affligeais

affliger v.t. [ lat. affligere, frapper, accabler ] Causer une peine profonde à qqn : L’échec de son fils l’afflige désoler, peiner ; réjouir consterner, navrer ; ravirs’affliger v.pr. (de)Éprouver un grand chagrin, de l’affliction du fait de qqch : S’affliger des injustices commises se désoler se réjouirMaxipoche 2014 © Larousse 2013affligerParticipe passé: affligéGérondif: affligeantIndicatif présentPassé simpleImparfaitFuturConditionnel présentSubjonctif imparfaitSubjonctif présentImpératifPlus-que-parfaitFutur antérieurPassé composéConditionnel passé Passé antérieurSubjonctif passéSubjonctif plus-que-parfaitIndicatif présentj’affligetu affligesil/elle affligenous affligeonsvous affligezils/elles affligentPassé simplej’affligeaitu affligeasil/elle affligeanous affligeâmesvous affligeâtesils/elles affligèrentImparfaitj’affligeaistu affligeaisil/elle affligeaitnous affligionsvous affligiezils/elles affligeaientFuturj’affligeraitu affligerasil/elle affligeranous affligeronsvous affligerezils/elles affligerontConditionnel présentj’affligeraistu affligeraisil/elle affligeraitnous affligerionsvous affligeriezils/elles affligeraientSubjonctif imparfaitj’affligeassetu affligeassesil/elle affligeâtnous affligeassionsvous affligeassiezils/elles affligeassentSubjonctif présentj’affligetu affligesil/elle affligenous affligionsvous affligiezils/elles affligentImpératifafflige (tu)affligeons (nous)affligez (vous)Plus-que-parfaitj’avais affligétu avais affligéil/elle avait affligénous avions affligévous aviez affligéils/elles avaient affligéFutur antérieurj’aurai affligétu auras affligéil/elle aura affligénous aurons affligévous aurez affligéils/elles auront affligéPassé composéj’ai affligétu as affligéil/elle a affligénous avons affligévous avez affligéils/elles ont affligéConditionnel passéj’aurais affligétu aurais affligéil/elle aurait affligénous aurions affligévous auriez affligéils/elles auraient affligé Passé antérieurj’eus affligétu eus affligéil/elle eut affligénous eûmes affligévous eûtes affligéils/elles eurent affligéSubjonctif passéj’aie affligétu aies affligéil/elle ait affligénous ayons affligévous ayez affligéils/elles aient affligéSubjonctif plus-que-parfaitj’eusse affligétu eusses affligéil/elle eût affligénous eussions affligévous eussiez affligéils/elles eussent affligéCollins French Verb Tables © HarperCollins Publishers 2011AFFLIGER (a-fli-jé. On met un e muet après le g devant l’a et l’o) v. a.1° Causer un grand dommage, désoler, tourmenter. De longues guerres ont affligé l’Europe. Un grand malheur eût affligé l’État. Être affligé d’une maladie cruelle. Le choléra, parti de l’Inde, vint affliger l’Occident. La guerre est le plus grand des maux dont les dieux affligent les hommes [FÉN., Tél. X] Je serai du parti qu’affligera le sort [CORN., Hor. I, 1] Il affligera d’impôts la gloire du royaume [PASC., Proph. 25] Quand la mort affligeait un corps innocent [PASC., édit. Cousin.] Si le ciel…. Veut encor m’affliger par une longue vie [RAC., Bérén. III, 1] Tout cela [les pénitences imposées par le confesseur] devient impossible ; pourquoi ? Parce que tout cela afflige les sens et qu’on ne prétend rien leur retrancher de leurs commodités et de leurs aises [BOURD., Pensées, t. I, p. 340] De quelles austérités affligez-vous votre corps ? [ID., ib. p. 352] L’on s’insinue auprès de tous les hommes, soit en les flattant dans les passions qui occupent leur âme, ou en compatissant aux infirmités qui affligent leur corps [LA BRUY., 11] 2° Causer de l’affliction. Cette mort nous afflige. Peu de chose nous console, parce que peu de chose nous afflige. Je viens de l’affliger, c’est à moi d’adoucir Le déplaisir mortel qu’elle a dû ressentir [VOLT., Zaïre, III, 1] Il m’adore, Phaedime, et les mêmes douleurs Qui m’affligeaient ici le tourmentaient ailleurs [RAC., Mithr. II, 1] Je l’affligerais trop si j’osais achever [ID., Phèd. V, 3] Son visage odieux m’afflige et me poursuit ? [ID., Esth. II, 1] J’ai tantôt sans respect affligé sa misère [ID., Iphig. III, 1] Ô Dieu, vous plaît-il de m’abaisser ou de m’élever, de m’affliger ou de me consoler, de traverser mes desseins ou de les favoriser ? [BOURD., Pensées, t. II, p. 73] Par extension. Ils voudraient toucher les c?urs et ne font qu’affliger les oreilles. 3° Mortifier. Vous pouvez réparer, en affligeant votre chair, vos voluptés criminelles [MASS., Car. Vocation.] L’austérité d’une haire presque perpétuelle affligeait l’innocence de son corps [de Saint-Louis] [ID., St Louis.] J’ai affligé mon âme par le jeûne [ID., Resp.] Comment as-tu pensé…. que, pendant que tu te permets tout, tu eusses le droit d’affliger tous mes désirs ? [MONTESQ., Lettr. pers. 161] 4° S’affliger, v. réfl. Éprouver de l’affliction. S’affliger des malheurs d’un ami. Je m’afflige de voir que…. La contrition est une douleur et, par conséquent, un acte de la volonté qui s’afflige, qui hait, qui déteste [BOURD., Pensées, t. I, p. 288] Sans vous en affliger, présumez avec moi…. [CORN., Poly. I, 3] Ne nous affligeons point vainement l’un et l’autre [RAC., Baj. III, 4] HISTORIQUEXIIe s. Par veue et paroïe eret il justes, si manoit entre ceaz ki de jor en jor afflient l’arnme [âme] del juste par lor malvaises oevres [, Job, 441] Cant la severiteiz de la deventriene [intérieure] visitation enflammet l’afflite pensée encontre soi-mimes…. [, ib. 484] Elyphas, qui premiers entre les amis Job parolet, si forvat juske al ramponnement del afflit [, ib. 476] XIIIe s. C’est le Baudrain qui fist nostre roi si afflire Que par force le fist desus son arçon gire [DU CANGE, affligere.] XVe s. Et vers la nuit les Ecossois…. prindrent le roy qui moult estoit las et afflict [J. DE TROYES, Chron. 1465] XVIe s. Affligé de longue hydropisie…. [MONT., II, 26] J’ay aultrefois esté employé à consoler une dame vrayement affligée [ID., III, 291] Il n’est pas raisonnable de laisser et abandonner l’affligé en son affliction sans luy donner quelque reconfort [AMYOT, Démosth. 31] Nous souspirons avec les affligés, compatissons à leur mal [CHARRON, Sagesse, I, 33] ÉTYMOLOGIEWall. affligî, bossu ; de affligere, de ad (voy. à) et fligere, frapper. Fligere est le même que le grec (voy. PLAIE). Le latin affligere, ayant l’accent sur fli, n’aurait pu donner, que par méprise de conjugaison, affliger ; aussi ne l’a-t-il pas donné dans l’ancien français. Le verbe y est aflire et le participe aflit, de afflictus. C’est au XVIe siècle que affliger, calqué sur le latin, a fait oublier l’ancienne forme régulière. Émile Littré’s Dictionnaire de la langue française © 1872-1877affliger AFFLIGER. v. tr. Abattre moralement. Son malheur m’afflige. Cette nouvelle l’a profondément affligé. Vous vous affligez sans sujet. Il s’afflige d’une chose dont il devrait se réjouir. Il signifie aussi Mortifier son corps, le faire souffrir. Affliger son corps par des jeûnes, des macérations. Il se dit encore des Calamités qui ruinent un pays. La famine affligeait la ville. La peste affligeait le royaume. On dit à peu près dans ce sens Dieu a voulu affliger son peuple. Job fut affligé en son corps et en ses biens. Le participe passé AFFLIGÉ, ÉE, se dit quelquefois en plaisantant et par antiphrase. La voilà affligée de cent mille livres de rente. Il s’emploie aussi comme nom en parlant des Personnes. Consoler les affligés. Il voulut consoler la pauvre affligée. Affliger, et vexer, ou tourmenter, Affligere, Vexare. Affliger une personne plus qu’elle n’est, Perdere perditum. Qui afflige et tourmente, Afflictor, Vexator. Affligé et tourmenté, Afflictus, Vexatus. Estre affligé de maladie, Morbo conflictari, vel tentari. AFFLIGER, ou AFLIGER, v. a. [Afligé, 3e é fer. tout bref.] Causer du déplaisir, de la peine, de la douleur. Il a pour 2d. régime, par ou de. « Afliger son corps par des jeûnes, des macérations. « Dieu nous aflige de maladies, de pertes de biens. ? Il se dit aussi avec le seul régime simple (l’ acusatif). « Cette nouvelle l’a extrêmement afligé. = S’afliger et être afligé, régissent l’ablatif. (la prép. de) « Il s’aflige de tout. « Nous nous afligeons souvent de ce qui devrait nous réjouir. « Il a été fort afligé de cette nouvelle: « il en est singulièrement afligé. « Il est afligé de la goutte.

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