à jeun [ ???] loc. adj. inv. et loc. adv. [ du lat. jejunus, qui n’a rien mangé ] Sans avoir rien mangé ni bu depuis le réveil : Elles sont encore à jeun. Il faut prendre ce médicament à jeun.Maxipoche 2014 © Larousse 2013JEUN (À) (jun) loc. adv.Sans avoir rien mangé de la journée. Et la moindre disgrâce, Lorsque je suis à jeun, me saisit, me terrasse [MOL., Sgan. 7] J’en appelle : Comment, dit Philippe, de votre roi ? et à qui ? à Philippe à jeun, répliqua-t-elle [ROLLIN, Hist. anc. ?uv. t. VI, p. 142, dans POUGENS] Qu’un peuple est grand qui, pauvre, gai, modeste, Seul maître, après tant de sang et d’efforts, Chasse en riant des princes qu’il déteste, Et de l’État garde à jeun les trésors ! [BÉRANG., Tomb. de juillet.] Particulièrement, dans le langage de l’Église catholique. Être à jeun, n’avoir ni bu ni mangé depuis minuit. HISTORIQUEXIIe s. Cil qui liet [joyeux] sont en ceste poureteit, sont jeun de la pasture de veriteit [, Job, p. 470] XIIIe s. Puis viendra Jehan Clopinel, Au cuer jolif, au cors isnel, Qui nestra sor Loire à Meün, Qui à saoul et à jeün Me servira toute sa vie [, la Rose, 10604] XVe s. Encores estoyent-ils tous jeuns, et n’avoyent porté vin ne victuailles avecques eux [FROISS., liv. I, p. 273, dans LACURNE] Jeun estomac ne se doit point partir [EUST. DESCH., Poésies mss. f° 308, dans LACURNE] XVIe s. Dormir à jeun en haut soleil, comme font les chiens [RAB., Pant. IV, 63] En plus grand dangier de mort est l’homme mordz [mordu] à jeun d’ung serpent jeun, que aprez avoir repeu, tant l’homme que le serpent [ID., ib.] ÉTYMOLOGIELat. jejunus, qui est à jeun (voy. JEÛNE). Dans l’ancienne langue, jeün est un adjectif. Émile Littré’s Dictionnaire de la langue française © 1872-1877jeun JEUN (À). loc. adv. Sans avoir rien mangé de la journée. Il est encore à jeun. Prendre un remède à jeun. Vous ne voudriez pas rester si longtemps à jeun. Dictionnaire de L’Académie française 8th Edition © 1932-5jeun ¶ Le Jeun, ou la Jeune, ou June, Ieiunium. Ordonner une jeune, Instituere ieiunium. A jeun, ou Jun, Ieiunus. Ne à jeun, ne apres manger, Neque ieiuno, neque coenato vomendum est. B. ex Celso. Qui est à jeun, Ieiuni oris saliua. JEUN (à), adv. JEûNE, s. m. JEûNER, v. n. JEûNEUR, EûSE, s. m. et f. [1re long. excepté au 1er où elle est dout. 2e e muet au 2d; é fer. au 3e, lon. au dernier.] Être à jeun; c’ est n’avoir pas mangé de la journée. = Jeûne, abstinence de viande, et retranchement d’une partie de la nourritûre. « Le jeûne étoit plus rude autrefois, où l’on ne mangeait qu’une seule fois dans la journée, après le Soleil couché. « Le jeûne est plus rigoureux dans l’ Orient que dans l’Ocident. « Le Jeûne est de précepte éclésiastique. = Jeûner, observer des jeûnes. « Il a jeûné tout le carême: Il jeûne tous les samedis. = Faire jeûner, retrancher une partie de la nourritûre; doner peu à manger. « Il est trop replet: il faut le faire jeûner. « Cet avâre fait jeûner ses domestiques. = Jeûneur, qui jeûne beaucoup et souvent. C’est un grand jeûneur, une grande jeûneûse: Les Orientaux sont de grands jeûneurs.