abreuvâtes

abreuver v.t. [ lat. pop. abbiberare, du class. bibere, boire ] 1. Faire boire un animal domestique.2. Sout. Mouiller abondamment : Cette averse a abreuvé le sol imbiber, imprégnerAbreuver qqn de coups, d’injures, le battre, l’injurier copieusement : Ses adversaires l’ont abreuvé de quolibets accablers’abreuver v.pr. 1. Boire, en parlant d’un animal.2. Fig.(de) En parlant d’une personne, se délecter de qqch : Un tyran qui s’abreuve de la souffrance de ses victimes se repaîtreMaxipoche 2014 © Larousse 2013abreuver (ab??ve) verbe transitif figuré donner beaucoup de qqch à qqn Il m’a abreuvé de conseils inutiles. Kernerman English Multilingual Dictionary © 2006-2013 K Dictionaries Ltd.abreuverParticipe passé: abreuvéGérondif: abreuvantIndicatif présentPassé simpleImparfaitFuturConditionnel présentSubjonctif imparfaitSubjonctif présentImpératifPlus-que-parfaitFutur antérieurPassé composéConditionnel passé Passé antérieurSubjonctif passéSubjonctif plus-que-parfaitIndicatif présentj’abreuvetu abreuvesil/elle abreuvenous abreuvonsvous abreuvezils/elles abreuventPassé simplej’abreuvaitu abreuvasil/elle abreuvanous abreuvâmesvous abreuvâtesils/elles abreuvèrentImparfaitj’abreuvaistu abreuvaisil/elle abreuvaitnous abreuvionsvous abreuviezils/elles abreuvaientFuturj’abreuveraitu abreuverasil/elle abreuveranous abreuveronsvous abreuverezils/elles abreuverontConditionnel présentj’abreuveraistu abreuveraisil/elle abreuveraitnous abreuverionsvous abreuveriezils/elles abreuveraientSubjonctif imparfaitj’abreuvassetu abreuvassesil/elle abreuvâtnous abreuvassionsvous abreuvassiezils/elles abreuvassentSubjonctif présentj’abreuvetu abreuvesil/elle abreuvenous abreuvionsvous abreuviezils/elles abreuventImpératifabreuve (tu)abreuvons (nous)abreuvez (vous)Plus-que-parfaitj’avais abreuvétu avais abreuvéil/elle avait abreuvénous avions abreuvévous aviez abreuvéils/elles avaient abreuvéFutur antérieurj’aurai abreuvétu auras abreuvéil/elle aura abreuvénous aurons abreuvévous aurez abreuvéils/elles auront abreuvéPassé composéj’ai abreuvétu as abreuvéil/elle a abreuvénous avons abreuvévous avez abreuvéils/elles ont abreuvéConditionnel passéj’aurais abreuvétu aurais abreuvéil/elle aurait abreuvénous aurions abreuvévous auriez abreuvéils/elles auraient abreuvé Passé antérieurj’eus abreuvétu eus abreuvéil/elle eut abreuvénous eûmes abreuvévous eûtes abreuvéils/elles eurent abreuvéSubjonctif passéj’aie abreuvétu aies abreuvéil/elle ait abreuvénous ayons abreuvévous ayez abreuvéils/elles aient abreuvéSubjonctif plus-que-parfaitj’eusse abreuvétu eusses abreuvéil/elle eût abreuvénous eussions abreuvévous eussiez abreuvéils/elles eussent abreuvéCollins French Verb Tables © HarperCollins Publishers 2011ABREUVER (a-breu-vé) v. a.1° Faire boire des animaux. Rivière où l’on a coutume d’abreuver les bestiaux. Les puits qu’ils avaient creusés pour abreuver leurs troupeaux. On mena abreuver nos chevaux [SÉV., 155] 2° Faire boire abondamment quelqu’un. Il abreuva largement la compagnie. On l’abreuvait pour lui faire perdre la raison et s’emparer de lui. Le cruel d’une main semblait m’ouvrir le flanc, Et de l’autre à longs traits m’abreuver de mon sang [CRÉB., Atrée, II, 2] 3° Mouiller, pénétrer d’eau, arroser. La terre est abreuvée. Ces prairies ont besoin d’être abreuvées. Le sol est abreuvé d’eau. Les cèdres qu’abreuve la rosée du ciel. Une grande abondance d’humeurs abreuve cette plaie ; il faut la dessécher. 4° Fig. Remplir, saturer. Abreuver quelqu’un d’outrages. On abreuve les alliés de dégoûts. Tout le fiel…. Dont un amant fut jamais abreuvé [MALH., v, 27] Tout le fiel dont on vous abreuva [BOURD., Pens. t. III, p. 362] On dit aussi, dans un sens opposé, l’abreuver de joie. 5° En termes d’art, mettre sur un fond poreux une couche d’huile, d’encollage, de couleur ou de vernis pour en boucher les pores et en rendre la surface unie. Terme de tonnelier. Abreuver des tonneaux, les emplir d’eau pour s’assurer s’ils ne fuient point. En termes de marine, abreuver un vaisseau, y faire entrer de l’eau, avant de le lancer, pour voir s’il n’y a pas une voie d’eau. 6° S’abreuver, v. réfl. Les chevaux s’abreuvent ici. Après s’être abreuvé de vin S’abreuver largement. Les puits où vont le soir s’abreuver nos troupeaux [DUCIS, Abuf. I, 5] 7° Être humecté. La terre s’abreuve des pluies fécondantes. Le sol de la Grèce devait s’abreuver de sang. La javeline s’abreuve de leur sang. 8° Fig. S’abreuver de larmes. Il s’abreuva du sang de la république. Néron s’abreuva de sang. Il s’abreuve aux sources les plus pures de la science. De son mortel poison tout courut s’abreuver [BOILEAU, Sat. XI] HISTORIQUEXIIIe s. Chascuns des vins se fit plus digne Par sa bonté, par sa puissance, D’abevrer bien le roi de France [, Bat. des vins, Fabl. de Barb. 2e éd. t. II, p. 154] Li prudomme cui estoit cele fontaine, la fit aler por tout son champ pour lou abeuvrer [, L. de just. 27] Qu’il ne l’abeivre [la bête achetée] ne face abevrer la matinée, et après rendre la, se elle ne lui siet [, Ass. de Jér. I, 213] En un lit tout seul [elle] les coucoit [couchait les deux enfants], Andeux [tous deux] paissoit et abevroit [, Fl. et Bl. 195] Et pour bien faire en ceste poine, Au souverain bien [la sagesse] la [l’âme] ramoine, Dont jonesse la dessevroit, Qui de vanités l’abevroit [, la Rose, 4558] Et qu’il devra estre abevrés, Dès ains neïs qu’il soit sevrés…. [, ib. 10665] Tous les en aboivre à ses mains, Mès les uns plus, les autres mains [moins] [, ib. 6849] Je euz fain, vous me saoulastes, Et si euz soif, vous m’abruvastes [J. DE MEUNG, Tr. 1418] XIVe s. Et si n’ara chascuns, tant qu’il porra durer, Qu’un soel pain de fourment tous les jours à disner, Et un lot d’iawe aussi pour son corpz abuvrer [, Baud. de Seb. IX, 568] XVe s. Le duc de Bretagne suivit l’opinion du roi de France moult legerement, car il estoit, du temps passé, si abeuvré de l’information de son cousin le duc de Flandre, pour la rebellion de l’Eglise, que son c?ur ne s’inclina onques à croire Clement pape [FROISS., III, IV, 36] XVIe s. Puis en passant au milieu de la plaine, De grans ruisseaux de sang s’abrevera [MAROT, IV, 322] Quand les plis de leurs hoquetons furent abbreuvés d’eau, ils les chargerent encore plus [AMYOT, Timol. 38] Les Romains sortiz pour aller au fourrage ou pour abbreuver leurs chevaulx [ID., Ant. 50] Chascun en ayant esté abbruvé cent fois [d’un récit] [MONT., I, 35] Les premiers discours, de quoi on lui doibt abruver l’entendement…. [MONT., I, 172] Toutes leurs idoles s’abruvent de sang humain [ID., I, 229] Son esponge estoit abruvée de diverses peintures [ID., I, 254] La sotte imagination dont leur maistre des sentences les a abbruvez leur a perverti l’entendement [CALV., Inst. 1128] Quand on viendroit abreuver la mule sus laquelle montoit sa femme… [DES PÉRIERS, Cont. 92] Encor que tout fust conduit secretement au possible, si est-ce que chacun en fut abreuvé [informé] [YVER, 562] Fol est qui se met en enqueste ; car le plus souvent qui mieux abreuve [ses témoins], mieux preuve [LOYSEL, 770] ÉTYMOLOGIEWall. abuvrer, abovrer ; picard, abruvrer ; provenç. abeurar ; espagn. abrevar ; ital. abbeverare ; bas-lat. abeverare, abebrare ; de ad, indiquant la direction de l’action, et bibere, boire (voy. BOIRE). L’ancien français est abeuvrer, sauf de rares exceptions, plus près de l’étymologie ; c’est au XVIe s. que l’r s’est déplacée définitivement et qu’on a dit abreuver. Émile Littré’s Dictionnaire de la langue française © 1872-1877abreuver ABREUVER. v. tr. Faire boire. Dans ce sens, il ne se dit proprement qu’en parlant des bêtes, et particulièrement des chevaux. Abreuvez ces chevaux. C’est dans cette mare que les bestiaux du village s’abreuvent. Il se dit aussi en parlant des Personnes, et ordinairement par plaisanterie. Vous nous avez bien abreuvés. J’ai abreuvé toute la troupe. Il s’abreuve d’excellent vin. Fig., La pluie a bien abreuvé les terres, Elle les a bien pénétrées, bien humectées. On dit aussi Ces prairies, ces plantes ont besoin d’être abreuvées, Il faut qu’on les arrose. Fig., Abreuver quelqu’un de chagrins, de dégoûts. Abreuver de douleurs, d’ennuis, d’humiliations, d’amertume. S’abreuver de larmes. S’abreuver de fiel. Un homme abreuvé de fiel et de haine. Abreuver des tonneaux, des cuves, Les remplir d’eau pour en faire gonfler le bois afin qu’ils ne coulent point. En termes d’Arts, il signifie Mettre sur un fond poreux une couche d’huile, d’encollage, de couleur ou de vernis, pour en boucher les pores et en rendre la surface unie. ABREUVER, v. a. [A-breu-vé; 3e. é fer. eu n’est qu’une syllabe; tout bref: on écrivait autrefois abbreuver, avec deux b.] Dans le sens de faire boire, on ne le dit que des bêtes. ? Il se dit plus ordinairement de l’effet de la pluie, quand elle pénètre la terre.    * Rem. La Touche prétend qu’on écrit et qu’on prononce abruver: il se trompe. Il se plaint que l’Académie ne distingue point l’usage de ce mot au figuré; & cite pour exemple cette phrase: tout le monde est abreuvé, ou, comme il écrit, abruvé de cette nouvelle; mais il remarque avec raison, que cela n’est que du style familier. Dans la dern. Édit. de son Dictionaire, l’Académie a inséré cette phrase. ? Abreuver est même actif en ce sens et avec ce régime: on dit abreuver une persone d’une nouvelle, d’une opinion.    S’ABREUVER est beau au figuré: « Elle ne se repaît que de ses maux; elle ne s’abreuve que de ses larmes. Jer. Dél. ? * Rouss. substîtuë dans à de, mal-à-propos, à ce que je crois.    Abreuvez-vous dans le sang de vos frères.    C’est le régime de se baigner. On dit, s’abreuver de, et se baigner dans.

a cappella

a cappella [ akapela] loc. adj. inv. [ loc. it. signif. « à chapelle » ] Se dit d’une ?uvre musicale exécutée sans accompagnement d’instruments : Des chants a cappella. loc. adv. Chanter a cappella, chanter sans accompagnement instrumental, en parlant d’un soliste ou d’un ch?ur.Maxipoche 2014 © Larousse 2013

administrerais

administrer v.t. [ lat. administrare, servir, de minister, serviteur ] 1. Gérer les affaires publiques ou privées : Elle administre un grand groupe diriger2. Fournir à qqn ce dont il a besoin : L’infirmière administre les médicaments donner3. Dans la religion chrétienne, conférer un sacrement : Administrer le baptême.4. Fam. Infliger : Administrer une gifle donner frapperMaxipoche 2014 © Larousse 2013administrerParticipe passé: administréGérondif: administrantIndicatif présentPassé simpleImparfaitFuturConditionnel présentSubjonctif imparfaitSubjonctif présentImpératifPlus-que-parfaitFutur antérieurPassé composéConditionnel passé Passé antérieurSubjonctif passéSubjonctif plus-que-parfaitIndicatif présentj’administretu administresil/elle administrenous administronsvous administrezils/elles administrentPassé simplej’administraitu administrasil/elle administranous administrâmesvous administrâtesils/elles administrèrentImparfaitj’administraistu administraisil/elle administraitnous administrionsvous administriezils/elles administraientFuturj’administreraitu administrerasil/elle administreranous administreronsvous administrerezils/elles administrerontConditionnel présentj’administreraistu administreraisil/elle administreraitnous administrerionsvous administreriezils/elles administreraientSubjonctif imparfaitj’administrassetu administrassesil/elle administrâtnous administrassionsvous administrassiezils/elles administrassentSubjonctif présentj’administretu administresil/elle administrenous administrionsvous administriezils/elles administrentImpératifadministre (tu)administrons (nous)administrez (vous)Plus-que-parfaitj’avais administrétu avais administréil/elle avait administrénous avions administrévous aviez administréils/elles avaient administréFutur antérieurj’aurai administrétu auras administréil/elle aura administrénous aurons administrévous aurez administréils/elles auront administréPassé composéj’ai administrétu as administréil/elle a administrénous avons administrévous avez administréils/elles ont administréConditionnel passéj’aurais administrétu aurais administréil/elle aurait administrénous aurions administrévous auriez administréils/elles auraient administré Passé antérieurj’eus administrétu eus administréil/elle eut administrénous eûmes administrévous eûtes administréils/elles eurent administréSubjonctif passéj’aie administrétu aies administréil/elle ait administrénous ayons administrévous ayez administréils/elles aient administréSubjonctif plus-que-parfaitj’eusse administrétu eusses administréil/elle eût administrénous eussions administrévous eussiez administréils/elles eussent administréCollins French Verb Tables © HarperCollins Publishers 2011ADMINISTRER (a-dmi-ni-stré) v. a.1° Gérer les affaires publiques ou privées. Administrer une maison. Mal administrer sa fortune. Il avait administré le royaume. Il est bon de veiller sur des enfants, sur des domestiques, sur toute une famille, d’en administrer les biens et d’en ménager les intérêts [BOURD., Pensées, t. I, p. 212] Elle [l’opinion de Descartes] dit que les mouvements des animaux ne sont point administrés par les sensations [BOSSUET, Connaiss. V, 13] 2° Administrer la justice, rendre la justice. 3° Administrer les sacrements, conférer les sacrements. Administrer un malade, phrase elliptique pour : administrer à un malade les derniers sacrements, le viatique et l’extrême-onction. Qui de nous voudrait, durant les rigueurs de l’hiver, être réveillé, au milieu de la nuit, pour aller administrer au loin le moribond expirant sur la paille [CHATEAUB., Génie, IV, III, 2] 4° Donner. Administrer un remède. Populairement, administrer des férules, des coups de bâton. 5° En termes de pratique, administrer des preuves, des titres, les produire. 6° S’administrer, v. réfl. Le restant de son bien s’administra si mal, que bientôt il n’y eut plus rien. HISTORIQUEXIIIe s. Il est mestiers que cil qui sont en longes langeurs [maladies] aient qui aministrent lor besongnes [BEAUMANOIR, 72] Le quint est qu’il ressuscita Et quarante jours habita En terre avec ses esleüz, Et pluseurs fois les visita Et reput et administra [J. DE MEUNG, Tr. 785] Procurators est cil qui aministre autrui besoignes par le commandement à celi cui eles sont [TANCR., Li ordinaires, f° 16] XIVe s. Dous penser et bonne esperance Li font avoir douce plaisance, Et li amenistrent matiere Dont il fait à plus lie chiere Que cils qui vit dolentement [MACHAULT, p. 10] Il ouvrera [opérera] tous jours et fera très bien selon les circonstances et la qualité des choses que fortune lui administrera [ORESME, Eth. 25] Il administra l’empire par conseils privez [BERCHEURE, f. 24, recto.] XVe s. Je fus douze semaines en son hostel, et très bien administré et delivre de toutes choses [FROISS., II, III, 18] Pour administrer vivres et pourveances [ID., I, I, 61] Et si tu y veux adjouster Chose estrange, ou administrer Soulphre, sel, huyle, n’aultres riens, Pour voir, ton faict ne vaudra riens [LA FONTAINE, 994] La confortant et administrant, à leur leal pouvoir, de tout ce qu’elles sentoient que bon lui fust [L. XI, Nouv. 21] XVIe s. Administrer les sacrements [CALV., 259] Il est bon toutes fois, quand on est près d’une grosse force et de capitaines determinez, de redoubler son soin, et penser que le desir d’honneur leur administre des ailes [LANOUE, 665] Il semble ou que vous n’estimez pas beaucoup vos magistrats [charges], ou que vous n’avez pas beaucoup d’hommes que vous jugiez dignes de les administrer [AMYOT, Cat. 16] ÉTYMOLOGIEProvenç. administrar, aministrar, amenistrar ; espagn administrar ; ital. amministrare ; de administrare, de ad, à (voy. à), et ministrare, minister, ministre (voy. ce mot). Le d ne s’écrivait guère dans l’ancienne langue. Émile Littré’s Dictionnaire de la langue française © 1872-1877administrer ADMINISTRER. v. tr. Gouverner, régir les affaires publiques ou particulières. Administrer l’État, un État. C’est un homme qui a toujours sagement administré les affaires. On l’accusait d’avoir mal administré les affaires, d’avoir mal administré les finances, les revenus de l’État. Il a sagement administré les biens de son pupille. Il administre lui-même son bien. Il signifie aussi Donner, appliquer. Administrer un remède. Pop., Administrer des coups de bâton. Administrer les sacrements, Conférer les sacrements; et, par extension, Administrer un malade, Lui donner le viatique et l’extrême- onction. On l’administra une heure avant sa mort. En termes de Procédure, Administrer des témoins, des preuves, des titres, Fournir des témoins, des titres, des preuves. Il administra les témoins nécessaires pour vérifier la dénonciation qu’il avait faite. Le participe passé ADMINISTRÉ, ÉE, s’emploie comme nom, surtout au pluriel, et se dit des Citoyens par rapport aux administrateurs. Ce maire, ce magistrat est chéri de ses administrés. Administrer et gouverner une province, Procurare prouinciam, Administrare prouinciam. Administrer jusqu’à la fin, Aliquot munus traducere. ADMINISTRER, v. a. [Adminis-tré, 4e é fer. tout bref.] Gouverner, régir, administrer les affaires, les finances. ? Administrer la Justice, la rendre; les Sacremens, les conférer. En ce dernier sens, il régit les persones, ou en régime direct (à l’accusatif) ou au datif, (avec la prép. à) On l’a administré, on lui a administré les derniers Sacremens. ? Au Palais, administrer des témoins, des titres, des preuves, les fournir.

accusait

accuser v.t. [ lat. accusare, de causa, affaire judiciaire ] 1. (de) Imputer à qqn une faute, une action blâmable : Accuser qqn de traîtrise ou d’être un traître attaquer, blâmer, critiquer2. (de) Déférer en justice pour un délit ou un crime : Il est accusé de meurtre poursuivre pour3. Rendre une caractéristique plus visible, la faire ressortir : Un maquillage qui accuse les traits accentuer4. Laisser apparaître ; montrer : Son visage accuse la fatigue indiquerAccuser le coup, montrer qu’on est affecté, touché.Accuser réception, faire savoir qu’on a reçu un envoi.s’accuser v.pr. (de)Se reconnaître coupable de : S’accuser d’un crime. Il s’accuse de ne pas avoir réagi assez vite.Maxipoche 2014 © Larousse 2013accuserParticipe passé: accuséGérondif: accusantIndicatif présentPassé simpleImparfaitFuturConditionnel présentSubjonctif imparfaitSubjonctif présentImpératifPlus-que-parfaitFutur antérieurPassé composéConditionnel passé Passé antérieurSubjonctif passéSubjonctif plus-que-parfaitIndicatif présentj’accusetu accusesil/elle accusenous accusonsvous accusezils/elles accusentPassé simplej’accusaitu accusasil/elle accusanous accusâmesvous accusâtesils/elles accusèrentImparfaitj’accusaistu accusaisil/elle accusaitnous accusionsvous accusiezils/elles accusaientFuturj’accuseraitu accuserasil/elle accuseranous accuseronsvous accuserezils/elles accuserontConditionnel présentj’accuseraistu accuseraisil/elle accuseraitnous accuserionsvous accuseriezils/elles accuseraientSubjonctif imparfaitj’accusassetu accusassesil/elle accusâtnous accusassionsvous accusassiezils/elles accusassentSubjonctif présentj’accusetu accusesil/elle accusenous accusionsvous accusiezils/elles accusentImpératifaccuse (tu)accusons (nous)accusez (vous)Plus-que-parfaitj’avais accusétu avais accuséil/elle avait accusénous avions accusévous aviez accuséils/elles avaient accuséFutur antérieurj’aurai accusétu auras accuséil/elle aura accusénous aurons accusévous aurez accuséils/elles auront accuséPassé composéj’ai accusétu as accuséil/elle a accusénous avons accusévous avez accuséils/elles ont accuséConditionnel passéj’aurais accusétu aurais accuséil/elle aurait accusénous aurions accusévous auriez accuséils/elles auraient accusé Passé antérieurj’eus accusétu eus accuséil/elle eut accusénous eûmes accusévous eûtes accuséils/elles eurent accuséSubjonctif passéj’aie accusétu aies accuséil/elle ait accusénous ayons accusévous ayez accuséils/elles aient accuséSubjonctif plus-que-parfaitj’eusse accusétu eusses accuséil/elle eût accusénous eussions accusévous eussiez accuséils/elles eussent accuséCollins French Verb Tables © HarperCollins Publishers 2011ACCUSER (a-ku-sé) v. a.1° Imputer un crime à quelqu’un. Il fut accusé de brigue, de violence. Accuser quelqu’un d’un crime capital. On l’accusa d’avoir fui du combat. Socrate fut accusé de nier les dieux que le peuple adorait. Pour vous justifier du crime dont ma raison vous accusait…. [MOL., Fest. de Pierre, I, 3] Je n’accuse personne et vous tiens innocent [CORN., Rod. V, 4] Ce n’est pas qu’après tout tu doives épouser Celui qu’un père mort t’obligeait d’accuser [ID., Cid, IV, 2] D’un amour criminel Phèdre accuse Hippolyte [RAC., Phèd. IV, 2] Je le crois criminel, puisque vous l’accusez [ID., ib. V, 7] 2° Dans le droit criminel actuel, poursuivre, en vertu d’un arrêt de la chambre des mises en accusation, une personne devant la cour d’assises. 3° Accuser un acte faux, soutenir qu’un acte est faux. Cette locution a vieilli. On dit présentement, arguer un acte de faux. 4° En général, imputer, reprocher. Tu pouvais, pour toi, m’accuser de froideur [MOL., l’Étour. I, 6] Il l’avait accusé de discours médisants [ID., ib. III, 5] Quand vous devez la vie aux soins de ce grand homme, Vous osez l’accuser d’avoir trop fait pour Rome [VOLT., Catil. V, 1] Ah ! si nous périssons, n’en accusez que vous [RAC., Baj. II, 3] La vie n’était pour lui qu’un esclavage et une triste captivité ; et sans en accuser la Providence ni s’en plaindre…. [BOURD., Pensées, t. I, p. 45] 5° Gourmander, blâmer. D’Egmont…. De l’incertain Mayenne accusait la lenteur [VOLT., Henr. VIII] Mais avec quel courroux, avec quelle tendresse Mahomet de mes sens accusa la faiblesse ! [ID., Fanat. IV, 3] Contre l’effort des vents ces myrtes sans appuis Accusent notre indifférence [C. DELAV., Paria, II, 5] N’accuse point mon sort ; c’est toi seul qui l’as fait [CORN., Cinna, III, 4] Par des ambassadeurs accuser ma paresse [RAC., Mithr. III, 1] Où donc est ce grand c?ur dont tantôt l’allégresse Semblait du jour trop long accuser la paresse ? [BOILEAU, Lutr. II] …. En vain de ton départ Les tiens impatients accusent le retard [DELILLE, Énéide, III] 6° En parlant des choses, servir de preuve, d’indice. Le fait même l’accuse. Devant les dieux vengeurs, mon désespoir m’accuse [VOLT., Sémir. I, 5] Voyons qui son amour accusera des deux [RAC., Mithr. III, 4] Et son silence même accusant sa noblesse Nous dit qu’elle nous cache une illustre princesse [ID., Iph. I, 2] Caché sous des lambeaux, un reste de richesse Semble encor de son rang accuser la noblesse [DUCIS, Lear, II, 2] 7° À certains jeux de cartes, accuser son jeu, en faire connaître ce que les règles veulent qu’on déclare. 8° Accuser juste, accuser faux, être exact, inexact dans son récit. Chamillart convenait que Catinat accusait vrai en tout et partout [SAINT-SIMON, 105, 120] La renommée accuse juste en contant ce que vous valez [MOL., Préc. 10] 9° Accuser une douleur, accuser son âge, dire qu’on sent une douleur, qu’on a tel âge. 10° Accuser la réception ou accuser réception d’une lettre, d’un paquet. M. Plet ne nous accusa ni la réception de cette lettre ni celle d’un assez gros paquet que je lui avais adressé [VOLT., Lettr. Prusse, 35] Je n’ai de temps que pour en accuser la réception [BOSSUET, Lettr. Quiét. 190] La plupart commencent par accuser la réception de ma lettre [SÉV., 243] 11° En termes de peinture, faire sortir certaines parties qui sont recouvertes par quelque enveloppe. Accuser les muscles, les os. 12° S’accuser, v. réfl. Se dire coupable. Il s’accuse d’homicide. S’accuser d’une faute, de sa crédulité. Elle s’accusait de ralentir ma marche. Vientelle s’accuser et se perdre elle-même ? [RAC., Ph. III, 6] Votre c?ur s’accusait de trop de cruauté [ID., Brit. IV, 3] Je m’accuse, moi-même, d’en avoir trop entendu [MOL., Festin de pierre, I, 3] Je me suis accusé de trop de violence [CORN., Cid, III, 4] 13° S’accuser, déclarer ses péchés au prêtre dans la confession. S’accuser d’avoir rompu le jeûne. REMARQUERégnier a dit : Un rêveur m’accuse Que je ne suis pas net…. Sat. II. Cette tournure est insolite, et l’on dit d’habitude de avec l’infinitif : De n’être pas net. Cependant elle n’a rien qui soit fautif en soi. HISTORIQUEXIIe s. S’aucuns est acuseis qu’il ait aucun ochis…. [TAILLIAR, Recueil, p. 491] Et feissent deux homes avant venir, qui Naboth acusassent et sur lui testemoniassent que il out mesparlé de Deu meïme et del rei [, Rois, 331] XIIIe s. Cil cui je n’avoie riens mesfait, m’acusoient [, Psautier, f. 48] Par iceste maniere bien nous acuserons [nous prouverons notre fait] [, Berte, 23] Qui est accusé de cas de crieme, il ne se puet defendre par procureur [BEAUMANOIR, 80] En cas de crieme dont on pot perdre vie ou membre, li acusés n’est pas tenus à jurer, se li cas n’est de gages [ID., XX, 9] Li mariages fu après acusés, et fu depeciés [cassé], et fut tenu por malvès [ID., XVIII, 18] Tretout ansinc vous dis pour voir [vrai] Que li cristal, sans decevoir, Tout l’estre du vergier accusent à ceux qui dedans l’iaue musent [, la Rose, 1569] XIVe s. Et encore eüst on tout occis et tué, S’il n’eüssent nommé l’englois et accusé Qui les armes pendi de Bertran l’aduré [, Guesclin, 19767] Dame, dist Galerans, jà n’aie je pardon, Se je vous en accuse par nulle entention [, Baud. de Seb. II, 90] XVIe s. Ils ne nous accusoient [dénonçaient] jamais aux ennemys [CARLOIX, V, 6] Ceux qui accusent les hommes de…. [MONT., I, 11] Les vieux du Senat accuserent [blâmèrent] cette pratique [ID., I, 23] Les mesmes paroles qui accusent [indiquent] ma maladie [ID., I, 34] ÉTYMOLOGIEProvenç accusar ; espagn. acusar ; ital. accusare ; de accusare, de ad, à, et d’un radical sur lequel on a varié. Priscien dit que ce radical est cusare, fréquentatif de cudere, qui veut dire forger. Mais il est plus vraisemblable de le rattacher à causa, cause (voy. ce mot). Ce qui ajoute quelque probabilité à cette étymologie, c’est que Bède dit que accusare s’est aussi écrit avec deux ss, orthographe qui est aussi celle de causa, caussa. SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE ACCUSER. – REM. Ajoutez : 2. Accuser réception a été créé par Balzac, d’après GÉNIN, Variat. p. 315. Émile Littré’s Dictionnaire de la langue française © 1872-1877accuser ACCUSER. v. tr. Déférer à la justice quelqu’un comme coupable d’un délit, d’un crime. En termes de Droit criminel actuel, il signifie proprement Poursuivre, en vertu d’un arrêt de la Chambre des mises en accusation, une personne devant la Cour d’assises pour la faire déclarer coupable du crime qu’on lui impute et pour obtenir sa condamnation. Accuser un homme d’assassinat. On l’accusa d’avoir eu des intelligences avec les ennemis. Le crime dont on l’accuse. S’accuser soi-même, Avouer un crime en justice. Par extension, il signifie généralement Présenter quelqu’un comme coupable de quelque faute, de quelque défaut. Je l’accuse de négligence. Accuser une personne à tort. On l’accuse d’avoir fait cette satire. On accuse cette nation de légèreté. Il peut signifier simplement Blâmer, reprendre. Accuser le sort. J’accusais sa lenteur, sa paresse. ACCUSER se dit encore des Choses et signifie Servir de preuve, ou au moins d’indice contre quelqu’un. Ce fait vous accuse. Toutes les apparences accusent sa mauvaise intention. Son trouble l’accuse. S’accuser en confession, accuser ses péchés, Déclarer ses péchés au prêtre, au tribunal de la Pénitence. Il faut s’accuser de tous ses péchés. S’accuser d’avoir offensé Dieu. En termes de certains jeux de Cartes, Accuser son jeu, En faire connaître ce que les règles veulent qu’on déclare. Accusez votre point. Absolument, Accusez juste. Vous accusez faux. On dit dans un sens analogue, en termes de Médecine, Le malade accuse telle douleur, telle sensation dans telle partie, Il dit qu’il ressent telle douleur, etc. Accuser réception d’une lettre, d’un paquet, etc., Marquer, donner avis qu’on l’a reçu. Accusez-moi réception de ma lettre, ou absolument, Accusez-moi réception. Il signifie, en termes de Peinture et de Sculpture, Indiquer, faire sentir certaines parties ou formes des corps recouvertes par quelque enveloppe. Accuser les os, les muscles sous la peau. Accuser le nu par le pli des draperies. On dit dans le même sens Accuser une ressemblance, une différence. Le participe passé ACCUSÉ, ÉE, est aussi nom et signifie Celui, celle qui est accusé en justice. L’accusateur et l’accusé. Plus exactement on nomme Accusé, Celui, celle qui est renvoyé devant les tribunaux criminels pour être jugé; jusque-là, il n’est que prévenu. Amenez l’accusé, l’accusée. Accusé de réception, Pièce justificative par laquelle celui à qui on adresse une lettre, un paquet, reconnaît qu’il l’a reçu. Accuser, act. acut. Accusare, Reum agere, Reum postulare, deferre, Il se prend aussi pour deceler, descouvrir quelque secret: Gaguin au traicté des Herauts: Ne aussi reveler n’accuser emprinses de guerres, ne autres embusches de son party, Detegere, indicare, patefacere. Accuser aucun en justice, Adducere aliquem in iudicium. Accuser une femme de paillardise, Probri insimulare mulierem. Accuser un homme innocent, Innocenti periculum famae aut capitis errare. Accuser un absent, Absentis nomen deferre, B. ex Cic. Celuy qui sous promesse d’impunité accuse les complices du cas, dont il est atteint, Index, Asconius. Il scavoit bien qu’il seroit quelque jour accusé de ce cas, Causam maleficij aliquando sibi dicendam sciebat. Se mesler et faire mestier d’accuser, Factitare accusationem. Accuser faussement, Sycophantissare, Falso accusare. Accusé, m. acut. Accusatus, delatus inter reos. Accusé d’avoir baillé argent, ou par quelque autre voye illicite brigué un office, Reus ambitus. Qui est accusé d’avoir commis contre la loy Julia de vi, Reus de vi. Qui a esté accusé du peuple, Factus reus a populo. Estre accusé pour le fait d’autruy, Reus alienae culpae. Representer un homme accusé pour lequel on s’estoit constitué caution, Exhibere reum. Qui ne fut jamais de rien accusé que maintenant, In crimen nunc primum adductus. Faire le proces à un accusé, Lege interrogare. Accusée, f. penac. Accusata, Delata. ACCUSER, ou ACUSER, v. a. [Akuzé, 3e é fer. tout bref.] Il a plusieurs sens. 1°. Déférer en justice. Il a pour 2e régime l’ablat. (la prép. de) qui est le seul régime du passif et du récipr. Être acusé et s’acuser? « Acuser un homme de vol, d’assassinat; le crime dont on l’acuse, il est acusé de concussion; il s’est acusé lui-même de violence, etc.    Détracteurs éfrontés, que cent fois on a vu    Des crimes qu’ils ont fait acuser la vertu.        P. Marion, Cromvel. Il a ce régime avec les verbes. On l’a acusé, il a été acusé d’avoir eu intelligence avec les ennemis. = 2°. Dans un sens plus étendu, imputer, reprocher quelque faute à quelqu’un; vous m’acusez de négligence; on l’acuse d’avoir fait cette satyre, ces couplets infâmes. = 3°. En confession, s’acuser de tous ses péchés, d’ avoir offensé Dieu. = 4°. Au jeu, avec le seul régime direct, déclarer ce que les règles du jeu veulent qu’on déclare. Acusez votre point. = 5°. Etre, ou n’être pas exact dans ses récits; il acûse juste, vous acusez faux. = 6°. Acuser la réception d’une lettre, d’ un paquet, doner avis qu’on les a reçus.    Rem. 1°. Acuser a pour 2e régime l’ablatif, (la prép. de) mais cet ablatif doit être le nom qui désigne le crime, et non pas celui qui marque le criminel. On ne dit pas acuser quelqu’un de voleur, d’ assassin, de simoniaque, de rebelle: on dit l’acuser de vol, d’assassinat, de simonie, de rebellion. L’Auteur de l’Article Barclai, dans le nouveau Dictionaire Historique s’est donc mal exprimé, quand il a dit d’un ennemi de Barclai: « il s’avisa d’acuser Barclai d’hérétique, au lieu de dire d’hérésie. Avec traiter, hérétique irait fort bien. ? Taxer est dans le même cas qu’acuser. Dans une nouvelle édition on a mis hérésie, au lieu d’hérétique.    2°. Un autre Auteur done pour 2e régime à acuser le datif de la persone, (la prép. à.) « Il résolut d’acuser à l’Empereur les Chrétiens. « Vous pouvez nous acuser à l’Empereur. Ce régime est inusité: on dit en pareil cas, auprès de, (ou devant) l’Empereur.

abrutis

abrutissant, e adj. Qui abrutit : Des tâches répétitives et abrutissantes abêtissantMaxipoche 2014 © Larousse 2013abrutissant ABRUTISSANT, ANTE. adj. Qui abrutit, qui est propre à abrutir. Un genre de vie abrutissant. Des plaisirs abrutissants. Cette occupation est abrutissante. Dictionnaire de L’Académie française 8th Edition © 1932-5

agissaient

agissant, e adj. Qui a une grande activité, une action puissante : Le leader agissant d’un mouvement actif, entreprenant ; hésitant, passif efficaceMaxipoche 2014 © Larousse 2013agissant AGISSANT, ANTE. adj. Qui agit, qui se donne beaucoup de mouvement. Un homme extrêmement agissant. Une femme fort agissante. Il signifie aussi Qui agit, qui opère avec force, avec efficacité. Pour rendre ce remède plus agissant… Médecine agissante, Système de médecine qui emploie des remèdes énergiques; par opposition à Médecine expectante. AGISSANT, ANTE, adj. [agi-san, sante, 3e lon. 4e e muet.] Il se dit des persones et des chôses, mais dans des sens diférens; homme agissant, femme agissante, qui se done beaucoup de mouvement. ? Remède fort agissant, qui opère fortement. = Cet adjectif suit toujours le subst. sur-tout au masc. Le fém. pourrait plutôt précéder: l’agissante Princesse. ? Il faut le demander au goût et à l’oreille, qui sont les deux grands oracles à consulter pour la construction des adjectifs.

accentueraient

accentuer v.t.1. Rendre plus intense, plus marqué : Accentuer la poussée sur un levier accroître, intensifier souligner ; atténuer2. Prononcer une syllabe, un mot en les marquant d’un accent.3. Placer un accent sur une voyelle : Les dérivés de ce mot ne sont pas accentués ne portent pas d’accents’accentuer v.pr. Devenir plus intense, plus fort : Le froid s’accentue augmenter ; s’atténuerMaxipoche 2014 © Larousse 2013accentuerParticipe passé: accentuéGérondif: accentuantIndicatif présentPassé simpleImparfaitFuturConditionnel présentSubjonctif imparfaitSubjonctif présentImpératifPlus-que-parfaitFutur antérieurPassé composéConditionnel passé Passé antérieurSubjonctif passéSubjonctif plus-que-parfaitIndicatif présentj’accentuetu accentuesil/elle accentuenous accentuonsvous accentuezils/elles accentuentPassé simplej’accentuaitu accentuasil/elle accentuanous accentuâmesvous accentuâtesils/elles accentuèrentImparfaitj’accentuaistu accentuaisil/elle accentuaitnous accentuionsvous accentuiezils/elles accentuaientFuturj’accentueraitu accentuerasil/elle accentueranous accentueronsvous accentuerezils/elles accentuerontConditionnel présentj’accentueraistu accentueraisil/elle accentueraitnous accentuerionsvous accentueriezils/elles accentueraientSubjonctif imparfaitj’accentuassetu accentuassesil/elle accentuâtnous accentuassionsvous accentuassiezils/elles accentuassentSubjonctif présentj’accentuetu accentuesil/elle accentuenous accentuionsvous accentuiezils/elles accentuentImpératifaccentue (tu)accentuons (nous)accentuez (vous)Plus-que-parfaitj’avais accentuétu avais accentuéil/elle avait accentuénous avions accentuévous aviez accentuéils/elles avaient accentuéFutur antérieurj’aurai accentuétu auras accentuéil/elle aura accentuénous aurons accentuévous aurez accentuéils/elles auront accentuéPassé composéj’ai accentuétu as accentuéil/elle a accentuénous avons accentuévous avez accentuéils/elles ont accentuéConditionnel passéj’aurais accentuétu aurais accentuéil/elle aurait accentuénous aurions accentuévous auriez accentuéils/elles auraient accentué Passé antérieurj’eus accentuétu eus accentuéil/elle eut accentuénous eûmes accentuévous eûtes accentuéils/elles eurent accentuéSubjonctif passéj’aie accentuétu aies accentuéil/elle ait accentuénous ayons accentuévous ayez accentuéils/elles aient accentuéSubjonctif plus-que-parfaitj’eusse accentuétu eusses accentuéil/elle eût accentuénous eussions accentuévous eussiez accentuéils/elles eussent accentuéCollins French Verb Tables © HarperCollins Publishers 2011ACCENTUER (a-ksan-tu-é) v. a.1° Prononcer suivant les règles de l’accent tonique. Le Français accentue uniformément la dernière syllabe d’un mot si elle est masculine, ou la pénultième si la dernière est féminine ; l’Italien accentue souvent l’antépénultième. 2° Donner l’accent oratoire, et aussi appuyer sur une phrase pour la faire remarquer ou sentir. Cet homme est fatigant, il accentue tout ce qu’il dit. 3° Poser convenablement les accents dans l’écriture. Les grammairiens Alexandrins sont les premiers qui aient accentué les mots grecs. Il n’y a pas longtemps qu’en français on accentue les e et autres voyelles. HISTORIQUEXIIIe s. Lire sais tu, voire chanter ; L’on le sait bien à l’accenter [DU CANGE, accentuare.] XVIe s. Je ne puis pas accentuer à droyt en la langue latine ; car ma langue françoise m’empesche [PALSGR., p. 415] ÉTYMOLOGIEBas-lat. accentuare ; provenç. accentuar ; espagn. acentuar ; ital. accentuare ; d’accentus, accent (voy. ACCENT). SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIREACCENTUER. Ajoutez : 4° Fig. Néologisme. Donner un caractère plus marqué, plus décidé. Il accentua son opposition. Émile Littré’s Dictionnaire de la langue française © 1872-1877accentuer ACCENTUER. v. tr. Marquer d’un accent. On accentue ce mot, ce mot s’accentue, doit être accentué de telle manière. Vous avez bien accentué, mal accentué. Les grammairiens d’Alexandrie furent les premiers à accentuer les mots grecs. Il signifie aussi Prononcer suivant les règles de l’accent tonique, et par extension Prononcer avec netteté, avec force. Cet acteur accentue parfaitement. Il faut accentuer davantage ce mot, cette phrase. Il se prend quelquefois en mauvaise part. Cet homme est fatigant, il accentue tout ce qu’il dit. Syllabe accentuée, La syllabe d’un mot sur laquelle porte l’accent tonique. Cette langue est fort accentuée, L’accent tonique y est très sensible et très varié. Par extension, il signifie Donner de l’intensité à une chose. Accentuer son action. Il a les traits fortement accentués. Accentuer, act. acut. Est marquer et prononcer l’accent, Accentuum apices notare, Tenorum notas appingere, Accentum obseruare, efferre. Accentuer une syllabe en haut ou en bas, ou en circonflex, Syllabam acuere, vel eleuare, Grauare, vel Deprimere, vel Circunflectere. ACCENTUER, v. a. et n. [Ak-santu-é, 2e. lon. 4e. é fer.] Mettre des accens sur des voyelles. L’Acad. ne le marque qu’actif, et ne done d’exemple que du neutre: « Il ne sait pas accentuer. Il se dit aussi activement. « Autrefois on n’accentuait pas les e ou on les accentuait fort mal. Voy. au mot ACCENT des remarques intéressantes.

abritez

abriter v.t.1. (de, contre) Protéger du soleil, des intempéries, d’un danger : L’auvent nous abritait de la pluie, contre le soleil exposer2. Recevoir des occupants, en parlant d’un local : Cet hôpital abrite une centaine de malades héberger, loger3. En parlant d’un bâtiment, être affecté à : L’aile droite du château abrite un écomusée.s’abriter v.pr. (de, contre)Se mettre à l’abri : Nous nous sommes abrités de l’averse sous un porche se protégerMaxipoche 2014 © Larousse 2013abriterParticipe passé: abritéGérondif: abritantIndicatif présentPassé simpleImparfaitFuturConditionnel présentSubjonctif imparfaitSubjonctif présentImpératifPlus-que-parfaitFutur antérieurPassé composéConditionnel passé Passé antérieurSubjonctif passéSubjonctif plus-que-parfaitIndicatif présentj’abritetu abritesil/elle abritenous abritonsvous abritezils/elles abritentPassé simplej’abritaitu abritasil/elle abritanous abritâmesvous abritâtesils/elles abritèrentImparfaitj’abritaistu abritaisil/elle abritaitnous abritionsvous abritiezils/elles abritaientFuturj’abriteraitu abriterasil/elle abriteranous abriteronsvous abriterezils/elles abriterontConditionnel présentj’abriteraistu abriteraisil/elle abriteraitnous abriterionsvous abriteriezils/elles abriteraientSubjonctif imparfaitj’abritassetu abritassesil/elle abritâtnous abritassionsvous abritassiezils/elles abritassentSubjonctif présentj’abritetu abritesil/elle abritenous abritionsvous abritiezils/elles abritentImpératifabrite (tu)abritons (nous)abritez (vous)Plus-que-parfaitj’avais abritétu avais abritéil/elle avait abriténous avions abritévous aviez abritéils/elles avaient abritéFutur antérieurj’aurai abritétu auras abritéil/elle aura abriténous aurons abritévous aurez abritéils/elles auront abritéPassé composéj’ai abritétu as abritéil/elle a abriténous avons abritévous avez abritéils/elles ont abritéConditionnel passéj’aurais abritétu aurais abritéil/elle aurait abriténous aurions abritévous auriez abritéils/elles auraient abrité Passé antérieurj’eus abritétu eus abritéil/elle eut abriténous eûmes abritévous eûtes abritéils/elles eurent abritéSubjonctif passéj’aie abritétu aies abritéil/elle ait abriténous ayons abritévous ayez abritéils/elles aient abritéSubjonctif plus-que-parfaitj’eusse abritétu eusses abritéil/elle eût abriténous eussions abritévous eussiez abritéils/elles eussent abritéCollins French Verb Tables © HarperCollins Publishers 2011ABRITER (a-bri-té) 1° v. a. Mettre à l’abri. Abriter les arbres à fruit. Ce mur abrite le plant de salade. Un rocher élevé abrite les navires contre le vent du large. Pourtant je m’étais dit : Abritons mon navire ; Ne livrons plus ma voile au vent qui la déchire [V. HUGO, Odes, III, 1] Je ne viens pas traîner dans vos riants asiles Les regrets du passé, les songes du futur : J’y viens vivre, et, couché sous vos berceaux fertiles, Abriter mon repos obscur [LAMART., Nouvelles médit. X] 2° S’abriter, v. réfl. Il pleut ; venez vous abriter ici. Le petit oiseau s’abrite sous les ailes de sa mère. Il s’abritait sous le nom d’un homme puissant. HISTORIQUEXIIIe s. Si ot [vieillesse] d’une chape forrée Moult bien, si cum je me recors, Abrié et vestu son cors [, la Rose, 400] XIVe s. La très precieuse couronne Que Jesus-Christ eut en sa teste, Si com Juïs l’en abrierent [GUIART, dans DU CANGE, abrica.] XVe s. Comme monnoye descriée, Loyauté je voi abriée Dessoubz le pavillon de honte [CH. D’ORLÉANS, Rondeau.] XVIe s. Tout cela mis en ruines ; et de sept casemattes, les unes abriées de ruines ou aveuglées [D’AUB., Hist. II, 46] Dès le soir les assiegés, sans beaucoup de peine, abrierent le rouage [les affûts] de fascines gouildronnées [ID., ib. III, 179] De rejecter ma robbe sur son lict, en maniere qu’elle les abriast tous deux [MONT., I, 96] ÉTYMOLOGIEabri ; picard et norm. abrier ; Berry, abrier, abrisser ; provenç. abriar, abricar ; espagn. abrigar. Émile Littré’s Dictionnaire de la langue française © 1872-1877abriter ABRITER. v. tr. Mettre à l’abri. Abriter un espalier. Cette maison est abritée par une montagne. S’abriter derrière un mur. Voici l’orage, abritons-nous. Dans les sièges, on fait des fossés, des épaulements, pour s’abriter contre le canon. Dictionnaire de L’Académie française 8th Edition © 1932-5abriter ABRITER, v. a. Terme de Jardinage. Mettre à l’abri: « Abriter un espalier.

accourent

accourir v.i.Venir en hâte : Elles ont accouru ou sont accourues à son chevet se précipiter ; tarderMaxipoche 2014 © Larousse 2013accourirParticipe passé: accouruGérondif: accourantIndicatif présentPassé simpleImparfaitFuturConditionnel présentSubjonctif imparfaitSubjonctif présentImpératifPlus-que-parfaitFutur antérieurPassé composéConditionnel passé Passé antérieurSubjonctif passéSubjonctif plus-que-parfaitIndicatif présentj’accourstu accoursil/elle accourtnous accouronsvous accourezils/elles accourentPassé simplej’accourustu accourusil/elle accourutnous accourûmesvous accourûtesils/elles accoururentImparfaitj’accouraistu accouraisil/elle accouraitnous accourionsvous accouriezils/elles accouraientFuturj’accourraitu accourrasil/elle accourranous accourronsvous accourrezils/elles accourrontConditionnel présentj’accourraistu accourraisil/elle accourraitnous accourrionsvous accourriezils/elles accourraientSubjonctif imparfaitj’accourussetu accourussesil/elle accourûtnous accourussionsvous accourussiezils/elles accourussentSubjonctif présentj’accouretu accouresil/elle accourenous accourionsvous accouriezils/elles accourentImpératifaccours (tu)accourons (nous)accourez (vous)Plus-que-parfaitj’avais accourutu avais accouruil/elle avait accourunous avions accouruvous aviez accouruils/elles avaient accouruFutur antérieurj’aurai accourutu auras accouruil/elle aura accourunous aurons accouruvous aurez accouruils/elles auront accouruPassé composéj’ai accourutu as accouruil/elle a accourunous avons accouruvous avez accouruils/elles ont accouruConditionnel passéj’aurais accourutu aurais accouruil/elle aurait accourunous aurions accouruvous auriez accouruils/elles auraient accouru Passé antérieurj’eus accourutu eus accouruil/elle eut accourunous eûmes accouruvous eûtes accouruils/elles eurent accouruSubjonctif passéj’aie accourutu aies accouruil/elle ait accourunous ayons accouruvous ayez accouruils/elles aient accouruSubjonctif plus-que-parfaitj’eusse accourutu eusses accouruil/elle eût accourunous eussions accouruvous eussiez accouruils/elles eussent accouruCollins French Verb Tables © HarperCollins Publishers 2011ACCOURIR (a-kou-rir) v. n.J’accours, j’accourus, j’accourrai, accourant, accouru ; se conjugue comme courir. Courir vers. Il accourt à Paris. On accourait de toutes parts vers le lieu de l’incendie. On accourut lui annoncer l’heureuse nouvelle. J’accours, pour vous en faire un funeste rapport [CORN., Rod. V, 4] Mon père, à ma venue, accourt les bras ouverts [ROTROU, Herc. m. IV, 2] Quand verrai-je de toutes parts Tes peuples en chantant accourir à tes fêtes ? [RAC., Esth. I, 2] A vos genoux bientôt s’il accourait se rendre ? [DUCIS, Abuf. I, 3] Accourez, peuples ; venez contempler dans la première place du monde la rare et majestueuse beauté d’une vertu toujours constante [BOSSUET, Marie-Thérèse.] Au premier bruit d’un mal si étrange on accourait à Saint-Cloud [ID., Duch. d’Orl.] Phalante accourait au secours de son frère [FÉN., Tél. XVI] Quand on fit les funérailles du roi, pendant quarante jours les peuples les plus reculés y accoururent en foule [ID., ib. II] Vous m’êtes, en dormant, un peu triste apparu ; J’ai craint qu’il ne fût vrai ; je suis vite accouru. Ce maudit songe en est la cause [LA FONT., Fab. VIII, 11] REMARQUEAccourir se construit avec l’auxiliaire avoir et l’auxiliaire être. L’on se sert du premier quand on a particulièrement l’intention d’exprimer l’action d’accourir ; et du second, quand on a l’intention d’exprimer l’état d’une personne qui est accourue. Elles ont accouru en hâte nous porter secours ; elles sont accourues et ont contemplé ce triste spectacle. HISTORIQUEXIe s. De son palais vers les autres [il] acurt [, Ch. de Rol. 182] XIIe s. Li Sarazins acort à grant espois [hâte] [, Ronc. p. 26] Jo n’ai pas trait m’espée, ne jo ne li cur sure ; N’autrui ne baillerai la cruiz, qui k’i acure [quelque soit celui qui y accoure] [, Th. le Mart. 36] XIIIe s. Lor gent les en relevent qui là sont accouru [, Berte, 101] S’ele est bele, tuit i aquerent, Tuit la porsivent, l’eneurent [, la Rose, 8629] Por Dieu et por sa mere ne nous decevons pas, Nous veons que la mort aqueurt plus que le pas [J. DE MEUNG, Test. 162] XVe s. Et vinrent messagers accourans jusques à Paris [FROISS., II, 265] XVIe s. Tel defaut nous contraint d’accourir aux medecins en la necessité [O. DE SERRES, 885] ÉTYMOLOGIEÀ et courir ; provenç. accorre ; espagn, acorrer ; ital. accorrere. Émile Littré’s Dictionnaire de la langue française © 1872-1877accourir ACCOURIR. (Il se conjugue comme COURIR, excepté qu’il reçoit également l’un ou l’autre des verbes auxiliaires : J’ai accouru. Je suis accouru.) v. intr. Courir, venir promptement en un lieu où quelque chose nous attire. Accourir en grande hâte. Accourir en foule. Il est accouru au bruit. Je suis accouru pour la fête, etc. Ses amis ont accouru pour le féliciter de son succès. Dès qu’on sut qu’il y avait spectacle en tel endroit, la foule y accourut. Accourir au secours de quelqu’un. Il accourut à moi. Vous m’appelez, j’accours. Dictionnaire de L’Académie française 8th Edition © 1932-5accourir Accourir, act. acut. Est courir au secours, ou à la veuë de quelque chose, avec plusieurs autres, Accurrere, Celeriter accedere. Accourir legerement, Aduolare. Accourir à quelque chose, Accurrere. ACCOURIR ou ACOURIR, v. n. [A-kou-ri; tout bref.] Il prend aux temps composés l’auxil. avoir ou être; j’ai acouru, ou je suis acouru. Voy. COURIR. Il régit le datif. Il acourt à la Ville; il y acourut. Acourir à l’immortalité par la vertu. Rich. Port. ? Courir vaudrait mieux là, ce me semble.    * Rem. Me. de B. (H. d’Angl.) lui fait régir l’infinitif sans prép. « Alfred… acourut défendre son peuple. Harold se hâta d’acourir protéger ses sujets. ? Ce régime est inusité. Il faut dire, acourut promptement pour défendre; se hâta d’acourir pour protéger, etc.

abrégeassent

abréger v.t. [ du lat. brevis, bref ] 1. Diminuer la durée de : La maladie a abrégé sa carrière écourter ; prolonger2. Diminuer la longueur d’un texte, d’un récit : Abréger un compte rendu raccourcir ; développer3. Raccourcir un mot par suppression d’une partie des lettres ou des syllabes : On abrège couramment « télévision » en « tél頻.Maxipoche 2014 © Larousse 2013ABRÉGER (a-bré-jé. L’é se prononce è quand il est suivi d’une voyelle muette : j’a-brè-ge) v. a.1° Rendre bref, réduire à une moindre étendue, à une moindre longueur. Abréger le temps. Éclaircir et abréger le discours. Abréger une narration. Voulant abréger son humiliation. C’est un bienfait de Dieu d’avoir abrégé les tentations avec les jours de Madame [BOSSUET, Duch. d’Orl.] On croit qu’il expose les troupes : il les ménage en abrégeant le temps des périls par la vigueur des attaques [ID., L. de Bourbon.] Les plaisirs pris sans modération abrègent plus les jours des hommes que les remèdes ne peuvent les prolonger [FÉN., Tél. XVII] Cours par un prompt trépas abréger ton supplice [RAC., Mithr. II, 6] Mais aussitôt ma main, à moi seule funeste, D’une infidèle vie abrégera le reste [ID., Andr. IV, 1] Je la voyais bientôt, abrégeant son absence, revenir empressée [DUCIS, Oth. I, 5] Le cardinal de Richelieu avait abrégé ses jours par les inquiétudes qui le dévorèrent [VOLT., M?urs, 177] 2° Faire un abrégé. Cet auteur a abrégé lui-même son livre. 3° Faire paraître moins long. La conversation abrége le chemin. 4° Faire brève une syllabe. Quelques personnes abrégent l’o dans rôti, et disent roti. 5° V. n. Chemin qui abrége. 6° Faire court, s’exprimer en peu de mots. En abrégeant. Abrégeons. J’abrége et je poursuis. Pour abréger, la chose s’exécute [LA FONT., Rich.] 7° S’abréger, v. réfl. Devenir plus court. La vie, déjà si courte, s’abrége souvent par les excès de tout genre. HISTORIQUEXIIe s. Ne ne porreit mis cors soffrir Travail ne peine ne labor ; Kar dès or s’abregent mi jor ; Molt me vois mais afebleiant [BENOIT, II, 8223] XIIIe s. Ains voil [je veux] ma parole abregier Por vos oreilles alegier [, la Rose, 19671] Je ne puis souffrir à abregier le plain service qu’on tient de moi [BEAUM., XXVIII, 7] S’aucuns abrege le fief qui est tenu de li [ID., XLV, 25] Se il viaut [veut] son plait abregier [, Ass. de Jerus. I, 237] XIVe s. Ils lui dirent qu’il abregeast ses paroles [, le Menagier, I, 9] XVe s. Temps sans honneur et sans vray jugement, Aage en tristour, qui abrege la vie [E. DESCHAMPS, Temps présent.] Elle [m’amie] m’a dit que je boy trop souvent Et que cela m’abregeroit la vie [BASSEL., 31] N’abregeons point nostre vie Par trop nous atedier [ID., 46] On dit que ses ans il [le buveur] abbrege [ID., 38] Avancezvous, prenez votre robe, abregez-vous [hâtez-vous] ; qu’il ne vous trouve ici, car vous seriez mort et moi aussi [LOUIS XI, Nouv. 34] Pour abreger [bref] [ID., ib. 75] XVIe s. Le ciel m’a esté si benin et si favorable que d’abrevier un long martyre [YVER, 592] Il vouloit bien abreger son chemin et passer par lieux bien habités [AMYOT, Ant. 52] Notaires, c’est à dire ecrivains qui par notes et lettres abregées figurent toute une sentence [ID., Caton d’Ut. 35] ÉTYMOLOGIEProvenç. et espagn. abreviar ; ital. abbreviare ; bas-lat. abbreviare ; de ad, indiquant la direction de l’action, et brevis, bref (voy. BREF). Émile Littré’s Dictionnaire de la langue française © 1872-1877abréger ABRÉGER. v. tr. Rendre plus court. Ses débauches, ses chagrins abrégèrent sa vie. La méthode qu’il a pour enseigner le latin abrège de beaucoup le temps des études. Abréger une narration, un discours. Abréger un délai. Il s’emploie quelquefois absolument. Vous êtes trop long, abrégez. Prenez ce chemin, il abrège. Il signifie encore Faire paraître moins long. La conversation abrège le chemin. Rien n’abrège le temps comme le travail. ABRÉGER, v. a. [Abrégé, 2e. et 3e. é fer. bref.] Rendre plus court. Ordinairement ce verbe n’a que le régime direct: (l’accusatif) abréger une narration. Quelquefois pourtant il a pour 2e. régime le datif: « ses débauches lui abrégerent la vie; ce fut une des causes qui lui abrégerent ses jours. Marsolier. Il devoit retrancher lui, et dire simplement, qui abrégérent ses jours. Car lui et ses dans la même phrase forment un pléonasme, une répétition d’idées. En effet, puisqu’il lui abrégea les jours ou la vie, il est bien clair que ce n’est pas la vie ou les jours d’un aûtre. C’est comme qui dirait, et comme disent certains: j’ai mal à ma jambe, au lieu de, à la jambe. = On dit aussi, avec ce 2e. régime: « vous lui avez abrégé la besogne, par la méthode que vous lui avez aprise, etc. etc.    ABRÉGER, neut. sans régime. Pour abréger, je me borne à vous dire, etc. J’abrége pour ne pas lasser votre patience.    * Rem. Boileau dit: ? Enfin pour abréger un si plaisant prodige: l’éllipse est un peu trop forte, même en vers. On n’abrége pas un prodige: on ne peut abréger que la narration qu’on en fait. Dict. Grammat.