abreuverions

abreuver v.t. [ lat. pop. abbiberare, du class. bibere, boire ] 1. Faire boire un animal domestique.2. Sout. Mouiller abondamment : Cette averse a abreuvé le sol imbiber, imprégnerAbreuver qqn de coups, d’injures, le battre, l’injurier copieusement : Ses adversaires l’ont abreuvé de quolibets accablers’abreuver v.pr. 1. Boire, en parlant d’un animal.2. Fig.(de) En parlant d’une personne, se délecter de qqch : Un tyran qui s’abreuve de la souffrance de ses victimes se repaîtreMaxipoche 2014 © Larousse 2013abreuver (ab??ve) verbe transitif figuré donner beaucoup de qqch à qqn Il m’a abreuvé de conseils inutiles. Kernerman English Multilingual Dictionary © 2006-2013 K Dictionaries Ltd.abreuverParticipe passé: abreuvéGérondif: abreuvantIndicatif présentPassé simpleImparfaitFuturConditionnel présentSubjonctif imparfaitSubjonctif présentImpératifPlus-que-parfaitFutur antérieurPassé composéConditionnel passé Passé antérieurSubjonctif passéSubjonctif plus-que-parfaitIndicatif présentj’abreuvetu abreuvesil/elle abreuvenous abreuvonsvous abreuvezils/elles abreuventPassé simplej’abreuvaitu abreuvasil/elle abreuvanous abreuvâmesvous abreuvâtesils/elles abreuvèrentImparfaitj’abreuvaistu abreuvaisil/elle abreuvaitnous abreuvionsvous abreuviezils/elles abreuvaientFuturj’abreuveraitu abreuverasil/elle abreuveranous abreuveronsvous abreuverezils/elles abreuverontConditionnel présentj’abreuveraistu abreuveraisil/elle abreuveraitnous abreuverionsvous abreuveriezils/elles abreuveraientSubjonctif imparfaitj’abreuvassetu abreuvassesil/elle abreuvâtnous abreuvassionsvous abreuvassiezils/elles abreuvassentSubjonctif présentj’abreuvetu abreuvesil/elle abreuvenous abreuvionsvous abreuviezils/elles abreuventImpératifabreuve (tu)abreuvons (nous)abreuvez (vous)Plus-que-parfaitj’avais abreuvétu avais abreuvéil/elle avait abreuvénous avions abreuvévous aviez abreuvéils/elles avaient abreuvéFutur antérieurj’aurai abreuvétu auras abreuvéil/elle aura abreuvénous aurons abreuvévous aurez abreuvéils/elles auront abreuvéPassé composéj’ai abreuvétu as abreuvéil/elle a abreuvénous avons abreuvévous avez abreuvéils/elles ont abreuvéConditionnel passéj’aurais abreuvétu aurais abreuvéil/elle aurait abreuvénous aurions abreuvévous auriez abreuvéils/elles auraient abreuvé Passé antérieurj’eus abreuvétu eus abreuvéil/elle eut abreuvénous eûmes abreuvévous eûtes abreuvéils/elles eurent abreuvéSubjonctif passéj’aie abreuvétu aies abreuvéil/elle ait abreuvénous ayons abreuvévous ayez abreuvéils/elles aient abreuvéSubjonctif plus-que-parfaitj’eusse abreuvétu eusses abreuvéil/elle eût abreuvénous eussions abreuvévous eussiez abreuvéils/elles eussent abreuvéCollins French Verb Tables © HarperCollins Publishers 2011ABREUVER (a-breu-vé) v. a.1° Faire boire des animaux. Rivière où l’on a coutume d’abreuver les bestiaux. Les puits qu’ils avaient creusés pour abreuver leurs troupeaux. On mena abreuver nos chevaux [SÉV., 155] 2° Faire boire abondamment quelqu’un. Il abreuva largement la compagnie. On l’abreuvait pour lui faire perdre la raison et s’emparer de lui. Le cruel d’une main semblait m’ouvrir le flanc, Et de l’autre à longs traits m’abreuver de mon sang [CRÉB., Atrée, II, 2] 3° Mouiller, pénétrer d’eau, arroser. La terre est abreuvée. Ces prairies ont besoin d’être abreuvées. Le sol est abreuvé d’eau. Les cèdres qu’abreuve la rosée du ciel. Une grande abondance d’humeurs abreuve cette plaie ; il faut la dessécher. 4° Fig. Remplir, saturer. Abreuver quelqu’un d’outrages. On abreuve les alliés de dégoûts. Tout le fiel…. Dont un amant fut jamais abreuvé [MALH., v, 27] Tout le fiel dont on vous abreuva [BOURD., Pens. t. III, p. 362] On dit aussi, dans un sens opposé, l’abreuver de joie. 5° En termes d’art, mettre sur un fond poreux une couche d’huile, d’encollage, de couleur ou de vernis pour en boucher les pores et en rendre la surface unie. Terme de tonnelier. Abreuver des tonneaux, les emplir d’eau pour s’assurer s’ils ne fuient point. En termes de marine, abreuver un vaisseau, y faire entrer de l’eau, avant de le lancer, pour voir s’il n’y a pas une voie d’eau. 6° S’abreuver, v. réfl. Les chevaux s’abreuvent ici. Après s’être abreuvé de vin S’abreuver largement. Les puits où vont le soir s’abreuver nos troupeaux [DUCIS, Abuf. I, 5] 7° Être humecté. La terre s’abreuve des pluies fécondantes. Le sol de la Grèce devait s’abreuver de sang. La javeline s’abreuve de leur sang. 8° Fig. S’abreuver de larmes. Il s’abreuva du sang de la république. Néron s’abreuva de sang. Il s’abreuve aux sources les plus pures de la science. De son mortel poison tout courut s’abreuver [BOILEAU, Sat. XI] HISTORIQUEXIIIe s. Chascuns des vins se fit plus digne Par sa bonté, par sa puissance, D’abevrer bien le roi de France [, Bat. des vins, Fabl. de Barb. 2e éd. t. II, p. 154] Li prudomme cui estoit cele fontaine, la fit aler por tout son champ pour lou abeuvrer [, L. de just. 27] Qu’il ne l’abeivre [la bête achetée] ne face abevrer la matinée, et après rendre la, se elle ne lui siet [, Ass. de Jér. I, 213] En un lit tout seul [elle] les coucoit [couchait les deux enfants], Andeux [tous deux] paissoit et abevroit [, Fl. et Bl. 195] Et pour bien faire en ceste poine, Au souverain bien [la sagesse] la [l’âme] ramoine, Dont jonesse la dessevroit, Qui de vanités l’abevroit [, la Rose, 4558] Et qu’il devra estre abevrés, Dès ains neïs qu’il soit sevrés…. [, ib. 10665] Tous les en aboivre à ses mains, Mès les uns plus, les autres mains [moins] [, ib. 6849] Je euz fain, vous me saoulastes, Et si euz soif, vous m’abruvastes [J. DE MEUNG, Tr. 1418] XIVe s. Et si n’ara chascuns, tant qu’il porra durer, Qu’un soel pain de fourment tous les jours à disner, Et un lot d’iawe aussi pour son corpz abuvrer [, Baud. de Seb. IX, 568] XVe s. Le duc de Bretagne suivit l’opinion du roi de France moult legerement, car il estoit, du temps passé, si abeuvré de l’information de son cousin le duc de Flandre, pour la rebellion de l’Eglise, que son c?ur ne s’inclina onques à croire Clement pape [FROISS., III, IV, 36] XVIe s. Puis en passant au milieu de la plaine, De grans ruisseaux de sang s’abrevera [MAROT, IV, 322] Quand les plis de leurs hoquetons furent abbreuvés d’eau, ils les chargerent encore plus [AMYOT, Timol. 38] Les Romains sortiz pour aller au fourrage ou pour abbreuver leurs chevaulx [ID., Ant. 50] Chascun en ayant esté abbruvé cent fois [d’un récit] [MONT., I, 35] Les premiers discours, de quoi on lui doibt abruver l’entendement…. [MONT., I, 172] Toutes leurs idoles s’abruvent de sang humain [ID., I, 229] Son esponge estoit abruvée de diverses peintures [ID., I, 254] La sotte imagination dont leur maistre des sentences les a abbruvez leur a perverti l’entendement [CALV., Inst. 1128] Quand on viendroit abreuver la mule sus laquelle montoit sa femme… [DES PÉRIERS, Cont. 92] Encor que tout fust conduit secretement au possible, si est-ce que chacun en fut abreuvé [informé] [YVER, 562] Fol est qui se met en enqueste ; car le plus souvent qui mieux abreuve [ses témoins], mieux preuve [LOYSEL, 770] ÉTYMOLOGIEWall. abuvrer, abovrer ; picard, abruvrer ; provenç. abeurar ; espagn. abrevar ; ital. abbeverare ; bas-lat. abeverare, abebrare ; de ad, indiquant la direction de l’action, et bibere, boire (voy. BOIRE). L’ancien français est abeuvrer, sauf de rares exceptions, plus près de l’étymologie ; c’est au XVIe s. que l’r s’est déplacée définitivement et qu’on a dit abreuver. Émile Littré’s Dictionnaire de la langue française © 1872-1877abreuver ABREUVER. v. tr. Faire boire. Dans ce sens, il ne se dit proprement qu’en parlant des bêtes, et particulièrement des chevaux. Abreuvez ces chevaux. C’est dans cette mare que les bestiaux du village s’abreuvent. Il se dit aussi en parlant des Personnes, et ordinairement par plaisanterie. Vous nous avez bien abreuvés. J’ai abreuvé toute la troupe. Il s’abreuve d’excellent vin. Fig., La pluie a bien abreuvé les terres, Elle les a bien pénétrées, bien humectées. On dit aussi Ces prairies, ces plantes ont besoin d’être abreuvées, Il faut qu’on les arrose. Fig., Abreuver quelqu’un de chagrins, de dégoûts. Abreuver de douleurs, d’ennuis, d’humiliations, d’amertume. S’abreuver de larmes. S’abreuver de fiel. Un homme abreuvé de fiel et de haine. Abreuver des tonneaux, des cuves, Les remplir d’eau pour en faire gonfler le bois afin qu’ils ne coulent point. En termes d’Arts, il signifie Mettre sur un fond poreux une couche d’huile, d’encollage, de couleur ou de vernis, pour en boucher les pores et en rendre la surface unie. ABREUVER, v. a. [A-breu-vé; 3e. é fer. eu n’est qu’une syllabe; tout bref: on écrivait autrefois abbreuver, avec deux b.] Dans le sens de faire boire, on ne le dit que des bêtes. ? Il se dit plus ordinairement de l’effet de la pluie, quand elle pénètre la terre.    * Rem. La Touche prétend qu’on écrit et qu’on prononce abruver: il se trompe. Il se plaint que l’Académie ne distingue point l’usage de ce mot au figuré; & cite pour exemple cette phrase: tout le monde est abreuvé, ou, comme il écrit, abruvé de cette nouvelle; mais il remarque avec raison, que cela n’est que du style familier. Dans la dern. Édit. de son Dictionaire, l’Académie a inséré cette phrase. ? Abreuver est même actif en ce sens et avec ce régime: on dit abreuver une persone d’une nouvelle, d’une opinion.    S’ABREUVER est beau au figuré: « Elle ne se repaît que de ses maux; elle ne s’abreuve que de ses larmes. Jer. Dél. ? * Rouss. substîtuë dans à de, mal-à-propos, à ce que je crois.    Abreuvez-vous dans le sang de vos frères.    C’est le régime de se baigner. On dit, s’abreuver de, et se baigner dans.

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