alléguez

alléguer v.t. [ lat. allegare ] Citer un texte, un fait pour s’en prévaloir ; mettre en avant pour se justifier : Il allégua la lettre ouverte de Zola dans « l’Aurore » invoquer, se référer à avancer, prétexterMaxipoche 2014 © Larousse 2013alléguer (alege) verbe transitif mettre en avant pour se justifier, pour prouver qqch Il arriva en retard, alléguant une panne de voiture. Kernerman English Multilingual Dictionary © 2006-2013 K Dictionaries Ltd.ALLÉGUER (al-lé-ghé. Palsgrave, p. 23, dans le XVIe siècle, prononce les deux ll. La syllabe le prend l’accent grave, quand elle est suivie d’une syllabe muette : j’allègue, excepté au futur et au conditionnel, où elle garde l’accent aigu : j’alléguerai ; contradiction à faire disparaître) v. a.1° Citer une autorité, un passage, un fait. Alléguant ses autorités. Ce verset que je vous ai allégué pour mon texte [BOSSUET, Serm. Quinq. 2] Après avoir allégué deux passages de saint Jean Chrysostome [ID., Avent.] Saint Paul ne cesse d’alléguer ce que Moïse a dit [ID., Hist. II, 13] Je n’allègue pas aux Israélites d’autres témoins que leurs yeux [ID., Hist. II, 3] Je pourrais ici alléguer cet illustre prélat qui…. [ID., Cornet.] 2° Mettre en avant, s’appuyer de. Les excuses que vous alléguez. C’est un prétexte qu’on allègue pour flatter les princes [FÉN., Tél. XI] N’alléguez point des droits que je veux oublier [RAC., Andr. IV, 3] S’il ose m’alléguer une odieuse loi [ID., Baj. I, 3] Les faits dont on allègue la preuve [BOSSUET, Hist. II, 12] Chaque mère à sa bru l’alléguait pour patron [LA FONT., Matr.] Sans rien faire, alléguant l’exemple de Gaster [ID., Fab. III, 2] Elles savent assez alléguer Artémise, Disputer du devoir et de la foi promise [MALH., VI, 25] C’est cette demoiselle que vous estimez si fort, qui vous allègue sans cesse et qui rend de grands témoignages à votre mérite [BALZ., I, 263] HISTORIQUEXIIIe s. En quelque meniere que aucuns soit semons devant le prevost, ou devant le baillif, il i doit venir por alleguier son privilege, s’il a, por soi deffendre [, Liv. de just. 84] Ou quant li demanderes demande dette ou convenence, et li deffenderes alligue respit [BEAUMANOIR, VII, 3] Le [la] longue tenure qu’il alliguent ne lor vaut riens [ID., XXII, 7] XIVe s. Et allegoient comme fols plusieurs raisons l’un contre l’autre [, Ménagier, I, 6] Il priva de sepulture le roi Servius en alleguant que Romulus estoit peris et morz sans ensevelir [BERCHEURE, f° 23, verso.] XVe s. Et par ces raisons alleguées taschoient fort de remettre le roy en ceste guerre [COMM., III, 1] Ni ne vous allegue riens des histoires passées pour exemple [ID., III, 4] Et ay ouy estimer quatre-vingtz mil escuz l’an ce qu’il tenoit en ces choses alleguées [offices] dans son patrimoine [ID., III, 4] XVIe s. Combien que les fideles alleguent Dieu pour tesmoin et juge de leur innocence contre la mauvaistié des hypocrites…. [CALV., Inst. 645] Ce precepte est souvent allegué en Platon [MONT., I, 12] Antigonus alleguoit que c’estoit raison [ID., I, 26] ÉTYMOLOGIEProvenç. allegar, alleguar ; espagn. alegar ; ital. allegare ; de allegare, de al pour ad, vers, et de legare, envoyer, envoyer vers, citer, invoquer (voy. LÉGUER). Émile Littré’s Dictionnaire de la langue française © 1872-1877alléguer ALLÉGUER. v. tr. Citer comme autorité, comme preuve de ce qu’on affirme. Alléguer un passage, un texte. Alléguer des auteurs. C’est un tel qui m’a donné cette nouvelle, je vous allègue mon auteur. On dit mieux Je vous cite mon auteur. Il signifie aussi simplement Mettre en avant. Alléguer des raisons. Alléguer des excuses. Il allégua pour raison que… Les juges sont obligés de juger selon ce qui est allégué et prouvé. Alléguerez-vous que… Alleguer, Laudare authoritates, In medium proferre. Alleguer les Arrests de la Cour donnez en semblable cas, Citare praeiudicia curiae, Exempla rerum iudicatarum citare. Alleguer force loix, paragraphes, et opinions de Docteurs, Leges ac iura fundere, iurisque interpretum multiplicem nomenclaturam. B. Alleguer incompetence de Juge, Imperium Iudicis vt non sui abnuere, Iudicis imperium, iurisdictionemque aspernari, vt nihil ad se pertinentia, Controuersiam sui facere iudici. Alleguer et produire sa clericature, ou sa tonsure, et demander son renvoy par devant son Juge d’Eglise, Implorare iura verticis initiati vel insigniti, Tesseram verticis initiati proferre, Perfugium delibati nouacula verticis vsurpare. Ils alleguent ou mettent en avant, qu’il s’en est fuy, Ipsum profugisse causantur. Liu. lib. 23. Alleguer faucement un Arrest de la Cour, Curiae authoritatem ementiri. Alleguer faucement une loy, Legum vel constitutionum authoritatem ementiri. Alleguer faucement et malicieusement, ou mettre à sus quelque chose à quelqu’un, Calumniari. Alleguer les bienfaits de ses majeurs, Maiorum suorum beneficia proferre. Alleguer ses moyens, causes et raisons, Allegare, Proferre, Afferre. Quels exemples m’allegues-tu pour tes defenses? Ad quae exempla me reuocas? Tu m’allegues Democrite, et veux que je le croye, Me ad Democritum reuocas. Allegue quelque chose à l’encontre de ce que j’ay dit, si tu as quelque chose, Ad ea quae dixi affer si quid habes. ALLÉGUER ou ALÉGUER, v. a. [Pron. aléghé, et non pas alégu-é; l’u ne se prononce pas, il n’est mis là que pour doner au g un son fort, qu’il n’a pas lui-même devant l’e.] 1°. Citer une autorité. « Alléguer un texte, des Auteurs. En ce sens, il est quelquefois neutre. « Il allégue faux. Il me paraît que citer est plus usité en ce sens. = 2°. Mettre en avant, avancer. « Alléguer des raisons, des excuses, des prétextes. = Il est aussi neutre. « Il allégua pour ses raisons, que… avec l’indicatif. ? Être allégué: Un Juge est obligé de juger suivant ce qui est allégué et prouvé.

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