monnoyes, il n’y a que loy : à 24 caras de loy ; qui ne sont pas de telle loi, et c’est comme parle M. de Bouteroue.  » On trouve dans le provençal ley avec le sens de titre : Els no son ni de ley ni de pes, dans Raynouard. Dans l’italien aloi se dit lega, et aussi allegato, de bon aloi. En espagnol ley signifie aussi aloi. Toutes ces concordances paraissent bien démontrer que aloi vient de à (voy. à) et loi (voy. LOI) ; ce qui est conforme à la loi. Cependant il est difficile de ne pas y remarquer aussi une confusion avec allier, alliage. Lega italien est plus près de ligare que de lex ; et plusieurs des anciennes formes françaises se rapprochent aussi d’allier. Émile Littré’s Dictionnaire de la langue française © 1872-1877aloi ALOI. n. m. Titre que l’or et l’argent doivent avoir selon les lois et les règlements. De l’or, de l’argent de bon aloi, Qui est au titre des ordonnances; De l’or, de l’argent de mauvais aloi, Qui n’est pas à ce titre. Fig., Un homme de bas aloi, Qui est de basse condition, d’une profession vile, ou qui est méprisable par lui-même. Marchandises de mauvais aloi, Marchandises qui ne sont pas de la qualité requise par les règlements ou qui leur est attribuée par le vendeur. On dit de même Plaisanterie de bon aloi, de mauvais aloi. Vers de mauvais aloi, de bas aloi, Vers mal faits, qui pèchent contre le sens ou qui manquent d’élégance. ALOI, s. m. [A-loa, 2e dout. Trév. et le D. Gramm. écrivent alloi avec 2 l. L’Acad. a adopté l’orth. de Richelet et n’en met qu’une] Le titre que l’or et l’argent doivent avoir. L’argent est de bon aloi, quand il est au titre de l’Ordonance; de bâs aloi, quand il est au-dessous. On dit aussi figurément qu’une chôse est de bon ou de mauvais aloi.    Mieux te vaudroit perdre ta renomée    Que la cueillir de si chétif aloi.      Rouss.   Et c’est depuis ce temps, que sans la modestie   Il n’est point de vertu qui soît de bon aloi. L’Ab. Reyre.

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