ABOLISSEMENT (a-bo-li-se-man) s. m.Action d’abolir. L’abolissement de la constitution. L’abolissement de la faculté de sentir et de se mouvoir dans l’apoplexie. Ce qui contribua le plus à l’abolissement du duel, ce fut la nouvelle manière de faire combattre les armées [VOLT., M?urs, 100] HISTORIQUEXVIe s. Pour l’abolissement du ciel et de la terre, les fideles ne laissent point d’estre establis devant Dieu [CALV., Inst. 334] Au dernier abolissement de leur chair, qui sera parfait en la fin de cette vie mortelle [ID., ib. 1056] Aussi leur advient aux cuisses un refroidissement et abolissement de sentir et mouvoir [PARÉ, XIV, 15] Abolissement des lettres et arts [M. DU BELLAY, Prol.] ÉTYMOLOGIEAbolir. Émile Littré’s Dictionnaire de la langue française © 1872-1877abolissement ABOLISSEMENT. s. m. Action d’abolir. L’abolissement des anciens usages. Abolissement, m. Abolitio, Abrogatio, Antiquatio. ABOLISSEMENT, s. m. [Aboliceman; tout bref, 4e. e muet, en y a le son d’an.] Anéantissement. Il n’a d’usage qu’en parlant des coutumes et des lois. ABOLISSEMENT~, ABOLITION (synon.) l’un et l’autre se disent de l’extinction des coutumes, des usages; mais abolition se dit seul des lettres de pardon obtenues en Chancellerie, et de la destruction d’un Ordre: abolissement ne vaudrait rien pour ces deux objets. « L’Amnistie est une abolition générale de tout ce qui s’est commis durant la guerre civile. Trev. Un vrai acte de contrition emporte l’abolition de tous les péchés. Ibid. On ajoute qu’en ce cas il signifie absolution: on devroit dire, ce me semble, rémission; car l’absolution est la sentence du Prêtre, et la rémission en est l’ effet. Ce dernier terme est plus propre à exprimer l’ abolition des crimes; car on en reçoit tous les jours l’ absolution, sans en obtenir de Dieu la rémission, quand on n’est pas bien disposé, ce qui n’arrive que trop souvent. ? L’abolition entière de l’Ordre des Templiers est encore un problême quant à la vérité des causes et à la justice des procédures.